Full text |
LE PHECWltSElJll, Mardi ïî Octobre 1843
Une liste de souscription, ouverte à cet effet, circulait déjà, d’après ce
que l’on rapporte, le soir même, et avant que tout le monde fût retiré,
elle aurait été couverte de nombreuses signatures.
On parle d’une dépense qui dépasserait les 50,000 francs.
Cette belle amélioration, nous l’avons demandée depuis bien long-
temps, et nous sommes heureux de savoir que nos vœux ne resteront
pas éternellement stériles.
A l’agrément et à l’embellissement qui résulteront de l’achèvement
de l’important travail qu’on annonce, la ville aura le grand avantage
d’avoir constamment à sa disposition un local magnifique qui, dans
l’occasion, pourra rendre d'éminents services.
Le steamer belge Princess Fictoria , commandé par le capitaine
Peirce, parti de Londres pour Anvers, dimanche 15courant,à lOheures
du matin, n’est pas encore arrivé à sa destination au moment où nous
écrivons ces lignes. — Nous sommes informé que ce bâtiment s'est
échoué hier matin dans les environs de lielboets-Dyck , près d’Everin-
gen (Hollande), et que jusqu’à présent il n’a pu être renfloué. On nous
rapporte que la Princess Fictoria n’avait pas de pilote à bord. — Un
bateau pilote de notre port a été dirigé sur le lieu du sinistre.
Par le retard de ce bateau à vapeur, nous sommes privé de notre
correspondance anglaise ordinaire.
P. S. — 2 heures \et demie : La Princess-Fictoria vient d’arriver de-
vant l'embarcadère.
L’ouragan qui a régné ces jours-ci a causé de nombreux désastres
sur les côtes d’Angleterre ; un navire chargé de rails pour Kiel, s’est
perdu en vue de Cardiff ; l’équipage a pu être sauvé Douze navires ont
sombré ou ont échoué avec des avaries graves près de Ramsgate, de
Shields et de Redgar.dans la journée du 12octobre.On annonce de Blytli
que plusieurs navires, dont on ne dit pas les noms, se sont perdus en
vue de cette place On signale plusieurs autres désastres arrivés à Sun-
derland et à Milford.
M.le général-major Leboulte, général-inspecteur d’infanterie, a ter-
miné hier l’inspection du 3“e régiment de ligne. Après avoir minutieu-
sement passé en revue l’ensemble du corps, vérifié tout ce qui s’y rap-
porte en détail, et interrogé les officiers . sous-officiers et caporaux, le
général a exprimé tout le contentement qu’il éprouvaild’une si bonne
organisation. M. Lebouttea surtout paru satisfait des réponses théori-
ques qui lui furent faites par les sous-officiers du régiment.
Après la revue d’honneur qui a eu lieu dans la plaine de la citadelle,
le général s'est exprimé dans les termes les plus flatteurs sur la bonne
conduite et la tenue excellente des sous-officiers. Le défilé a eu lieu en-
suite avec un ensemble des plus parfaits. L’honneur de tous ces soins
remarquables revient, sans nul doute, en majeure partie à M.le colonel
De Holling lequel, par son zèle et son activité, a su faire ,du 5me régi-
ment de ligne, un des corps les mieux exercés de l’armée.
Sur la proposition de M. l’avocat Defrenne, le collége de régence de
Bruxelles soumettra incessamment au conseil communal un réglement
ayant pour but de défendre aux nombreux colporteurs qui sillonnent
les rues de la capitale de sonner aux portes.
La nécessité de mettre un terme aux importunités des marchands
colporteursse faitégalementsentir à Anvers,où le domiciledes citoyens
est sans cesse assiégé par des débitants de toute espèce, au grand pré-
judice du commerce établi et au plus profond ennui des habitants te-
nant ménage à porte fermée et dont les sonnettes constamment en
branle nécessiteront bientôtun portier pour satisfaire à toutes ces ob-
sessions.
Nous espérons donc que l’exemple donné par la régence de Bruxelles
ne sera point perdu pour nos autorités.
