Full text |
la France. Les qualités cependant étaient loin d’être par-
faites.
Depuis une 20"° de jours elles se sont améliorées sensi-
blement et nos prix se sont fixés, pour ainsi dire à la cote.
Nous aurons en février, mars et avril des qualités de con-
serve et de toute satisfaction. L’opinion de tous nos spécu-
lateurs est telle qu’ils espèrent opérer leurs achats , à cette
époque aux environs de fr. 9. Nous partageons leur ma-
nière de voir.
ESPAGNE.
Madrid, 17 décembre,
Les bruits de modification ministérielle continuent,
mais-sans aucun caractère officiel. Il serait donc superflu
d’entrer dès maintenant dans des explications développées
sur le remaniement du cabinet : une seule chose est cer-
taine, c’est que M. Mendizabal songe à déléguer une par-
tie de ses attributions multipliées à des hommes de cœur
et de talent; mais ces choix qui seront sans doute populai-
res, n’ont pas encore été formellement indiqués. « 11 faut
attendre. » Ces mots sont devenus pour ainsi dire de cir-
constance; ils résument parfaitement la situation.
U faut attendre que les chambres abordent les questions
vitales qui doivent les occuper, et qu’elles mettent trop de
lenteur peut-être à discuter. Il faut attendre que la com-
mission chargée du rapport sur des articles additionnels
qui doivent être annexés à la loi de la garde nationale,
ait fait ce rapport dont les bases n’ont été, dit-on, arrê-
tées que dans la séance d’hier. Il faut attendre la produc-
tion des mesures financières promises par M. Mendizabal.
Le public, malgré son impatiente anxiété, se résigne à
attendre. M. Mendizabal et les commissions, doivent ,
dit-on, présenter bientôt les résultats de leurs travaux, et
l’on croit que la chambre des procuradorès s’assemblera
demain.
Cet état de choses, qui constitue une véritable halte
en politique, produit nécessairement une certaine lan-
gueur à la bourse : la dette sans intérêt s’est faiteà 13 1|8;
il est probable que lorsque l’incertitude actuelle aura
cessé en présence des actes ministériels , les fonds pren-
dront plus d’activité.
On avait d’abord conçu , dans la capitale quelques
craintes au sujet d’un mouvement opéré par le chef car-
liste el Serrador, dans la Castille : les alarmistes préten-
daient même que ce chef était arrivé jusque sous les murs
de Guadalaxara. L’importance des communications avec
l’Aragon et la France, qui pouraient être interceptées si
el Serrador parvenait à Guadalax ara, a déterminé les
autorités militaires à diriger sur le point menacé des for-
ces considérables.
Le ministère est décidé à ne laisser impunie aucune
tentative des factieux : On sait avec quelle activité on pro-
cède de toutes parts à la levée en masse : aujourd’hui
même les régimens de la garde royale qui tenaient encore
garnison à Madrid partent pour la Navarre, emmenant
avec eux les pièces d’artillerie.
NOUVELLES DE LA FRONTIÈRE.
Bayonne, 20 décembre.
Nous venons de recevoir des détails précis sur les dis-
positions militaires, prises dans le Nord de l’Espagne. Dès
le 8 décembre, les généraux Cordova et Evans étaient
arrivés à Burgos , pour y attendre le ministre de la guerre
et M. Alava; le 11, ces deux personnages sont arrivés, et
aussitôt les conférences ont commencé entre les chefs de
l’armée. Après être convenus de la nouvelle marche à im-
primer aux affaires, M. Alava est parti de Burgos pour
Santander, et le ministre de la guerre, ainsi que les gé-
néraux Cordova et Evans ont pris la route de Vittoria, où
se rassemblent de vingt à trente mille hommes. Le corps
d’armée britannique est de six mille hommes; cette divi-
sion a été passée en revue le 6 décembre ; dans la soirée,
les habitons de Vittoria ont donné aux officiers anglais
une fête et un bal très brillant.
