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partie des Trade's Unions; tous leurs camarades, au
nombre de plusieurs milliers, abandonnent leur travail et
réclament justice pour les trois proscrits ; refus énergique
des compagnies, qui, sans perdre de temps à des négocia-
tions dont elles ne peuvent admettre la légitimité, réorga-
nisent les services, repoussent toute ouverture, rempla-
cent les grévistes et font savoir au public qu’aucun d’eux
ne sera admis à reprendre son travail. La puissance
îles associations ouvrières a jusqu’ici presque toujours ré-
duit les patrons à un compromis, ou tout au moins à une
arbitration; mais dans le cas de la grève des gaziers, il y a
coup de théâtre : non-seulement les compagnies se refusent
avec hauteur à traiter avec leurs employés, mais, ce qui
est beaucoup plus grave, elles se passent d’eux et les rem-
placent.
Le véritable motif de la grève, le voici: la plupart des
grévistes appartiennent à la grande « Association du tra-
vail; » dans le renvoi d’ouvriers dont le seul crime était
celui de la presque totalité de leurs camarades, c’est à-dire
d'être membres de Y Union, ils ont cru voir et peut-être
ne se sont-ils pas trompés, le commencement d une ma-
nœuvre tendant à évincer'tous les travailleurs unionistes,
et ils ont cru pouvoir l’écrasser dès son début en prenant
les compagnies au dépourvu, lis comptaient sur la force de
résistance et la richesse de Y Union, et c’est là où ils ont
fait erreur.
Le travail manuel de l’ouvrier gazier s’apprend^ facile-
ment en quelques jours, et les compagnies, qui n’étaient
pas sans s’attendre à quelque chose, avaient déjà sous la
main beaucoup d’ouvriers remplaçants. Ce mouvement a
d’ailleurs été conduit de la part des grévistes avec un man-
que d’intelligence et de tact peu habituels aux mesures
d’ensemble si raisonnées, si bien dirigées des associations
ouvrières anglaises. Ils ont dès le début indisposé l’opinion
publique par la soudaineté de leur défection, qui prenait
ainsi toute l’apparence d’un calcul malhonnête sur l’em-
barras où Londres al lait nécessairement se trouver; dans
tes réunions à Trafalgar square, ils se sont fait précéder de
musiques qui jouaient la Marseillaise et le Chant du Dé-
part, et ont ainsi donné à leurs manifestations un carac-
tère parfaitement absurde. ,
Les Trade's Unions viennent donc d’essuyer une défaite,
et une défaite sérieuse. S’il y a, comme je le pense, un
embryon de lutte nouvelle entre les patrons et les em-
ployés, le début n’est pas de bon augure pour l’Associa-
tion du travail ; mais il faudrait méconnaître la puissance
incontestable des Trade's Unions, en Angleterre, pour ne
pas prévoir qu’elles ne perdront aucun terrain : un grand
imprimeur de la Cité demandait par voie d’annonces des
typographes et des metteurs en pages ne faisant pas partie
désunions : en huit mois, six ouvriers répondirent à son
appel. .
En voilà assez d’une affaire sur laquelle nous avons in-
sisté un peu longuement, non par suite de ses résultats ac:
tuels, mais à cause des conséquences surnaturelles qui
nous semblent devoir en découler.
FRANCE
Il est difficile de se faire une idée de l’affluence que l’on
remarquait hier au palais de l’Assemblée Nationale.
L’encombrement était plus grand encore que lors de la
séance où furent discutées les interpellations du général
Changarnier. Les couloirs sont restés encombrés durant
toute l’après-midi, par une foule de personnes munies de
billets, quin’ontpu pénétrer à l’intérieur dé lasalle.
Les tribunes n’avaient pas été jusqu’ici aussi remplies
de spectateurs.
Les dames étaient, comme toujours, en majorité.
Partout où cela a été possible on a placé du monde, au
grand désespoir des personnes déjà foulées et encombrant
les tribunes.
L’affluence était telle, que plusieurs spectateurs, indis-
posés par la chaleur accablante qui régnait dans la salle,
ont été obligés de quitter leur place, afin de respirer l’air
extérieur.
La tribune du corps diplomatique n’a pas cessé d’être
entièrement remplie par les chefs de mission.
M. le maréchal Mac-Mahon occupait sa tribune.
Avant la séance publique on faisait circuler dans les cou-
loirs plusieurs ordres du jour émanant de divers groupes
de la Chambre.
Les membres du cabinet étaient tous présents à la séance
publique.
M. le Président de la République n’est pas venu à la
Chambre.
MmeThiers, Mu* FélicieDosneet la princesse Troubetskoï
assistaient à la séance dans la tribune du Président de la
République.
Hier soir, vers sept heures, un millier de personnes at-
tendaient le retour des députés à la gare du chemin de fer
de l’Ouest, rue Saint-Lazare. On espérait connaître à cette
heure le résultat de la séance de la Chambre.
Des escouades de gardiens de la paix maintenaient diffi-
cilement. cette foule. Celle-ci, malgré les assurances des
voyageurs revenant de Versailles, hésitait à croire que la
Chambre se fût ajournée à neuf heures du soir.
A minuit environ, cinq cents personnes stationnaient
eneore dans la grande salle des Pas-Perdus de la gare
Saint-Lazare. En apprenant que la séance n’était point
terminée, chacun manifestait son désappointement mais
persistait à vouloir attendre l’arrivée du train qui devait
ramener les députés à l’issue de la séance de nuit.
(Journal des Débats)
BELGIQUE.
ANVE'RS, IG Décembre.
Sous-comité de la 38 section. — Les membres du
sous-comité de la 3® section sont instamment priés
d’assister à la réunion qui aura lieu demain mardi,
17 courant, à 7 1/2 h. du soir, au local habituel, Hôtel
du Bien-Être, Courte rue des Claires, à l’effet de
procéder au renouvellement annuel du bureau.
Sous comité de la 4® section. — Les membres du
sous-comité de la 4® section sont priés d’assister à la
réunion qui aura lieu aujourd’hui lundi, 16 c\ à 81/2 h.
du soir, au local habituel. Lion d'Or, rue Haute, à
l’effet de procéder au renouvellement du bureau.
Sous-comité de la 69 section. — MM. les membres
sont priés d’assister à la réunion qui aura lieu aujour-
d’hui lundi, 16 courant, à 8 1/2 heures du soir, au local
habituel, Maison Verte, chaussée de Malines, à l’effet
de procéder au renouvellement annuel du bureau.
Société ptiilanthi'opicfue d’Anvers.
Cerame nous l’avons déjà annoncé, la Société philan-
thropique a organisé une représentation dramatique
pour mercredi prochain.
L’administration de la Crèche Marie Henriette
ayant dû ajourner ses soirées théâtrales par suite de
l’étude de ‘ nouvelles pièces mises en répétition pour
Ànverspar la troupe des Galeries St-Hubert de Bruxel-
les, la Société philanthropique a saisi l’occasion pour
nous présenter l’excellente troupe du théâtre du Parc.
