AUX SOURCES DU NiIL. 233 quelle idée il doit fe former de tous les autres oifeaux, sils ne font pas mieux rendus que celui-ci. ML. de Sève feul étoit en état de bien peindre cette colletion célèbre. TE WAARDEN Ce pigeon fréquente le pays bas de TAbyfft- nie, où il fe perche fur les grands arbres , & Sy tient tranquillement durant la chaleur du jour, de forte qu'il eft très-difficile de le décou- vrir, à moins qu'on ne le voie fe pofer. Les waalias volent très-haut, & vont ordinairement par troupes. Ïls recherchent une efpèce de hêtre, dont la graine fert } Jes nourir. On ne les voit fur les montagnes que quand ils les traverfent pour fe rendre dans le fud & le fud- oveft de PAfrique; ce qui a lieu au commen- cement de la faifon des pluies. Alors on les voit paffer en grand nombre. On croit que Îe climat des hauteurs de l'Abyffinie eft trop froid pour eux , même dans la faifon du beau temps; & Thabitude qu’ils ont de paffer fur la côte de TOcéan-Atlantique, où il fait chaud, & où il tombe beaucoup moins de pluie que dans te Kolla, rend la chofe affez vraifemblable,