Full text |
Ve Précurseur.
se
ac
casion du baptême du comte de Paris. On croit que
celte cérémonie aura lieu définitivement pour le pre-
mier mai. jour de la fcle du roi. Ou dit que la ville de
Paris doit offrir un grand banquet à la famille royale à
cette occasion ; il serait donne dans la grande galerie
des tableaux du Louvre. C'est, dit-on, en vue de ce ga-
la, que l'on n’a pas encore démoli la galerie de bois qui
a été construite du côté du Carrousel.
On dit que les frais approximatifs de ce banquet s’é-
lèveront à la somme énorme d’un million.
ls ministère. — Le cabinet du 15 avril est encore
debout pour le renouvellemenide l’année, mais il ne se
regarde plus maintenant que comme un ministère pro-
visoire. Il ri’a plus même l’espoir de seinainteuir encore
au moyeu de quelques modifications. M. Mole avait
commencé il y a quelques jours des négociations avec
les membres les plus tièdesde la coalition pour les ra-
mener à lui, à condition qu’il changerait la plupart de
ses collègues. Il proposait, dit-on, de ne conserver que
M. Mouialivel et de choisir les nouveaux membres du
cabinet parmi les nuances les moins hostiles de la coa
lilion.
Une semblable combinaison devait nécessairement
échouer devant la résolution bien arrêtée de tous les
membres de ia coalition de ne pas accepter une place
dans un ministère où figurerait un seul des membres
du ministère du 15 avril.
Il faut que M. Mole comprenne bien les véritables
motifs qui ont soulevé contre lui toutes les nuances de
la chambre. Il fallait que ces motifs fussent bien loris,
en effet, pour faire oublier lesgriels qui existaient emre
M. Tliiers et M. Guizot, entre l'opposition et la doctrine.
M. Mouialivel fait partie depuis long-temps de tous
les ministères dans lesquels il est le representant connu
d’un système que fou veut à tout prix écarter des af-
faires.
M. Molé dont les anciens écrits respirent un parfum
d’absolutisme a bien prouvé depuis deux ans qu'il sa-
vait se plier aux exigences de ce système; on dit même
qu’il ne se serait jamais montré si avide de conserver
le pouvoir, s'il n'y avait pas été retenu par de hautes
considérations. Depuis long-temps on a compris que la
lutte n’était pas précisément dirigée contre la personne
des ministres, mais bien contre la mise à exécution du
système : le roi règne et gouverne. Peu à peu tous les
hommes capables, qui ont fait partie du gouvernement
te sont éloignés du pouvoir parce qu'au moment ou ils
étaient ministres ils étaient obligés de faire plier leurs
opinions à celle d'une volonté plus forte.
11 faut que désormais le ministère fasse prévaloir son
propre système sous sa responsabilité. Cesi seulement
alors que le système représentatif de la France ne sera
pas un vain mol.
conferences! — Les conférences deviennent très fré-
quentes depuis quelques jours entre MM. Thiers et Hu-
mann. Mais on dit que le député alsacien refuse de
rentrer aux affaires, non pas par répugnance pour les
idées politiques que M. Thiers voudrait faire prévaloir
dans le cas où il serait chargé de recomposer le minis-
tère, mais M. Humana est dégoûté des affaires depuis
les reproches qui lui ont été laits pour avoir le pre-
mier soulevé la question du remboursement. D'ailleurs,
il s'occupe entièrement en ce moment des intérêts du
chemin de fer des plateaux dont il est un des princi-
paux administrateurs.
On dit que M. Thiers s’est prononcé d’une manière
très favorable aux intérêts des actionnaires des grandes
lignes de chemins de fer. Dans le cas où il arriverait au
ministère il apprécierait le minimum d’intérêt qu’on
propose d’accorder aux actionnaires.
bourse de paris. — On porte à plus de cent millions
de francs. la perte supportée par la bourse de Paris
pendant l’année 1858, par suite de la baisse des valeurs
industrielles et des fonds étrangers.
affaire gisqdet. — Les dépositions des témoins se
sont terminées hier à la cour d'assises après quatre
jours de débats et de révélations dont le public tout en-
tier a senti la portée. Cette enquête dont les résultats,
il faut l’espérer, seront immenses pour l’avenir de nos
mœurs administra lives et parlementai res,est maintenant
l’objet de tontes les préoccupations , de toutes les con-
versations. Un comprend très bien que ce n’est pas M.