Ces artistes,parmi lesquels se trouvent MM. Lafon-
taine et Monrose, représenteront Ruy Blas, le célèbre
drame de Victor Hugo.
Ceux de nos concitoyens qui se souviennent de l’ap-
parition de ce chef-d’œuvre d’énergie et. de versifica-
tion française, ne voudront pas négliger cette fois de
le revoir, surtout interprété comme il le sera par des
artistes de premier ordre.
Nous félicitons la Société philanthropique du choix
qu’elle a fait et, en attendant que la Crèche reprenne
ses représentations, nous engageons vivement les
amateurs de grande et belle poésie, à se donner ren-
dez-vous mercredi à notre Théâtre royal.
Les abonnés du Théâtre royal auront la préférence
pour la location de leurs places jusqu’à lundi à midi,
en s’adressant à M. John Marsily, quai Ste-Aldegonde.
Le bureau de location sera ouvert, lundi, mardi et
mercredi, de 2 à 3 heures de l’après-midi, à l'Hôtel de
la Paix, rue des Menuisiers, où les abonnés pourront
retirer leurs cartes aux jours et heures ci-dessus
indiquées.
Nous avons eu, à plusieurs reprises déjà, le plaisir
de constater le succès des conférences populaires or-
ganisées par la section anversoise du Willems-fonds.
Nous avonségalementpu constater que cetteinstitution
ne s’occupe en aucune façon de faire de lapropagande
politique : dans ses conférences, elle s’adresse surtout
à la population flamande dans le but d’initier celle-ci
à toutes les questions d’art, de science, d’enseignement
universel et, en général, à tout ce qui aide à dévelop-
per les facultés intellectuelles d’un auditoire avide
d’apprendre gratuitement une foule de notions peu ré-
pandues encore dans la masse.
De l avis unanime du publie qui se presse chaque
fois aux conférences, du Willems-fonds en notre ville,
les travaux de la section anversoise méritent là sym-
pathie générale.
Tel n’est pas, cependant, l’avis de quelques faux
flamingants qui, en toute occasion, saisissent le moindre
prétexte pour troubler des réunions et faire étalage
dé leurs rancunes politiques. Lecas est arrivé hier soir
ap local du Willems-fonds. M. Jacobs-Beeckmans
donnait une conférence , entremêlée d’expériences
démonstratives, sur les principales merveilles du sys-
tème planétaire, et un, auditoire nombreux suivait
avec une attention profonde les explications et dis-
sertations scientifiques de l’orateur. Tout cela n’était
pas, paraît-il, du goût de M. Lambert Van Ryswyck,
président du Nederduitsche Bond, qui entouré de
quelques autres individus de son bord, s’avisa de trou-
bler la séance en causant à haute voix et en se met-
tant à fumer des cigares dans le but évident de pro-
voquer un esclandre.
Mais la commission du Willems-Fonds, ne voulant !
pas faire dégénérer la séance en une altercation in- !
tempestive, a purement et simplement fait évacuer
la salle à M. Van Ryswyck et ses acolytes et la soirée
a continué paisiblement.
Cette équipée n’est pas de nature à rehausser beau-
coup 1 e Nederduitsche Rono/dans l'esprit de nos con-
citoyens. S’il espère relever son d'édit, qui du reste
n’a jamais été très lourd, par des provocations aussi
déplacées, il se trompe. Les cas de chercher querelle
à tout.propos ne nuisent jamais qu’à ceux qui les sus-
citent'.
Anvers, 10 décembre 1872.
M. le Directeur du Précurseur,
Un télégramme transmis de Bruxelles à Anvers en 25 !
minutes aujourd’hui, a eu besoin de 30 minutes pour être |
remis à une adresse située à 7 minutes du bureau télé-
graphique.
Il y a donc d’Anvers à Anvers, pour unellongueur d’un
millier de mètres, une distance plus longue que.de Bruxelles
à Anvers.
Vive la télégraphie !
Agréez, etc. ^
Un ouvrier ayant fait hier une chute, rue Léopold,
s’est cassé la jambe. Un passant étant allé chercher du
secours au bureau de police de la 3® section, des agents
l’ont aussitôt accompagné et, après avoir mis beau-
coup d’empressement à se procurer une civière, ont
transporté le malheureux à l’hôpital.
— Ainsi que nous le faisions prévoir dans notre n°
d’hier, le steamer Rallus a été renfloué à marée haute
avec l’assistance de plusieurs remorqueurs, allèges,
etc., et est arrivé en ce port la nuit dernière.
— Le steamer Steinrnann, capitaine Rnudsen, est
parti ce matin pour New-York avec un chargement
complet de diverses marchandises et 60 passagers
émigrants. *
— La société phiilanthropique de sauvetage Victoria
établie au Café des Arcades, vient de célébrer l’an-
niversaire de sa fondation par un banquet qui a réuni
samedi dernier tous les membres de cette excellente
association.
Des toasts portés auRoi, à lafamille royale etau pré-
sident d’honneur de là société, M. Huysmans, ont été
chaleurement applaudis.Cette vraie fête de famille s’est
prolongéeJusqu’à une heure fort avancée.
— On nous prie de dire que les deux ouvriers dont
nous annoncions, hier, l’arrestation, sont étrangers à
l'administration Van Gend et C°.
— Une dizaine d’arrestations ont été opérées cette
nuit pour tapage nocturne, rixe et rébellion contre la
police. Parmi les individus arrêtés, il en est un qui
avait porté un coup de couteau à son adversaire.
— Au marché au bétail de ce jour on a exposé en
vente bœufs, 121 vaches et 3 taureaux ; total 202.
Le bo^uf surpied aété vendu de fr. 0-90à 1-00, la vache
de 64 à 92-e'. et le taureau à 44 c. par kilogr.
— La viaûde dépecée a été vendue chez les bouchers
pendant la semaine passée aux prix suivants :
Bœuf fr. 1-64 à 1-94 ; vache fr. 1-62 à 1-90 ; veau fr.
1-64 à 1-98 ; mouton fr. 1-62 à 1-90 ; porc fr. 1-60 à 1-88
le kilogramme.
— Société de musique. — Demain lundi, 16 décem-
bre, à 8 heures du soir, répétition.
FAITS ï>X V'JE ÏTLS.
Inondations.
en Belgique. — Onnous écrit de Gand, le 14 :
« Une partie de Gand est sous l’eau, l’inondation est telle
que,de l’aveu des ingénieurs, il n’y en a pas eu de pareille
depuis un siècle. Tout le quartier populeux situé entre la
nie Charles-Quint et la rue Digue de Brabant est inondé
ainsi que les environs du Reep; les ouvriers de l’usine à gaz
du Grand-Toquet. qui alimente le théâtre et tout le centre
de la Ville, travaillent dans l’eau qui atteint presque le
foyer des cornues. Toutes.les caves des riches maisons du
boulevarcLZoologique sont inondées et le jardin môme n’est
plus qu’un vaste lac. Au delà, toutes les usines le long du
chemin de fer jusqu’à Ledeberg sont sous l’eau et les tra-
vaux y sont inierrompus,ainsi qu’à la fabrique Lousbergs,
à la Liniêre Gantoise et dans un grand nombre d’établisse-
ments industriels de notre ville; nuit à dix mille ouvriers
sont sans ouvrage.
