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haute antiquité jufqu’à préfent, avoit la répê
tation d'en fournir le plus régulièrement. Amé-
rice Vefpuce dit, dans la relation de fon fecond
voyage, qu'il trouva fur le eontinent auquel
il a donné fon nom un peuple inconnu qui
lui vendit einquante - quatre livres pefant de
perles pour quarante ducats (1). Pierre le Mar-
tyr raconte que Tunacca, lun des rois ou chefs
Américains , voyant combien les Efpagnols fai-
foient cas des perles, en envoya pêcher par
quelques-uns de fes gens, qui revinrent qua-
tre jours après, & portêrent 12 livres de per-
les, dont chacune pefoit 8 onces. Si ces faits
font vrais , FAmérique doit être bien plus riche

en perles que Afrique & l'Afe.

Le prix des perles dépend de leur groffeur,
de la beauté de leur forme, qui ne doit pas
être tout-àfait ronde, de leur poids , de leur
poli, de leur couleur & des teintes différentes
de cette couleur. Suétone rapporte que Céfar
donna à Servilie, mère de Brutus, une perk

 

Cr ) Les Efpagnols n'ont point de ducats d'or : ain
ces ducats devoient être monnoie d'argent, & valoient
à-peu-près fix livres tournois chacun , & en tout ro-liv.
fterling.