LA BELGIQUE. et tout voir ne constitue pas un moindre ennui pour s0i- même. Dans l'aile sud de l’église, on trouvera une Moce de Cana de Martin de Voss, d'une couleur meilleure que ne l’est d'ha- bitude le faire un peu grisâtre et terreux de ce peintre, et un Dernier souper de Diepenbek ; Dans le transsept sud, une belle tête de saint François at- tribuée à Murillo; Dans l'aile sud du chœur, deux Van Baelen et plusieurs Martin Pepyn; Dans l'aile droite, un bel Otto Venius (/a Cène), ta- bleau où la noblesse du style, particulière à ce maître émi- nent, se rehausse d’un coloris superbe et d’une composition aussi savante qu'élevée; un Franck le Vieux (Jésus au Lem- ple discutant avec les docteurs), œuvre dont la figure prin- cipale est très-faible, mais qui offre de belles qualités d'or- donnance et de dessin, et a, d’ailleurs, cet intérêt particulier que, sous les traits des docteurs, sont représentés Luther, Calvin, Érasme, Mélanchton, Jean Huss et la plupart des autres grands réformateurs religieux. Les sculptures ne sont pas moins abondantes à Notre- Dame que les tableaux des grands maîtres. En entrant par la porte principale, on remarquera tout d’abord un beau Christ en croix, de Goethals. Ge crucifix fut fait du bronze prove- nant de la statue du duc d’Albe, brisée par le peuple d’An- vers, ce qui donna lieu au dicton suivant : « D'un grand scélérat on a fait un Christ. » Dans l’aile sud, on admirera sincèrement la belle chaire de Verbruggen, soutenue par quatre figures allégoriques représentant les Quatre parties du monde qui se donnent la main. La balustrade de l'escalier est formée de buissons touffus et de branches d'arbres entrelacées , sur lesquelles perchent et piétinent tous les oiseaux rares de la création. Ghacune des quatre parties de ce globe terraqué a, ce qui vaut