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Nous avons, en outre, reçu par mer, en 1872, 8867 hect.
haricots ; 389 hectol. fèves ; 310 liect.pois ; 6374 hect. vesces ;
et 15 hect. lentilles de diverses provenances.
De la Hollanle par l’intérieur, il a été importé en outre, eu :
1871 1872
Froment............ 48,634 hect. 44,975 hect.
Seigle............. 16,138 - 5,591 »
Orge.............. 110,932 - 128,917 ..
Avoine.............. 19.877 •> 22,500 »
Graines grasses... 6,644 » 29,028 »
chanvres. — La récolte do 1871 a été peu satisfaisante
dans tous les pays de production, tant sous le rapport de la
qualité que de la quantité. Les qualités de la Russie laissent
particuliérement a désirer et le peu de marchandise qui reste
encore de ia production de 1870 se paye à des prix très élevés.
La médiocrité de qualité et les prix élevés aux lieux d’expé-
dition sont la cause du peu d’arrivages dans le cours do la
campagne et comme la demande a été régulière de la part de
nos fabricants, l’approvisionnement sur notre place est pour
ainsi dire épuisé et probablement on sera forcéd’avoirrecours
aux marchés anglais, pendant lés mois d’hiver. Le chanvre
net de Pologne qui, au mois de septembre, s’obtenait à fr. 98,
se côte aujourd’hui fr. 101, et le net de St. Pétersbourg se paie
de fr. 95 à 97. L’outschot de Pologne estâ fr. 162 et Toutsehot
de St. Pétersbourg de fr. 62 jusqu’à 94 suivant qualité. Les
qualités de l’Italie, tant pour le peigne que pour le cordage ont
été rares pendant toute l’année et les quelques petits lots qui
ont été oflerts, se sont réalisés à des prix très élevés. La qua-
lité fine de Bologne,à peigne, s’est payée jusqu’à fr. 130 et le
cordage marque PC a obtenu fr. 120. 11 vient de nous arriver
par chemin do fer, quelques petites parties de la récolte
1872 et ces échantillons nous font bien augurer de la qualité.
Depuis ces renforts, le PC a été offert de fr. 110 à 112 et quoi-
qu'on annonce une assez forte augmentation de prix aux lieux
do production nosdétenteurs n’ont pas élevé leurs prétentions.
Nous continuons à être tributaires des marchés anglais pour
nos besoins en chanvre Manille. Ce textile a peu ou point
varié de prix pendant le cours de l’année. La belle qualité
Boluzan n’avarié que de fr. 128 jusqu’à lr. 132 et aujourd’hui
on la cote encore au même prix.
Nous avons reçu, par mer, en 1872, les quantités suivantes:
658 balles de Naples ; 60 b/s de Venise ; 25 6/s d’Odessa ; 923 b/s
de Livourne; 146b/s de Pillau ; 2292b/s deJfonigsberg; 900 b/s
de Saint-Pétersbourg; 2629 b/s de Riga; 314 b/s d’Archangel;
3 b/s de Hambourg: 96 b/s de Bordeaux; 131 b/s du Havre et
20.443 h/s de l’Angleterre, soit ensemble 28,112 b/s, contre
18,188 b/s l’an passé; 12,985 b/s en 1870; 16,085 b/s en 1869:
16.416 b/s en 1868 et 11.052 b/s en 1867.
En jutes, nous avons reçu en 1872,7981 b/s toutes de l’An-
gleterre, contre 4686 b/s en 1871; 4121 b/s en 1870; 1201 b/s e»
1869 ; 2910 b/s en 1868 et 133 b/s en 1867.
De la Hollande, par l'intérieur, il a été importé en 1872;
95,564 kilos chanvres, contre 184,396 kilos en 1871 ; 82,568 kilos
en 1870 ; 185.963kilos en 1869 ; 252,694 kilos en 1868 et 175,307 kilos
en 1867.
(.Tins — Rapport annuel de MM, G. et E. Grisar. — Nos
importations 1,131,418, présentent sur 1872 une augmentation
de 63.195 cuirs divers.
Les ventes 947,479, présentent sur 1872 une augmentation de
187,112 cuirs divers.
Le rapport que nous avons à présenter aujourd'hui offre
pour noire place un intérêt exceptionnel, tant au point de vue
de l’importance des chiffres qu’en ce qui concerne la marche
an commencement de l'année — ont graduellement diminué
et nous avons eu fréquemment à lutter contre la pénurie de
marchandise.
- Nous clôturons l’année avec des provisions minimes et nous
dirions que l’article est dans une position très saine, n’étaient,
les prix excessifs auxquels nous sommes parvenus aujourd’hui
et qui, en raison màme de leur élévation, commandent la
prudence. La marche ultérieure des prix dépendra nonseu-
lement de l’importance de la production à La Plata pendant
la saison qui vient d y commencer, mais encore de la prospé-
rité plus ou moins grande des industries européennes et de la
situation générale du marché financier, éventualités sur les-
quelles il est impossible' d’asseoir une opinion longtemps à
Le transit 280*19, présente sur 1872 une augmentation de
3.222 cuirs divers.
jusqu ici 39,505 barils, ce qui est une quantité relativement
peu considérable, La campagne 1871/72, surnotre place, s’est
terminée vers la fin de mars, et comme d’ordinaire tous les
ans a la lin de la campagne, les prix ont progressivement
faibli depuis le commencement de janvier, soit depuis fr.
4'/46 Jusque fr. 36/38 pour qualité ordinaire couronne ; de-
puis lr. 47/48 jusque fr. 38/40 pour puyk et depuis fr. 48/49 jus-
que fr. 40/42 pour double puyk. La campagne 1872/73, s’est
ouverte à la fin d’octobre, lors de l’arrivée des premiers ren-
forts en graines nouvelles. Dès le début, les prix s’établirent
à fr. 42/43 pour qualité ordinaire couronne, à fr. 44/45 pour
puyk et fr. 45/46 pour double puyk. Ces prix, toutefois, n’ont '
pas pu se maintenir, en présence du peu d’entrain de la de-
mande et fléchirent peu après de 1 à 2 francs par baril pour les
sortes ordinaires et puyk, tandis que le double puyk, compa-
rativement peu importé, haussa d’un franc. On clôture au-
jourd hui de fr. 40 à 42 pour couronne ordinaire et de fr. 43 à
46 par baril, pour puyk et double puyk.
Iîn Graines de colza et de navettes, nous avons à ren-
seigner aujourd’hui une forte diminution dans les arrivages
sur notre place, par suite de la faiblesse des récoltes de ces
graines dans les divers pays producteurs de l’Europe et
comme,en outre,la majeure partie des recettes aété appliquée
directement à la consommation, il est facile de comprend re
combien peu importantes ont été les transactions sur notre
place, depuis une année. Aussi, peuvons-nous dire que nous
avons eu à peine ntt marché pour ces graines, dont les prix,
se sont constamment établis en proportion des cours des
marchés expéditeurs du Nord.
En Graines de Ravison, ainsi que nous l’avons dit plus
haut, nos importations sont trois fois plus fortes que celles
do l’année dernière. Les arrivages en cette sorte ont été
stimulés par les hauts prix des graines de lin, ainsi que
par les bas prix des huiles et ces deux circonstances ont été
cause que les graines de ravison ont été plus fortement
employees pour le mélange. La demande a donc, été constam-
ment régulière et les prix sont restés parfaitement soute-
nus pendant tout le courant de cette année.
En Graine de Coton, les arrivages ont été à, peu prés nuis
en 1872, nos làbricants ayant renoncé à battre cette graine
par suite des difficultés qu’ils éprouvent à en vendre les
tourteaux.