Gisquet qui est en cause, mais à côté de lui et plus que
— Je laisserais de côté cette petite fille, objet d'un caprice
du moment, pour faire intervenir une personne bien plus in-
téressante. Celle que le jeune homme aime d'un amour véri-
table se vengerait noblement de cet instant d’erreur.
— Ah !... Et quelle serait celte noble vengeance ?
— La fixation immédiate du jourde leur mariage au terme
le plus prochain.
— Oh! je ne suis pas s vindicative, o dit Arabclla en
souriant.
Mais l'amour de sir Charles Tut si éloquent, si passionné.
?[u’elle finit par se laisser convaincre que c’était ainsi qu’il
allait le punir de ses torts, et qu’elle promit de s'unir à lui
dans le cours de la semaine suivante C'était deux jours avant
qu'elle commençât, ce que l'usage lui permettait, de quitter
un deuil qui n'avait jamais été que dans ses vêlements.
« Mon ami. dit-elle ensuite , vous m’avez fait fixer le jour;
lltssez-moi choisir aussi le lieu de la cérémonie. Le bon tori
veut chez nous qu'après avoir reçu la bénédiction dans une
église de Londres, on tnontp tout de suite en voiture pour se
vendre à la campagne. Moi. je veux Taire mieux encore. Bien
de plus fatigant que cette foule de désœuvrés pour lesquels
C’est un spectacle de plus que te mariage de toute personne
xm peu connue. Il semble que ce soit un droit que l'on est
tenu de payer à Icurcuriosité, parfois même â leur malignité:
car ils ne se gênent guère pour émettre tout haut leurs ob-
servations sur le maintien, je dirai plus, sur l’existence anté-
rieure des personnes...
— Elles ne pourraient que vous être favorables, chère lady .
Je ne sais si Mortitn r le pensait bien sinrèrenient, mais la
jolie veuve avait peut-être ses raisons pour se défier de cette
assertion.
« Non. reprit-elle, leur approbation même serait pour moi
line contrariété, une sorte de profanation de notre bonheur;
Il me semblerait défloré par celte part qu’y prendraient dis
Indifférents .. Ecoutez, sir Charles; j’ai une maison de cam-
pagne à quelques milles de Londres ; nous pouvons nous y
marier sans difficultés, et d'ailleurs avec quelques guinées où
les aplanirait. C’est là que notre union aura lieu , sans faste,
«ans un peuple de témoins, et tout au plus devant quelques
bonnes gens de village dont la bienveillance est toujours ac-
quise aux personnes au-dessus de leur condition. N’est-ce pas
que vous accédez à ma demande ?
— One demande de vous, n'est-ce pas un ordre pour moi?
— Ah ! c’est juste... je ne suis pas encore votre femme.
— Et. sous ce rapport-là, vous ne trouverez jamais en moi
un mari. •
I ui peut-être ce système de corruption , étal indispen-
sable du système de lavormsme et d'anti-nationalité.
Les plaidoiries commencées enfin ont élé renvoyées
à mercredi après un discours de M. l’arquin qui a iiuré
4 heures. Le plaidoyer de.Vl. Maiiguiu ouvrira l'audience.
pétition. — Nous avons déjà l'ait connaître la pétition
en faveur de la cause belge qui se signe a Paris au bu-
reau du National ; voici ce qu’ou lit dans l'Univers reli-
gieux : ~
La question hollando-belgc est, avant tout, à nos
yeux, aux yeux de tous les chrétiens, et spécialement
du chef de la calholicilé, une question toute religieuse.
A d'autres époques, les peuples chrétiens se fussent le-
vés en masse, leurs chefs eussent marché à leur tête, et
une glorieuse croisade eût protégé le Luxembourg et le
I. imbourg contre les envahissements. C'est uii senti-
ment pareil qui a dicté la réclamation suivante, adres-
sée aux pairs et aux députés de la France.
Les catholiques qui font celle pétition conjurent leurs
fi ères de s’adjoindre à eux, et de l’appuyer de leur}/
noms. Ils nous demandent à nous qu'elle demeure dé-
posée et puisse être signée dans les bureaux de l’U«i-
vers ; non-seulement nous accédons à celte demande,
mais nous la regardons comme un honneur qui nous
est fait. Elle prouve une appréciation de nos sentiments
qui est glorieuse pour nous ; elle est une récompense
des faibles efforts que nous avons tentés pour éclairer le
monde chrétien sur la question de la Belgique.
