AUX SOURCES DU NiIL: 295 fes, eft à préfent plus inaccefible qu'elle ne Pétoit immédiatement après la conquête des Arabes. C'eft donc dans les livres des Arabes que nous devons étudier avec attention les defcriptions des animaux de leur pays. Mais on rencon- tre beaucoup de dificultés dans le cours de ces recherches. Les animaux font encore là , ainfi que les livres qui les ont décrits : mais malheureufement Thébreu, le fyriaque, Larabe., font des langues remplies d'ambiguités & d'é- quivoques, & leurs expreffions rendent les objets avec trop peu d'exattitude & de pré- cifion , furtout pour les couleurs. En outre, cette liberté illimitée de tranfpofer les lettres & les fyllabes d'un mot; liberté dont les écrti- wains ont abufé, d'après leurs idées particu- lières d'élégance, exige non - feulement beau- coup d'attention & d'intelligence de la part du lecteur , mais encore un jugement très-fain qui Tempêché de fe livrer à des conjectures capri- cieufes, & engage à bien apprécier le carac- tère de celui qui écrit, Pidiôme dont il fe fert, les moyens quil a employés pour connoître le fujet quïil traite, Jes avantages quil peut avoir eus fur les autres auteurs qui les ont auffi traités & les faits fur lefquels il diffêre deux, Tw eeens ended