(*) „Casa Castelli, que l'on trouve près du „canal, en allant par le Corso di Porta Tosa, est „un des beaux Palais de la ville : nous ne l’a¬ „ vons point vu. cessation de tout travail dans une large ga-Milano » lerie, soutenue par des colonnes qui mon- Carceri. tent de fond, à l'une des extrêmités de la- quelle est une Chapelle très-propre. De droite & de gauche, on a pratiqué trois étages de corridors ouverts de huit à dix pieds de lar- geur: c’est sur ces corridors que couchent les Forçats. Ils sont en tout temps enchaî- nés: on y ajoute chaque soir une nouvelle chaîne qui les afsujettit tous l'un à l'autre, fur la même file ; cette chaîne embrassant la longueur totale du corridor: conséquem- ment on en est absolument les maîtres. L'hi¬ ver, cette vaste falle est échauffée par un poële. LES PRISONS. Le proverbe qui dit, que rien n'est plus triste que la porte d’une pri- fon, ne peut avoir lieu pour celle-ci : On y entre par un portail fort décoré; une vaste cour distribue au rez de chaussée une galerie en portiques ouverts formée par des colon- nes accouplées, qui font un assez bel effet. Il n'existe certainement point de prison dont les abords soyent aussi magnifiques. Les Cases où font détenus les prifonniers ordinaires, font au rez de chaussée : La Salle où ils fe tiennent le jour est éclairée par de grandes arcades, fermées par de doubles grilles à travers desquelles ils ont la liberté de parler à tout le monde (*). EN ITALIE.