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On lit dans une correspondance de Berlin, en date du 26 décembre,
adressée à la Gazette d'Augsbourg, qu’un courrier de Paris était arrivé
clans là capitale prussienne avec des dépêches du gouvernement fran-
çais relatives à l’affaire de Grünenwald, dans lesquelles il était recom-
nvuidé au gouvernement de Prusse d’apporter la plus grande modéra-
is ; dans cette affaire. Une estafette a été envoyée aussitôt de Berlin à
La Haye, et l’on croit que par suite des ouvertures dont elle a été char-
gée, S’affaire de Grünenwald n’aura aucune suite et sera bientôt oubliée.
Nous lisons dans une correspondance de Paris, les lignes suivantes,
que nous nous empressons de reproduire.
Al'beureoù nous écrivons, nous croyons savoir que le ministre des
d ures étrangères a reçu de la frontière du Midi, des dépêches où il
serait question d’une grave rencontre entre les troupes de la Reine et
l’année du Prétendant. On dit que la fortune n’a pasété favorable aux
armes de la Reine, mais rien d’assez positif n’a encore transpiré au
sujet de ces dépêches pour que nous entrions dans des détails plus
précis.
Au reste, dans ce moment les communications doivent être des plus
difficiles ; quant au télégraphe, il est plongé depuis deux jours dans
un épais brouillard où il a tout-à-fait disparu. » .
J¥ouvetëes diverses.
On nous écrit de Dunkerque, le 8 janvier, qu’une nouvelle réunion,
d’assureurs maritimes non solidaires,vient de se constituer à Dunker-
que, sous le titre Cercle Dunlcerquois, dont le gérant est M. A. Da-
senbergh. Les assureurs qui en font partie,sont au nombre de 14.
— Un de nos jeunes sculpteurs , Jos. Tuerlincxx , de Malmes , qui
s'était rendu à Paris pour y suivre les leçons de M. Delaroche, vient
de remporter le lor prix à l’académie royale de cetttc capitale.
Ce jeune homme n’est âgé que de 22 à 23 ans , et promet par con-
séquent un sujet des plus distingués à la Belgique.
— On nous écrit de Thielt, 4 janvier :
Notre marché a été troublé aujourd’hui par un accident qui pouvait
avoir des suites fâcheuses ; une vache qu’on conduisait avec une corde
étant devenue furieuse, s’est enfuie , et après avoir parcouru te mar-
ché et quelques rues, est entrée dans le local où se tient le marché aux
toiles, au moment où tout y était en pleine activité. Le trouble a été
bientôt à son comble , et cela se conçoit, une bête furieuse entrant
dans une place peu spacieuse, contenant 1,000 à 2,000 personnes de
tous sexes, n’ayant qu’une issue par une porte large d’une quinzaine
de pieds, et où chacun est occupé à ses affaires , a dù nécessairement
y répandre la terreur; aussi en un instant, acheteurs et vendeurs vou-
laient se sauver, les uns emportant leurs toiles, d’autres les abandon-
nant. Heureusement qu’un gendarme avec deux campagnards ont eu
le sang-froid et la hardiesse de s’emparer de cette bête furieuse, en la
prenant, non sans danger, aux narrines et aux cornes , tandis qu’un
troisième ayant mis de suite une corde aux pieds de la vache, on est
parvenu à la terrasser. La police l’a fait abattre aussitôt pour éviter de
plus grands malheurs. Personne heureusement n’a été blessé.
— Le V de ce mois, un incendie a consumé les maisons des sieurs
Menu (François) et Ruvez (Hubert), à Thumaide (Hainaut) ; la perte
pour les constructions, meubles et denrées est évaluée 1000 fr. Rien
n’était assuré.
— On écrit de Kerkrade, 2 janvier:
Avant-hier vers quatre heures du malin, le feu a pris dans l’étable
à vaches appartenant au séminaire de Kloosterand, dépendant de no-
tre commune, les flammes avaient tout consumé avant que l’on eut
pu porter secours. Outre le bâtiment, quatre vaches ont été brûlées.