La première livraison de vingt-cinq mille habits confec-
tionnés à Bordeaux pour l’armée de la reine, aura lieu
dans peu de jours d’ici. On en fournira provisoirement six
mille, mais les autres livraisons doivent se succéder ra-
pidement.
La veuve de Zumalacarreguy s’est retirée à Multicoa,
dans le Bastian. On dit qu’elle fait rédiger un mémoire
contre trois généraux de don Carlos, et qu’elle les accuse
d’avoir empoisonné son mari. Moreno et Eguia seraient
chargés plus particulièrement dans cette accusation, di-
rigée encore contre un autre chef, et contre un médecin
anglais.
— On écrit de Guetaria que les carlistes travaillaient
à faire un chemin couvert pour s’approcher de ce bourg,
et que le commandant du fort, par mesure de défense,
avait fait mettre le feu aux maisons du faubourg. C’est à
tort qu’on avait attribué ce sinistre aux carlistes.
ALLEMAGNE.
NASSAU. —— Wiesbade, 19 décembre.
Le numéro 11 de la feuille officielle duduché de Nassau,
qui a paru aujourd’hui, renferme un réglement relatif
aux droits de douane et aux rapports commerciaux de ce
duché avec les états faisant partie de l’union des douanes
allemandes.
LE PRÉCURSEUR.
ANGLETERRE.
Londres, le 24 décembre.
On écrit de Douvres, 23 décembre : Sir George Shea ,
anglais ambassadeur à La Haye , s’est embarqué ce matin
pour Boulogne, le vent ne permettant pas d’aller par
Ostende.
FRANCE.
Paris, le 24 décembre.
Il y a eu hier soir grande réception au château, à l’oc-
casion des nouvelles d’Afrique : toutes les sommités diplo-
matiques se sont empressées d’aller offrir leurs félicitations
à la famille royale, sans attendre la réception officielle
du jour de l’an. Beaucoup de députés de l’opposition y ont
accompagné M. Dupin. Le président de la chambre des
pairs étant toujours indisposé, a été remplacé par M. le
vice-président Portalis. MM. Fulchiron, Viennet. Paix-
hans, Etienne. Lavocat et autres députés sont arrivés au
château à dix heures, ainsi que le préfet de la Seine. le
comte Rambuteau. La finance y était représentée parM.de
Rotschild.
— M. Hippolytc Bènelli, de Bologne, l’un des trente-
huit exclus de l’amnistie accordée par le gouvernement
ponetifical. a succombé dans la nuit dernière à une mala-
die de poitrine qui menaçait, depuis long-temps, d’enle-
ver â ses nombreux amis ce jeune homme aussi distingué
par son caractère que par ses talons, et qui sera vivement
regretté par ses compatriotes.
— On commence à ■parler de nouveau d’un projet de
conversion de rentes attribué à M. le ministre des finan-
ces. Les journaux qui avaient cessé pendant quelque temps
de s’occuper de ce sujet, y reviennent depuis avant-hier.
Il est à peu près certain que ce projet de conversion de
rentes n’a jamais été discuté dans le conseil des ministres.
(Correspond.)
On lit dans le Constitutionnel :
On assure que M. le maréchal Clauzel est élevé à la
dignité de pair de France.
On assure aussi que le brave généralOudinot est nommé
au grade de lieutenant-général.
Les ordonnances de nomination ne tarderont pas à pa-
raître dans le Moniteur.
