AUX SOURCES DU NIL. 0} oa 0 DES ERLE Bn. Les vaiffeaux qui naviguoient anctennement nn la mer Rouge portoient de Tor & de argent d'Ophir & de Tarshish, de la myrrhe, ie ‘encens, de Ïivoire de Saba & drverfes fortes d'épiceries qui venoient à travers lOcéan indien. Si nous ne jugeons que par ce qwont dit les anciens, des tréfors qu’ils avoient près deux, au fein de leurs mers, & fur leurs pro- pres rivages, nous trouverons fans doute qu’ils en faifoient peu de cas, même dans le temps où la navigation du golfe d'Arabie étoit à fon plus haut point de fplendeur. Gependant il ne faut pas croire que la pêche des perles fût totalement négligée. [Mais le commerce étranger s'étoit tellement accrû, fes produits étoient fi immenfes, que nous ne devons pas être étonnés que ce qui m'étoit qu'un objet d'ornement & de luxe, qui n'avoit qu'un ufage particulier, & qui n'entroit point dans le com- mefce comme un mobile général, n'ait pas été fouvent cité‚ quoiqu'on sût en tirer parti.