— On mande deSpontin, canton de Dinant, que le lundi, 23 décem-
bre dernier, la maison occupée par MM. N. Hastièrecl A. Dehan, qui
depuis long-lems se trouvait dans un grand état de délabrement, s’est
tout-à-coup écroulée avec un fracas épouvantable. Une demi-heure
avant l'accident, douze personnes se trouvaient réunies sous ce toit
inhospitalier. On n’a aucun accidenta regretter.
— On lit dans VEclaireur de Namur : Nous recevons à l’instant
une lettre de Givet, sous la date du 4 janvier; on y lit ce qui suit :
Le mouvement des troupes vers la frontière est arrêté. Les deux rè-
gimens de dragons (N°* 2 et 12) ont reçu l’ordre de reprendre leurs
garnisons respectives. Un bataillon du 83me est pourtant arrivé ici ce
matin ; mais par dépêche ministérielle, le mouvement général est
arrêté quant à cette position-ci.
— On écrit de Francfort, 31 décembre :
Le comte Louis Dasylva qui a passé, par celte ville s'appelle propre-
ment baron de Los Vallès elestaide-dc-camp dedon Garlos; il voyage
sous ce faux nom pour se rendre d’abord près de la princesse de Beira
et ensuite auprès du duc de Biacas à Goritz.
Un courrier a apporté aujourd’hui la nouvelle que les mesures prises
à l’égard du Grünenwald rie sont que provisoirement suspendues.
•— On nous écrit deManheim (Bade, le 28 décembre :
M. Fraenzcl, maître des concerts de la chapelle grand-ducale , un
•des premiers violonistes de l’Allemagne, vient d’acquérir , au prix
énorme de 30,000 florins, un violon de Jacob Steiner, Cet instrument
remarquable par la suavité de ses sons, et peut-être le seul qui existe
encore de ce célèbre facteur, a été fait eu 1018 pour le comte de Traut-
mansdorf, premier écuyer-calvalcadour de Charles VI, empereur
d’Allemagne , aux conditions suivantes : l’acheteur paya comptant à
.Steiner 33 louis d’or, et prit l’engagement: 1° de lui faire servir tous
les jours un bon dîner; 2" de lui payer une pension de 6 florins par
mois, laquelle, dans le cas où le vendeur se marierait, serait rempla-
cée par la fourniture de trois lièvres et de douze paniers de fruits par
semaine ; 3° de livrer par semaine la même quantité de fruits à la
vieille nourrice de Steiner pendant la vie de celle-ci.
» Le comte de Trautmansdorf mourut en 1631 , et l’on calcule qu’à
son décès (époque où l’engagement contracté par lui envers Steiner
devait cesser) le violon lui avait coûté de 8 à 9,000 florins. Un double
de ce curieux contrat de vente, signé par Slreiner et le comte de
. ïrautmansdorff a toujours été déposé dans uu compartiment fait ad
hoc dans l'étui du violon; cette pièce se trouve actuellement entre les
mains de M. Fraenzel. »
— Le Journal de Cherbourg rapporte, sur la foi de son correspon-
dant de Barfleur, le petit conflit maritime suivant, qui adonné lieu à
une lutte dans laquelle sans doute la diplomatie n’aura pas à interve-
nir :
« Barfleur, 22 décembre.
» Le temps étant devenu plus calme, deux sloops, toujours sous la
direction du syndic, sont sortis de Barfleur pour, ainsi que je vous
l’annonçais hier, essayer de relever le sloop Désirée-battre, coulé en
face de ce port. De celte fois-ci les efforts qu’on a faits ont été couron-
nés d’un plein succès; les deux embarcations se sont amarrées sur le
sloop, il a été bientôt cnlre deux eaux et conduit à l’entrée du port.
» Jusque-là, point d’entraves; au contraire, tout avait clé pour le
mieux et chacun était émerveillé de l'agent de la marine dans cette
circonstance, lui-nièmc croyait son travail fort avancé, mais il en était
hieu loin, Un navire confie à la garde d’un anglais était mouillé dans
l’entrée dn port. M. Brct, syndic , lui a crié de haler son embarcation
pour dégager le passage. L'anglais n'en a tenu compte. Sauter dans
une chaloupe, prendre à l’abordage l’anglais , a été l'affaire d’un mo-
ment pour lesyndie qui bientôt s’est mis en devoir d’infliger, à coups
C poing, une rude correction à ce marin indocile.