Le eonseiller-d’état, préfet du département des Bouches-
du-Rhône , officier de la légion-d’honneur, étant informé
par M. le chargé de France .à Rome, que le gouvernement
napolitain rend de plus en plus difficile aux voyageurs
étrangers l’entrée du royaume des Deux-Siciles, croit de-
voir , comme objet d'ordre , prévenir les personnes qui
désireraient se rendre dans ce royaume, queM. le ministre
de Naples près le Saint-Siège a reçu un avis de son gouverne,
ment portant: que tout étranger qui veut aller à Naples,
doit, à moins qu’il ne soit un personnage connu , indiquer
le motifde son voyage et les personnes par lesquelles il se
fait garantir directement près la policede cette ville; que
la légation des Deux-Siciles ne peut accorder le visa de
passeport aux voyageurs qu’après en avoir obtenu l’autori-
sation du gouvernement même; et que ces voyageurs doi-
vent attendre à Rome la réponse de ce gouvernement aux
sollicitations de leurs garans à Naples.
[Garde National.)
EXPÉDITION DE MASCARA.
Nous empruntons les détails suivans à VEclaireur de la
Méditerranée du 20 :
» Déjà deux fois Abd-el-Kader avait demandé a capitu-
ler , à la condition qu’on lui conserverait son commande-
ment. Ces propositions furent repoussées. Il lui fut
répondu que la France était puissante et généreuse, qu’il
eût à se rendre à discrétion, ce qu’il refusa.
« L’armée a été atteinte par la dyssenterie, à cause du
manque d’eau potable. Le prince lui-même n’a pas été
exempt de cette maladie, qui n’a du reste été que pas-
sagère.
» M. le maréchal Clauzel se propose dit-on, de faire
une pointe sur Trémépen.
h Il est difficile de décrire l’état de fatigue dans lequel
était l’armée à son retour de Mostagancm. Les vieux sol-
dats qui ont fait les campagnes de l’empire avouent qu’ils
n’auraient jamais pu croire aux fatigues , aux privations
et aux souffrances que l’armée a éprouvées. Plusieurs
chameaux ont été laissés sur la route, embourbés jusqu’au
ventre. Un petit convoi de vivres a été abandonné et est
tombé au pouvoir des Arabes. »
BELGIQUE.
ANVERS, 27 Décembre.
Il s’est fait peu d’affaires cependant on est resté assez
ferme, les Ardoins 50 1;4 A. «3j8 P. — Ancien différée
18 lj4 P. Passives 16 A. 1]4P.
— Le Sénat a adopté hier la loi sur le bétail, ainsi que
celle sur le contingent de l’armée et sur le crédit alloué
au département delà guerre pour les dépenses du mois de
janvier.
— Il y aura six bals à la cour d’ici au carême. Le pre-
mier est fixé à mercredi 30 décembre. Les autres auront
lieu de mercredi en mercredi, un seul excepté.
•— La régence de Bruxelles a procédé dans sa séance du
samedi, 26, au tirage au sort pour la désignation de 31
obligations de l’emprunt de 700,000 fr. En conséquence,
les numéros suivants seront remboursés au 2 janvier.
634, 344,421,467,91. 140,63,426. 128,523,331,70,
390,509,111,656,4,98,448,466,67,271,510,555,115,
674,419.41,48,107,446.
— Le Roi ayant décidé que les miliciens- substituans
et remplaçans de la levée ordinaire et extraordinaire de
1826 seraient définitivement congédiés, MM. les bourg-
mestres viennent de recevoir, de la part des conseils
d’administration des régimens de réserve, l'invitation
d’ordonner aux militaires de leurs communes; apparte-
nant aux classes ci-dessus mentionnées , d’aller établir,
aux dépôts des régimens dont il font maintenant partie,
leur décompte avant le 31 janvier prochain , afin de pou-
voir effectuer leur licenciement ; ceux qui négligeront
de satisfaire à la décision royale, seront considérés, après
cette époque , comme déserteurs.
