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lune boite aux lettres etoù
? doivent s’adresser tous les
En Belgique et à l’étran-
Lei, chez tous les direc-
teurs des postes.
A Paris, A l’Office-Cor-
respondance de Lopelle-
Jtier-Bourgoin et comp.',
rue Notre-Oame-des-Vic-
Itoires N° 18.
LE PRECURSEU
JOURNAL BOUTIQUE, COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE.
PAIX.
LIBERTÉ.
PHOOKÖ3.
ASOHTSEMXBnf.
Par An..........60 ff
• 6 moi»...... 30
p S . ....... 15
POUB LA BELCIQUK.
Par 3 mois..... 18 fr.
POUB L’BTHASSBtt.
Par 3 mois..... 20 fr.
AïiKoaroxa.
25 centimes la liqne.
Laquatrième page, con-
sacrée aui annonces «st
Affichée é la bourse d'An-
rers et à la bourse des
principales villes de com-
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19 «Janvier.
UE L!INDUSTKIE.
La vertu essentielle de l'industrie, depuis 25 ans, a
té de progresser suffisamment pour que ses produits
[pussent descendre jusque dans les derniers rangs des
lonsonanïateurs. Faire beaucoup et à bon marché, di-
minuer le bénéfice sur l’objet fabriqué, mais le multi-
plier et se retrouver sur la quantité, voilà la règle
qu’adoptèrent toutes les nations industrielles du con-
tinent, pour rivaliser avec l'Angleterre, leur guide et
leur énntle.
Celle-ci,en effet, inspirée par son génie mercantile ,
a laissé passer sans sourciller les théories des écono-
mistes, et s’est mise à l’œuvre comme un seul homme
pour desservir le monde de ses produits. Elle s’occu-
pait peu des bras d’une population que le perfection-
nement de ses machines allait laisser inactifs. Elle
[raisonnait logiquement. La machine est plias parfaite,
bis régulière, moins coûteuse. Elle a donc dit à la
Imachine: « Marche, « et les résultats lui ont donné
leinement raison sous le rapport commercial et in-
dustriel.
Aussi l’Angleterre a-t-elle tant produit, qu’en dé-
pit des 125 millions de consommateurs naturels quelle
ourvoit, elle a éprouvé périodiqnemenU le besoin de
e dégorger à tout prix de son trop plein; mais alors
Ile n’hésitait pas à rejeter sur tous les marchés euro-
péens les marchandises qui obstruaient périodique-
ment ses immenses magasins.
Pour donner une idée des progrès qu’a faits l’indus-
rieanglaise sous le rapport du bon marché, nous
itérons ici une comparaison officielle cuire les valeurs
des marchandises exportées en IB 14, dernière année
du système continental et des guerres de la coalition,
et la valeur de celles exportées en 1838, dernière an-
née pour les renseignements statistiques.
On sait qu’en Angleterre les exportations sont clas-
ses sous deux rubriques: lune intitulée valeur offi-
ielle et l’autre valeur réelle ; la valeur officielle est
elle donnée par les exportants à leurs marchandises
lepuis le règne de Guillaume d’Orange, qui pour la
première fois rendit un édit pour que chaque objet
«porté fût déclaré à la douane à sa valeur réelle. Les
l’ix évalués ainsi par les exportants restèrent fixés
une fois pour toutes pendant tout un siècle, quoique
les variations fussent survenues évidemment, mais
ians grande importance. C est en 17915, quand les na-
ires marchands anglais éprouvèrent le besoin de se
aire convoypr, qu’un nouveau bi!l exigea que les
xportanls donnassent non point la valeur offi-
ielle, c'est-à-dire, la valeur adoptée pendant tout le
iècle, mais la valeur réelle, soit la valeur vénale des
archandises au moment même de l’exportation, afin
a elles fussent frappées d'un impôt de 4 p- c. pour
u b venir aux frais de protection maritime militaire.
Nous avons dû donner ces renseignements à nos
scieurs pour leur faire bien comprendre faune à la-
uelle nous avons mesuré la diminution des prix sur-
enue en Angleterre sur la généralité des fabricats.
En 1814, 18 ans après la loi qui exigea la décla-
alion, il a été exporté d’Angleterre pour la valeur
ifficielle, que nous nommerons l’ancienne valeur, pour
ivres 34 millions et 1|4. La valeur déclarée s’élevait
1livres 45 millions et demi. Il y avait donc 11 mil-
ions de plus value sur les prix anciens. Cela s ex-
plique; les marchandises anglaises connues alors et
presque partout pour leur qualité supérieure furent
’echerchées avec avidité et à des prix avantageux.