» Celui-ci n’a point paru du tout neuf dans cette manière d’agir, il
s'v est prêté de bonne grâce, et il y paraissait même bien plus adroit
que sou adversaire ; car il lui rendait six pour un. Maigre cela, M. le
syndic u’en a pas moins tenu bon, puisque le combat recommencé
par trois fois, et si l’on ne se fut interposé, il serait, a-t-il dit, plutôt
resté sous la volée de son ennemi que de céder.
» Les personnes qui se sont interposées ont expliqué à l’anglais ce
qu’on réclamait de lui. Il s’est empressé de l’accorder et le navire nau-
fragé a pu être mis en sûreté, »
VARIÉTÉ.
BtJSIi B’CTÏS MATESOT AVEC VN REQUïïff.
Un brick de Granville venait de mouiller dans la rade de la Barbade. A
peine ses voiles furent-elles serrée* que l’équipage presque entier se jeta à la
mer pour se délasser, par la nage et les plaisirs du bain , des travaux qu’il
avait accomplis pendant une traversée fort rude. Mais à peine quelques-uns
de ces marins avaient-ils plongé plusieurs fois, qu’on signala dn bord un re-
quin qui avançait à grands coups de nageoire*. Tous les matelots s’approchè-
rent du navire en se cramponnant aux cordages pour y monter ; mais un
d’eux, moins prompt que ses camirades, est joint à temps par le monstre qui,
à l’instant où l’infortuné allait toucher une chaloupe , lui enlève une cuisse
d’un seul coup de son effroyable gneule. Hissé à bord , le marin expira en
quelques minutes.
Fendant I agonie du malheureux, un jeune matelot, son ami d’enfance et
son compatriote, s'approcha du moribond; et donnant cours à sa douleur,
promit à ses camarades assemblés d’en tirer vengeance. « 11 était de la
même ville que moi, disait-il, sa mère m’aimait comme son fils, nous ne de-
vions pas nous quitter ainsi ! je vais te venger, mon pauvre frère, ou bien je
mourrai comme toi ! »
En achevant ces paroles, il descend précipitamment dans le logement de
l’équipage, d’où il remonte bientôt nu et le bras armé d’un redoutable cou-
teau de cambuse. A peine a-t-on pu juger de son dessein, qu’il a franchi le
pavois, et qu’il tombe à la mer.
Ce fut un bien palpitant spectacle pour les matelots, croyez-le, que decon-
templer, agités par tant de craintes et d’espérances, cet affreux duel qui allait
s’accomplir dans ces eaux encore rougies du sang d'un de leurs camarades !
Les marins rassemblés concentrèrent toute leur vie dans le regard... Leur
courageux compagnon et l’énorine requin sont en présence.
Affamé et excité peut être par son premier succès, le monstre s’avance, en
battant l’eau de sa queue, vers la nouvelle victime qu’il vient d’apercevoir.
Mais le marin a déjà tout son sang-froid ; il sé tient dans une position avanta-
geuse à toute agression, et son bras, armé du couteau qu'on voit briller dans
la mer, se tient en arrêt et dirigé vers le requin L’homme est immobile, mais
le monstre s’approche toujours. Grandis tous deux par l'optique causée par le
volume d'eau qui les sépare de la surface , cette terrible lutte qui se sépare
entre les deux adversaires a quelque chose de surnaturel et de formidable qui
jette dans l’aine une émotion pleine de terreur... Le requin a ouvert la gueule,
mais le matelot a plongé pour l'éviter.
Les mouvemens du requin ne sont pas agiles comme ceux de la plupart des
poissons ; il se remue avec lenteur, et la conformation singulière de sa tête le
contraint à se retourner presque sur le dos pour que sa gueule placée à quel-
que distance de l’extrémité antérieure de sa tête, puisse atteindre la proie sur
laquelle il se dirige. Cette particularité, connue du courageux matelot, était
l’objet de son attente, et il comptait pour le succès de son hasardeux projet.