» Dans tout le quartier Saint-Sauveur et au quai du
grand Marais, l’eau s’élève dans les maisons à prés d’un
mètre. De ce côté les dégâts sonttrès-considérables.Comme
la crue s’est prononcée surtout pendant la nuit, les ou-
vriers ont dû s’enfuir en grande hâte de leurs demeures, en
sauvant ce qu’ils ont pu; la scène était d’une tristesse in-
descriptible étonné sait pas encore si Ton n’a point à
déplorer la mort de plusieurs personnes. On avait établi
des.passerelles provisoires, elles n’ont pas suffi; ce sont
presque de vrais ponts qu’il faudrait.
» Tout autour de Va ville, l’inondation s’étend comme
une nappe immense. Le chemin de fer de Gand à Aude-
naerde est coupé et celui d’Eeclod menace de l’être. La
danger est grand sur les digues du canal de Gand à Bruges
qu’on s’occupe de renforcer. Une dépêche, qui n’est, pas
confirmée jusqu’ici, a fait craindre de grands dégâts à
l’écluse de mer, à Heyst.
» Les désastres sont très-grands dans les campagnes, où
règne la désolation. En ville, la crue n’a pas cesse, et les
ingénieurs disent que les eaux doivent encore monter plus
haut. Un comité de secours s’est formé en ville, où un
grand nombre d’habitants pauvres sont privés de secours.
Les besoins sont pressants et très-grands. >■
On écrit encore de la même ville :
» L’eau continue à monter dans l’Escaut..
h A Gand, le Grand Béguinage ressemble â un immense
lac, et il a fallu que les ouvriers des hospices y travaillent
pendant toute la nuit dernière pour y établir des passerel-
les afin qu’on puisse porter secours aux habitantes.
L’hôpital civil est en partie inondé. La machine d’aréage
et dechauffage y est complètement noyée et il a fallu que
l’administration des hospices y prenne les mesures les plus
énergiques pour assurer le service et,la sécurité des ma-
lades.
De nombreux, fonctionnaires s’occupent sans trêve ni
repos des secours à apporter aux malheureux dont les
habitations sont submergées.
Le nombre en est considérable et la situation devient
d’autant plus désastreuse que presque toutes les fabri-
ques et usines ont dû arrêter leurs travaux, les machines
étant sous eau. Beaucoup d’ouvriers ont travaillé pendant
les premiers jours de la semaine, de sorte qu’ils ont pu
en grande partie pourvoira leur subsistance jusqu’ici;mais,
si la situation actuelle devait se prolonger, ne fùt-ee que
2 ou 3 jours, la misère serait affreuse.
le matelas américain. — Un tapissier yankee vient
d’inventer un matelas réveille-matin qui force les pares-
seux les pins endurcis, les dormeurs incorrtjgfeles, à faire
à point nommé le saut du lit. Ce'matelas se rëhaïmte com-
me u ne-pend nie. J.esoir, case couchant, on meti’aiguilie
sur l’heure qu’on atehoisie pour son lever'.' Le lendemain
matin, àl’heure dit®, perraant qu’uho sonnerie de tous: les
diables vous éveille en sursaut, un ressort sojttèye le mate-
las qui se dresse, vtfbs dépose poliment et doucement sur
le plancher, puis pour vous empêcher d (Avons recoucher,
seretoüirHe sur lui-mèim et se pelotonne de manière à
vous enlever tonte illusiôh. ___._________■' .
les noces de l'empereur de la chine. — Le Daily Neics
publie les extraits suivants d’une lettre particulière : j
Pékin, i2 octobre. Le jour.et, l’heure propices pour le j
mariage ont été fixés, et, la cérémonie aura lieu demain
jour de pleine lune. Les ambassadeurs étrangers ont été
pries de ne pas.permettre à leurs nationaux de passer 'au- .
jourd’hui ou demain dans les rues que-doit traverser le \
cortège de la mariée ; et les .ambassadeurs ont consenti, i
mais en répondant très-froidement., le gouvernement chi- [
nois n’ayant, pas eu la courtoisie de leur annoncer officiel- j
lement le mariage.
» 18 octobre. Nous avons réussi malgré tout à voir hier
la procession. Nous nous sommes placés vis-à-vis do l’en-
t.rée du Palais impérial, et nous avons persuadé aux man- i
darins envoyés pour nous faire déguerpir qu’il fallait nous
laisser là ; heureusement ils consentirent.
»'Le coup d’œil était magnifique ; la procession n’était
pas longue, mais les vêtements, ies accoutrements ôtaient
splendides. D’abord, vint un prince à cheval; puis, qua-
rante-huit poneys blancs caparaçonnés de jaune, conduits
par des domestiques vêtus d’écarlate; le prince Hing, qui j
est remarquablement beau,à cheval ; à côte de lui sa chaise
à quatre porteurs ; le palanquin, jaune et or, porté par
seize coolies, tous en écarlate, avec des bâtons ; seize
coolies venaient derrière pour les relayer; le palanquin,
sans doute, contenait la mariée; puis, cent fonctionnaires
à cheval, cents autres à pied, tous/leux magnifiquem'ent
vêtus. »
sru la tour de Strasbourg. — On a enlevé, le 12 de ce
mois* les deux énormes hampes qui te 28 septembre 1870
ont arboré le drapeau blanc ausommet de la cathédrale de
Strasbourg, et qui plus tard ont arboré le drapeau alle-
mand. Depuis longtemps, le vent et la pluie avaient trans-
forma, ces drapeaux en loques incolores et informes.
ixe chasse coûteuse a eu lieu cette année à Pesth.
C’est la chasse pour la destruction des renards, dont les
frais ont monté à 140,000 florins. Jusqu’ici on n’a abattu
qu’un seul renard, dont la peau avait été offerte d’avance
au grand duc Guillaume. C’est la plus coûteuse chasse au
renard qui ait eu lieu depuis que le monde existe.
Cercle Artistique.
Demain, à 8 1/2 heures du soir, conférence par M.
Wynen sur l’éducation chez les Romains.
Mercredi prochain, à 8 1/2 heures du soir, aura lieu
dans la grande salle une autre conférence donnée par
le Dr I’iccardt, archiviste à\ Goes (Hollande).
Cette conférence, tenue en langue néerlandaise,
traitera du Théâtre, considéré cqmme enseigne-
ment au public.
I.et lre*, sciences et Arts.