Il est à remarquer que ces prix sont exacts, pins
exacts que jamais, car en 1814 il n’y avait plus rien à
ayer à la sortie, la paix ayant été faite pendant celle
nuée.
Or, les prix comme nous le disions avaient pro-
fessé en 1814 de 34 à 45, soit d’un tiers.
Voyons maintenant ce que 25 ans ont produit de
iminution dans ces prix. C’est tellement exorbitant
ne des chiffres seuls, en vérité, peuvent y faire croire.
En 1838. la valeur ancienne s’élevait pour les ex-
piations générales à plus de liv. 92 millions et la
aleur déclarée et réelle à 49 millions et demi seu-
lement.
Ees prix ont donc baissé en 1838 de 92 à 49, soit
le près de moitié.
Ainsi, si les 92 millions de marchandises avaient
lonseivé leurs prix réels de 1814 elles auraient valu
|p- millions. Elles se sont vendues 49 1|2 millions,
a baisse effective survenue dans la valeur des fabri-
nidi.
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i o7'|>p|*alsa donc été en réalité après 25 années de 122 à 49
" " - ‘“J|2 soit 150 p. c.
Ainsi, si toutes les nations industrielles de l’Europe
Paient mis la même apathie à lutter contre l'Angle-
pré Comme te font nos pessimistes, le monde consom-
Hateur payerait encore aujourd’hui à l’Angleterre les
Mmes prix qu'en 1814; il payerait 122 millions ce
S11 'I paie 49 1 (2 millions, c’est-à-dire, que la Grande-
IJ>reiagne prélèverait annuellement en plus une somme
millions sterling, c’est-à-dire, plus de t millard
millions de francs de plus que le coût de ses fa-
|.Cricats, bénéfices y compris.
Celte baisse, hors de toute croyance, doit avoir évi-
demment une fin, car les prix ne peuvent plus s'avi-
lir que dans de très petites proportions, peut-être
même le point d’arrêt est-il déjà là. C’est donc dans
des conditions normales que se trouve notre industrie
pour rivaliser avec les Anglais pour une foule de pro-
duits. Nous n’avons point de débouchés privilègiés ,
mais nous avons des débouchés généraux, que nous
pouvons exploiter comme l’Angleterre et la France. Il
y a de grands lieux de consommation où lotîtes les
induslrieseuropéennessedonnent rendez-vous sansque
nous cherchions à en avoir noire part. Il y a une petite
ville d'entrepôt sur l’Adriatique , la ville de Smiga-
glia, d’une réputation commerciale qui remonte bien
haut et qui lient sa foire annuelle pendant l’été. Les
affaires ont considérablement augmenté dans cette
localité dans les dernières années. En 1831 la somme
des importations effectuées à Sinigaglia par le port
d'Aucôue a été de 42 millions de francs; en 1838 elle
était déjà plus que doublée,elle a dépassé 100 millions.
L’Autriche y a envoyé pour 24,000,000 de francs.
La France pour 21,000,000.
L'Angleterre pour 14,305,000.
L’Amérique pour 10,800,000.
La Prusse, les Deux-Siciles, les Indes, la Grèce ,
l’Espagne, la Toscane et la Turquie ensemble pour 30
millions.
Mais de la Belgique, pas de vestige officiel. Nous
n’affirmerons pas qu'aucun de nos produits n'y ait été
amené sous pavillon étranger; mais pourquoi n’y al-
lons-nous pas nous-mêmes? La Belgique n'est pas le
pays le moins estimé et le moins protégé dans les états
pontificaux, et Sinigaglia s’y trouve.
Les produits qui ont été présentés sur ce marché,
se composent cependant d’une grande partie denos
industries essentielles. Ce sont des tissus de coton et
fils, du sucre raffiné, du fer. de la mercerie et quin-
caillerie, de la poterie, des cristaux, des cuirs bruts et
du lin brut. etc.