En effet, prés de l’atteindre, le monstre s’était retourné sur le dos ; le marin
l'avait évité en plongeant lestement, et plusieurs tentatives du requin, de plus
eu plus animé, avaient eu un résultat semblable, grâce à la souplesse et au
sang-froid du jeune matelot.
Enfin, profitant d’un instant où son adversaire se retournait plus lentement
que de coutume, l’intrépide marin lui plongea violemment son large couteau
dans la gorge. Des flots de sang teignirent la mer, et des battemens de queue,
en agitent la surface, redoublèrent l'anxiété de l’équipage, qui avait peu à
peu cessé de pouvoir juger de l’issue de cette lutte affreuse, à mesure que
dans leur joute les deux adversaires s’étaient éloignés du bâtiment. On vit du
sang: à qui était-il ? à leur camarade ou au monstre? Le duel opiniâtre, dont
témoignait l’agitation de l'eau à quelque distance, aurait-il eu un denoùmcnt
heureux ou déplorable?...
L’anxiété était à son comble, quand enfin, reprenant la surface pour nager
vers son navire, l'héroïque matelot parut en trouant l'eau avec sa tète ensan-
glantée. Mais peu à peu la mer, en frappant le nageur, lava sou front du sang
de son formidable adversaire, et mille acclamations accueillirent le long du
bord le vainqueur du requin, dont la carcasse expirante battait encore au loin
la surface rougie par ses dernières convulsions.
Cet homme intrépide s’appelle Vidoudier. Il est aujourd'hui embarqué sur
uq navire de l’état, dans l’arrondissement de Cherbourg.
AVIS.
Le ministre des travaux publics fait savoir qu'incessamment il sera procédé
à la mise en adjudication de la fourniture des objets nécessaires à l’éclairage
de la côte de Flandre, ainsi que des ouvrages d’entretien ordinaire des phare,
fanaux, habitations des gardiens et échelles de marées, pendant l’année 1838.
M. le gouverneur de la Flandre occidentale, devant lequel aura lieu ladite
adjudication , eu annoncera ultérieurement les jour et heure.
csmoaiïçgîTB iwihjsxki Etire et coik*ss:kciai,b,
AVIS AUX NAVIGATEURS.
Nouveau feu de marée du port de Fécamp.
Les navigateurs sont prévenus qu’à partir du 1" mars prochain, l’ancien
fanal à feu fixe établi sur la jetée nord , à gauche de l'entrée du port de Fé-
carnp (par 49° 45’ 57” de latitude et 1° 58’ 19" de longitude O.), sera sup-
primé et remplacé, sur la même jetée, par un fanal à feu varié par des éclata
de trois en trois minutes.
La tourelle en maçonnerie , sur laquelle est installé le nouvel appareil d'é-
clairage, est située a 37 mètres à l’O.-N.-O., de l’ancienne tourelle et char-
pente.
Le foyer de l’appareil à feu changeant est placé à 19 mètres au dessus du
niveau des pleines mers d'équinoxe. Ses éclats, d’une durée de quaire à cinq
secondes, seront précédés et suivis de courtes éclipses, te feu moins brillant,
qui paraîtra dans les intervalles des éclats, pourra être aperçu.jdans un beau
teins, jusqu’à la distance de trois lieues marines.
Le nouveau fanal de marée ne sera allumé (ainsi que l’a été jusqu’ici l’an-
cien) qu’autant qu’il y aura au moins dix pieds d’eau à l’entrée du chenal.
Il est à remarquer qu'à raison du voisinage du phare à feu fixe situé sur le
mont de la Vierge, à gauche de l’entrée du port de Fécamp, son fanal de ma-
rée ne saurait être confondu avec aucun autre feu de cette partie du littoral
de la Manche.