Voici le texte de cette pétition qu’ou peut signer tous
les jours, de 9 à 4 heures, ruedcsFossésSaiut-Jacques.
II, dans les bureaux de l’U»ieers.
» MM. les pairs, MM. les députés, nous venons vous
prier d’user de vos droits parlementaires pour assurer
l'intégrité de la Belgique, et pour porter secours à nos
frères des provinces du Rhin. Cuinme Français, nous
lie pouvons oublier que ces populations sont du même
sang et professent la même foi que nous : nous ne pou-
vons oublier que long-temps elles ont porté le même
nom, participé à la même gloire et aux mêmes dévou-
tnenls. Sous Clovis, sous Charlemagne, dans les croisa-
des, dans larévolutiou, elles ont combattu «vec nous les
mêmes ennemis. Leur cause actuelle est aussi la nôtre.\
Le devoir présent, comme le souvenir du passé et l’in-
térêt de l’avenir, nous recommandede les soustraire aux
exigences d’une politique qui, eu les poursuivant, nous
menace nous-mêmes. —Nous sommes avec respect,etc.»
DÉPÊCHE TELÉaHàPHlÇCE.
Alger, 22 décembre.
Le maréchal Pâlie à M. te ministre de la guerre.
La division de Constantine s’est établie le 15 à Sétif,
sans coup férir ; elle a été partout très bien accueillie
par les im.igènes, et aucune hostilité n’a élé commise
contre elle. Le général Galbois, après avoir fait recon-
naître l’autorité du kalifat du la Méjaua, est rentré à
Milab.
BELGIQUE.
Bruxelles, 2 janvier. — Un nous assure que M. le
comte Félix de Mérode doit partir aujourd'hui ou de-
main pour Paris, chargé d'une mission du gouverne-
ment auprès du cabinet des Tuileries, et se rapportanl
à nos affaires diplomatiques avec la Hollande.
— M. le prince de Ligne vient de prêter serment en-
tre les mains de M. l’échevin Van Volxem, faisant fonc-
tion de bourgmestre, en qualité de capitaine de la 5°
compagnie du 5e bataillon de la 3* légion de la garde
civique de Bruxelles.
— LL. MM. le roi et la reine ne sont point venues
habiter le palais de Bruxelles le 31 décembre, comme il
avait été dit : elles séjourneront toujours au château de
Laeken.
— Le bruit a couru hier en ville que MM. Lehon et
Van de Weyer allaient être rappelés et remplacés auprès
des cabinets de France et de la Grande-Bretagne.
— Après la gène qu’a dû naturellement éprouver le
commerce par sui te de la catastrophe de la Banque bel -
gique, on peut citer comme chose remarquable , que
tous les cffels, à l’échéance de fin de décembre, qui se
trouvaient entre les mains de la Société Générale , ont
élé payés ; seulemenlquatrcou cinq restent à acquitter
et l’un a à peu près la certitude qu'ils le seront aujour-
d’hui 2 janvier.
A la suite de ret entretien il fut convenu que l'on ferait
seulement venir de Londres les témoins nécessaires et une
intime amie de lady Livington, que. par amour pour les con-
trastes, elle avait eu soin de choisir d'une figure et d'un esprit
peu remarquables.
Et quelques jours après, tout ayant été en effet disposé
suivant les désirs d Arabella. pour que son hymen champêtre
frustrât la curiosité des cockneys de Londres et la censure
d«i médisants de cette grande ville, ia voiture qui renfermait
lesdeux futurs époux se dirigeait vers le village pittoresque
où le coitnge de lady l.ivingtun l'avait vue quelquefois s'occu-
per, dans la retraite, de ses travaux littéraires. Ce fut assez
naturellement le sujet de leur conversation lorsqu'ils y des-
cendirent et pendant le déjeuner précédant la cérémonie
nuptiale.
a Oui, dit Arabella, j’ai passé ici quelques moments de so-
litude, où des fictions, créées par moi, me rendirent heu-
reuse. Désormais (avec un doux sourire) le bonheur, je l'es-
père. y sera pour mon cœur une réalité. Et pourtant, mon
ami. ajoula-t-elle. cuinme il faut que la femme auteur perce
toujours, j’ai quelque regret, j'en conviens, de n'avoir pu
finir avant cette journée ce roman que mon libraire sollicite
avec instance. Il lui faudra maintenant un peu de patience;
les lunet de miel ne sont pas productives pour la littérature...