M. Jacques De Braeckeleer a exposé hier et aujour-
d’hui dans la salle des Académiciens, rue de Vénus,
la statue en marbre de Valentin Alsina, jurisconsulte
et homme d’Etat dont la république argentine a voulu
honorer la mémoire. L’artiste a représenté ce grand
citoyen dans une pose méditative, debout, appuyé de
la main gauche sur un cône supportant des livres et
des manuscrits. La tête est d’une grande noblesse,
d’un beau caractère, le modelé en est ferme et étudié.
Cette statue fait honneur au ciseau de notre éminent
sculpteur.
l’homme préhistorique. — On vient de découvrir dans
le district deDronlheim (Norwôge) le premier Kjökenmöd-
ding dont la présence ait été constatée dans le pays.
Le ministre du commerce en Prusse vient d’ordonner
qu’il soit tr ansmis à la société d’anthropologie de Berlin,
avis dè toute découverte de monuments, palafites, tom-
beaux et cavernes et de toute travaille préhistorique. Les
autorités locales veilleront à ce que ces communications se
Tassent promptement, afin 4’assurer la conservation des ob-
jets trouvés lorsqu’elle sera jugée nécessaire.
Chronique judîciaii*©
Le terrible accident survenu, il y a environ une année,
sur le réseau de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée,
dans le trajet de Nice à Toulon au pont de la Brague, a
causé, on s’en souvient, la mort du mécanicien et du chauf-
feur conduisant le train qui a été précipité dans le torrent
de la Brague.
Les veuves de ces infortunés agents, victimes de la mau-
vaise organisation de la Compagnie de Lyon, ont intenté
un procès à cette Compagnie, à l’effet d’en obtenir des
dommages qui leur permettent d’assurer l’existence de
leur famille. ’
Cette affaire est venue ces jours derniers devant le tri-
bunal de Grasse (Var).
Après avoir entendu Me Blache, du barreau de Toulon,
qui s’est présenté au nom des veuves Liebaut et Crevaulin,
après avoir écouté la réplique de Mc Hibert, du barreau
de Grasse, chargé de détendre la Compagnie de Lyon, le
tribunal de Grasse arendu un jugement qui condamne la
Compagnie à payer ;
A M“® Liebaut, veuve du mécanicien, 12,000 fr., à titre
de dommages-intérêts, dont 1,500 fr. payables à titre de
provision, nonobstant appel ;
A Mnie Crevaulin, veuve du chauffeur, 6,000 fr. à titre de
dommages-intérêts et 1,000 fr. de rente viagère. La Compa-
gnie a été condamnée en outre à servir à la belle-mère de
la veuve Crevaulin 800 fr. de rente viagère et à chacun de
ses quatre enfants, 400 fr. de rente annuelle jusqu’à leur
majorité. De plus, la Compagnie remettra 12,000 fr. en ca-
pital à chacun des enfants. Ces pensions sont payables du
jour de la demande faite au tribunal et nonobstant appel.
En France. — La Seine a continué vendredi son mouve
ment d’ascension à Paris et dans les environs.
A partir du numéro 56 du quai de Bercy jusqu’au pont de
ce nom, c’est-à-dire sur une étendue de plus d’un kilomètre
et demi, toutes les maisons qui bordent le quai sont enva-
hies.
Une flottille de 50 à 60 bateaux fait dans ce quartier un
service très-actif,transporte les habitants,les commerçants
et bon nombre de curieux.
La grande rue est très-animée. L’eau fait irruption par
les bouches d’égout dans la rue Nicolaï. Le flot bat les mai-
sons. Beaucoup d’habitants sont obligés de déménager.
Le fleuve se répand dans les rues latérales. Celle de Sou-
lages, la rue Gallois, la rue Léopold, la rue Mâcon forment
autant de petits canaux de dérivation de la Seine. Les ba-
teaux du service municipal passent successivement dans
chacune de ces rues, et les inondés qui veulent être trans-
portéssur un autre point hèlent les mariniers. Le voyage
est gratuit.
A Grenelle, presque toutes les fabriques chôment.
On signale de nouvelles crues delà Vienne, de la Creuse,
de l’Indre,de la Marne.du Cher ; elles ne sont pas de nature
à inspirer de grandes inquiétudes.
A Nantes, l’inondation a pris des proportions effrayantes,
et la population est consternée.
La Loire a envahi là voie ferrée entre la gare et le pont
de la Bourse.
Sur les quais et dans nombre de rues, des allées sont en-
vahies àdes hauteurs considérables. Aussi des échelles, al-
lant au pi’emier étage et même au second, ont-elles été
installées, et l’on ne rentre que par les balcons et les fe-
nêtres.
A Saumur, la plus grande partie des habitations du quar-
tier des Ponts est envahie.et les habitants sont bloques ;on
leur fait parvenir des vivres. .
A la Basse-Indre, soixante-dix à quatre-vingls maisons
sont envahies par l’eau, qui filtre aisément à travers le sa-
ble. Tout l’espace qui s’étend entre Saint-Derblain et la
Montagne ne forme qu’une immense nappe d’eau de 4 à 5
kilomètres.
La Maine déborde à Angers.
La circulation dans la rue de la Tannerie, dans la rue
des Carmes, sur le quai du Rideau, dans la rue du Cornet,
sur le port Ligny et en Reculée ne se fait plus qu’en bateau.
On déménage dans tous les bas quartiers. Il y a eu quatre
grands bâteaux coulés et nombre de petits bâteaux bri-
sés ou fortement endommagés. Encore 18 centimètres et
l’on aura atteint la crue de 1856.
La Vilaine déborde et envahit beaucoup d’endroits des
environs de Rennes.
Dans le département du Nord, presque toutes lesriviôres
débordent et couvrent d’immenses étendues rie terre.
Un télégramme du dépai’tement du Nord y signale un
état alarmant. Un quartier de Lille a dû être évacué et
sept fabriques fermées. Les ponts sur la rivière sont sub-
mergés. Les ouvriers-ne peuvent se rendre à leurs ate-
liers. La marée monte excessivement dans toutes les
rivières du Nord, et plusieurs milliers de lieues carrées
sont inondées. Toute la vallée n’est qu’un vaste lac et l’on
craint que les récoltes, qui commençaient à pousser, seront
perdues. "
Nécrologie.
ATELIERS DE CONFECTIONS ET RAYON SPÉCIAL
DE
MÉRINOS, CACHEMIRES ET ÉTOFFES
I‘OÜR DEMI,
AUG. THIERY, 18 ET 20 KLAPDORD. 4201
DERNIERES NOUVELLES.
AGENCE HAVAS-BULLIERREUTER.
Berlin, 15 décembre.
Le journal la Getmania croit savoir que, dans sa
Séance d’hier, la cour disciplinaire s’est déclarée incompé-
tente dans l’instruction introduite contre l’aumônier Na-
nezanowski, qui avait refusé aux vieux catholiques l’usage
de l’Eglise Saint-Pantaléon, à Cologne, et qui avait excité
des aumôniers de l’armée à désobéir aux ordres du minis-
tre de la guerre.
OER 'A'S A.8-C IIEÏJRU.