11 est entré dans le port de Hambourg dans le courant de l’année dernière ,
2299 bâtiments , y compris 309 voyages des différents bateaux à vapeur, sa-
voir ; des Indes orientales. 7 ; des Indes occidentales , 105 ; de l’Amérique do
Sud, 130 ; de l’Amérique du Nord, 53 ; des côtes d’Afrique, ! ; des îles Açores
et Canaries, 9 ; d’Espagne, 34; du Portugal, 17; de l’Asie Mineure, 5; de la
Méditerrannée, 41 ; de la France, 140 ; d’Angleterre, 874 (dont 45 en lest) ;
de la Belgique, 105; de la Hollande, Frise et des côtes, 387 ; Archangel, 5 ;
Suède cl Norwége. 5 : de ta Baltique, 71 ; du Danemarck, 8 ; de Brème et du
Weser, 204. Les bateaux à vapeur de Londres ont fait 120, ceux de Hull, 1(3,
de Geôles, de Leitii 5, du Havre 42 et d’Amsterdam 42 voyages. Par contre
2155 navires sont sortis d’ici pour différents ports.
'commerce.
BO0H3SE JO’ABlVüHSt, du 7 janvier.
On a fait peu d'affaires aujourd’hui. L’actif espagnol ouvert 19 7[8 et reste
20 cours à demain, et au lu c.119 7(8 argent. ♦
En autres fonds on n'a rien fait.
MARCHES.
LONDRES. 5 janvier. — spcub: Il s’est traité peu de chose cette semaine
dans les qualités des plantations britanniques, et les détenteurs n’ont pas
montré cette fermeté à laquelle iis s'étaient tenus. Plusieurs parties ont été
vendues avec 6 d. à i s. de baisse En sucre Manille, les affaires sont égale-
ment calmes, et un arrivage de 7945 sacs de la nouvelle récolte y a contribué.
Les prix antérieurs ne se sont pas soutenus et on évalue la baisse sur ces qua-
lités à i s. Le Bengale se soutient, maison y fait peu de chose. Eu Siarn et
Manille i! ne se fait pas d'affaires. Le 16 de ce mois il y aura une vente pu-
blique de 7000 sacs Siam blanc. Il n’y a pas de sucre Java sur place. Quant
au sucre Havane blond, la demande a cessé et il no s’est rien traité depuis 8
jours, cependant les détenteurs ne veulent pas vendre en baisse. Le Brésil a
été recherché . tant le blanc que le blond, et or, a offert les pleins taux, mais
comme il en reste fort peu sur place, on demande une avance. Il i.e s’est traité
que 170 caisses brun, de 21 s. 6 d à 22 s. 6 d.
CAFit : Il s’est fait très peu d’affaires celle semaine en qualités des P. B.
Les épiciers ont cependant été demandeurs, mais comme notre provision est
fort restreinte les pleins taux se sont payés pour le peu de chose qui a été
vendu. Les sortes des Indes Orientales n’ont pas varié, les affaires en ont
aussi été trèslimitécs. Le St-Dominguese soutient fermement; Brésil en baisse
de 6 d. à s. Ainsi à une yente publique de 3100 sacs on a payé le Rio bon co-
loré ord. à pâle coloré ord. 41 à 44 s. Cet après-midi les qualités des P. B.
sont plus recherchées et plusieurs parties ont été vendues avec une légère fa-
veur sur les prix d'hier.
Coton : Comme les affaires de Liverpool ont été calmes celte semaine,
nos ventes ont été insignifiantes ne s’élevant qu’à 1000 balles. Les détenteurs
ne semblent cependant pas disposés de vendre en baisse, et les prix de la se-
maine dernière n’ont pas variés. On annonce pour le 2 février une vente pu-
blique de 6.260 balles Surate, et 700 Madras.
Riz : Celui des Indes-Orientales jouit d’une bonne demande aux pleins taux.
t,t20 balles Bengale ordinaire à bon blanc, en vente publique, ont obtenu
Il s. 6 d. à 13 s. Le Caroline s’est soutenu, mais il se fait peu de chose pour
l’exportation.
PETERSBOURG; 22 décembre. — On a traité una partie de 12500 pouds
suif jaune pour chandelles à 112 R. avec arrhes, livrable en août. 250 caisses
sucre Havane blanc à 32 R. le poud.
