EE bien clérical et que lui vaut l'élévation de Nicolas de Fontaine au siège épiscopal de Cambrai. Si les origines des petites villes wallonnes restent communes à presque toutes les villes bel- ges, un fait notable les distingue : la participation considérable de Y'église, due à l'influence de la prin- cipauté de Liége. Celle-ci serpentait dans le pays wallon ; les nombreuses abbayes éparpillées sur son sol rendaient forte la prépondérance ecclésiastique. Les condlits entre seigneurs et bourgeois semblent moins fréquents; les luttes communales ne s'éten- dent point sur tout le territoire comme en Flandre. Elles se localisent. Les princes-évêques finirent d'ailleurs par concéder à leurs gens des libertés si grandes, que Mirabeau pouvait dire aux déléguéês liégeois que la révolution aurait été inutile en France si les libertés de leur pays avaient été accordées au sien. On rencontre peu de vieux monuments de la liberté, des maisons et des beffrois communaux en Wallonie. Il y a ceux de Mons, de Lessines, — une ville tantôt flandrine, tantôt hennuyère, — d'Ath et de Visé; ils n'ont rien d’'aussi remarquables que les monuments civils des villes flamandes. Ce qu'on y voit, ce sont des églises, Énormêment de chapelles, de couvents, de vestiges de monastères, d'abbayes, de maisons claustrales, de vieux donjons, remparts, bastions et quelques ruines d’antiques châteaux. Les villes wallonnes durent se transformer en