Londres, 16 décembre.
La comtesse de Braconsfleld est morte. Tous les
journaux offrent leurs condoléances à M.Disraeli.
Le Times dit que le langage de M. Lemoinne est la
confession franche de la vérité.
Les pétitions se multiplieront probablement dans de
telles proportions qu’elles vaincront entièrement les
tentatives des préfets d’empêcher leur circulation. M. j
Thiers et la majorité de l’Assemblée sont en opposition ■
directe. Un des deux doit céder. Le pays appuyé M. \
Thiers.
Le Baily-News dit que la séance de samedi n’inspire !
pas beaucoup d'espoir de stabilité.
11 est impossible de croire que M. Dufaure s’oppose
aux pétitions sans la sanction du chef de l’Etat.
Le Standard dit que la lutte qui vient de se ter-
miner d’une manière si satisfaisante, était une lutte
entre l’imagination et la réalité et que la dernière est
sortie victorieuse cette fois.
Londres, 16 décembre?*
Le Times publié une dépêche de Berlin disant que
M. de Bismarck consentira peut-être à rester pre-
mier ministre si MM. Selchon etltzenplitz, qui s’oppo-
sèrent à la reforme de la Chambre des Seigneurs,
quittent le cabinet, la réforme ayant été recommandée
par M. de Bismarck pour assurer la prompte adoption
des lois anti-papistes, tellement nécessaires à la con-
solidation de l’Allemagne.
New-York, 15 décembre.
Les législatures rivales de l’ÀHabama se sont réunies,
Paris, 16 décembre.
Le résultat de la séance de samedi a produit un
grand apaisement et éveillé de fortes espérances dans
le monde des affaires.
Tous les bruits de modifications ministérielles sont
inexacts.
M. Thiers et M. Dufaure iront aujourd’hui à la com-
mission des Trente.
On espère que l’entente avec la commission sera fa-
cilitée par la séance de samedi.
Bulletin des Bourses.
BRUXELLES, 16 décembre. — (Cours d’ouverture).
JURISl’HUDENOE COMMERCIALE.
La Cour suprême de Prusse,par arrêt du 13 novembre, a
jugé que celui qui expédie une traite non timbrée et ac-
ceptée, mais non signée du nom du tireur, commet une
infraction â la loi du timbre sur les effets de commerce. Le
juge n’a pas à examiner si, dans cet état, la traite doit être
considérée comme assez complète pour impliquer obliga-
tion à charge de l’acceptant, mais si l’infraction résulte
des faits, c’est-à-dire s’il s’agit d’une traite soumise âu
1 imbre, dans ce cas, décide la cour, l’acceptant a le de-
voir de la faire timbrer avant l’acceptation ou tout au moins
avant de la remettre au tireur.
- La presse anversoise vient de perdre un de ses plus
' anciens membres en la personne de M. Jules Ferrée,
• décédé le 14 décembre, à l’àge de 63 ans. M. Ferrée
; avait été rédacteur au Journal du Commerce, dis-
j paru de l’arène depuis de longues années. Il collabora
â la partie commerciale du Précurseur de l'Union
, Commerciale et de l'Escaut jusqu’en 1863. Peu d’an-
| nées après il prit sa retraite, désireux de goûter le
repos après une vie active et bien remplie. Il ne lais-
sera que d’excellents souvenirs à ses camarades dont
il avait mérité l’estime et qui le regretteront sincère-
ment. ;
M. de Duesberg, membre de la Chambre des Seigneurs
de Prusse, syndic de la Couronne, ministre d’Etat et
ancien président supérieur de province, est décédé le 11.
à Berlin.
— Nous venons d’apprendre la mort de M. André Joseph
Lebon, ancien directeur de la Compagnie des chemins de
fer du Centre, de la Société générale d’exploitation et l’un
des chefs de la maison A. Lebon et Ottlet.
Cet homme éminent s’est, éteint à l’âge de 44 ans après
une longue maladie.
PARTIE COMMERCIALE
S*lace ’db%iivers <Ju 145 Décembre.
BOIS D'EBENISTERIE. — Nous avons appris la vente de‘>-
bloes acajou) Santé-Domingo ; de 25 blocs acajou Cuba;de20bioS
acajou Mexique «de 43 blocs bois de noyer d'Italie et d’Àmért
que; le mut en-majeure partie pour l'exportation à des mi.
fertiles. .. g 1 us
GJLFES. — Marché très ferme mais sans grandes affaires nar
suitçt^e la îsesMMé du stock. *"*
CUIRS — Cria vendu aujourd’hui les quantités suivantes :
CUIRS SIÎCS DK BUENOS-AYRES.
N"315..... <094 v/s, mat., II k„ p. Ariadne, à fr. 168.
CUIRS SECS DE RIO-ORANDE.
NC3Q5....... 200b/fs,31 2/5® brés., p. Ddin, à fr. 135.
CUIRS SALÉS DE BUENOS-AYRES.
Du ii° 377.. 100b/fs,(Riv.) 2S1/2 le., p. Rallus, â fr. 89.
— ...... 900 » 20/25k., p. GiuseppeCaneo,à fr.92.
CUIRS SALÉS DE MONTE-VIDEO ET DK L’URUGUAY.
— .. 600 Urug., v/s, 15/20 k.,p. Myster ions Star, à fr <14
— .. 600 » » 20/25 k.. par dito. â fr. 92. ' '
— .. 100 » >. av., 20.25 k., par dito, à fr. 88.
— .. 304 •> » mat.,48 7/8tlesp., p. dito, âfr. 89.
Ona traité à livrer,par Ann D/rneï,attendu de Fray-Bentos:
7303 Urug., salads h/fs,70 29/100® esp., J â. fr 88 "
263
s, 48 43/100®
Turc
t Emprunt 1871.
i - 1872.
{Annuités.....
87 25
Emprunt 1871......
« 1872....
Rente 3 0/0 a terme
Crédit mob. franç.
Emprunt italien..
Consul. Turcs 5 0/0
Ch) de fer Autrich.
Ch. dé fer Loinb...
PARIS, 16 décembre
85 10
87 47
54 det.
— (Cours d’ouverture).
|6 0/0 Amér. 1882.... i----
*3 0/0 Espag. intér.. ----
p m - 1869...---------
{Morgan............. ......
IVille de Paris, ISTÎ i----
{Lots Turcs............I---'
|7 0/0 égyptiens____j------
«Prime sur l’or.....'------
MADRID, 14 déc. — 3 0/0 Espagnol intérieur 27.15; 3 0/0 dito
extérieur 31.15.
LONDRES 16 décembre. — (Goura d’ouverture).
Consolidés angl..
5,20 b. Amér. 1882.
Ch.de fer Iilm.act.
Erio •
Eui] r. Turc 5 0/0.
. Ortom. 1869
Espagnols 3 0/0...
Italiens 5 0,0..
Emp. franc. 1871.