El puis ce sujet me pla sait à traiter ; il se rattachait à vous,
sir Charles: car ce qui n'etait d abord qu'une plaisanterie est
devenu un but de composition Décidément c'est voire beauté
de magasin et sou enlèvement mystérieux qui ont exercé mon
iniagina'ion.
— Eh quoi ! Arabella. vous pouvez songer encore ?...
— Oh ! ne craignez rien, ceci n’est plus un reproche : est-
ce qu'il n’y a pas eu grâce pleine et entière pour le coupable?
Non, j a brodé sur ce lhèine-11 comme sur tout autre... seu-
lement il me reste a trouver un dénouement, a faire reparaî-
tre la jeune fille pour quelque coup de théâtre.
— De quoi vous occupez vous, ma chère, quand notre bon-
heur mutuel doit sulfire pour absorber toutes nos pensées ?
— Ah ! oui, vous avez raison, sir Charles; c'est bien le
moment, comme a dit une Française, je crois, de faire del'é-
yoismen deur.. Mais j’entends une voiture; voilà nos témoins
qui arrivent; allons les recevoir et partons pour l’église, a
Elle ne partit pas toutofois. sans avoir donné on coup-d’œil
à la glace, pour s'assurer que le voyage n’avait causé aucun
dommage à sa toilette de noce, quoique là il n'y eût point à
redouter l’examen scrutateur des ftishinnnbles et des régula-
trices de la mode. Elle vit ayec satisfaction que sa robe était
— Jamais peut-être Bruxelles n’a présenté un aspect
plus anime le premier jour de l’an. De nombreux équi-
pages et des voilures de toute espèce encombraient les
rues et les | laces de la capitale. Malgré le mauvais temps,
les marchands dt. t rennes eu general ont beaucoup
vendu. Cette journée tt'a pas été tronbl e par ie moin-
dre désordre : aucune arrestation, aucune plainte, u’est
parvenue à la connaissance de la police locale,
— A l'occasion de la nouvelle année , M. Lauwcrs ,
curé de Fiuis-Terræ , a fait distribuer mardi aux pau-
vres, 1500 pains qu’il leur donne comme etrennes. Au
même moment les maîtres des pauvres de la même pa-
roisse remettaient des cartes de boude de 25 ktlogr.
chacune aux domiciles de plus de 900 ménages. La gé-
nérosité de M. Lauwers et l’activité que lui et MM. les
■nailres des pauvres de sa paroisse mettent à secourir
les malheureux trouveront salis doute des imitateurs
(Lins la saison la plus rigoureuse de l'année.
/ — Il est encore des gens qui osent demander si nous
avons une littérature nationale; mais tout le monde
fait des vers en Belgique ; les vers courent les rues ;
on pourrait dire qo’on les ramasse à la pelle. Non seu-
lement les sonneurs et les reverbéristes de Bruxelles en
composent, mais les houeurs mêmes s'eu mêlent. Voici
ceux qu’ils distribuent ce malin dans toutes les maisons;
niais il faut donner à chacun selon ses œuvres, les
boueurs de Bruxelles, par le soin qu’ils inellenl à net-
toyer les rues, méritent bien qu'un leur donne de la
pelle aux trochanters.
Monsieur nous sommes des ouvriers qui vont quérir pour
Les ordures de la rue, dedans noire charette, [mettre
Et nous menons ça tout ensemble sur le Rivage ;
L'un auprès de l'autre, sans laisser d avantage :
Ma foi nous faisons bien tous les jours nos devoir:
Commandez a vos servantes de nous donner à boire,
L’élé quand nos chevaux boivent le vin de fontaine
Faute d'argent j’atlons a la Samaritaine ;
Nous avons travaillé avec bon courage.
Quand il plaira a Dieu j'en ferons d avantage ;
Four avec respect, chacun vous obliger.
Nous vous souhaitons tous bon jour et bonne année.
L’origine des vers qui précèdent les rend pardonna-
bles ; la littérature tombée dans la boue ne saurait être
\ulus propre.
- ■ —-----------------
\
Z JANVIER.