Voici la récapitulation d'après pays de provenance, des im-
portations par mer, eu grains, graines, farines, etc., pendant
III III I S | | | :
INI
place, jusqu’à la fin de juillet, époque vers la quelle nous par-
vint le premier renfort en droiture de cette année: celui-ci se
trouvait vendu à livrer à fl. 3 5/8 par 50 kilos et fut en grande
partie appliqué soit à la consommation soit à l’exportation, si
bien que notre marché se trouva de nouveau complètement
dégarni au commencement de septembre, à l’arrivée du second
renfort en droiture. Une partie de cette seconde importation
avait également été vendue à livrer à fl. 31/2 par 50 kilos et
le restant disponible fut liquidé au débarquement dans les
prix de fl. 3 1/2 à 3 5/8, selon quantité, par 50 kilos. Depuis
fors, les transactions ont été à peu prés nulles fauté de
provisions. Les quelques petits lots qui purent encore se
trouver se payèrent, fl. 35/8 à 3 3/4 en octobre et novembre.
En décembre, nous parvint le chargement par Marie, dont
quelques milliers de kilos ont eu acheteurs au déba rquement
à fi. 3 7/16 par 50 kilos. Nous possédons aujourd’hui environ
140.000 kilos contre 50,000 kilos l’an passé à la même date cor-
respondante.
En bois janne Laguna, nous avons reçu, en 1872,20,000 kil.
en droiture, en janvier, vendus au débarquement à fl. 4 3,4;
5000 kilos en juillet de Londres, vendus à fl. 5 3/4; 14,000
kilos eu septembre du Havre, vendus à fl. 5 3/4; 50,000 kilos
en novembre, du Havre, dont 30,000 kilos vendus ap débar-
quement à fl. 53/4; 28,000 kilos fin du même mois «du Havre,
restés invendus, et 25,000 kilos en novembre, en droiture, et
dont 5500 kilos vendus au débarquement à fl. 5 1/2 par 50 kil.
Il a donc été importé ensemble 142,000 kil. contre 278,000 kil.
en 1871. Cette forte diminution dans les arrivages explique la
pénurie sur place, de ce bois, qui a fait à peu prés complète-
ment défaut pendant les neuf premiers mois de cette année et
justifie également les hauts prix de cette sorte. Le stock à
ce jour est évalué à 70,000 kilos contre 10,000 kilos l’an passé
à même époque correspondante. , a
En bois jaune Tampico, il a été importe [cette année, 25,000
kilos du Iïavre et 12,000 kilos de l’Angleterre, soit ensemble
37.000 kilos, contre 100,000 kilos Tan passé. La majeure partie
des renfoi'ts de cette année, ayant passé directement à la
consommation, les ventes sur notre place ont été de nulle
importance. Les prix pour les rares petits lots qui ont offerts
en vente ont roulé depuis fl. 4 3/8 à 4 1/2 en hausse jusque
fl 53/4 par 50 kilos. Aujourd’hui nous possédons encore
10.000 kilos, pour lesquels on demande fl. 5 1/2 par. 50. kilos ;
Tan passé à pareille epoque nous possédons 5000 kilos.
Le bois jaune Tuspan a également fait à peu prèscompléte-
ment défaut surnotre place pendant tout le courant de cette
année, puisqu’il n'en a été importé que 47,000 kilos de l’Angle-
terre contre 529,000 kilos en 1871. Ce bois s’est quelque peu
traité enjanvier et février dans les prix de'fl. 5 1/2à 5 3/4 par
50 kilos ; depuis lors, il a complètement manqué jusqu’en
novembre.alors que quelques milliers de kilos furent importés
et offerts en vente à fl. 5 3/4 par 50 kilos. Nous en possédons
aujourd’hui 5000 kilos. „„
En bois jaune Savamlle, nous avons reçu, en 1872, 20,000
kilos de Brème, contre 103,000 kilos en 1871; cette partie a
directemennt passé à la consommation. Les 10,000 kilos que
nous en possédions, & la fin de l’année dernière, se sont
détaillés pendant les mois de janvier et février, dans les prix
de fl. 4 à 4 3/4 par 50 kilos. .
En bois jaune de Minatitlan, nous avons reçu, en juin, lo,000
kilos, en droiture par Derby, qui ont été vendus au débar-
quement au prix de fl. 33/4 par 50 kilos.
En bois jaune de Rio-Hacha, il a été importé, en août, 30,000
kilos en droiture par Tilde Lilli, qui ont eu acheteurs sur
quai à fr. 7 par 50 kilos. ,
En hois jaune de Santo-Domingo, il a été importé, cette
année, 12,000 kilos dn Havre, mais cette partie ayant été
transitée, les affaires en ce bois sur place, ont été «ompléte-
ment nulles. , . , , . .,
Parmi les diverses sortes de bois rouges, la seule qui ait
donné lieu à quelques affaires sur notre place,pendant le cou-
rant de cette année.est le bois de Lima, dont nous avons reçu,
en août,un renfort en droiture, par le navire Thérèse ; celui-
ci comportait 193.500 kilos et a été vendu en bloc au débar-
quement.au prix de fl. 513/32 par 50 kilos. Par voie indi-
recte, il a été importé en 1872, 20,009 kilos de Hambonrg et
282.000 kilos de l’Angleterre, ce qui porte les arrivages totaux
de cette année à 494,500 kilos, contre 485,500 kilos Tan passé.
La majeure partie des arrivages par voie indirecte, a passé
directement a la consommation et par suite, en dehors du
chargement importé en droiture, et vendu en bloc comme
nous l’avons dit ci-dessus,nous n’avons vu se conclure que peu
d’affaires dignes de mention. Les prix, pour les ventes de dé-
tail, ont donc peu varié et sont restés soutenus de fl. 7 à 7 1/2
par 50 kilos pendant les neuf premiers mois de cette année,
pour fléchir ensuite quelque peu et s’établir à fl. 6 pour les
qualités ordinaires. On cote aujourd’hui fl. 6 1/4 à 7 1/2, sui-
vant qualité, par 50 kilos. Le stock à ce jour sur place, en ce
hois, est évalué à 150,000 kilos, contre 12O.000 kil. l’an dernier
à pareille époque correspondante.
En bois rouge Caliatour nous avons reçu 58,000 kilos de
l’Angleterre, contre 142,000 kilos Tan passé. La majeure par-
tie de ces renforts ayant passé directement à la consomma-
tion, les affaires sûr place n’oat presque pas eu de l’impor-
tance et les prix sont restés sans variations de fl. 5 à 5 3/4 par
50 kilos Nous possédons aujourd'hui 30,000 kilos contre
une même quantité Tan passé à pareille époque correspon-
daEifbois rouge Sandal.-jnous avons reçu cette année. 140,000
kilos viâ l’Angleterre, contre 72.000 kilos Tan passé ; le stock
à ce jour est évalué à 20,000 kilos, contre 10,000 kilos au 31
décembre de Tannée dernière. Les affaires en ce bois ont été
nulles sur notre place, la majeure partie des imp ortations
avant été directement appliquée à la consommation. Nous
possédons aujourd’hui 20,000 kilos, pour lesquels on demande
fl. 3 3/4 par 5Ö kilos.
En bois rouge Sapan, nous avons seulement reçu 4o,000
kilos de l’Angleterre .contre 79,000 kilos Tan passé. Les 40,000
kilos qui formaient l’approvisionnement de notre place au 31
décembre dernier, ont été vendus enjanvier, dans les prix de
fl 4 à 5, suivant qualité, par 50 kilos. Depuis lors jusqu’à ce
jour, ce bois a fait complètement défaut.