Les journaux de France réclament la confection d’une double voie
sur la ligne de Bruxelles à Quiévrain. On lit dans l'Echo de la frontière:
« Nous citions dernièrement les inconvénients du chemin à simple
voie venant de Bruxelles à Quiévrain et l’irrégularité du service qui eu
est la suite; ces inconvénients se multiplient de plus en plus et les voya-
ges en chemins de fer sur la ligne du midi ne sont plus qu’une série de
mystifications et de leurres pour les voyageurs exacts. Mercredi dernier,
le convoi qui devait arriver à Saint SaulveàO heures 1|4 ou dix heures
du soir au plus tard, n’est parvenu à cette station qu'à quatre heures
du matin !!!... et ceci s’appelle un convoi de vitesse! Ce convoi portait les
dépêches de Bruxelles pour Paris et a occasionné un immense retard à
la malle-estafette française.
« Il serait urgent qu’une double voie fût établie instantanément au
moins vers le milieu de la ligne , en avant et en arrière de Braine-le-
Comte et de Mons à Quiévrain. Il serait aussi nécessaire que le matériel
fût augmentéconsidér ablement. Dans l’état actuel des choses le chemin
de fer du Midi à simple voie ne rend que des services très secondaires
et cause une grande perturbation dans les affaires, n
Assx ville» industrielles de Belgique.
La ville de Lyon se propose d’adjoindre à l’ambassade française qui
va partir pour la Chine, un délégué qui sera chargé de plusieurs échan-
tillons de la fabrication lyonnaise. Il est probable que toutes les indus-
tries du royaume imiterontcelte conduite. Elles y ont d’ailleurs été con-
viées par M. le ministre des affaires étrangères.
Situation de Sa âaoîlamîe.
La session des chambres néerlandaises vient d’être close. Le ministre
de l’intérieur, en annonçant officiellement ce fait au parlement, n’a point
cherché à dissimuler la "gravité de la situalion et les embarras qui nais-
saient pour le pouvoir du rejet de plusieurs propositions importantes.
De ce qui vient de se passer en Hollande, l’on peut conclure que le gou-
vernement de Guillaume II lutte péniblement contre la désaffection
publique qui le frappe.
Nous reproduisons aujourd’hui les réflexions que les derniers événe-
ments inspirentà un de nos confrères, quia le plus spécialement arrêté
son attention sur le côté politique de la situation :
« Ce qui se passe en Hollande mérite vraiment de piquer l’attention
publique; car. à la gravité des événements, vient s’y joindre une espèce
de mystère difficile à percer malgré lesystème représentatif et la liberté
de la presse dont ce pays jouit jusqu’à un certain point.
Il est de fait que les finances hollandaises sont obérées au point que
de nouveaux emprunts deviennent impossibles , et qu’il est à peu près
tout aussi impraticable de couvrir les dépenses par les recettes. 155 à
160 millions de francs , tel parait être le minimum des charges annuel-
les à supporter par un peuple qui ne compte pas tro.s millions d ûmes.
Et qu’on ne dise pas que ses ressources sonlgrandes ; il n’en est rien.
La plupart de ses industries sont dans l’état le plus languissant ; son
agriculture succombe sousles impôts; et son commercea certes lieu de
s'alarmer. A part la navigation d’Anvers à Cologne qui, depuis les der-
nières conventions doit prospérer, si les Anversois ont quelque peu l’es-
prit d’entreprise, il y a le transport par le chemin de fer beige-rhénan;
il y a de plus les relations directes que l’Allemagne cherche à ouvrir
avec les pays transatlantiques, et l’on peut compter qu’avec ou sans l’ac-
cession des villes anséaliques, l’Allemagne parviendra à atteindre son
but.
La Hollande est donc frappée de toutes parts dans son avenir et dans
Son présent ; il ne lui reste que la possession tôL ou tard chanceuse de
sa colonie de Java. Et encore faut-il ajouter que le développement de la
production au Brésil doit faire de plus en plus une terrible concurrence
aux colonies hollandaises. Eli bien ! dans celte situation,qu’on pourrait
dire désespérée, la Hollande se borne à rechercher de vains palliatifs ;
elle semble destinée k mourir politiquement de léthargie.