ANVERS,
Nous publions aujourd’hui (voir la 4° page) le ta-
bleau mensuel des Importations. Exportations, Transit,
etc. etc., des diverses marchandises aji port d’Anvers
durant le mois de décembre 1838. Nous garantissons
au commerce l’exactitude de ces chiffres qui ont été
puisés aux sources officielles et collationnés avec soin.
Sous peu paraîtront le Tableau général de la Marine
belge, et le Tableau semestriel des importations, expor-
tations, etc., au port d'Anvers.
— Un écrit d'Oslende, en date du 1" janvier, qu’il
est question du départ du bateau à vapeur Hruges qui
devrait entrer en ligne entre Anvers et Londres, jus-
qu’au printemps prochain, en remplacement de VAnt-
werpen, dont l'ameublement va être renouvelé et em-
belli.
— Il résulte des prix moyens tirés des dernières
mercuriales que, d"après les dispositions de la loi du
31 juillet 1834, le froment elle seigle restent libres de
tout droit à l'entrée, et que le froment est prohibé à la
sortie.
— Par arrêté royal du 31 janvier , le général de di-
vision Daine, actuellement en disponibilité, est rappelé
à l’activité de service.
Nous apprenons que M. le général de division Daine
vient d’être nommé commandant supérieur de la forte
resse de Venloo. Un état-major assez nombreux sei„
attaché à la personne de cet officier-général.
— l e sieur Florkin (Jean-François-Joseph), avocat à
Bruxelles, est nomme juge suppléant près le tribunal de
première instance de celte ville, eu remplacement du
sieur Vandewaile, appelé à d’autres fonctions.
— Le sieur Zoude (Hubert,) domicilié à Theux , est
nommé juge suppléant près de la justice de paix du
canton de Spa, arrondissement de Verviers.
— Le sieur Tack (Simon.) Bourgmestre à Willem ,
est nommé juge suppléant prés de la justice de paix du
canton deGaloppe, arrondissement de Tongres, en rem-
placement du sieur Smeets, appelé à d’autresfonclions.
de la plus gracieuse élégance, et que les plumes de son cha-
peau ondoyaient merveilleusement. Quant à sir Charles, il
avait adopté d.ms celte occasion un demi-négligé de bon
goût qui lui avait paru tout-à-fail de mise pour le local de la
solennité.
Ht.
Ils sont dans l'église villageoise, et deux personnes, dont je
vous ai parlé au commencement de ce récit, viennent d'arri-
ver sur la place, ombragée de grands arbres , qui se trouve
devant ce modeste temple.
« Ma tante, dit Lucy. voilà plus de monde qu'à l'ordinaire
dans cet endroit.
— Mais oui, ce me semble, pour un jourouvrable , répond
mistriss Bcnning.
— Ils regardent tous du côté de l’église.
— C'est peut-être un baptême, un inariago...
— Un mariage ! ab 1 c'est si agréable à voir si nous en-
trions ?
— Y penses-tu, Lucy avec ce costume... si tu étais habil-
lée convenablement. .
— Ah 1 c’est dommage... j’aurais voulu voir si la mariée
est bien belle... Oh ! oui. elle doit l'étre certainement ; on dit
que le buubeur embellit 1
— El lu soupires, mon enfant, en songeant à son bonbeur ?
— Ce n'est pas d'envie au moins, ma lanle... Mais je me
dis : un jour viendra où moi aussi et sir Charles...
— Pauvre Lucy t dit mistriss Benning, soupirant tout bas
à son tour., et si ce jour-là ne devait pas venir ?...
— Ob ! ma tante, j'en mourrais !
— Ne dis pas des choses semblables, mon enfant... et ta
mère., et ta bonne tante ?
— Ob ! oui, je suis folie de parler ainsi... et d'ailleurs
est-ce que ce malheur-là est possible ?... Pourquoi sir Char-
les serail-t! venu tromper une simple fille . lui donner une
fausse espérance?... Cependant il est fâcheux que vous
m'ayez emmenée avant cet entretien du parloir , qui devait,
disait-il, tant avancer les choses... Je suis sûre que je serais
à présent plus tranquille.
— Pauvre petite ! » Et cette fois c’est un sourire que mis-
triss Benning cherche à lui dérober.
Puis, pour faire diversion à ces idées, elle s’adresse à un
jeune paysan qui. en habits de travail. parait, au détriment
de quelque ouvrage de lu saison . attendre , comme les autres
que l'on sorte de l’église rustique.