En bois rouge Fernamboue, nous n'avons reçu que 10,000
" kilos de l’Angleterre et le stock,qui au Rjanvier dernier était
de 10 000 kilos, n’est plus aujourd’hui que de 5000 kilos. Les
débouchés ont donc été de 15,000 kilos qui ont été appliqués
directement à la consommation.
cacaos. — Si Ton prenait pour base le chiffre des impor-
tations de Tannée dernière, on pourrait dire que le commerce
des cacaos aété moins actif cette année sur notre place, d’au-
tant plus que les importations en 18 2, sont restées en des-
sous de celles de 1871. Il n'en est cependant point ainsi. L’an-
née 1871, a été, sous le rapport des importations une année
exceptionnelle,ainsi que nous l’avons dit dans notre dernière
revue annuelle, puisque pendant le courant de cet exercice,
nous avons reçu des grands entrepôts de l’Europe, et notam-
ment de la Franco, de fortes quantités de cacaos, qui à cause
delà guerre entre la France et l'Allemagne, furent consi-
gnées sur notre place afin d’en faire opérer la vente, pour
compte des propriétaires.
L’année 1871, a donc été tout à fait anormale, et les chiffres
des importations ne sauraient pas être comparés à ceux de
Tannée sous revue, pour servir d'appréciation quant à l’aug-
mentation ou à la diminution d’un article d’importation. .
Il convient donc de laisser l’année 1871 en dehors de toute
statistique et de comparer les importation s de 1872 avec celles
des années qui ont précédé 1871 et qui seules permettent de
juger avec connaissance de cause la marche progressive du
commerce de cet article. 10„ „
Si donc nous comparons les importations de 1872 avec celles
des années qui précèdent 1871, nous pouvons hardiment dire
que cette comparaison est toute à l’avantage de Tannée que
nous venons de finir, puisque les recettes de 1872 marquent
un accroissement progressif sur celles des exercices précé-
Si lès importations sur notre place des grands entrepôts de
' l’Europe, sont restées, cette année,en dessous de celles de 1871,
par contre, nons avons à renseigner une augmentation sen-
sible dans les recettes en droiture de quelques pays produe-
teurs, notamment de Haïti, et comme les arrivages directs,
qui sont tous, indistinctement, destinés pour la vente sur
place,peuvent seuls donner une idée exacte de l’importance d'un
commerce, nous sommes fondés à dire que notre marché aux
cacaos a plus ou moins fortement gagné en importance pen-
dant le courant de Tannée que nous venons de finir.
Il est regrettable que nos importations en droiture se
bornent à la seule provenance de Haïti et que des essais ne
soient pas tentés pour faire venir des cacaos d'autres pays
producteurs ; nous sommes persuadés que si des tentatives
sérieuses étaient faites, elles seraient couronnées de succès
et qu’il nous serait très facile d’étendre le cercle de nos dé-
bouchés à mesure que les importations en droiture se feraient
avec plus de régularité et nous croyons fermement que
l’étranger, qui, aujourd’hui va s’approvisionner sur d’autres
grands marchés [importateurs de l’Europe, achèterait tout
aussi volontiers à Anvers, s’il pouvait y trouver constamment
un stock convenablement assorti.
En attendant, constatons avec satisfaction, l’énorme aug-
mentation dans les arrivages en droiture de Haïti et formons
le vœu qu« les relations nouvelles nouées en 1872, avec ce
grand pays producteur puissent s’étendre d’année en année,
au profit mutuel tant de l’importateur que de l’expéditeur.
Constatons aussi que malgré les grands renforts de Haïti,
qui tous nous sont parvenus pendant les premiers mois de
cette année et qui, à de certains moments, ont accumulé un
assez grand stock disponible sur notre place, ceux-ci ont
néanmoins rencontré une très bonne demande régulière tant
pour la consommation que pour l’exportation et se sont
assez bien vendus.
C’est donc le cacao Haïti, qui a donné lieu, cette année, à
à la plus grande somme d’affaires sur notre place, à des prix
qui, de fermes qu’ils étaient au début de l’année, ont quelque
peu fléchi ensuite sous l'influence de l’accumulation du stock,
mais qui finalement sont redevenus plus favorables aux im
portateurs. à mesure que les provisions diminuaient. Nous
avons ouvert l’année au prix payé de 22 3/4 cents entrepôt,
pour fléchir en avril jusque 20 cents et en mai jusque 18 3/4 à
19 cents et se relever vers la fin de ce même mois à 20 cents
entrepôt. A partir du mois de juin, les consommateurs se
trouvant assez bien fournis, n’ont presque plus rien deman-
dé, tandis que de leur côté, les détenteurs, se basant sur la
réduction du stock, refusaient de céder aux bas prix anté-
rieurs. 11 y eut donc, à partir de cette époquejusqu’en octobre,
une période de grand calme, pendant laquelle il ne se traita
que quelques petites affaires dedétail. En octobre, la demande
entrepôt. En novembre, le solde de notre stock en premières
mains, comportant 350 sacs de qualité ordinaire, fut traité à
211/4 cents acq. pour qualité telle quelle.
Dans les autres sortes de cacao, ainsi que nous l’avons dit
plus haut, les importations endroiture sur notre place, ayant
été complètement nullos,les transactions ont, par cela même
été fortement restreintes et n’ont, pas dépassé les besoins
courants de la consommation. Quant aux prix, ils ont peu
ou point varié et n’ont suivi que de loin les fluctuations des
grands marchés d’Europe qui nous tenaient entrepôt.
Nous faisons suivre le tableau des importations de cacaos
sur notre place, pendant les cinq dernières années :
Les stocks au 31 décembre des cinq dernières années se ré-
partissent comme suit :
1872 1871 1870 1869 1868
de Haïti...........
de Bahia...........
de New-York........
de Boston..........
de la Jamaïque.....
de Lisbonne........
de la France.......
de Hambourg........
de Bilbao..........
do Brême...........
de l’Angleterre....
Ensemble.......
de la Hollande,kilos.
Soit en balles_
1872 1871 1870 1869
balles
6084
115
balles ballei
208 101
4850
l.-oM
252
1750
150
259
1702
313
„"■Ml
496
bal. 800
.. 400
>. 200
» 25
Para et Maragnon...
Haïti.............
Guayaquil.........
Caraque...........
Bahia............... « — aa zvu «w gu
Trinidad............ » — 65 50 50 7a
Ensemble........ bal 1425 1800 2575 2870 2990
Voici quels sont les prix demandés à ce jour, comparative-
ment à ceux de latin de l’année dernière, pour les diverses
provenances de cacaos qui se trouvent sur place :
Para et Maragnon.. 381/2 à 39 —cts
Haïti...... ..... 25—» 251/2»
Guayaquil........ 34 — » 36 — “
Caraque................»------ »
Trinidad .
37
45
31 déc. 1871.
411/2 à 42 —et
261/2 .. 27 — »
34 - .. 35 — ..
55 - » 05 — »
281/2 .. 30 — «
37 _ „ 45 - »
cafés. — Comme il était prévu et ainsi que nous l’avons
fait pressentir dans notre dernière revue annuelle, lesimpor-
tations en bâtés, sur notre place, ont accusé, en 1872, une
diminution notable, comparativement à celles de Tannée
dernière.
Cette diminution, pour ce qui concerne les arrivages des
pays de production, porte principalement sur les cafés du
Brésil, dont les recettes à Anvers, en 1872, accusent une dimi-
nution de 300 pour cent,- comparativement à celles de Tannée
dernière.