Non, il faut le dire, il y a de l'apathie et de l’incu-
rie. Ni l'industrie ni le pouvoir ne semblent assez se
préoccuper de l’abtme qui se creuse sous nos pas. Nous
possédons tous les éléments de succès, mais ils sont
combattus par ce triple poison de tout progrès puis-
sant, le préjugé, la routine et le localisme. Le gou-
vernement, nous le lui répélerons sans cesse, n'a pas
la science de nos plaies profondes. Il lais-e faire des
traités de commerce aux trois nations qui nous avoisi-
nent, sans qu’il intervienne que nous sachions. Et pour-
tant nous valons tous les au; res peuples, en fait d in-
dustrie, quand nous le voulons et le voulons bien
Sous ie consulat, à peine l’Angleterre avait-elle in-
venté les machines à filer, que noire compatriote Lie-
vin Bauwens proposa au premier consul d'aller faire
la-conquête de celle machine, dont la loi anglaise avait
prohibé l’exportation sous peine de mort. Après peu
de temps, il avait réussi à-obtenir le dessin, ainsi
que le modèle que son correspondant devait lui expé-
dier. Le modèle, au moment de sortir d’Angleterre,
fut saisi; le correspondant fut frappé d une amende
de 250,000 francs ; et si M. Bauwens avait été sous
la main de la justice anglaise, on l’eut pendu. C’est
alors que lord Eidon, qui était l’avocat du roi dans
celte cause, dévoila hautement que la Belgique avait
déjà détrôné l’industrie anglaise pour la fabrication
des cuirs, qu’à Londres même on les préférait de
beaucoup aux cuirs anglais, et qu’enfin elle avait ac-
caparé loule la consommation du Portugal qu’elle en
voulait maintenant à ses produits de coton cl quelle
supplanterait encore là l’Angleterre. «Sivous lais-
» sez faire cette nation si industrieuse, ajouta-t-il,
» elle vous ravira bienlôt toutes vos industries prin-
» cipales. » — Quarante ans d'expérience sont venus
depuis, avec la science, jeter avec profusion les décou-
vertes sur toutes les industries, et voyez où nous en
sommes aujourd'hui, comparés aux Anglais.
Il faut de la volonté, une volonté forte au sein du
pouvoir, qui sait aussi bien que nous, hélas! combien
iemal est grave. 11 faut unconcours sérieux de la part
des fabricants pour sortir d’une ornière si large et si
profonde quelle deviendra bientôt leur tombeau. Il
faut un concours, de la part des capitaux et qui ne
manquerait pas si les symptômes vivifiants se manifes-
taient seulement à la surface. Il faut surtout le con-
cours de la presse qui veille aux intérêts du pays et
qui ne doit pas reculer, quand elle voit le mal, à le dé-
signer de son doigt puissant. Quant à nous, nous ne
manquerons pas à cette tâche à la fois sociale et pa-
triotique. On peut y compter.
L.
NOUVELLES DE L4 (SU\E.
Le 26 août, tous les Anglais ont reçu l’ordre de quit-
ter Macao dans les douze heures, et ils ont été forces de
s’embarquer avec une telle précipitation qu’ils ont à
peine trouvé le temps d’emporter leurs effets et leurs
livres de commerce. La mort d’un Chinois dans la que-
relle qui a eu lieu à Hong-Kong, est la cause rie l’expul-
sion. Le gouverneur de Canton avait sommé le capitai-
ne Eiliotdc livrer le meurtrier; mais comme on n’a pu
le faire parce qu’il n’était pas connu, il a donné l’ordre
aux autorités portugaises à Macao, de chasser les An-
glais. Ainsi la guerre est déclarée.
Le capitaine Elliot, dans de telles circonstances, a
émis des instructions pour recommander la plus grande
vigilance sur la flotte anglaise, caron dit que les Chinois
se préparent à l’attaque.
NOUVELLES IJE L’INDE.
Les dépêches arrivées par voie de Suer à Marseille
sont du 23 novembre de Bombay et du 11 novembre de
Calcutta. On nous communique une lettre de Lahore,
du lr novembre, reçue par cette voie. De grands événe-
ments avaient éclaté dans ce royaume depuis les derniè-
res dépêches. ,Lè lits aîné de llunjeel-Shing, qui avait
succédé à son père, a été détrôné par son propre fils,
Nonea-bbing, âgé de.21 ans. Malgré sa jeunesse, le
nouveau souverain du l’unjab montre déjà une grande
capacité ; il a un caractère terme et décidé qui rappelle
celui de son grand-père, Maha-Rajah Runjeel-Shing.
Ce sont ces qualités qui lui ont gagné la confiance des
chefs de l'année, et surtout des généraux français ; et
maintenant il n’y a plus qu’un parti à l.ahore.
Ce grand changement ne s’est pas opéré sans effusion
de sang;quelques personnages puissants du pays, qui ont
voulu s’y opposer, ont payé de leur vie leur résistance.
Mais depuis le pays a repris sa tranquillité.
Le général Ventura, qui parait posséder la confiance
du nouveau roi, a été chargé d’une mission extraordi-
naire auprès du gouverneur des Indes, lord Aukland.
Les Anglais ne verront pas sans doute d’un bon œil
l'avènement au trône du Punjabd’un prince d’un carac-
tère résolu et indépendant; quoique le changement
opéré ne leur soit pas hostile, il contrariera leur politi-
que, qui était sans doute de profiler de la faiblesse du
détrôné, et des troubles qu'elle pouvait entraîner, pour
intervenir dans un pays qu’ils voudraient faire passer
sous leur domination.