La cause de la détresse actuelle en Hollande, c’est incontestablement
l’extension donnéedepuis40ans au principe monarchique dans ce pays.
Si la Hollande avait eu un véritable régime constitutionnel dès 1815,
les turpiludesfinancièresquionteu lieu depuis lors,ne se fussent parac-
complies. Si la Hollande n’avait pas voulu s’ériger sottement en satellite
de la Russie,en don Quichotte de l’absolutisme, elle n’eut pas épuisé de-
puis 1850 le restant de ses ressources, dans une lutte sans utilité réelle.
Aujourd’hui encore ce qui empêche la Hollande de se relever plus ou
moins, d’adopter quelq ues moyens rationnels de salut, c’est l’insuffisance
de sa représentation nationale,fruit d’un système entouré et ténébreux.
Ainsi qu’en résulte-t-il, c’est qu’un mode électoral sans franchise et
sans loyauté, enfante une chambre sans volonté et sans énergie. Aujour-
d’hui elle rejette le budget de la marine et demain elle adopte celui de
la guerre Le tout sans rime ni raison.
Mais ce qu’il y a de plus inexplicable, c’est que la presse elle-même
semble frappée d’impuissance; et ce qu il y a pourtant de sûr et de
certain c’est que ces conséquences sont la condamnation de la cause
qui les produit. »
On écrit des bords du Danube, sous la date du 8 octobre : Les bruits
qui ont couru sur le projet d’une union douanière austro-italienne sont
dénuées de tout fondement. Sans parler de l’impossibilité d’une pareille
union, qui aurait en effet à lutter contre des obstacles insurmontables,
°n peut être convaincu que les sympathies allemandes prédominent
trop dans le cabinet autrichien, pour qu’il se décide jamais à conclure
une union par laquelle il se détacherait, pour ainsi dire, de 1 Allemagne;
car c’est une vérité de plus en plus évidente, qu’à l’avenir le commerce
et l’industrie constitueront presqu’exclusivementdes relations vivantes
entre les nations el les peuples : une association qui confondrait les in-
térêts commerciaux et industriels de l’Autriche avec ceux d’Italie, de.
vrait évidemment être envisagée comme une scission dans les destinées
futures de l’Allemagne.
Mais ce qui est bien différent d’une union douanière austro-italienne,
c’est une union douanière italienne. Cette dernière communiquerait un
centre déterminé à la nation italienne et produirait, tant sous le rapport
industriel que politique, des résultats analogues à ceux de l’union doua-
nière allemande. Il est incontestable que celte tranformation serait
avantageuse à l’avenir de l’Italie, si l’on considère que la situation qui
s’est développée dans les Etats italiens depuis le congrès de Vienne ne
repose pas sur une base si solide, que la propagande qui voudrait ex-
ploiter ce pays à son profit ne trouve pas souvent un terrain momen-
tanément favorable à ses vues intéressées.
On conçoit que sous ce point de vue l’Autriche pourrait prêter son
appui à une union douanière italienne. Il n’y a certes rien là qui puisse
causer des inquiétudes à une puissance quelconque et en particulier à
la France, attendu que cetteassocialion a uniquement pour but de ren-
dre l’Italie indépendante et déconcentrer ses intérêts commerciaux et
industriels.
Au reste.on peut être assuré que l’Autriche n’a pas renoncé au projet
de se rapprocher de l’union douanièreallemande.et qu’aussi longtemps
qu’elle ne pourra y accéder pour ses provinces héréditaires,elle exami-
nera soigneusement tous les moyens et les arrangements qui supplée-
ront à une accession qu’elle est forcée d’ajourner encore.
Dernier courrier de Paris.
Paris, 16 octobre.
NOUVELLES D’ESPAGNE. — (Dépêche télégraphique. )
• Bayonne, 15 octobre.
» Le 10, à Madrid, on a célébré la fêté de Ja naissance de la reine. Il
y a eu baise-main solennel.
» S. M. a posé la première pierre du palais des Cortès et passé la re-
vue des troupes delà garnison. Elleaété partoutaccueillie avec enthou-
siasme. La ville a été illuminée.
a Rien de nouveau, le 0 a Sarragosse. c
(Correspondance particulière.)