Ce fait qui était prévu, provient de la faihlesse de la der-
nière récolte dans ce grand pays producteur, où. en outre,
la majeure partie des cafés récoltés avait été achetée, dés_
avant la fin de 1871. pour les Etats-Unis d’Amérique, qui
avaient fortement opéré sur les cafés du Brésil et qui avaient
ainsi enlevé, pour leur usage, la plus grande partie dos
calés, qui, pendant les années précédentes, était d’ordinaire
réservée à l’Europe.
Du côté du Brésil donc, la diminution des recettes a été
considérable ; elle a été tellement iorte qu'il a été impossible
de la combler par de plus nombreux arrivages des autres
pays producteurs. •
De Haïti, par contre, les importations ont été plus fortes
qu’en 1871, mais l’augmentation de ce côté a été relativement
peu sensible et n’a pas pesé d’un bien grand poids dans la
balance. ■
Etant donné la diminution prévue dans les arrivages du
Brésil, nos importateurs se sont mis résolument à l’œuvre,
en vue, non pas de combler ce déficit, ce qui était impos-
sible, mais tout au moins de pouvoir quelque peu contrebalan-
cer les effets de cette diminution et surtout de pouvoir offrir
un aliment à la consommation de notre pays, qui, sans ces
efforts, aurait pu se trouver complètement privé de provi-
sions.
On a donc tiré de Haïti toutes les quantités, qu’eu égard à
la grande concurrence des acheteurs, ou a pu se procurer et
lorsque les approvisionnements de ce pays se sont trouvés
épuisés, nos importateurs se sont adressés au marché de
New-York, d’où nous avons ensuite reçu bon nombre de par-
ties cafés Haïti.
Il résulte donc de l’ensemble de ces faits, que si d’un côté,
les importations en droiture en cafés du Brésil, ont accusé
une diminution de 100,000 sacs, d’un autre côté, les arrivages
en cafés de Haïti, tant en droiture que par la voie des Etats-
Unis, ont dépassé de près de 50,000 sacs les chiffres corres-
pondants de Tannée passée.
Quoiqu’il en soit de cette dernière augmentation, la diffé-
rence en moins pour nos importations était encore de 50.000
sacs et cette différence, il nous a été impossible de la combler
par de plus fortes importations des divers pays d’Europe, où
les diminutions dans les arrivages en droiture que nous ve-
nons de signaler pour Anvers, pouvaient également se con-
stater, et où, par suite, les stocks étaient, de même que chez
nous, fortementréduits.
Il résulte de ce qui précède, que les importations dans
l’Europe entière,des pays de production.sauf de Colombo, ont
accusé, en 1872, une diminution considérable comparative-
ment à Tannée dernière ; la cause de ce fait doit être attribuée
d’abord à la faiblesse ae la dernière récoPe dans le3 pays
producteurs et ensuite aux grands achats laits par les améri-
cains, qui ont poussé les prix bien au-delà de la parité des
cours des marchés européens et qui ont ainsi forcément res-
treint les importations.
Des pays d’Europe donc, les arrivages de l’Angleterre, ac-
cusent une légère augmentation comparativement à 1871; de
la France, par contre, il y a une légère diminution ; tout
compte fait, cependant, les importations totales de ces deux
pays, se balancent pour les deux dernières années. De la
Hollande, par contre, les recettes de 1872, accusent une forte
diminution, par suite de la faiblesse de la dernière récolte du
café Java, ainsi que des hauts prix qiii en ont été la consé-
quence. La valeur élevée des calés Java a donc été cause que
Temploi de cette sorte a beaucoup diminué tant dans notre
pays qu’en Allemagne, où elle a été remplacée par les cafés
Ceylan Plantation, dont la préparation a été particulièrement
soignée cette année et qui.en outre, se sont constamment ven-
dus à des prix plus abordables que ceux des beaux cafés ver-
dâtres Malang et autres.
Pour nous résumer, donc, nous pouvons dire que la dimi-
nution dans les arrivages du Brésil, faiblement compensée
par une augmentation du côté de Haïti et des Etats-Unis,
mais considérablement augmentée par un déficit du côté de
la Hollande, a laissé les importations totales sur notre place,
pendant Tannée 1872, à environ 60,000 sacs en dessous de
celles de 1871.
Comme bien on pense, ce fort déficit dans les appro-
visionnements de notre marché, a provoqué, à son tour,
une diminution considérable dans les transactions et celles-
ci, quoique cependant passablement importantes à certaines
époques , n’ont cependant pas pu avoir le même intérêt
que l’année passée.
Or, comme il est un fait constant, que la consommation de
notre pays n’a aucunément diminué, et comme d’uu autre
côté, les arrivages sont restés en dessous des besoins, il s'on
suit que les consommateurs qui, pendant les années antérieu-
res, détenaient un stock disponible plus ou moins|grand, ont
dû tous entamer cette réserve, laquelle se réduisant progres-
sivement, est arrivée aujourd’hui à un chiffre excessivement
bas et pour ainsi dire sans précédents.
En terminant la dernière revue annuelle, nous constations
que les prix des cafés étaient excessivement élevés et n'a-
vaient guère plus chance d'augmenter encore, que pour au-
tant que les déficits dans les récoltes annoncées des divers
pays producteurs, auraient été confirmés plus tard.
C'est en effet ce qui est arrivé par la suite ; la faiblesse des
récoltes de cafés an Brésil, à Saint-Domingue et à Java, est
devenu un fait acquis, dans les premiers mois de cette année;
ia diminution dans les arrivages en Europe, en fait foi. Dès
lors, il n’y avait nulle raison pour voir s’arrêter la hausse
des prix et celle-ci, en effet, s’est consolidée et étendue, à tel
point, que nonobstant les hauts cours de clôture de Tannée
dernière, ceux d’aujourd’hui, doivent encore se voir à 2 1/2
cents pour les cafés Rio et à 4 cents pour les cafés Haïti,
plus élevés que les cours d’il y a une année 4 même date cor-
respondante.
Cette hausse aurait été bien plus forte encore, si les con-
sommateurs n’avaient, ainsi que nous l’avons dit plus haut,
entamé progressivement leur réserve et n’avaient, de cette
manière, quelque peu limité leurs demandes.
La situation du marché d’Anvers, a été presque toujours
expectante pendant tout le courant de cette année : c’est-à-
dire qu’en l’absence d’un grand stock disponible et consé-
quemment en l'absence de grandes affaires spéculatives et
d’exportation, il s’est borné à suivre pour ainsi dire pas à pas
les fluctuations des prix des principaux autres marchés de
i’Europe ou des Etats-Unis.
La cause de ce fait se trouve, dans la faiblesse des approvi-
sionnements que nous avons eus sur place.en 1872, et ensuite
dans les prix élevés de l’article. L’une et l’autre de ces deux
causes a puissamment contribué à restreindre l’esprit de spé-
culation sur les cafés, dans de très étroites limites, et comme,
de son côté, la consommation n’a opéré qu’au jour le jour, il
s’en suit que notre marché n’a pas pu tenir la tète du mou-
vement progressif et a dû se borner an rôle modeste de sui-
vre pas à pas les fluctuations des marchés étrangers.
Malgré cela, la hausse n’en a pas été moins durable et les
prix, à part quelques rares exceptions, ont constamment
pointé à la hausse.