— On écrit de Tongrc , 20 décembre :
Le bourgmestre d’une des communes de la rive d-oite
de la Meuse avait marié un mineur sans énoncer dans i’.icte
de mariage le consentement de la famille ; le tribunal l’a
condamné , le 18 de ce mois , à un emprisonnement de 6
mois et une amende de 16 fr., minimum de la peine
comminée par l’art. 193 du code pénal. A l’audience de ce
matin , sont comparus 21 bourgmestres, coupables de dif-
férentes contraventions aux art. 34 et suivans du code
civil. Le ministère public , d’accord avec le juge, n’a usé
d’aucune sévérité. Le but des poursuites exercées était de
rendre les officiers de l’état civil plus attentifs à leurs
devoirs; il a cru que des amendes de 10 à 15 fr. étaient
suffisantes à atteindre ce but.
— On écrit de Berlin, 20 décembre :
L’ambassadeur français à la cour de St-Pétersbourg,
M. le baron de Barante , a continué aujourd’hui sa route
pour se rendre à son poste. [Gaz. d’Etat de Prusse.)
— On écrit de Stockholm', 11 décembre :
Le secrétaire de l’ambassade espagnole, M. Abella a etc
rappelé et sera remplacé par M. Burgos, fils du ci-devant
ministre de ce nom. [Idem.)
— Dans le district d’Oppeln, en Silésie, une femme
âgée de cent ans vient de se pendre. Comme elle avait
survécu à toute sa famille , son idée fixe était que Dieu
avait oublié de la rappeler de ce monde. [Merc. de Souabe)
—- On écrit de Liège, 26 décembre :
Le tribunal dans des conclusions longuement et sage-
ment développés, vient de repousser le moyen invoqué
par M. Gotale qui tendait à rendre Mde de Lasalle inhabile
à succéder.
Nous applaudissons à cette décision conforme à l’équité
et au droit des gens.
Nous appelons l’attention de nos lecteurs sur l’annonee
du Buffon classique de la jeunesse , qui se trouve à la fin
du journal. Cet ouvrage , conçu et rédigé de manière à
intéresser et instruire tout à la fois, est mis au niveau des
progrès de la science , en même-temps qu’il est purgé de
tableaux qui ne conviennent ni a l’âge, ni a l’innocence
des lecteurs auxquels il est destiné.
Cet ouvrage pourra également être consulté avec fruit
et confiance , par toutes les personnes qui veulent prer-
dre une vue rapide et générale de l’Histoire Naturelle,
sans s’astreindre à étudier les détails.
Le specimen et planches dont cet ouvrage sera orné,
et dont l’exécution a été confiée à d’habiles artistes , ne
laisse aucun doute sur les soins apportés, par les Editeurs
pour le rendre aussi élégant, qu’instructif. Nous ne sau-
rions trop le recommander.
CHRONIQUE COMMERCIALE.
On a soumis à l’approbation du gouvernement anglais,
une proposition tendante à obtenir l’abolition du droit,
sur le savon fabriqué en Angleterre, et l'imposition d’une
taxe nouvelle sur les suifs étrangers. (Françaises.)
— Douanes. -— A partir du premier janvier prochain
les graines oléagineuses autres que la graine de lin ne
paieront plus que 3-50, de droit d’importation de 100 ki-
log., par navire français et 3 f. par navires étrangers.
La graine de lin depuis un an ne paye plus que 1 fr.
par navire français, et 1-50 par navire étranger, égales
ment par 100 kil.
— Un nouveau règlement pour les postes vient d’être
publié à Turin. Il améliore le système de communications
entre la France et le Piémont.
-— Pendant l’année 1835, il a été exporté de Saint-Pé-
tersbourg pour 104,955,329 roubles de marchandises. En
1833, les exportations s’étaient élevées à 117,307,495
roubles.
— Le gouvernement de Buenos-Ayres, considérant que
la dette publique était une charge trop lourde pour les fi-
nances du pays, a résolu de faire vendre les propriétés
nationales et d’en appliquer le prix au rachat des titres
que les journaux anglais désignent sous le nom d’accep-
tory bills.
— Le tribunal de commerce vient de rendre le juge-
ment suivant, relatif à l’époque de l’ouverture de la fail-
lite de Dehaes :
Attendu que l’ouverture de la faillite de Dehaes, pour |