Une nouvelle importante nous arrive 4e Barcelone à la date du 11.Les
insurgés se divisent. Le désordre s’est même manifesté par un acte
éclatant. Le parti républicain a rompu avec les centralistes et a nommé
un président et un secrétaire de sa façon, Cuello républicain forcené
est président, Bernard Xinkola, est son secrétaire. Quant à présent ils
sont unis pour la résistance aux efforts du général Sanz, mais celte
union ne peut être de longue durée.
— Prim tient toujours Gironne en échec.
— Martell n’a pu se faire ouvrir les portes d’Alcanis ni des autres vil-
les devant lesquelles il s’est vainement présenté.
— Une dépêche du général Caguedo, en date du 2, fait part au gou-
vernement de diverses négociations de l’ayunlamiento de Saragosse.
Les révoltés ne savent plus comment de sortir d’affaire, ils sont abattus
et consternés ; les populations rurales sont très consternées et très irri-
tées du préjudice que cette insurrection leur cause, el le commerce
jette les hauts cris, fous les accusent de les avoir fait tomber dans un
précipice.
— Une colonnede 200 insurgésquiétaitsortie deSaragosse poursou-
lever le pays au nom de la junte centrale, a été mise en déroute aux en-
virons de Catalayud.
— Bourse de Madrid du o octobre. — 14 millions de réaux ont
été faits sur le 5 p. c. à 22 i [2 au comptant avec le coupon courant el à
25 3(10 à 6U jours. — Sur le 5 p. c. on a fait 10 millions 60,00U réaux à 20
1[2 à 00 jours avec les 5 coupons et un sémestre échu et à 54à60 jours
avec les 13 coupons et un sémestre échu. — Coupons non appelés a ca-
pitalisation 20 1 (2 à 60 jours. — Changes : Londres, à 90 jours 58 1|8 pa-
pier. — Paris, à 00 jours, 16 L. 10.
Bourse de Paris du l« octobre. —5 p. c. français 81-75, fin cour.
81-75; 5 p. c. id. 121-15. fin cour. 121-15. — 5 p. c. belge 1851 101 5j8 ; id.
1810 106 7|8; id. 1842 107 1[2; banque de Belgique 770. — Actif espagnol
29 3(8; passif id 5 1(8. — Obligations romaines 106 1(2. — Rente napoli-
taine 108-25. — 5 p. c. portugais 44 1(4.
— Bulletin de la bourse du *«. — La hausse des fonds anglais
n’a pas produit l’effet auquel on s’attendait généralement avant l’ou-
verture de la bourse. Après avoir été demandés à 81-90 et 121-25. Le
5 0(0 et le 5 0|o ont fléchi à 81-75 et 121-20. Les affaires néanmoins ont
été assez actives, on a coté 3505 et 3310. la Banque de France, 1267-50.
les 4 canaux, 138-75 les jouissances, 1325 les obligations de la ville, l’ac-
tif était demandé à 29 >114, le passif à 5 1 (8; on a coté 104 5(8 (les belges
anciens, 106 7|8 l’emprunt 1840, 107 1(2 l’emprunt 1842,772-50 et 768-75
la banque belge. Le 5 0|0 partugais était ferme à 44, fles romaines à
106 3(4, l’Haïti se maintient à 465, le Piémont à 1200, et les lots d’Autri-
che à 582-50.
Peu d’affaires en chemin de fer,290 la rivedroite, 182-50 le Strasbourg,
675-75 l’Orléans et 700 le Rouen.
On a fait des primes de 50 cent, fin prochain au plus haut à 82-40 et
122 et au plus bas à 82-10 el 121-70.
Le Précurseur de ce jour est accompagné de sa 54ma feuille
de Tablettes, contenant la suite de l’épilogue des Mystères
de Paris, de M. Eugène Sue.
commerce.
Place d'Anvers du 1 Ï Octobre.