Les deux seules périodes de baisse que nous avons vues se
produire cette année, ont eu lieu, la première vers la fin de
mars et la seconde en septembre-octobre. Cette dernière pé-
riode* toutefois. n’a duré que pendant une couple de semaines
et a été promptement suivie par une grande reprise dans les
affaires. La première période, par contre, celle qui a com-
mencé lin mars, a eu une plus longue durée et s’est prolongée
jusque vers lé milieu de mai.
Cette baisse a pris sa source dans le résultat défavorable
de l’enchère de mars de la Société de Commerce hollandaise,
laquelle s'était faite de 2 421/2 cents en dessous des taxa-
tions.
Il y eut alors un moment de panique dans le commerce
des cafés : les hauts prix auxquels l’article était arrivé, ne
semblaient plus inspirer une bien grande confiance aux dé-
tenteurs et ceux-ci anticipant une plus forte baisse offrirent
résolument toutes leurs provisions en vente et accélérèrent
ainsi le recul des prix.
Ce fut ce moment, pour ainsi dire le seul propice de toute
ceite année, dont profitèrent largement les consommateurs,
pour refaire quelque peu leurs provisions épuisées.
Grâce à ces achats, en même temps qu’à la faiblesse des
arrivages, notre stock en premières mains s’est trouvé à peu
près complètement épuise au commencement du quatrième
trimestre de cette année et cette circonstance,en restreignant
fortement les affaires, a aussi eu pour effet de raffermir con
siciérablemént les prix, qui clôturent, en somme, aujourd’hui,
à la plus haute cote de toute Tannée.
Comme on le voit donc, à part une ou deux périodes dont
nous avons parlé plus haut, notre marché anx cafés a été
caractérisé, cette année, par une très grande fermeté, toute- '
fois nous devons dire que la hausse principale s’est déclarée
dans la seconde moitié du mois de novembre. Cette hausse
subite, que rien ne semblait motiver puisque nous étions à la
veille des arrivages de cafés de la nouvelle récolte, a pris sa
source dans le résultat favorable de l’enchère de novembreda
la Société de commerce hollandaise, à laquelle environ 30,000
sacs furent achetés pour compte de spéculateurs allemands,
qui, dans le but de pousser les prix à la hausse, opérèrent en
même temps largement eu cargaisons flottantes de Haïti,
sur les marchés du Havre et de Hambourg. Cette associa-
tion de spéculateurs, grâce aux quantités énormes de cafés
qu’elle achetait, a donc réussi à pousser en peu de jours les
prix de cet article vers une forte hausse. A Anvers, cette
association n’a pas pu opérer, par suite de l'épuisement com-
plet de notre stock en disponible ainsi que de la modicité
des renforts attendus ; à notre connaissance, elle n’a pu se
procurer sur notre place qu’un seul chargement café Haïti
flottant; toutefois, malgré celà, la hausse des principaux
marchés étrangers n’a pas manqué de se faire sentir à An-
vers, où les prix en moins de dix jours, se sont élevés de prés
de 8 pour cent.
Afin de donner une Idée exacte de la diminution progres-
sive des stocks de cafés sur notre ple.ee, nous faisons suivre
ci-aprés le relevé officiel, tourni par la douane, des existences
en entrepôt à la fin de chacun des mois de Tannée 1872:
R Janvier............... 4,540,118 kilos;
31 Janvier.............. 5,212,356 •>
‘29 Février............. 4,739,243 »
31 Mars................. 5,600,920 «
30 Avril................ 6,020,315 »
31 Mai.................. 3,032,800 »
30 Juin................. 3,718,535
31 Juillet.............. 4,107,355 »
31 Août................. 3,812,940 »
30 Septembre............ 3.358,619 »
31 Octobre.............. 2,859,981 >■
39 Novembre............. 3,550,200
25 Décembre............. 3,789,886 n
Les chiffres ci-dessus, sont donc une preuve évidente du
fait que nous avons énoncé plus haut, à savoir la diminution
constante et rapide du stock, pendant les derniers mois de
cette année.
Quant aux prix pratiqués cette année, sur notre place,
nous croyons devoir les consigner dans le tableau compara-
tif suivant, qui indique la cote du bon ordinaire Rio et Haïti,
à la fin de chaque mois des deux dernières années • (en
cents des P. B. par 1/2 kilo aeq.)
Janv—
Fév....
Mars___
Avril....
Mai....
Juin...
Juin...
Août___
Sept...
Oct....
Nov____
Déc....
RIO.
1871 1872
341/2 35
36- mm
311/2 33 -
331/2 311/2
331/2 341/:'
34-1/2 351/:
35 - 351/2
37 — 371/2
371/2 33 -
411/2 42 -
421/2 43 —
431/2 44 -
45 — 451,2
451/2 46
44 - 441/2
43 1/2 44 -
45 — 451/2
461/2 47
4612 47
47 - 471/2
44 — 45 -
441/2 451/2
461/2 47
471/2 48
ST-DOMINGUE.
1871 1872
35 — 33 —
351/2. 36
34 - 341/2
331/2 34
3312 34
341/2 35
35 - 351/2
361/2 37
38 - 881/2
411/2 42 —
441/2 —
441/2 45 -
441/2 45 -
441/2. 443,4
431/2 44 -
421/2 43 -
44 — 441/2
453/4 461/4
453/4 46 -
451/2 46 —
45 — 451/2
45 — 451/2.
47 471/2
49 — 49 1/2
Ici, se borne notre mission pour ce qni concerne la revue
rétrospective de Tannée qui vient de finir ; quant aux appa-
rences de Tannée qui va commencer , nous pouvons dire
qu’elles sont meilleures en ce qu'on peut s’attendre à des im-
portations pins régulières si les avis que nous recevons des
lieux de production se confirment, que la récolte actuelle se
présente dans des conditions favorables.
En effet, on nous mande de toutes parts.que la récolte actuelle
sera bonne sans que toutefois elle dépassera la moyenne
d’une année ordinaire.
Si donc en 1873, nous recevons de plus grands renforts en
cafés, ils trouveront facilement à se placer, sans qu’il doive
en résulter une trep forte dépréciation sur les prix, d’autant
plus que les approvisionnements sont fortement réduits
entre les mains des importateurs et qu’en outre la consom-
mation est également peu garnie.
Anvers a reçu, en chiffres ronds, de toutes provenances
directes ou indirectes
En 1872 En 1871 En 1870
En y ajoutant les stocks au
P janvier de ces mêmes
années...................
328,000 b/s 389,500 b/s 320,000 b/s
Nous trouvons un total de. 350,000 b/s
Et en déduisant les stocks
au 31 déc. de la même
année................... 18,500 »
431,000 b/s 390,000 b/s
î,000 » 41,000
Nous trouvons qu'Anvers
a débouché............ 331,500 b/s 409,000 b/s 349,000 b/s
Voici le relevé des importations de cafés sur la place d’An-
vers, pendant les six dernières années :
Lieux d’exp. 1872
Rio-Jan. b/s.
Santos......
Bahia.......
Céara ......
Haïti.......
Manille.....
prt-Natal...
Maracaïbo..
Singapore ..
Guatemala..
Havane......
Port-Elisab.
Valparaiso..
Brême.......
Stettin.....
Etats-Unis..
Gênes.......
Angleterre...
France......
Hambourg..
Alexandrie..
Hoïl.p. l’int..
