en 139 nes s’'assigne. Qui es-tu? D'où viens-tu? Où vas-tu? sont trois questions inséparables. Pour être sûr de soi, il faut savoir qui l'on est. Le « connais-toi toi-même » est une maxime univer- selle. Comment atteindre cette science personnelle, sinon en s'imprégnant de ses origines, en étudiant son entourage, son coin de terre, sa région, son pays, à travers leurs diverses manifestations exté- rieures, leur histoire? Ce sont des faits précis que lon disséquera aïsément, et dans l'ordre du parti- culier au général, puisque tout individu est un peu la résultante du milieu d'où il sort. Il est préparé ataviquement à en démêler les lecons, puisqu’il en est, en quelque sorte, un élément. Ce sont les faits qui doivent nous guider, nous diriger, nous dominer, sans doute; mais histoire, comme l'a très bien dit Ernest Charles, « donne accès à je ne sais quelle ardeur patriotique qui ne corrompt point les réalités, qui ne les dénature en aucune manière, mais qui les décore et les fait paraître plus belles. » Cette ardeur patriotique ne peut qwouvrir nos yeux sur la magnifique énergie belge à travers les siècles. Imprégnons-nous de la vie belge, apprenons formellement ce que nous reprêsentôns dans le présent, et ce que nous fümes dans le passé. Exa- minons de près, sans le parti pris des âmes fermées, mia) mesquinerie des intelligences étroites, les manifestations actives de la vie nationale. Attar-