AUX SOURCGES. DU Nr. 317 dreflés, & qu'en outre on leur avoit ôté les moyens de faire du mal; & contens de cette découverte, ils en font demeurés là, fans cher- cher à fonder fur lexpérience le démenti qu'ils donnoient à toute lantiquité. Pour moi, je ne crains point d'affirmer que jal vu au Caire une chofe qui peut paroître étrange, mais qu'on peut cependant y voir tóus les jours fans peine & fans dépenfe, Jar vu tn homme qui venoit d'au-delà des cata- combes, où font enterrés les ibis. Il prit un cérafte, avec fa main toute nue, au fond d'un grand flacon où il y avoit plufieurs de ces‚ani maux. ÌÎl le mit fur fa tête toute nue; il le couvrit de fon bonnet rouge; enfuite il l'ôta, le mit dans fon fein, & puis le paffa autour de fon cou comme un collier, fans que cet ani- mal luifit le moindre mal. Après cela le même cérafte fut approché d'une poule qu'il mordit, & qui mourut au bout de quelques minutes, Enfin, pour compléter expérience, Thomme reprit le cérafte par le cou‚ & commengant par la queue, il le mangea tout entier aufl facilement & avec auflt peu de répugnance qu'un autre auroit mangé une carotte ou un pied de céleri,