45505
11546
1250
2
107070
21
44
66519
62133
8179
2375
2
19636
1871
103316’
34155
856
3,
89979
4000
119
2230
119
31407
52337
10163
2271
58458
1870
62289
16261
3700
15787
1642
46083
44973
153o8
55674
98312
42680
35
41282
14943
31254
83061
54691
8170
42220
20033
9893
27678
1867
111045
23524
1525
20301
22076
8070
12117
Tôt. bis.. 328240 389418 320229 896587 410168 315276
PROVISIONS fin décembre 1872 1871
(Re et 2« mains) — — — —
Java..................bal. 2.500 6000 100C0 6000
Haïti.................. » 4,030 6000 12000 38000
Brésil divers.......... » 7,000 7000 15000 23000
Divers................. » 5,000 3000 45C0 3000
Totaux..... » 18,500 22000 41500 70000
cires. — Les importations en cet article ont quelque peu
diminué comparativement à celles de l’année dernière, ce
qui peut s’expliquer parce fait que les arrivages en 1871 ayant
plus ou moins fortement dépassé la demande, plusieurs par-
ties en sont restées invendues et ont constitué un stock plus
ou moins considérable, sur notre place, au début de cette
année. L’importation des cires a donc été quelque peu entravée
par cette circonstance, ainsi que par le fait des approvision-
nements assez considérables que la consommation avait faite
en 1871 et qu’elle n’avait pas pu tous utiliser. De là aussi
provient que la consommation a moins rondement opéré,
cette année, que pendant Tannée précédente et par suite de
celà, nous n’avons pas vu se produire la moindre animation
sur notre place à aucune époque de cette année.
Quant aux prix, ils n’ont quelque peu fluctué que pour la
cir : jaune d’Afrique, dont nos importations ont été les plus
fortes ; cette provenance a roulé pendant les neuf premiers
mois entre frs 2.05 et 2.10, par 1/2 kilo, niais clôture aujour-
d’hui plus faible et avec vendeurs à fr. 2 par 1/2 kilo.
La cire jaune d’Amérique, passablement rare pendant tout
le courant de cette année, s’est payée aux environs de fr. 2.05
par 1/2 kilo. La cire jaune de Haïti, importée en droiture, s’est
assez coulamment vendue à la consommation et cette circon-
stance nons fait regretter que nos importations de ce côté
n’aient pas été plus suivies. La petite partie cire, venue en
droiture de Manzanille de Cuba, ôtant a’une qualité très irré-
gulière, n’a pu obtenir que le prix de fr. 2 par 4/2 kilo.
Nous clôturons aujourd’hui Tannée avec un stock passable-
ment réduit. Çqui nous fait espérer pour Tannée prochaine
des renforts plus abondants que ceux de l’année que nous ve-
nons de finir.
Nous avons reçu, en 1872,52 colis de Haïti ; 12 colis de Man-
zanille de Cuba ; 53 colis deNew-York ; 168 colis de Lisbonne;
330 colis du Havre ; 100 colis de Hambourg et 311 eolis de
l’Angleterre : soit ensemble 1206 colis, contre 1385 colis en
1871 ; 990 colis en 1870 ; 1473 colis en 1869 ; 1003 eolis en 1868 ;
1010 colis en 1867 et 859 colis en 1866.
céréales. — En comparant les importations en grains de
Tannée que nous finissons aujourd’hui, avec celles de 1871,
nous constatons des diminutions considérables, qui portent
sur presque toutes les sortes dans des proportions plus ou
moins fortes. Ainsi, les recettes de 1872, sont restées en des-
sous de celles de 1871, d’environ :
150 pour cent pour le froment ;
300 » » pour le seigle;
500 » • pour l’orge,
En avoines, par contre, nos importations ont été pour ainsi
complètement nulles en 1872, tandis que l’année dernière il
avait été importé de très fortes quantités en ce grain.
Dans notre dernière revue annuelle, nous avons dit qu’en
vue de satisfaire aux nombreux besoins de la consommation
et de l’exportation, nos importateurs avaient fortement opéré
dans les grands contres de production pendant les six der-
niers mois de 1871 et les nombreux achats qu’ils y firent nous
parvinrent en majeure partie avant !a fin de 1871, tandis que
le restant en fut importé peildant les premiers mois de
Tannée actuelle.
Les importations, sur notre place, pendant la première
moitié de cette année furent donc beaucoup plus fortes que
celles du second semestre et c’est dans l’explication de ce fait
que nous devons trouver l’historique delà situation des céréa-
les, sur notre marché pendant le Courant de cette année.
Le déficit, dans les rendements des froments et des seigles en
1871, dans notre pays, joint aux nombreux besoins que le port
d'Anvers a eus à satisfaire en France, justifiait donc pleine-
ment l’énorme augmentation dans les arrivages de Tannée
dernière, en même temps qu'il était pour ainsi dire un garant
du maintien plus ou moins élevé des prix.
Aussi avons-nous débuté cette année avec des prix passa-
blement élevés pour les froments, dont les belles qualités se
payaient à cette époque fr.35 à 35.25 par 100 kilos. Pendant les
premiers trois mois de cette année, notre marché pour fro-
ment fut passablement actif, l’étranger continuant à s’appro-
visionner rondement sur notre place, en mêmetemps que la
meunerie de notre pays, qui ne trouvait plus auprès de la
culture, les quantités ni les qualités dont elle avait besoin,
puisait également plus ou moius largement dans nos exis-
Celles-ci, toutefois, ainsi que nous l'avons déjà dit plus
haut, étaient constamment renouvelées par des importations
nouvelles et par suite, nonobstant la bonne demande qui
régnait à cette époque, nos prix reculèrent insensiblement.
Ainsi de fr. 35 à 35.25 que Ton payaitles meilleures qualités
de froment, au début de cette année, on est monté vers la fin
de ce même mois jusque fr. 36 à 36.25, pour fléchir en février
jusque fr. 33.50 à 34 et en marsjusque fr.33 à 33.50par lOOkil.
Pendant le second trimestre, alors que l’on commençait à
s’occuper des grains en terre, la spéculation se retira pru-
demment du marché, d'autant plus que les besoins étaient en
grande partie remplis et surtout que la température étant
favorable, semblait promettre un« ample moisson.
Les prix se détendirent donc à partir du mois d’avril et
firent alors au plus bas fr. 32.50 pour les belles qualités. Il y
eut même, à cette époque, une certaine panique, provoquée
par les belles apparences de la récolte en terre. Les offres de
vente furent nombreuses de la part de tous nos détenteurs,
qui, craignant une baisse beaucoup plus forte encore, se
montraient désireux de se défaire de tout leur stock aux prix
d’alors. .
Cette panique, dont la consommation et 1 exportation profi-
tèrent largement, eut pour effet de dégarnir à peu prés com-
plètement notre stock en beaux froments, dont, en outre, les
importations avaient à peu près complètement cessé.
Pendant les mois de mai et juin, nos provisions étant très
minimes, les prix se relevèrent quelque peu, soit jusque fr.
35.50 à36, grâce à un courant passablement régulier de de-
mandes ; toutefois dès la Un de juin et pendant une partie de
juillet, on n’obtenait de nouveau plus que fr. 34 à 35, suivant
qualité, pour les meilleures sortes.
Ces prix, on le voit, étaient assez élevés, malgré que Ton
fut pour ainsi dire à la veille de la récolte nouvelle, laquelle
d’après les apparences devait être très abondante ; aussi, à
cette époque, les affaires étaient-elles excessivement réduites
et ne dépassèrent pas les plus stricts besoins de la consom-
mation.
Nos stocks, aussi, étaient peu considérables et cette cir-
constance faisait que Ton ne s’eflray ait pas outre mesure du
grand r-ndement promis, d’autant plus que les importateurs
s’étaient tenus sur la réserve et n’avaient plus, depuis long-
temps, opéré dans les pays étrangers de production.
