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rondu odieux par le procès du doyen des métiers Annéossens
le dernier des héroiques communiers famands.
Sous Marie-Thérèse, après les premières péripéties d'un
règne d'abord très troublé, la Belgique eut ensin quelques
années de paix. L'impératrice profita sagement de Sa popula
rité pour faire de salutaires réformes. L'enseignément fut
éorganisé, l'Académie fut fondée et l'industrie retrouva quel-
jues traces de son ancionne splendeur
Les premiers ombellissements du Bruxelles d'aujourd’hu
remontent cette époque.
Après la mort de Marie-Thérèse les événements se préci
pitent étrangement. Réformateur maladroit, soseph Il mécon-
tente le pays, le peuple s'arme et la révolution brabanconne
nontre l'élan d'une nation sidéle ses vieilles lois et l'es prit
de ses ancêtres. La Souveraineté des Pays-Bas fut arrachée
l'Autriche par la force. Elle venait peine de lui être rendue
la suit. d'une amnistie générale, que les armées frangaises
entraient en Belgique
L'Autriche avait exigé de l'Assemblée législative le rétablis-
soment de la monarchie absolue. La réponse avait été une
déclaration de guerre, Spectateurs de cette lutte qui devait
décider de leur Sort, les Belges y prirent peine quelque
part; et peut-être cette neutralité d'un peuple naguère Si
sévoué l'Autriche sut-elle alors d'un grand poids dans la
décision des hostilités.
Réunion de la Bolgique la Fran0e
On se fait généralement une idée a6s0x consuse de ce que
ut la Belgique pendant le laps qui sépare la rentrée de nos
provinces Sous la domination autrichienne de leur réunion
a Hollande, en 1814. Ce fut cependant une période intères-
sante et Singulièrement remplie. En moins de vingt-oinq ans,
la Belgique changea cinq sois de régime. Rendue l'Autriche
elle fut conquise par les armées frangaises, puis reprise pai
les troupes impériales, puis derochef annexée au territoire
francais, pour être enfin donnée la maison de Nassau, la
chute de Napoléon
En effet, les Autrichiens quittèrent la Belgique après la
bataille de lemmapes, perdue par eux, le 6 novembre 1709.
L'année suivante, Dumouriex était son tour battu Neer-
vvinden, et les Autrichiens reprenaient posséssion de nos
provinces Ils les évacuèrent de nouveau et définitivement la
Suite de la bataille de Fleurus 11704.
lmmédiatement après lemmapes, la Convention natio-
nale frangaise avait décidé que dans les pays occupés par les
arméés de la République les généraux proclameraient sur-le-
champ, au nom de la nation, la Souveraineté du peuple et la
suppréssion de tous les privilèges, et qu'ils convoqueraient la
population pour organiser une administration provisoire qui
devait cesser aussitôt que les habitants auraient choisi une
forme de gouvernement libre et populaire.
Dumouriex essaya sérieusement d'organiser un gouverne
ment. Mais l'es prit de clocher était encore trop enraciné; ce
projet échoua complétement; les commisgaires de la répu-
blique s'emparèrent de l'administration et accablèrent le pays
des plus dures réquisitions
Le 0 vendémiaire an 1y la Convention vota la réunion au
qui
territoire frangais de tous les pays en dec du Rhin
étaient, avant la guerre, sous la domination de l'Autriche, et
elle accorda aux Belges la jouisgance de tous les droits de
citoyens frangais, charge de payer les contributions qui
avaient été imposées par les commissaires et qui formaient
le contingent des frais de la guerre de la liberté,
Cette annexion fut ratifiée diplomatiquement par le traité
de Campo Formio, par lequel François ll, empereur d'Au
triche, cédait la République francaise tous ses droits Sur la
Belgique.
Celle-ci, divisée en départements, suivit dés lors les desti
nées de la France Sous le Directoire, le Consulat et l'Empire
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Réunion de la Bolgique la Hollande
Au commencement de 1814, le Sénat conservateur proclama
a déchéance de Napoléon et les puissances alliées envahirent
la Belgique. Le territoire fut réparti entre trois gouverne-
ments généraux. Il fut réuni au territoire hollandais, sous la
domination de la maison d'Orange, par les traités de Paris
et de Londres.
usqu'en juillet 181S les populations belges ignorèrent les
conditions de cette annexion. Lorsque ces conditions surent
connues, lorsqu'on sut quo l'union devait être intime et com-
plête, de sacon ne former des deux pays qu'un Seul et même
Etat, le mécontentement se manisesta auSsitôt. La loi fonda
mentale du nouvoau royaume des Pays-Bas, acceptée dés 1814
par les notables hollandais, fut soumise en 181S aux notables
belges; elle ne passa que par un vote ambigu.
AlorS les évéques de Gand, de Namur et de Tournai pu
blièrent un: jugement doctrinal, par lequel ils faisaient
défense leurs ouailles de se Soumettre la soi fondamentale
et de prêter Serment la Constitution Mgr de Broglie, évéque
de Gand, auteur et premier Signataire du jugement doctrinal,
fut condamné par contumace la déportation
Tels surent les débuts de ce gouvernement impopulaire
Les haines s'acoumulèrent bientôt, et au bout de qu'inxe
années, pendant les quelles la Belgique supporta impatiem
ment son joug, la révolution éclata.
1716e.
176.
LA RÉVOLUTION DE 1880.
LoS 09uS0S.
Cost au Congrès de Vienne qu'il faut faire remonter les
causes principales de la Révolution de 1880. La formation du
royaume des Pays-Bas fut l'oeuvre capitale de ce Congrès
Congue dés 180S par VVilliam Pitt, acceptée par les puissances
coalisées, la réunion de la Belgique et de la Hollande avait
été décisivement consolidée par la formidable victoire de
VVaterl0o.
Cette union,, disait lord Castlereagh la Chambre des
communes,: n'a pas été considérée comme une concession
Angleterre ou au prince d'Orange en particulier. On y a vu
un moyen de renforcer l'équilibre de l'Europe; c'est ur
royaume puisgant par toutes les ressources du Sol, du com
merce et de la navigation.
Malgré ces paroles, la Belgique ne fut pour la Hollandé
qu'un accroissement de territoire. Le roi Guillaume traita nos
provinces on pays conquis, et sa maladresse politique préci-
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