— Qu’y a-t-il donc Thomas?
—■ Dame I mistriss, un dit que c'est un beau mariage, un
Nous publions (voir aux annonces) un avis delà Ban-]
que de fitIgique , par lequel l'administration de celle
banque prévient le publie qu’à dater du 4 cl. elle re-l
prendra les paiements des billets de 40 et 100 fr., ainsi
que les remboursements de la caisse d épargne.
Toutefois et en attendant qu'il soit pus des mesures]
pour l'échangé des billets de 500 et de 1000 fr. ces bil-|
Iets seront reçus pour paiements des effets de com-
merce , jusqu’à concurrence de muitié des dits effets ,|
ainsi que pour toute extinction ou diminution de detle|
du chef d'actions industrielles à lever à la Banque.
Issc de
Llériel
lision d
; avec
Le conseil communal se réunira samedi prochain il
6 heures du soir.
ORDRE DD JOUR.
PCBLICITÉ OBLIGATOIRE.
Proposition de la commission des finances tendants \
à assurer te servicede la caisse communale pour l'exer-
cice 1859.
PUBLICITÉ FACULTATIVE.
Proposition de M, tPerbrouck-Pielers au sujet de te
conservation de l'Arsenal en cette cille.
Le Couvrier de la Meuse, après avoir fait à ses abon-
nés les vœux ordinaires ; après avoir désiré que les blé»
fussent bien jaunes, les raisins bien mûrs et les terres
bien fertiles, ajoute les lignes suivantes , où, comme on
voit, il donne peu de créance à la guerre :
« L’industrie véritable, celle qui vil et prospère par le
travail patient, intelligent, raisonné, souffrira sans doute
du sinistre qui vient de frapper l'un denos grands éta-
blissements ; mais si connue il y a lieu de l'espérer, la
constitution du pays est assez forte pour sunnuuter la
crise du moment, le mouvement industriel finira par
rentrer dans son lit, et les ressources nalurellesque no-
tre sol lui offrira toujours, fécondées par l’activité per-
sévérante qui nous distingue, suffiront pour lui faire
produire tous les avantages qu'il donne à d'autres peu-
ples moins bien partagés que nous sous tous les rapports.
La guerre pourrait s’opposer à l'accomplissement de
ces prévisions. Mais la guerre aura-t-elle lieu. Et si nous
sommes obligés de la soutenir ou de la faire, durera-t-elle
assez longtemps pour ruiner notre avenir? Ce qui nous
rassure à cet égard , c’est que tous les peuples et tous
les gouvernements n’ont aujourd'hui que des perles ou
des embarras immenses à attendre d’une collision ? Un
y pensera doue plus d’une fois, avant de troubler le re-
pos dont l’Europe jouit depuis près de vingt-cinq ans.
Uu nous nous trompons bien, ou mil huit cent trente-
neuf sera tout aussi paisible que l’année qui vient d’at-
teindre sou terme. »
mariage de grands.
— Et qui sont ces grands ?
— Personne ne connaît le marié ; on ne l’a jamais vu dans
le pays. Pour la dame . car c'est une dame, pas une miss,
voyez-vous : elle a ici un petit château : c'est lady Divin...
bivinlon, je crois, une femme dont on parle beaucoup à Lon-
dres, â ce que dit mon bourgeois.., je crois même qu'il*
ajouté qu'on la lisait... mais comme je ne sais pas lire... '
— Ali ! oui, dit mistriss Benning... jetais .. onia cite parmi
les bas-bleus...
— Je ne vous dirai pas si elle a des bas bleus, reprend-!*
naïf Thomas : mais on dit qu elle a une toilette superbe , «I
je suis venu pour la voir passer.
— Eh bien ! dit la tante à la nièce. puisque nous voilà
toutes portées, donnons-nous aussi ce petit plaisir-là...Tiens.
Lucy . plaçons-nous prés de ce petit perron par lequel ou
descend de l’église ; nous verrons les mariés de plus près n
Effectivement, une bourgeoise de Verbury. sortie la pré-
mière avec sa jeune fille, annonce que la cérémonie est ter-
minée ; et, encore toute pénétrée de la touchante exhortation
du bon ministre . après avoir fait asseoir son enfant sur un
banc de gazon, elle s'est mise à genoux sur le passage de*
nouveaux époux qui lui semblent sanctifiés par ce pieux dis-
cours. Les regards des autres spectateurs se dirigent avec
empressement vers le perron, et ceux de Lucy ne sont pas
moins avides.