COTONS. — Par suite des prétentions trop élevées, les opérations
n’ont plus été aussi considérables; on cite depuis hier la vente de 1000
à 1200 balles d’Amérique à des prix toujours très fermes.
Rien de marquant à citer dans les autres arLicles.
JMAK&CHËS.
Louvain ,16 octobre.
Grains : Froment de l'r. 21-53, 21-03 à 20-74; id. nouveau 19-55, 18 96 à
18-57; seigle id. 13-04, 12-44 à 11-85 ; sarrasin id. 11-25, 10 66 à 10-07;
avoine id. 7-00,6-48à 5-96; orge d’hiver id. 11-85, 11-55 à 11-25.
Uuiles : Colza 68-02; lin 62-58; chanvre 61-90.
Graines : Colza 21-65; trèfle 0-60 par 1(2 kilo.
Genièvre : 55.
Teraiionde, 10 octobre.
Graines, huiles et tourteaux : Froment blanc par sac de Termonde
fl.15-10 à 13, nouveau 14 à 12; froment rouge 15-10 à 13, nouveau 13-1üà
12; seigle nouveau 8 à 7-10; avoine nouvelle 5-05 à 4-11 ; huile de colza,
par aime compl. 52, de lin 47-10à47-05, de chanvre 47-10 à 47-05; graine
de colza, par heet. 12-10 à 11-15, de lin 10-10 à 9 05; tourteaux de colza,
par 1215 kilos 87 à 86, de lin 118 à 114; de chanvre 90 à 89.
Amsterdam, 16 octobre. — Revue de la semaine.
Cafés : Les opérations contractées depuis notre dernière revue, ne
méritent point d’être rapportées ; il règne cependant une demande un
peu plus plus active sur les Java ord., bon vert et jaune, sans que pour
cela les prix aient éprouvé la moindre altération. — Le Brésil de bonne
qualité est voulu.
Tabac : Il ne s’est fait des affaires cette semaine ni en Maryland, ni en
Virginie, ni en Kentucky. —Les ventes se sont bornées à 130 paq. Porto-
Ricco, 110 surons St-Domingue et 20 d« Cuba. — Les importations ont
été de 960 bouc. Maryland, 531 d» Virginie et 19 d° côtes.
Cotons : Comme nous l’avonsdéjà dit, il s’est traité cettesemaine en-
viron 1300 balles Amérique, à une amélioration de prix. Cet article se
maintient ferme ; on évalue la hausse qu’il a subie à 2c.— Voici comment
se raisonnent nos prix : Amérique de 25 1(2 à 54 c., Surinam de 50 à -38
c., Sea Island de 53 à 44 c., Nickerie de 50 à 35 c., Indes-Orientales de
21 à 27 c.
Sucre brut : Les transactions de la huitaine comportent 400 fut. Su-
rinam dans les prix de f. 22 3(4 à 24; autres sortes, sans mouvement no-
table. — Les prix n’ont point subi de variation.
Sucre raffiné : Point de changement à signaler dans la situalion du
marché des sucres raffinés; les lumps et Mélis offerts, ont trouvé leur
application à de bonnes conditions. — On paie aujourd’hui pour Mélis
bon ord. f. 26 1(2; tandis que les lumps peuvent s’obtenir de f. 25 1(2 à
26. — Le sirop est coté f. 21.
Riz : Avec peu d affaires; le riz de table pilé est évalué de f. 10 1|2 à
10 5|4 ; d» Américain f. 11 112.
Métaux : L’étain Banca ne s’obtient plus à f. 34; on a offert inutile-
ment ce taux pour une partie de600 blocs.
Hambourg, 43 octobre. —Revue de la semaine.
Cafés : Les ventes effectuées de première main consistent en environ
2,400 balles Brésil. — De 10.000 balles Brésil ord., exposées hier aux en-
chères, 5,865 d» ont trouvé acheteurs de 2 à 2 7|16 sch., et à 1 sch. pour
triage.
Sucre brut : Cette denrée se maintient.
Coton : Il s’est réalisé environ 1,200 balles à des prix plus élevés.
Grains : Avec peu d’affaires- - Le froment ancien a obtenu les prix de
la dernière huitaine pour les belles qualités.—Seigle, par continuation
calme; les prix ont de nouveau baissé.