. NOUVELLES D'ORIENT.
Nous recevons par extraordinaire le Sud Marseillais
du 3 janvier. Le bateau à vapeur de S. M. B. Megara y
était arrivé la veille, de Malte, apportant la malle de
l’Inde. On a reçu, par cette voie, des lettres d’Alexan-
drie du 23 décembre.
« Alexandrie. 23 décembre.
» Le 18 courant, le bateau à vapeur Seri-Pervas est
arrivé de Constantinople, amenant Khiamil pacha, per-
sonnage île la cour du Sultan, lequel a pour mission ap-
parente de notifier au vice-roi le Hatti-Shériffdu Grand-
Seigneur, Cet envoyé a été reçu ici avec les plus grands
honneurs, et l’artillerie des forts a salué durant la jour-
née entière l’arrivée du décret impérial. Nous croyons
que jusqu’à ce moment il n’a nullement été question,
entre l’envoyé ottoman et Méhémet-Afi, de l'exécution
de ce rescrit du Grand-Seigneûr ; il est probable qu'il
n’a été envoyé ici que pour la forme, et que l’on a pro-
filé de celte circonstance pour donner une mission
apparente à un envoyé chargé de négociations secrètes
qui ne sont point connues.
» Je vous fais grâce des mille versions différentes
publiées môme dans de grands salons, sur l’arrivée de
Khiamil pacha; jusqu’à ce jour on Reconnaît rien d'au-
thentique ni de présumable à ce sujet.
» Le 18 courant, le nouveau consul-général d'Angle-
terre a eu son audience de réception. Un bataillon d'in-
fanterie, suivi de la musique militaire, l’a accompagné
au palais. L'agent anglais a lu en français un petit dis-
cours, ou après tous les paragraphes obliges on a re-
marqué le dernier, qui semblait présager la prochaine
solution des différents turco-égypliens. Aussitôt que la
traduction de ce discours a été faite au vice-roi, il s'est
écrié ; « J’espère que mes justes prétentions seront
» bientôt reconnues. »
» M. le consul général d’Angleterre a répondu:
« J’ai d’autant plus lieu de le présumer, que l’Angle-
n terre est aujourd’hui parfaitement d’accord avec la
» France poureequi coucernela Turquie et l’Egypte. »
» Cette réponse a causé ici la plus vive satisfaction,
et l’on espère enfin, avec quelque fondement, qutj la
situation actuelle ne se prolongera pas au-delà du prin-
temps. -
» Vendredi dernier, Sald-Bey, fils du vice-roi a don-
né à bord de sa corvette un dîner consulaire à l'occa-
sion de l’arrivée du représentant britannique.
» La colonie anglaise à Alexandrie vient de poser la
première pierre d'un temple qui va ètreconstruit à ses
irais pour l’exercice du culte protestant.
» Nous jouissons toujours d’un temps admirable,
c’est à croire au commencement de juin. »
ANGLETERRE.
Londres, 7 janvier. — L'audience des assises de Mon-
mouth du G a été occupée en entier par le plaidoyer de
sirF.Pollock et l'audition des témoins à décharge.
— Quoique le jour ne soit pas encor* fixé d une ma-
nière irrévocable, nous apprenons que le mariage de la
lteine sera très probablement cé.lébré le 12 ou le 13 fé-
vier. On prépare en toute hâte pour cette solennité la
chapelle royale de St-Jamcs. (Globe,) '
— Le duc de Saxe-Cobourg et scs deux fils doivent
arriver au palaisde Buckingham le 20 janvier,elle ma-
riagedela Reineauraiieu le lOfévrier. (Morning Post.)
— On commence de nouveau à s’agiter en Angleter-
re contre la législation des céréales, lies meetings ont
déjà été tenus à Halifax, à Liverpool, à Glasgow', a Jtas-
trick, etc., et il se prépane à Manchester un grand nièof
ting dont le but est de pétitionner et auquel les locali-
tés environnantes doivent envoyer des délégués.
— Lord Alfred Paget sera envoyé en Allemagne pour
accompagner en Angleterre le fiancé de la Reine, le
prince Albert.
ESPAGNE.
VEcho de r Aragon, qui nom arrive aujourd'hui, ne eon*
firme pat la nouvelle de la mort de Cabrera.
FRANCE. — Parlai, 8 janvier•
Chronique et Bruits de safou.
petite chronique. — Les 221 n'approuvent pas, dit-
on. le paragraphe de l'adresse où il est fait mention du
gouvernement parlementaire et sur ce point se mon-
treront hostiles au cabineldu 12 mai.