Le brillant couple parait. Lucy ne peut en croire ses yeutr
elle a peine à se persuader son infortune, et, se tournant avec
une douloureuse stupéfaction vers sa santé, la tête penché*
sous le poids d'un tel coup, elle s'écrie :
« Est-il possible ! sir Charles !... »
Ces mois u'ont pas eu besoin de commentaire pour Araboll*;
femme auteur avant tout, son premier mot a été r « Eh! mais,
voilà mon dénouement !" Et en même temps elle jette sur
la jeune délaissée un coup-d'œil de dédaigneuse pitié. Sir
Charles, réprimant une émotion involontaire , regarde I*
malheureuse Lucy avec une apparente iodifférence.el la foule,
attentive seulement a la toiietle des époux, ne se doute pae
même qu'il y a la un coupable et une victime.
Un mois après, une cérémonie d’un autre genre l'avait da
nouveau réunie. Des voiles funèbres au lieu de fleurs, au lieu
de deux époux un cercueil ! Une aine ingénue avait succombé
sous le coup d'une perfidie qu elle n'avait pu comprendre, al
tous les habitants de Verbqry répétaient ayec sa tante désolé*
« Pauvre Lucy la
mmr
1
On lit
Les n
ht allii
Jepuis q
|ioriliu;
i Brabc
|tcés,
: recoti
es soi
Irliller
oupes
Iets et:
Lque ch
liants c
pilitair
Li
Jent de
I cornu
r Le m
lorce p
|rouve i
Ui
le bouq
liière gi
Des nouvelles de Londres annoncent, dit-on, qu’il
règne un grand inouvemciildaus les bureaux de l'ami-
rauté anglaise. Un aurait donné l’ordre à plusieurs nou-
veaux régiments dese mettre en route pour divers port»
de mer. ou ils devront être embarqués pour le Canada.
Les dernières nouvelles du Canada ont excité de nou-
velles inquiétudes en Angleterre. Un commence à re-
connaître que ce pays ne pourra pas rester encore long-
temps sous la domination de la Grande-Bretagne.
Uu est peu satisfait à Londres de la manière dont lé-
dernier recrutement s’est opéré. On désirait lever 30 à:
40,000 hommes pour les envoyer au Canada et aux In-
des, et c’est tout au plus si l’on a pu parvenir à en re-
cruter 10,000.
JOURNAUX HOLLANDAIS, du 3 janvier.
On lit dans le Handelsblad :
Plusieurs voyageurs nous apprennent que les Belges
rassemblent des forces militaires plus qu’extraordmai-^
res aux environs de nos frontières du côté de Bruges.
Excepté les mesures militaires ordinaires, jusqu'à ce
jour aucun envoi de troupes n’a eu lieu de notre part. .
C’est pourquoi nous avons pleine confiance en la conte-
nance calme et réfléchie de notre gouvernement, qui-
saura estimer ce qu’il vaut et surveiller d’un œil atten-
tif ce développement de forces de la part de la Belgique.
Dans les premiers jours de janvier, une adjudication
considérable aura lieu à Neuzen, consistant en la con-
struction de deux magasins à poudre à l'épreuve de la
bombe , et d’une caserne. Les forts aux bords de I Es-
caut à Breskens et à Ellewontsdijk, ainsi que la forte-
lété cou;
magasii
[anglais,
{long su
lieds d
tncore.
.erfyst
. ur la
ilO sept
llemeul
Des j
maison
[des par
iprix dt
ces acl
Comme
sxpédti
jl’Archi
Irouvei
Iques j(
■ de l’ai
Itrrètei
Icelle i
lue s'a
■ dans c
Nou
Iqu'ils i
ll'ègarc
I droits
I justice
Ivoient
laux ot
lcompr
I moine
lintposi
Il n
| éloge I
j miers
ment
culé la
à l’ou'
tant d
I ploie i
Geu
I ne tou
15 f.'51
j i 2 fr.
travai
perd ri
De
| médic
binée
1812.
I il à.î
jeune
I célebi
Un
id.;3
oies,
bœuf
de ba
cocho
cidre,
M A |