EN ITALIE. 143 mier jugement, qui motivoit sa consultation, Langnau: & régloit les ordonnances qu'il proposoit Résidence de Médecin de d'après ces principes : en effet, la science ja Monta- des urines, n'a été ni adoptée, ni enseignée, gne. ni même indiquée par aucun des médecins célèbres; toutes les écoles au contraire, l'ont constamment rejetée; & regardée comme pour charlatanisme; & le sentiment des an- anslo ciens, comme des modernes, est, à cet égard ientièrement uniforme; cependant cet hom- omme-ci a étonné par la véracité de ses juge- mens : voici comme il opéroit. Les malades, ou les curieux l'abordoient avec de leur urine à la main (*); il l’exa¬ minoit dès-lors avec soin, il écrivoit les signes ou symptômes des maladies qu’il croyoit y remarquer, & ensuite son inter- prète (si l'on ignoroit sa langue) traduisoit ou expliquoit son sentiment. Un si grand 1 nombre de personnes attestent qu'il leur a accusé non seulement la maladie dont elles étoient attaquées, ou celles dont elles avoient été précédemment affligées; ou simplement 1 2les incommodités auxquelles elles étoient le plus sujettes.... qu’il seroit difficile de com- battre avee avantage l’infaillibilité du célè¬ bre Médecin de la montagne. Nous ajoute¬ rons que cet homme étoit réellement vénéré de tout son voisinage, & que sa bienfaisance lui faisoit répandre une infinité de biens sur (*) Il exigeoit au préalable que le consultant inscrivit (ou fit inscrire) sur un registre qu'il pré- sentoit à cet effet; son nom, son âge, son état, & le lieu de sa naissance.