Voici les uoinsds MM. le» dêputésqui se sont inscri g
aujourd'hui pour prendre demain la parole dans la dis-
cussion de l’adresse :
Pour: 11M. Monnier de la Sixeranne, Deslongrais,
Duvergier de Hauranne, Victor de Tracy. de Loynes.
Contre: MM. de Lagrange, Desmousseaux de Givré,
duc de Valmy.
— La chambre des pairs a terminé, en deux heures,
la discussion de tous les paragraphes de l’adresse. Au-
cune modification n’a été apportée à la rédaction de la
commission; seulement la chambre a ajouté au projet
un nouveau paragraphe sur la proposition de M.d’Har-
court. Ce paragraphe additionnel blâme la.condmte te-
nue par la Russie envers la triste Pologne. Le voici :
« Nous faisons des vœux pour que le gouvernement
de Votre Majesté, de concert avec ses alljés, jette aussi
ses regards sur une nation ainie. que nous voyons atta-
quée dans les droits qui lui ont été garantis par les
traités. »
Le vote sur ce paragraphe a été curieux. IJ étail clair
que M. Pasquier en désirait le rejet, car il s'est obstiné
à faire renouveler trois fois l’épreuve, bien que la majo-
rilé pour l’adoption ne fut pas douteuse. Sur trois mi-
nistres pairs, deux se sont abstenus, ce sont MM. Soult
et Doperré. M. Villemain seul a adopté l’amendement.
M. Molé a voté dans le même sens.
— Nous lisons dans le Journalde Paris: « On affirme
que le roi a déclaré que son intention était de se faire
sacrer le jour du baptême de son petit fils le comte de
Paris. » ,
— M. le lieutenant-colonel Laborde a adressé une
pétition au roi afin de demander une amnistie pour tous
les condamnes politiques à quelque opinion qu'ils puis-
sent appartenir.
tableau bis avocats d* bahis.— Le tableau des avocats
à la cour royale de Paris comprend celte année 820
noms; il faut compter, en outre, les avocats stagiair**,
dont ie nombre dépasse celui de mille, dit-on, et l'on
aura le chiffre à peu près exact, de la grande armés
militante du Palais. Ce chiffre, le plus élevé qu’ait
jamais atteint le dénombrement du barreau de Paris,
est de nature à inspirer des réflexion» sérieuses aux jeu*
nés gens qui se précipitent si facilement dans une car-
rière encombrée, où quoiqu’on eu dise, il ne peut plus
y avoir place pour tout le monde.
En 1826, dan» les années les plus prospères de la
Restauration, le nombre des avocats inscrits ne. dépas-
sait pas cinq cents ; il n’etait que de trois cent soixanto-
neuf en 1811, lors de la formation du premier tableau,
et même il était descenduà 300 dans l'année 18H..C’est
à celle époque, à peu pré», que se reportait M. le pre-
mier president Séguier, lorsqu’il rappelait, dans une
occasion toute récente, le temps où les parties avaient
recours à lui pour obtenir, de »on choix, des avocats
d'office.
On se tromperait pourtant ti l’on croyait qu’il y eût
une bien grande différence, quant au chiffre des avocats,
entre le temps présent et celui qui précéda la révolution
de 1789, le dernier tableau des avocat» au Parlement de
Paris ne comprenait pas moins de six cent dix nqins,
au milieu desquels figurent ceux de quelques hommes
qui allaient être appelés à des fortunes diverses : Billaud
de Varennes, du Tronçay, Bellard, de Sèie, Chauveàu-
Lagarde, Bonnet,
MOUVEMENT BE LA NESSB FRANÇAIS!. — Voici l'effeCjif
général de la presse quotidienne hebdomadaire, men-
suelle et feuilles périodiques de Pari» et de province, da
1" janvier au 51 décembre 1839.
Journaux de Paris, 309
morts en 11 mois 13
total. 296
Journaux créé* en l’année 1839. 7
Journaux de Paris existant réellement
an l*r janvier 1840 *03
Feuilles de province du ÎM janvier, au 51 dvcecr)br*
iss». ' ’ V' ■ \ ’m'
Feuilles des départements mortes en 11 mois 43
Total 560
Feuilles des départements créées en 1839. 7
Total. 367
Totaj général des journaux d* Paris et
4 s feuilles de province au î«» janvier
1840. . «7<T
Tandis que rAipériqqqet Ht^ .Grandp7Brçtognè, ees
dcox pnissances, 'à elles possèdent 2^0 jour-
naux ou feuilles périodiques.
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