Emprunt 1872____
913/4 â 917/8 50/0Améric. 1871.1 893/8 â 895/8
903/4 . 91 — Pérou...........| 79 — - 791,2
Route arg.......j 651/2 • 658/4
pap....
425/8 . 427/8
583/4 . 54 -
633/4.64 -
29 - . 29 1/4
665/8 » 067/8
21/2 » 25~
Chemins de fer :
Rotterd.- Anvers,
Namnr-Liége___
Luxembourg....
Lombards.........
; s »
VIENNE, 16 décembre. — (Cours d’ouverture).
Crédit mob. Àut. 1 335 25 {Napoléons d’or... 8 711-
Lots de 1860... 101 50 JUK. fente pap..., (« 75
* » 1834.....| 143 — {Lombards.|________________
FRANCFORT, 16 déc — (Cours d’ouverture). Ferme.
Autr. rente arg..j--- iCréd.raobil.Autr.l 3573.4
« * pap..-------- |Bons Amér. 1882. 961/4
Lots d'Antr. ISOJ.. - |Cb. de fer Autr... 357 3,1
Turcs.........., — — iLomharda.......I 2031/4
CEREALES. — Marché calme toutefois prix parfaitement sou
tenus
CRINS. - Nous avons appris la vente de 15 balles queues de
bœufs sans quoirs de Rio-Grande, par Odin, et dont 9 halles
crin noir payées fr. 2.12 1/2, 5 balles crin blanc à fr. 2.10 et 1 b »
crin conleurmélangée, à fr. 2.12 1/2 par 1/2 kilo.
LAINES. — Eu bonne demande. On a vendu aujourd’hui 4M
balles laine en suint, du, la Piata et 200 balles laine en suint dû
Cap de Bonne-Espérance. -
PETROLE RAFFINE. Payé Vendeurs.
Disponible blanc..
Selon nuance e
Décembre........ ,
2- quinzaine de dé
Janvier 1873....
Juin........
Juillet.....
Août....
Sepl «mbre.
a 53
Novembre...............................--------------» _ _
2 prera. mois de 1S73...... ........» — — 54 — «-----
3 - - - ......................... 54-------------
Marché ralme.
SAINDOUX. — I.ahausse re.useignée samedi sur le saindoux
d’Amérique disponible a fait de nouveaux progrès aujourd’hui
sous l'influence d'une demande plus active ainsi que de la réservé
des détP4itetirs. On a vendu, en somme, en diverses parties, en-
viron 600 tîefç. Wilcox. depuis fl. 24 3/8 en hausse jusque fl. 54
5/8par 50 kilos et actuellement on demande fl. 24 5/8 à 2434
par 50 kilos. A livrer, aussi, le marché est en tendance meilleure
et la demande se reveille. On a vendu, en somme, 350 tierçons
Wilcox, attendus par steamer Mont Cents et 200 tierçons Wilcox
attendus par voilier flottant, ces deux parties au prix uniformerlé
i! 24 1/2 et. 300 tierçons Wilcox, .embarquement déc./janv., a fi
24 3/4 par 50 kilos. Ce dernier prix reste fermement tenu en cé
moment.
SALAISONS.— I.e marché pour le lard salé sec d’Amériqua
a de nouveau été peu actif aujourd'hui, toutefois les prix anté-
rieurs doivent se voir sans grands changements. O11 a vendu, en
somme, environ 200 caisses long midales â fr. 98 entrepôt pour
salaison d’èté et à fr. 102 entrepôt pour nouvelle salaison d’hiver
en débarquement par steamer Steinrnann. Pour short middlet,
salaison <3'hiveron demande fr. 100a 102 entrepôt,suivant qualité,
par 100 kilos.
SUCRES BRUTS INDIGENES. - Oncote:
Sucre à 88 degrés, disponible............... fr. 61 75 A 6’ -
« « » sur courant du mois...... » 6175»-----
• » • sur 2 mois de décembre... • 6175»-----
» blanc n° 3, disponible................. »--------------
Mélasse indigène ae betterave................ » 11 25 » — —
tCtaX-CivIl «l’Anvers.
Déclarations de décès du 11 au 14 décembre 1872.
SEXE MASCULIN.
P. De Ridder, journalier, 72 ans, veuf de C. De Jonge, époux
de P. Dietvorst, Canal au Sucre. — H. Derickx, soldat au régi-
ment du génie, 19 ans,à Wulveringhen (Flandre occidentale). —
D. Van Ciel, chef de corporation. 51 ans, rue du Cimetière. — C.
Passel, journalier. 24 ans, ruelle du Livre. — A. De Kaey,75 ans,
veuf de J. Van Montfort, rue Damhnigge. — J. Van Dÿck, jour-
nalier, 38 ans, époux de C. Van Eetveit, longue rue dè la Bou-
tique.
8 enfants au-dessous de 7ans, 1 mort-né.
SEXE FEMININ.
T. Wouters, journalière, 75 ans. à Borgerhout. — M. Janssens,
boutiqnière, 2(5 ans, veuve de J. Sol, rue Carnot. — A. Moortgat,
repasseuse, 22 ans, rue des Saucisses. — A. Sandon. 57 ans, veuve
de L. Weruas et de H. Castelyn, rue du Verger. — M. Junes. 50
ans, épouse de J. Vekemans, rue Jordaens. C. De Voght. laveuse,
43 ans, rue St Job. — M. Chapelle, sœur-religieuse. 33 ans, rue
Dambrugge. — M. Stasseyns, tailleuse, 35 ans, rue du Pauvre
Diable.
6 enfants au-dessous de 7 ans, 2 mort-nées.
DECES. I NAISSANCES.
Sexe masculin.. 15 >Tnt„i o. Sexe masculin.. 36 I -,
- féminin.... 16 l lotal 31 I - féminin.... 51 !Total 87
MARIAGES.
C Wouters avec M. D« Cock. — J. Sels avec M. Van Libergen.
— P. Ho'-stenavec B. Van Dessel. — F. Wilryck avec P. Tael-
man. — P. Van den Bulcke avec R. Jacqmain. — J. Campers
avec M. Schonk. - C. Laeremans avec C. Poniaert. — J. Genis
avecC. Baes. — C. Cammelbeeck avec A. Loupart. — L. Van-
dergoten avec A. Vos. — F. Wynen avec J. Van de Sanden. — J.
MaesavecA. Hoogesteger — J. De Wit avec L. Loos — J.
