130 LA BELGIQUE. plaque de marbre encastrée dans le mur de la tour, auprès de l’épitaphe de Metzys : CONNUBIALIS AMOR DE MULCIBRE FECIT APELLEM. Il ya sans dire qu'Apelles-Vulcain fléchit la résistance op- posée à l’accomplissement de ses vœux et obtint celle qu'il aimait. Nous ne connaissons guère en France ce grand peintre que par quelques-uns de ces peseurs d’or, ouvrages de pacotille que le besoin de vivre le força de multiplier, comme Téniers jeune ses alchimistes et ses buveurs, œuvres qui ne sauraient donner la moindre idée de la hauteur de son talent. Comme Rubens, et plus encore que Rubens, c’est à Anvers qu’il faut étudier Metzys. Nous le retrouverons au musée. Ensevelis dans une église de la ville que les Espagnols démolirent en 1567, les restes de Metzys furent rémhumés au pied de la grande tour en 1629, cent ans après la mort du peintre, par les soins d’un riche protecteur des arts, Gor- nelis Van Geert, dont Van Dyck a fait le portrait. Le souve- nir de ce jubilé funéraire a été conservé par l’épitaphe sui- vante : QUINTINO METSIIS, INCOMPARABILIS ARTIS PICTORI , ADMIRATRIX GRATAQUE POSTERITAS ANNO POST OBITUM SÆCULARI CI9. 19, GxXXIX (1629). Au-dessous des deux tables tumulaires portant, l'une cette épitaphe, l’autre le vers latin ci-dessus transcrit, se voit le médaillon en profil de Metzys : une bonne, sincère et naïve tête flamande, à long nez, à physionomie débonnaire, et pourtant marquée au coin de cette énergie invincible qui fait les héros et les grands hommes en tout genre. 3. Saint-Jacques. — Chapelle et tombeau de Rubens et de sa famille. Saint-Jacques est une église sans extérieur, et pourtant a ET.