62 Vco wf A GOE que Fopocalpafum étoit une drogue dange- reufe, même un poifon, qui produifoit les plus funeftes effets. Mais les Troglodites, quoiqu'’ils foient aujourd'hui encore plus igno- rans qu’autrefois , connoiffent pourtant bien les propriétés de leurs arbres & de leurs plan- tes; & il neft pas poffible que, pour accroi- tre leurs ventes, ils euffent eflayé d'y mêler un poifon qui n'eût pas manqué de les dim:- nuer bientôt. Ainfi nous pouvons, fans fcru- pule, penfer que Galien seft mépris fur les qualités de cette gomme, & que par amour pour fa profeffon, il attribuoit au remède des morts qu'il ne devoit peut-être imputer qu’au médecin. D'abord nous ne cennoiffons point de gomme ni de réfine qu1 foit un poi fon mortel. Enfuite ta manière dont les par= ties de la gomme font formées fuffiroit pour Tempêcher d'avoir lattivité qu'ont tous les poifons violens; & quand on confidère la pe- tite quantité qu'on en fait prendre aux mala- des, on voit qu'il faudroit quïl y eûteu ter- riblement Fopocalpafum dans la myrrhe, pour avoir pu tuer quelqu'un. Enfin de tels acci- dens , fi Ton en avoit connu la caufe ‚ auroient fait ceffer Tufage de la myrrhe, comme il eft bien certain que, fi les Efpagnols mêloient maa KET il ee ian: erris