Aesopi vita et fabulae ; Phalaridis Agrigentinorum tyranni Epistolae ; Monodiae in obitum Andronici Palaeologi, et aliorum Principum ; Po- lemica aulicaque instructio, et exhortatio contra insidiatores, maximè adulatores : omnia Graecè manuscripta. * Thomae Cantipratani De apibus libri mss. Hesiodi Opera et Dies, Graecè mss. Prosperi Tyronis poëmata mss. dono R. V. Io. Geuartij. * Prisciani Grammatici opera mss. mirè ab editis variantia ; ex biblio- theca Laurinorum : dono Francisci Sweertij F. Thomae Sheltoni, Hiberni, Dubliniensis, Catalogus Sanctorum Hiber- niae manuscriptus. Vitae Sanctorum variae manuscriptae in pergameno : domo humanis- simi Viri Hieronymi Verdussl. Philippus ab Eleemosyna, scripsit vitas SS. Amandi, Landelini, et Foillani, quas mss. habemus, cum alijs plurimis. On voit que beaucoup de manuscrits importants, entre autres les manuscrits grecs, l’Index manuscriptorum de Bunderius, l’Eusèbe, offert par les héritiers de Juste Lipse, et la plupart des manuscrits de chroniques ou d’ouvrages se rapportant à l’histoire locale, ne sont pas parvenus jusqu’à nous, — du moins à Anvers même (i). On peut regretter, comme le dit F.-H. Mertens dans sa notice sur la Bibliothè- que d’Anvers, que Miraeus « n’ait pas donné, avant sa mort arrivée en 1640, une seconde édition de son catalogue, pour constater les accroissements de la Bibliothèque... ». Les deux bibliothèques coexistèrent pendant quelque temps, nous ignorons dans quelles conditions. Toutefois, la Ville semble avoir mal géré sa propre collection, qui paraît, d’autre part, avoir été en butte à des tentatives d’accaparement de la part du Chapitre. Pour mettre fin à cette situation, la Ville décida de la retirer du local du Séminaire et de la déposer à l’étage de la Bourse de Commerce (1636). Il y a tout lieu de croire que, soit au moment de ce transfert, soit peu de temps après, à la mort de Miraeus, les deux bibliothèques furent définitivement fusionnées, pour n’en plus former qu’une seule : celle de la Ville. En effet, en 1677, le Collège décida de ramener toute la collection à l’hôtel de ville, et chargea le secrétaire Van Valckenisse d’en dresser l’inventaire. Or, on retrouve dans cet inventaire la mention d’un grand nombre de livres ayant fait partie du fonds du Chapitre, (1) Il est très difficile d’admettre que tous aient été détruits ou définitivement perdus. Pour avoir chance de dépister certains d'entre eux, il faudrait étudier de près l'histoire de l’édition ou des projets d'édition, en Belgique, des différents ouvrages contenus dans les manuscrits. Il faudrait aussi dépouiller très soigneu- sement les œuvres de Miraeus lui-même en tenant compte de l’utilisation pos- sible des manuscrits qu’il avait à sa disposition. Il est clair qu’une telle étude échappe au cadre de la présente introduction ; mais elle pourrait être entreprise par un chercheur que ne découragerait aucune déception. 14 *