136 Sous la pression de quelles influences, de quel- les inquiétudes soudaines devant le problème de la vie, de quelle brusque et angoissante vision d’insé- curité morale, — disait Firmin Van den Bosch, dans une étude sur Barrès, — l'écrivain qui profes- sait «que tâter le pouls à nos émotions est un digne et suffisant emploi de la vie » s’est-il soudainement résolu à donner à des remarquables facultés un objectif plus noble, plus élevé, plus large que le fin psychologisme curieux, tenu, concentré, non dénué souvent de préciosité, auquel il s'était complu que-là ?.. en sociologue ? Jus- Comment ce dilettante s’est-il transformé Ne faut-1l pas trouver la raison de ce change- ment dans l’énergie de l'écrivain? Il s’est que les couches nouvelles, élevées sans idéal . aperçu précis, étaient rongées par les curiosités malsaines, nour- ries aux sources empoisonnées mants, de livres dépri- Corrompues par les exemples d’un luxe effréné et de scandales répétés. Il a entrevu la décadence des races fortes. Il a compris que cette éducation, en effaçant les traditions ancestrales, étemdrait l'énergie qui rend les hommes robustes et les peuples puissants. Il n’y a point que le converti Barrès, le diplo- mate Hanotaux et autres académiciens qui se soient occupés de la question. Il existe une littérature très riche et internationale sur l’énergie des hom- mes et des peuples. Des congrès l’ont étudiée dis-