Les récoltes en Europe, se firent â peu prés aux époques
ordinaires, toutefois donnèrent des résultats très irréguliers,
et qui. pour certains pays même, restèrent beaucoup en des-
sous de l’attente générale.
En Belgique et en Hollande, les récoltes furent abondantes;
toutefois, par suite des fortes pluies qui avaient marqué
l’époque de la moisson, la qualité des grains nouveaux était
très défectueuse et peu propre à une monture immédiate.
En France, les rendements étaient trés abondants en même
temps que la qualité, quoique laissant çà et là un peu à dési-
rer, était cependant, en moyenne, passablement satisfai-
sante.
En Allemagne et dans tout le Nord de l’Europe, les récoltes
donnèrent satisfaction, tant sous le rapport de la qualité que
de la quantité.
Le Sud de la Russie, récolta des quantités énormes en tous
grains, quoique généralement d une qualité très médiocre.
Enfin, en Angleterre, les rendements furent excessivement
petits en même temps que la qualité des grains nouveaux y
était trés défectueuse.
De l'ensemble des renseignements sur la nouvelle récolte
qui nous parvinrent pendant le mois d’août, il résulta que
nulle part, à l’exception dn nord de l’Europe et d’une partie
de la France, les qualités des grains nouveaux donnèrent
satisfaction et Ton acquit bientôtla conviction, que Ton s’était
montré beaucoup trop empressé pendant le second trimestre,
à se défaire, a des prix relativement bas, de tous les beaux
froments étrangers.
Quant à se remettre à opérer sur les marchés du Nord de
l’Europe, nos importateurs n’y purent point songer, d’autant
plus qu’ils y avaient déjà été devancés par les acheteurs an-
glais, qui.en présence ae la faiblesse et de la défectuosité des
récoltes en Angleterre, s’étaient pour ainsi dire accaparés de
ces marchés et en y faisant de grands achats, y avaient éga-
lement poussé les prix â des limites qui étaient bien au delà
des cours de notre place.
Pendant les six derniers mois de cette anuée, donc, les im-
portations sur notre marché, furent très petites et ne compor-
tèrent, en majeure partie, que des froments du sud de la
Russie.
Les rares détenteurs des beaux froments du Nord se mon-
trèrent donc très réservés, à partir du mois d’aout, et n’of-
frirent. plus en vente que de très petites parties, pour lesquelles
ils exigèrent des prix en hausse progressive, soit de lr. 35 à
36 en août, de fr. 36 à 37 en septembre et jusque fr. 38,endé-
tail, en octobre. Pendant le courant de ce dernier mois, le
solde de nos provisions fut vendu, et depuis lors jusqu’à ce
jour, il n'a plus rien paru sur notre place, en ces qualités.
Pendant ces derniers trois mois, donc, les acheteurs ont dit
forcément borner leurs opérations aux froments-dql’o-,
lish Odessa et Sandomirka, dont des quantités plus ou' moins'-
fortes nous parvinrent alors, mais dont aussi de nombreuses ’
parties étaient d’une qualité tout à fait secondaire que la
meunerie se refusait à employer. Malgré cela, les prix ae ces
sortes, en l’absence de qualités convenables, restèrent re-
lativement bien soutenus et nous clôturons aujourd’hui
Tannée avec un marché très ferme quoique peu animé.
Partout, dans le pays, les provisions sont, fortement ré-
duites; la meunerie travaille au jour le jour et trouve diffici-
lement à s’approvisionner, tant sur notre place; où les stocks
sont àpeuprés épuisés, qû’auprés de’la culture qui ne possède
également plus grande chose en qualités convenables. Lne
hausse ultérieure sur nos prix est donc probable, d’autant plus
que c’est la hausse seule, qui, en rapprochant nos prix de
ceux des pays producteurs du Nord et du Sud de l’Europe,
est à même de redonner du courage à nos importateurs et de
les engager à se remettre aux opérations sur les marchés
étrangers.
Après avoir passé en revue la position des froments sur
notre place, il ne nous reste plus que peu de chose à dire des
antres grains.
Pour ce qui est des seigles, notamment, nous pouvons nous
en rapporter complètement à ce que nous venons d’écrire
pour les froments, puisque, sur ce grain, aussi, les mêmes
causes ont produit les mêmes effets. Le prix de fr. 23 par
100 kilos, que Ton payait à la fin de Tannée derni ère pour le
seigle de France, s est assez bien maintenu enjanvier, toute-
fois a assumé, à partir du mois de février une tendance pro-
gressive à la baisse, laquelle s’est plus fortement acccuséeà
mesure que Ton approchait de la récolte. En août, donc, on
était tombé aussi basque fr.l7.50entr par 100 kilos. Vers la fin
de ce même mois, lorsque Ton connut le rendement; défectueux
en qualité, des froments et des seigles, les prix de ce der-
nier grain se relevèrent progressivement, si bien qu’aujeur-
d’iiui, nous sommes revenus aux cours de fr. 20 à 20.25 entr.,
payés en dernier lieu pour seigle de France.
Les orges ont été assez fortement négligées pendant le
premier semestre de cette année, comme conséquence des
grandes importations de l’année dernière et des premiers mois
de 1872, et qui ont amplement suffi aux besoins pendant tout ce
temps. Aussi,les prix de ce grain fléchirent-ils alors progres-
sivement, soit depuis fr. 18 jusque fr. 15 1/2 pour les prove-
nances du Danube et depuis fr.23 à 23.50 jusque fr. 18.50 pour
celles desPoldres. A partirdu mois de septembre.la demande
s’est quelque peu réveillée, poussant nosprix jusque fr. 18.75
pour orge du Danube et jusque fr. 23 1/2 à 24 pour orge
des Poldres.La récolte de ce graiuayant été bonne dans notre
pays, il n’a pas été besoin d’en importer de fortes parties de
l’étranger. Pendant ces derniers mois, toutefois, nous avons
reçu quelques chargements orges du Danube, de l’Algérie et
aussi de la France, qui se sont assez bien vendus en partie
pour l’exportation.
En avoines.nous avons à signaler une absence complète d’ar-
rivages, d’abord à cause des grandes importations ae Tannée
dernière et aussi par suite de la bonne réussite de la dernière
récolte de ce grain dans notre pays. La consommation s’appro-
visionna donc facilement auprès'de la culture, tandis que l’ex-
portation, qui en 1870 et 1871, pendant la guerre franco-alle-
mande. avait rondement opéré sur notre place, s’est, en 1872.
complètement abstenue.
En résumé, Tannée 1872 a été peu propice pour le com-
merce des céréales. Les affaires ont été concentrées entre
les mains de 3 ou 4 fortes maisons qui font les affaires avec
le Sud ; la majeure partie de nos maisons qui s’occupent ex-
clusivement de la commission avec-le Nord ont peu ou rien
fait.
Voici e tableau comparatif des fluctuations mensuelles des
prix du froment et du seigle dauois pendant les quatre der-
nières années :
MOIS.
18?»
18ÎI
1870
1860
froment (francs par 100 kil.)
Janvier..... 361/4 34 3/4 321/2 341/2 251/4 253/4
Février..... 35 — 331/2 341/2 351/2 25 — 253/4
Mars........ 34- 33 -35 — 38 — 25 - 253/4
Avril....... 33 - 34 — 371/2 361.2 251/2 26 -
Mai......... 34 - 351/2 351/2 381/4 261/2 263/4
Juin........ 353/4 34 — 37 — 361/4 261/2 33 -
Juillet...... 34 — 98 — 35 - 323/8 301/2 321/2
Août........ 341/2 36 - 331/2 341/4 301/2 34 -
Septembre... 353/4 38- 34 - 361,2 301/2 31 -
Octobre..... 38 - 361/2 353/4 37 - 301/4 311/2
Novembre...------------ — 351/2 361/2 313/4 35 —
Décembre....------------- 361/2 351/2 341 /4 33 —
seigle (francs par 100 kil.)