Lamot avec J. Bulens. — L. Roger avec A. De Laet. — G. Pieron
avec J. Loodts. — C.-Geleyn avec E. Pisele. — P. Verstappen
avec M. Henderiekx. |— jF. Witliaegels avec C. Mondes.
t Les funérailles de M. «lules^ Edouard Ferrée, dé-
cédé à Anvers,{rue des Peignes, 30, le 14 décembre, auront
lieu mardi 17 courant, à 9 heures du matin, à l’église parois-
siale de Notre-Dame.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient pas reçu
de carte de faire part, sont priés de considérer le présent avis
comme en tenant lieu.
tLes funérailles de dame .keanntY Assenberghs,
veuve de M. Cliarles-Frsmçols VVillenu, décédée à
Anvers, le 15 décembre, auront lieu mercredi 18 courant, à
10 heures du matin, à l’église paroissiale de St-Joseph.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient pas reçu
de carte de faire part, sont priés de considérer le présent avis
comme en tenant lieu. 4257
Parmi le nombre considérable de personnes auxquelles on con-
seille l'huile de foie de morue, les trois quarts au moins, la
prennent avec dégoût. Quelle est la mère de famille qui. adminis-
trant ce médicament à ses enfants, ne s’est pas fait la réflexion,
qne l’on devrait bien|*rouver de quoi remplacer un médicament
si répugnant ? Ce désir si naturel se trouve complètement rempli
par le BIr«i> «le Itaif'ort io«lé, de Grimault et C», qui lui
est substitué avec avantage, et aüreçu les témoignages les plus
flatteurs de toutes les sommités médicales de Paris.
A Paris, à la pharmacie, 7, rue de la Feuillade ; à Anvers, chez
M. DEBEUL, pharmacien, Longue rue Neuve, 57, et â la PHAR-
MACIE-DROGUERIE, rue Klapdorp, 49. 4067
Vendue maintenant en état torréfié, la Revalenta n’exige plus
qu'une minute au feu ; et pour les personnes en voyage, ou qui
n’ont pas de cuisine, nous avons préparé des Biscun t i*e rev a-
lenta, qu on peut manger en tout temps; en boites de fer-blanc
de 4 et 7 francs.
Tout malade trouve, par la douce Revalenta Du Barry. santé,
énergie,appétit, bonne digestion et bon sommeil. Elle guérit,
sans médecine, ni purges, ni frais, les dyspepsies, gastrites, gas-
tralgies, glaires, vents, acidités, pituites, nausées, renvois, vomis-
sements, constipation, diarrhée, toux, asthme, phthisie, tous
désordres d® la poitrine, gorge, haleine, voix, des bronches,
vessie, foie, reins, intestins, muqueuse, cerveau et, sang. 74,000
cures, y compris celle de S. S. le Pape, le duc de Pluskew. Mme
delà marquise Bréhan, etc., etc.— Plus nourissante que la viande,
elle économise 50 fois sonprix en d’autres remèdes.
- Cure no 63,184.
J timet, prés Charleroi, 9 mai.
Votre précieuse Revalenta vient d'opérer ia guérison de ma
femme, sujette àdes souffrances etàdes vomissements continuels,
et de maux qui, depuis 4 ans, la tourmentaient sans trêve.— Enfin
un brave médecin de nos environs lui conseilla de faire usage de
votre farine. Elle commença à s’en servir le 19 avril dernier, et
déjà, au grand étonnement de plusieurs personnes, les Yomisse-
ments ont cessé; l’affection des yeux ainsi que celle des jambes
ont disparu, le sommeil est redevenu paisible, les douleurs du
cœur, de l’estomac et des reins cedent insensiblement et sont
déjà presque nulles. L. J. Dury. 4
Eu boîtes : 1/4 kil., 2 fr. 25 ; 1/2 kil., 4 fr.; 1 kil., 7 fr.; 6 kil.,
32 fr.; 12 kil.,60fr. — Le Biscuits de Revalenta en boites de 4
et 7 fr. — La Revalenta chocolatée rend appétit, digestion, som-
meil et énergie aux personnes et aux enfants les plus laiblea et
nourrit dix fois mieux que la viande et que le checo’.at ordinaire.
— En boites de 12 tasses, 2 fr. 25 ; de 576 tasses, ( 0 fr. ou environ
10 e. la tasse.
Envoi contre bon de poste. — Dépôt à Anvers : Waersegers,
Lauwers, Linz^n-Clessens, Bischops-Jansen, Van Reeth, Lambo-
Herkens, Jos. Lauwers, Klapdorp, 49, et chez les pharmaciens
et épiciers. — Barry mi Barrv A C«. 12. ru« de l’Empereur,
BruxeTle».
DÉPÊCHES COMMERCIALES.
ROTTERDAM, 16dée. - (H.-B.-R.) - CEREALES:
En froment il,y a beaucoup d’arrivages aujourd’hui. Le froment
étranger est soutenu mais avec peu d’affaires. Les fèves hlauclies
et brunes sont en hausse de fl. 7 1/2. Les autres articles sont sans
changement.
IO «16c. — (H.-B.-R.;— FARINES:» msrquo-
les 159 k. esc. 1/2 U/Ui. I -ï I«. '
Courant, du mois............. 73.25 73.—
4 premiers mois............. 71.25 71.—
Mars-avril................... 71.73 70.50
HUILE Je colza les 100 kd. (hors barnere esc. I <)/Oi.
Courant...................... 100.— 99.—
< premier» mois.............. 100 50 100.—
4 mois d’été................. 101.50 10i 50
4 derniers mois.............. . 103.— 103.—
HUILE de lin les 100 kil. entrepôt, "lise. 2 o/D‘.
Courant du mois.............. 97.— 96.73
4 premiers mois.............. 97 — 97.—
4 mois d’été................. 97.50 97.—
ESPRIT : 3/6 Nord fin (l’hect. 90 degrés, entr. Esc. 1 0/IK
Courant du mois.............. 57,50 57.25
4 premiers mois.............. 58.50 58.50
4 mois d’été................. 60.— 60.—
SUCRES bruts (les 100 kil. b mne t« no 12).
Disp, et courant du mois (88 deg.). 61.25 - 61.25
Blase 3“ disp................ 72.25 72.25
Raffiné » (2prix extrêmes)... 1581/2/160 1581/2/1591/2
LOXimUt». IO <l«1c«"iiil*. - iH.-B.-R.) — CEREALES :
Le marché pour blés ouvre ferme mais avec affaires limitées.
Froment Saxonka 54 à Gis.; Kubanska 47 à 48s.Avoine 21s. Seigle
d’Odessa 32 1/2 â 33s.
Cargaisons de blés arrivées 3.
Cargaisons de blés à vendre 15. — Temps brouillard.
s.EViimPOtML, iodée. - (H.-B.-R.) — (Ouverture).
COTONS : Marché ferme. Ventes probables 12,000 hall. Impor-
tations de ce jour 10,000 bail, dont 4,000 b. d’Amérique et 6.000
b. du Brésil. — Brouillard.
LHVERPOOL, SO «lëc. — (H.-B.-R.) — Clôture.-
COTONS : Ventes 15,000 balles, dont 3000 b.pour la spéculât’# >
et l'exportation. Marché raide et prix sans changement.
Avis aux négociants en pains,
EN VENTE à la librairie LOUIS LEGROS, Rempart
Ste-Catberine, 25, Anvers.
NOUVEAU CARNET ANTHONIS
OU
tables pour le commerce des grain*»
entre la Belgique et la France, l’Angleterre et la Hol-
lande, etc., etc.— :10 fVnncs.