Havre, 43 octobre. — Revue de la semaine.
Cotons: Nous continuons toujours à ne recevoir que de faibles im-
portations, tandis que les transactions se maintiennent considérables.
Dans les ventes el les reventes failes.qui s’élèvent encore cette semaine
au chiffre élevé de 15,575 balles, la majeure partie a élé traitée en spé-
culation ou a changé seulement de mains ; aussi croyons-nous quelle
stock actuel qui reste sur place, peut être encore évalué aujourd'hui à
environ lûo.OOo balles.
Dans ce nombre figurent 100,000 balles diverses sortes, et 90,000 des
Etats-Unis en toutes mains.
Malgré la forte hausse que nos cours avaient subie la semaine précé-
dente, notre marché n’en a pas moins acquis, dès le premier jour, une
tendance nouvelle à des prix plus élevés. Les détenteurs ont vu leurs
prétentions couronnées par le succès ; premièrement, par la nouvelle
de la ratification du traité avec la Chine, et ensuite par les avis favora-
bles qui nous sont parvenus du marché de Liverpool où de grandesaf-
faires ont pu lieu après la réception de ces nouvelles.
Ces diverses causes réunies, jointes à l’ardeur que l'on met actuelle-
ment dans les affaires cotonnières, ont successivement porté de rechef
l’article en hausse, et l’on est parvenu, après les ventes d’hier soir jeudi,
à constater une amélioration nouvelle, de près de 4 centimes, sur lés
sortes des ELals-Unis, depuis les basses jusqu’à celles bon ordinaire.
Les aidres sortes de colons, qui jusqu’alors n’avaient participé que
faiblement à ce mouvement, s’en sont aussi ressenties ; et plus spécia-
lement celles du Pérou, car dans les Brésil, il ne s’est rien fait, parce
que nous en manquions presque totalement.
Voici la nouvelle cote des prix pour les sortes des Etats-Unis, arrêtée
aujourd’hui parles courtiers:
bas. très ord. ord. bon ord. petit C cour* bon c1 à choisi'
Louisiane.....f. 66 74 79 84 88 92 96 à 100
Mobile.........» 66 74 78 83 86 90 - à —
Géorgie et Flor. » 65 75 76 78 81 84 — à —
On remarquera, d’après ce petit tableau, que la hausse des prix a fait
d’assez grands progrès actuellement, car sur les plus bas cours du com-
mencement d’août, il y a aujourd'hui reprise de près de 20centimes sur
les sortes basses, très ordinaires et ordinaires. Celles au-dessus de ces
classifications ne se sont pas élevées, à beaucoup près, dans la même
proportion. La cause en doit être attribuée à ce que les bonnes qualités
sont maintenant à peu près abandonnées parla consommation.
Le marché s’est clos ce soir, aux prix très fermes de la cote ci-dessus;
seulement les affaires sont devenues plus calmes, parce que nous som-
mes restés aujourd’hui sans avis de Liverpool.
Les détenteurs continuent à n’offrir que peu de cotons à la vente.
Cafés : Il s’est fait beaucoup d’affaires en cette fève cette semaine ,
mais généralement à des cours modérés.
Les sortes de l’Inde, propres à la consommation, ont élé demandées.
On a écoulé le solde du chargement de f Union, soit 1,156 sacs Java, à
fr. 96, et 1,109 sacs dito, à fr. 94 acq. Une partie de227 sacs Java, pro-
venant de la cargaison de l’Elisabeth, a aussi été placéeà fr. 96 acq. Il
reste de ce navire environ 4,000 sacs invendus , c’est tout ce qui existe
aujourd'hui en sortes de l’Inde, en première main.
Les Padang de l’Union sont aussi soldés, par la vente de 100 sacs, à
fr. 79, et 626 sacs, à fr. 78 acq.
Deux petits lots de Bourbon, 20 balles à fr. 105, et 50 balles à fr. 95 acq.,
ont été réalisés.