231/2 22 -.23 8 4 24 -1183/4 18
221/2 21 — 124 — 233/4 171/2 18 -
21 — 201/2 233/4 241/2 18 — 191/2
Janvier....
Février....
Mars.......
Avril......
Mai........
Juin.......
Juillet....
Août.......
Septembre..
Octobre....
Novembre..
Décembre...
281/2 291/2
29 - 273/4
283/4 271/2
28 - 261/4
26 — 271/2
271/2 29 —
29 - 291/4
321/2 29 —
27 - 32 -
281/4 27 —
29 — 26 —
26 - 251/2
201/2 211/4
211/4 20 -
191/2 201/4
201/2 20 -
20 — 21 -
21 - 24 -
24 - 221/2
211/2 221/2
22 - 21 -
201/2 21 —.
201/2 20 —
20 - 191/2
20 - 203/4 243/4 24 — 19 - 191/2
203/4 21 - 231/4 24 — 193/4 203/4
,203/4 193/4 24 — 241/2:203/4 23 -
191/2 17 3 4 24 - 201/4,22 - 211/2
18 - 171/2 ---------- 20 — 22 -
173/4 191/4 --------- 211/2 22 —
191/2 20 - S1/2 231/2:201/4 22 -
191/2 201/4 23 - 231/2:231/2 24 -
201/4 193/4 231/2 221/2j24 - 23 -
graines oléagineuses. — L’année que nous finissons
aujourd'hui marquera comme une des plus calmes dont nous
ayons souvenance dans le commerce des graines grasses.
' En effet, les importations en toutes sortes, sauf en graine
de ravison, accusent pour Tannée 1872 des déficits considéra-
bles, comparativement à plusieurs années antérieures, et
comme, dés lors, les offres en vente sont restées constamment
beaucoup en-dessous de celles de Tannée dernière, il s’en suit
qne les transactions ont également .été moins considérables
et moins nombreuses. '
Pour ce qui est des graines de lin a battre, les importa-
tions de toutes provenances, en 1872, sont restées à 25 p. c.
en dessous de celles de Tannée dernière et cette différence,
explique suffisamment le calme quia régné cette année dans
les transactions.
En général, la campagne pour les graines de lin des mers
Noire et d’Azoff pendant Tannée 1872 n'a guère été favora-
ble tant aux importateurs qu'aux fabricants. Tout promettait
cependant, au début, un résultat satisfaisant, d’autant plus que
les gelées précoces que nous avions eues en décembre 1871,
faisaient pressentir un hiver rigoureux et conséquemménf
une forte demande pour les tourteaux. u .
Ces gelées cependant, n’ont pas eu de durée ; pendant les)
premiers mois de 1872, nous avons joui constamment d'une ;
température douce, ce qui a permis aux cultivateurs d’user
largement des fourrages verts pour l’alimentation de leur ”
bétail; de plus,le bas prix des orges,fèves, seigles et avoines,
a fait une rude concurrence à la consommation des tourteaux
de lin, à tel point, que plusieurs fabricants ont dù chômer,
ayant un trop plein de produits dont l’écoulement devenait
nul.
Le prix de la graine de lin débutait en janvier à fr. 43 et
tombait graduellement jusqu'à fr. 39 1/2 en février, prix qni
s’est maintenu jusqu’aux mois de septembre-octobre, lors-
qu’un revirement s'est produit par suite des nouvelles décou-
rageantes sur le résultat des récoltes dans les mers Noire et
d’Azoff, dont le rendement était en dessous de la moyenne.
Les importateurs ne pouvant se remplacer avantageusement
aux pays de production, furent obligés de s’approvisionner
par des achats à la côte anglaise et élevèrent graduellement
leurs prétentions jusqu’à fr. 42 les 100 kilogr. pour satisfaire
aux besoins pressants delà consommation. Ifepuis lors, notre
marché s’étant approvisionné par quelques importations di
rectes, nous clôturons la campagne à des prix plus doux,
surtout en présence de la baisse persistante sur l'huile de lin
et de la température douce pour la saison, qui contrarie la
consommation suivie des tourteaux de lin, laquelle souffre éga-
lement de la cherté croissante du bétail maigre et de la diffi-
culté que les cultivateurs éprouvent à repeupler leurs étables.
Le résultat de la campagne prochaine dépendra beaucoup
de la température ; nous ne prévoyons cependant pas des prix
beaucoup plus bas que ceux existants à ce jour, les quantités
disponibles et en route étant très limitées et les prix payés
aux pays de production étant très élevés par suite du déficit
dans leurs récoltes.
En graines de lin du Danube, il u’a été importé cette année
que quelques milliers d’hectolitres, qui se sont facilement
vendus eu mars et avril, aux environs de fr. 39 par 100 kilos.
Pour ce qui est des graines de lin du Nord de l’Europe,
dont les importations accusent également un grand déficit
comparativement à Tannée dernière,-ces sortes ont été passa-
blement négligées pendant les quatre ou cinq premiers mois,
et ne sont devenues l’objet de quelques demandes qu’en mai
et juin, pour ensuite retomber dans un grand calme et finale-
ment se réveiller de nouveau plus complètement pendant ces
trois derniers mois. Pendant cette dernière période surtout,
les importations qui nous parvenaient en ces sortes, ont pu
couramment se placer, à la faveur de l’épuisement de notre
stock en graines d’Azoff et de la mer Noire, comme aussi
à la faveur de leurs bas prix relatifs; aussi clôturons-nous
Tannée, avec une animation relativement grande et aveedes
prix parfaitement soutenus, soit de fr. 33 â 33, suivant qua-
lités, pour les graines de Memel et de Königsberg.
En graine de lindes Indes, nous avons reçu, en droiture,
une partie assez forte, qui a été transitée pour Londres,
où le détenteur apu la vendre plus facilement, â un prix plus
rémunérateur. ’
En graines de lin a semer de Riga, nous avons à signaler
aujourd’hui une augmentation plus ou moins forte dans les
arrivages, comparativement aux deux années précédentes.
Il a été importé, en effet. 71,471 barils, contre 50,012 barils
ea 1871,30,041 barils enl870,74,551 barils en 1869, 50,487 barils
en 1868.33,365 barils en 1867, 72,937 barils en 1806 et 59,461
barils en 1865. Cette grande augmentation dans les arrivages
de cette année, provient de la quantité relativement grande
de graines de la récolte de 1871, qui nous est parvenue
pendant les premiers mois de cette année, et dont le total
ne s'élève pas à moins de 31,966 barils. Les importations sur
notre place.en graines à semer de la récolte le 1871/72, se sont
donc élevées a 67 642 barils, contre 40.269 barils de la récolte
de 1870/72 ; 61,787 barils de la récolte de 1869/70 ; 51,487
barils de là récolte de 1868/69 ; 40,885 barils de la récolte de
1867 68: 75,065 barils de la récolte de 1866/67 et 33,051 barils de
la récolte de 1?65'66. De la récolte del872/73,nous avons reçu
• 4 :. 1
LUI
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I.N
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46108
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8560
17
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43
4970
4898
526
720
32
671
62284
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51796
1073
24279
92229
36298
52133
930041
139207
265784
11978
225
75531
SEMER. DE COLZA
GR. DE LIN GR. DE LIN
ARACHIDes SARRASIN FARINES |