STETT1N, 29 décembre. — Il s'est fait peu d’affaires pendant cette se»
maine, à cause des fêtes; on a traité quelques parties de seigle, livrable aa
printemps ; peu d'acheteurs se sont présentés, et les vendeurs étaient très ré-
servés, on a payé 28 pour moitié Schleswig et moitié sans qualification. Esprit
sur place 24 à 24 1(2. La graine de lin de Riga 10 ferme. Pernau 12, de \Yia-
dau. Zinc se soutient 4 1(2 et reste calme. Le dernier tabac arrivé a été payé
à 5 en bonne marchandise.
CAYENNE, 1er décembre. — Par suite des nouvelles de France annonçant
la hausse sur les rocou, cette teinture était montée à 1 30 ; sucre tenu ferma
à 23 f. ; coton longue soie 1 fr. ; courte soie 85 à 90 f. ; girofle 90 fr. ; café
1 10. manque.
'....FÂRÎiilEÂiiîÎMir”
SINISTRES.
(Correspondance particulière du PRzerassriO.
On nous écrit de Gènes, le 27 décembre, que le brick sarde Providenza,
cap. Sarrguinctti, parti en février 1836 pour un voyage dans l’Amérique mé-
ridionale. s’était perdu totalement au commencement de décembre, à l’entrée
du détroit de Gibraltar. L’équipage était parvenu à se sauver à l’exception
d’un matelot. La cargaison, composée de 10,000 cuirs et de 12,000 piastres,
embarqués à Buenos-Ayres pour Gènes, ne donnera lieu à aucun sauvetage.
Uamsgate, 4 janvier.
Entrés en relâche : Mlnerva , cap. Goss, de Stettin au Havre , avec perte
d’embarcations et pavois ; l’Emma, cap. De Coster, de Dunkerque à Marseille,
est entré avec une forte voie d’eau, ayant été rélevée par l’assistance d'un ba-
teau de sauvetage du Goodwin.
Liverpool, S janvier.
Le Jersey, cap. Noël, sorti de ce port pour Marseille, est rentré avec uns
forte voie d’eau.
Leywest, 28 novembre.
Le brick français la Nantaise, cap. Dupin, allant deCampêcheà Marseille,
est entré ici avec une forte voie d’eau, à cause de laquelle il doit décharger.Ce
navire avait touché à Ectorn sur le roc (Conck.)
Gibraltar, 10 décembre.
L’Irène, cap. Lonnies, allant de Buccari à Bordeaux, à chaviré hier sur no-
tre rade ; l’équipage a été sauvé.
Maranham, 24 novembre.
La Luiza, allant d'Oportoâ Maranham a touché sur un banc près du fort
St.-Mark dans la nuit du 11 courant, et peu de temps après il a été abandonné.
L’équipage et pissagersont été sauvés.
— Rapport du cap. Beauvais, commandant le navire l’Avenir, parti de
Newyork le 3 décembre :
J’ai laissé le marché de Nevvyork dans une position satisfaisante, les mar-
chandises ayant subi une hausse considérable, par suite de la rareté du papier.
Le trois-mâts français l'Evelina, cap. Delaporte, venant de la Martinique,
était arrivé à Nevvyork le 22 novembre, il avait éprouvé des tems affreux
dans sa traversée ; son étrave avait été éventée, ce qui avait occasionné une
voie d’eau considérable ; son pel.il mât de hune cassé ; son gréement en partie
rompu ; perdu un jeu de voiles et ses embarcations. Lors de son arrivée au
port, il avait été abordé et avait fait d’autres avaries, huit jours après, il avait
reçu, le long du Warf, un coup de vent de nord, ce qui avait encore fort en •
dommagé le navire.
L’Evelina a dù quitter New-York du 10 au 15 décembre pour se rendre à
Cherbourg.
Le brick français Casimir, cap. Lecomte , élait arrivé à New-York , le 19
novembre, ven de Saint-Domingue, et a dû partir pour ce port le 10 déccm-
qre. il a également souffert du coup de vent qui a maltraité l’Evelina, ainsi
que l’Avenir.
NOUVELLES DK MER.
(Correspondance particulière du précurseur.)
Stettin, 29 décembre.
Notre rivière est entièrement couverte de glaces.
; Riga. 23 décembre.
Notre rivière est fermée depuis Boldcraa jusqu’au Phare.