THEATRES, CONCERTS, ETC.
"Théâtre royal d’Anvers. — Mardi fl7 décembre. — 2*
début de M. Lasvigne ; 3e début de Mme Fursch-Madier. —
Robert le Diable, grand opéra en 5 actes.
Bureaux â 6 1/2 h. ; rideau à7 h.
Nationaal Tooneel van Antwerpen (Bestuur E.
Lemaire). — Maandag lG december. — De Kinderroot'ster, groot
drama in 8 tafereelen.
Begin teu 7 ure.
Salle «le concert «lu Théâtre «l«is Variétés ,
(entrée par la rue des Escrimeurs). — Mardi 17 et jours, suivants,
de 10 à 3 heures, ouverture de l’Exposition des Tableaux Sculpto- ■
Peinture en bois de liège (Kurckschilderijen), exéeuié par M.
Conrad Hoek.
Uulletin Industriel.
*4ÏHARLER01, !.“ décembre. - METALLURGIE:
Les nouvelles du marché anglais sont bonnes; ia situation est
plus ferme que les semaines précédentes à cause des ordres im-
portants arrivés de l’étranger pour lesquels des contrats ont été
passés et il en reste beaucoup d’antres en négociation. Les pro-
positions de marchés des rails sont assez communes; on dit que
la Société des Forges d’Acoz en a plusieurs très-importantes ea
main. Nos fabricants tiennent les prix termes.
CHARBONS ; La situation du marché reste trés ferme. Les
ordres n’ont pas cessé d’étre très-abondants, surtout en charbons
d’industries, et l’on traite couramment des marchés de trois et six
mois pour l’année prochaine, aux prix de 23 fr. pour le tout
venant et de 20 fr. pour les fines braizettes. Nous en connaissois
plusieurs importants renouvelés dans ces conditions. Ces prix
sonr également admis sans difficulté par les fabricants de sucre
pour l'achèvement de la fabrication actuelle.Ils veulent bien les
adme tre a issi pour des fournitures à faire dans les derniers 6
mois de l'année prochaine, mais ils voudraient une garantie
eu cas de baisse, ce qui n’est pas accepté par les charbonnages.
Les ordres en houille et en gailletterie, influencés par la dou
ceur de la température, sont moins abondants, mais malgré que
Paris s'abstienne depuis la crise politique, les commandes qui
arrivent de la province, avec l’exécution des anciens marches,
suffisent largement pour enlever toute l’extraction et empêcher la
formation des stocks. Plusieurs compagnies de chemins de fer
ont fait des offres pour décembre et n’ont pas trouvé des quantités
suffisantes disponibles.
Ce qui gène particulièrement, les allures des expéditions, c’est
l’encombrement dos gares, et ce sont surtout les établissemests
du pays qui en souffrent; les usines métallurgiques et antres de
notre bassin sout toujours gênées considérablement dans leurs
approvisionnements de combustible par ce fait regrettable et
lacheux auquel les chemins de fer ne cherchent pas à remédier
avec assez d’énergie et de ferme volante de vouloir le faire dis
paraître.
Les gras sont, par continuation toujours excessivement recher-
chés, et guandil y a un marché disponible dans un charbonnage
il y a trois amateurs pour le reprendre au lieu d’un. Cette situa-
tion ne parait pas devoir se modifier d’ici â longtemps. Les prix
restent fermes. Dix cote par continuation de fr. 30 à 32 le tout
venant suivant composition et les menus â fr 28. Ces prix 6ont
fixés pour des marchés de trois ou six mois.
Les maigres pour les houilles et gailletteries so ressentent un
peu, comme les demi-gras, de la douceur de la saison ; mais un
simple changement dans la température ramènera les ordres. En
tous cas, les prix restent fermes avec d’autant plus de raison qu’il
n’y de stock nulle part.
I»lIS4iK, t4. déc. —Les charbons restent très-demandés
et sans variation. Les hautes eaux ont eneoro augmenté pour
les usines 1 » difficulté des approvisionnements, le désordre des
chemins de fer n’ayant fait que croître et embellir.
Sous l’influence de ia baisse du prix des fontes et des fers surve-
nus en Angleterre, les mêmes produits ont subi ici un arrêt dans
la hausse. Pour les fers, les acheteurs hésitent mémo beaucoup
â s’engager aux prix actuels de nos usines et les demandes ont
éprouvé un ralentissent uit sensible.
I»OPVï>ïlE8. l‘£ liée — Il n’y a pas de modification dan»
le marché des fers du South Staffordshire. La tendance est tou-
tefois versja fermeté et l’on croit si peu à la possibilité d’une
réduction sensible que des acheteurs sont revenus de leur hési-
tation à faire des commandes. Toutefois ii est tort douteux que
la demande s’active fort durant le mois courant. Les prix n’ont
pas changé cette semaine. Le nombre des hauts-fourneaux en
activité est de 89 au lieu de 108 qu’il était il y asix mois. — Du-
rant la même période, la quantité de fer pudulée dans le district
a. djminué dans la proportion moyenne de i7.J00 à 10.000 tonnes
par semaine.
L’association des ouvriers du fera tenu son assemblée à Bir-
mingham . — Elle compte 16,700 adhérents. — On ne s’y est
occupé sérieusement que Je la grève de Wigan qu’il a été décidé
de soutenir. Les ouvriers gallois semblent se préparer à une
iormidable résistance à la réduction de 10 p. c. annoncée pour
le l«r janvier. Ils soutiennent que la baisse du prix des fers est
fausse et affectée par tes patrons en vue de les priver d’une partie
de leurs gains. Il est fort à désirer que d’ici au Lr janvier ils se
mettent au courant de la vraie situation. Une complication me-
nace de naître d’une décision des propriétaires de charbonnages
qui ont suivi une ligne die Conduite analogue à celle des maîtres
de forges. — Les houilleurs, loin de s'attendre à une réduction
réclamaient au contraire une augmentation de salaires de 10 p. c.
et l’explosion de mécontentements provoquée par l’avis des pa-
trons n en est que plus Intense.
M!I>I>! i:SBStO! (jll, J1 «léc. - La situation du
marché sidérurgique du Cleveland s’est quelque peu améliorée
depuis quelques jours ; cependant on continue à ne pas faire
grand’ chose. Il faut dire aussi que eette lourdeur se représente
périodiquement tous les ans : la saison de navigation est close et
les ordres du printemps ne commencent pas encore â arriver.
Cette année la douceur relative de la température permet d’effec-
tuer les exnortations vers l’étranger beaucoup plus longtemps
qu# d’habitu le et c’est ce qui donne une physionomie meilleure
au njarché.
Pour compte de l’intérieur,il se fait peu de choses en fontes.On
n’achéte que pour les besoins immédiats de la consommation,
sans conclure aucun grand marché. De leur côté les vendeurs
maintiennent leurs prix, même alors qu’ils n’ont pas de fonte
Métalliques
Piastres ...
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