Dans les sortes en entrepôt, il s’est traité 696 sacs d’Haiti, en revente,
à fr. 55 ; 110 sacs Rio,en revente, à fr. 54, et 300 sacs dito, avariés, ven-
dus publiquement,au prix de fr. 29 ent., 174 sacs Bahia de fr. 34 à 54 50.
En Havane, on a pris, provenant de l'entrepôt étranger, 167 sacs à fr.
45, et 58 sacs ordinaire, à l'r. 38 25, pour l’exportation.
Sucres: Les sucres de nos colonies ont paru vouloir éprouver un peu
de revif au commencement de la semaine, et quelques détenteurs eu
avaient profité pour maintenir leurs prétentions sur la base de fr. 54,
cours auquel il s’est traité 5 à 400 barriques ; mais le calme est survenu
de nouveau, et il ne s’est plus présenté de preneurs, qu’au cours de fr.
53-75. Sur cette base,il a été fait, en dernier lieu,environ 600 barriques,
ce qui porte les transactions de la semaine à 1,000 barriques.
Le cours actuel ne peut en ce momeutse coter au-dessus de la base
de fr. 53-75 la bonne 4«, et encore les affaires restent limitées.
La place de Parts persiste toujours à ne vouloir prendre que fort peu
de choses dans ces cours.
Les autres sortes sont négligées. s:
Indigos : On n’a cité aucune vente faite celte semaine dans cette
teinture.
Les avis de Calcutta, si impatiemment attendus, nous sont enfin par-
venus. Ils portent la date du 10 août, et annoncent que l’on peut déci-
dément évaluer la prochaine récolte, au moins à 150,000 maunds.
Cette récolte, qui est plus forte qu’on ne le pensait, parait agir défa-
vorablement sur l’article.
On he veut point faire d’offres en ce moment.
Potasses et ferlasses : Les cours se maintiennent pour ces articles,
et il paraît que l’on a de la.confiancedans l’avenir, car l’on paieà livrer,
des prix un peu plus élevés que pour la marchandise disponible.
Ona fait,en potasse d’Amérique 1" sorte, 75 barils, disponibles, de
fr. 39-25 à 59-50, et à livrer, dans les mois prochains, 175 barils, de fr.
39-50 à 39-62 1 (2 acq.
En perlasse d’Amérique, 1»« sorte, l’on a pris 64 barils, disponibles, de
fr. 44-62 l|2à fr. 45 acq.
Suifs : Les derniers avis reçus de Saint-Pétersbourg ont rendu plus
Vendeurs, el les cours sont un peu plus faibles.
En ventes, l’on a cité 175 fûts de Russie, à livrer du 1er novembre au
15 décembre, à fr. 56-87 1(2, et 75 fûts dito, disponibles, à fr. 57 acq.
175 fût nous parviennent de Saint-Pétersbourg.
Une partie de 218 surons,suif de Buénos-Ayres, a été payée fr. 53 acq
PARTIE.............MARITIME.
Sinistres.
AMSTERDAM, 16 oct.— Le navire 2 Sodskende, allant de Liverpool à
Dordt, s’est échoué le 14 courant près de Ter Heyde, et a été brisé.—
L’équipage est sauvé, à l’exceplion d’un homme.
VLIE, 19 oct. —Hier au soir, le bateu-pilote d» 2, patron Molenaar, se
trouvant en rade, a été atteint par la foudre ; cet incident lui a occa-
sionné la perte de son mût.
TERSCHELLING, 11 oct. — Le brick norwégien Tvende Sostren, c.
Thiis, parti de Drammen pour Harlingen avec un chargement de bois,
a fait côte hier soir, près de Karrenau et /acobsbruy, et se trouve être
rempli d’eau. —L’équipage a été sauvé.— On va procéder au sauvetage
de la cargaison el de l'inventaire.
Le navire Neplunus.c. Schill, de Sunderland à Amsterdam, est entré
en ce port avec perte de chaîne.
HELVOET, 15 oct. — Le navire Juno, c. Ruyl. relevé de quarantaine,
a essuyé des avaries dans ses agrès.
CUXHAVEN, 14 oct. — Un petit koff holl., nom inconnu, se trouve
échoué près de Eitzenlooi.