Pétersbourg, 23 décembre.
Le 20 de ce mois le golf de Cronstad élait entièrement couvert de g ace. et
un coup de canon tiré du fort du port marchand pour annoncer que la navi-
gation est fermée.
— Le brick Swea, cap. Godberson. de Gothenbourg, parti de Hambourg et
arrivé le 24 septembre à Montevidéo. a fait le trajet en 74 jours, et de 302
moutons qu’il avait à bord, n’en a perdu que deux par maladie ; ce bâtiment
chargé des cuirs à Buenos-Ayres p. Altona, le fret à 9 L.
Falmouth, 3 janvier.
Entré en relâche, le S rnàts-b.irque français Victorine, ail. de Treguier i
Marseille.
Northshields, 3 janvier.
Arrivages : Maria. c.Dean, de Rouen; John and Eliza, c.Thompson, d'Hon-
fleur ; Hoop, c. Goetz, de Rotterdam ; Thomas Hoult, c. Dodds, d'Hambourg.
L’Henriette, c.Gregsen, en destination dellambourg, est entré ici par suite
de vent contraire.
— Le 3 mâts-barque français Gelma, de Bordeaux, te trouvait le 24 novem-
bre à la hauteur de Tampico.
— Le Poultney, ca. Mouat, do Marseille est arrivé le 12 décembre à New-
York
— Par lettres de ia Guadeloupe du 26 novembre, venues par le Colom-
bien, cap. Chevalier, entré en relâche à Lorient le 27 décembre, on apprend
que le Dinanais élait parti le 25 novembre pour Nantes.
La Jeune Lise, de Borde ux, cap. Lucas, arm. M. Saint-Martin, sorti de la
rivière de Bordeaux, le 12 octobre, était arrivé en 30 jours.
LEncornet, cap. Samora, arrn. MM. P. C. Damblat et comp., était aussi
arrivé, venant de Terreueuve.
L’Angevin, cap. Mshé, est parti le 23 au matin pour Haïti.
L’Alcyon, c. Huet, était affrété pour Mayaguès (île Porto-Rico).
La Jeune France, cap. Cbenard, va à Charleston.
il n y avait aucun navire en charge pour Bordeaux au départ du Colombien.
Les aflaircs prenaient de l'activité depuis quelques jours ; il se faisait bon
nombre d'expéditions pour le dehors.
Le marché était encombré d'avoine, maïs, farine, etc.
— Par lettres de Cayenne du !•' décembre, venues par le Cassard , brick
de l’état, entré à Lorient, on apprend que le Cosmopolite, cap. Demeurant,
devait partir le 2 pour Nantes ainsique le Paqoebot-de-Cayenne n» 1, allant
à Bordeaux.
Le Casimir-Deiavigne, partira le 12 décembre pour Marseille.
— La goélette le Jeune-Alphonse, sur la quelle on avait eu quelques in-
quiétudes, par suite des terniers avis reçus du Sénégal par, le Colosse, est en-
trée au Havre avant-hier
Voici le rapport du capitaine ;
Je suis parti de St-Louis (Sénégal) sur le Jeune-Alphonse, le S novembre.
A mon départ, ie typhus régnait à Goréa, où la mortalité était assez forte,
ainsi qu’à Gambie, où elle régnait aussi depuis quelque tems. >
Le bruit circulait à Saint-Louis qu’un navire s’était perdu sur le banc
d’Arguin.
L'Albert, cap. Letournelic, venant d’Honfleur, est arrivé à St-Louis le 5
novembre.
La Curieuse, venant de Marseille, est aussiarrivée le 2 novembre.
Une goélette, venant des lies Canaries, est arrivée le 4 novembre à Saint
Louis, chargée de comestibles.
Passage du Sund.
29 Déc. 1837. Maria, cap. Jurgensen, d’Amsterdam à Copenhague , chargé
de diverses marchandises.
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MoiEvesîamt dis d'Anvers*
AU BAS BE LA RIVIÈRE
Le pleyt belge La Jeune Caroline, cap, Lunucmeycr, ven. do tondre#, cli.
de diverses marchandises. |