HAVRE. 14 oct. — Le capitaine Lerommois rapporte que le 5 octobre,
à onze heures du malin, par47u de latitude Nord, et 28° 30’ de longitude
Ouest, il a passé à demi-longueur de navire, sur l’arrière d’un brick
coulé entre deux eaux ; il était désemparé de son gouvernail et de son
grand mât, et n’avait plus sur le pont que son guideau et ses deux pom-
pes. Le mût de misaine et le beaupré étaient sans aucun gréement. Le
petit mât de hune cassé à un pied du chouque, et la vergue tenue par
son racage avait sesrabans de ferlage et balancine en pendant. Le na-
vire lui a paru avoir des bords neufs et être naufragé depuis peu de
temps, bien que l’état du mât de misaine et du beaupré indiquât qu’il
avait déjà élé rencontré, il n’y avait pas de nom écrit.
Nouvelles de Mer.
TEXEL, 15 oct. —Arr : le brick delà M. R. N. Haay.comm. comte Van
Limburg Stirum, de Gibraltar; Noord-Hollatld.c. Ruyl, et Jacoba, c.de
Groot, de Surinam; Labara, c. Muhl, de Céfalonie.
Dép.: Angélique, c. Edwards, p. New-York; Tartar, c. Smit, p.Mobile;
Balta, c. Smit.p. Trieste.
HELVOET, 15 oct. — Arr.: Salvator, c. Gasman, de New-York; Con-
cord, c. Martin, de Païenne.
BORDEAUX, 12 oct. — Dép.: Eugénie, c. Marie, p. Dunkerque.
HAMBOURG. 12 oct. —Arr. du 11 : Zeldenrust, c. Jonker, etZwantina,
c. de Jong, de Gand; du 12, Georg Nicolaus, c. Ehlers, de Porto-Plala;
Apropos, c. Kohier, de Porto-Ricco; Gloria, c. Hartwich.de Rio-Grande.
CUXHAVEN, 12 oct. - Arr. du 11 : Louise, c. Boye, de Rio-Janeiro;
du 12, Dania, c. Moller, de Gand.
Ont mis en mer le 11 : Anna et Elise, c. Kahle, p. Singapore; Hierony-
mus, c. Hauschildt, p.la Veracruz; Georg,c.Cornelsen, p. Laguaya ; Sju
Brodre, e. Carlstedt, p. Batavia; Carlos Habanero, c. Baka, p.la Havane.
BREME. 12oct.—Arr.du 10 : Junge Jacob,c.Kruse,d’Anvers.
Prêt à faire voile le 12 : Anna Margaretha, c. Haye, p. Anvers.
Dernier courrier.
HAMBOURG, 13 oct. — Arr. : Alida, c. Michels, de Bruxelles.
CUXHAVEN, 12 oct. —Arr. : Anna. c. Gonzales, de la Havane ; Anne
Cecilie, c.Fischer, de Buénos-Ayres ; Forum,c. Mordoch, delà Havane.
Ont mis en mer le 11 : Amphion, c. Trapp, p. Rio-Janeiro ; Sarah et
Johanna, c. Witthusen, p. Buénos-Ayres.
EMDEN, 6 oct. — Dép. du 5 : GennaJurina, c. Habben, p. un port de
la Belgique.
WARNEMUNDE, 10 oct. — Arr : Deo Gloria, c. Niemann, d’Anvers;
Everdina, c. Bradhering, d’Ostende.
PI LL AU, 8 oct. — Dép. du 7 : Geerdina, c. Stuit, p. Bruges.
BOLDERAA, 7 oct.— Dép. du 6 : Margaretha , c. Mulder, p. Anvers;
Enigheden , c Pederson ; Unie , c. Grimmenga ; August, c. Sinnigen;
Einigkeit, c. Abrams; Noach, c. Jonsson ; Albion, c. Broch ; Valentin, c.
Moller ; Goede Hoop, c. de Boer ; Harmonie, c. Freesemann ; Henricus
Everh., c. Rebock; Elisabeth, c. Niemann , tous les 11 pour Elseneur, à
ordre. |