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de l’instruction; sous ce point de vue et comparativement
à d’autres pays, la Belgique n’a aucune concurrence à re-
douter. x , , , , .
Anvers pourtant n’a pas suivi le mouvement general. Ici,
messieurs, nous sommes loin d’être au niveau avec les au-
tres grandes villes du royaume. Depuis dix ans rien n’a été.
fait à Anvers en matiêre'd’organisation de renseignement,
sauf cependant la réforme qui nous a valu la majoration
du nombre des catéchistes — cette ajoute volontaire a la
loi de 1842 — de quaire qu’ils étaient, je crois, à seize !
Oui, messieurs, nous nous trouvons en présence d un
enseignement insuffisant, d’un nombre insuffisant d’écoles
primaires. Nous n’avons pas non plus d’éeolç, primaire,
payante, ni une école moyenne pour mies, ni un internat,
ni une école d’apprentissage, ni une école d’adultes... Tout
cela nous fait défaut et constate le dépérissement, complet
de l’enseignement à Anvers, tant nos devanciers ont semblé
indifférents devant cette question cependant si grave et si
importante. , . , .
Voici des chiffres, messieurs : la population scolaire
compte aujourd’hui 7,358 élèves et il y a pour ce nombre
d’enfants seulement 126 professeurs, soit, environ 60 élèves
par maître. Il est évident que ce personnel enseignant est
insuffisant. Fin outre, des milliers d’enfants sont encore
privés de l’instruction primaire. Cet état d’arriéré et d’in-
suiiisance sautera plus encore aux yeux par la compa-
raison. Citons, par exemple, la ville de Garni. 11 y a là 13,000
élèves et 280 instituteurs et on s’y occupe aujourd’hui à
créer de nouvelles écoles enéore !
Il fautaussi que je fasse appel à l’influence salutaire de
l’administration communale pour éclairer les pères de
famille de la classe ouvrière qui ne comprennent pas en-
core les bienfaits de l’instruction et négligent par là d’en-
voyer leurs enfants à l’enseignement.
Des écoles-gardiennes doivent également éveiller votre
attention, messieurs. Nous en comptons huit, à Anvers,
toutes privées et renfermant deux mille enfants Ces écoles
gardiennes sont complètement indépendantes de l’adminis-
tration communale, laquelle est intervenue seulement à
t itre d’un subside jusqu’à concurrence de200û francs destiné
pour animaliser la soupe à donner aux enfants. Mais l’ad-
ministration, me semble-t-il, doit intervenir dans ces écoles
pour y organiser le système ou méthode F roebel si univer-
sellement et justement réputée.
Mais.ce qui importe surtout pour le moment, c’est l’etat
des écoles d’adultos.CeUes-ci sont dans le marasme. Il im-
porte de les en faire sortir. Ces écoles sont au nombre de
dix, six pour les garçons, quatre pour les tilles. Fin 1868,
elles avaient une population de 1100 élèves; au eommence-
nient de 1872, ce nombre était descendu à 614! L'adminis-
tration précédente n’a jamais rien fait pour les relever et
les encourager. Cependant, chose étrange, nous arrivons
à peine au pouvoir, que, en l’espace fie trois mois, nous
voyons les elèves revenir en masse si bien qu’aujourd’hui
ils sont au-delà dé 1870 fréquentants, à telles enseignes
que nous avons dû augment er le nombre du personnel en-
seignant et subsidier des instituteurs et d«s institutrices...
' Une autre réforme à intro luire, une branche plutôt, au-
subsidier
Une autre réforme à intro luire, une branche plutôt, au
jourd’hui très-pratiquée et extrêmement suivie, c’est la
'gymüastique.En bien, les locaux dont la ville dispose pour
cet enseignement sont mal appropriés.
Mais il y a un point essentiel, il y a nécessité,messieurs,
de guérir une plaie qui ronge l’enseignement primaire, no-
tamment l’abandon prématuré des ecolespar les] enfants.
Presque tous les enfants de la classe ouvrière quittent
l’éeole avant douze ans.Quitter l’école à cet âge, c’est perdre
tous les fruits de l’enseignement.
Dans cette question des écoles, il s’agira pour nous, mes-
sieurs, d’administrer intérisûrement, c'est-à-dire de voir
de près le fonctionnement de renseignement.. On a proposé
déjà des moyens. La commission aura à les examiner.
Maintenant, à côté du pouvoir officiel, il y a aussi l’initia-
tive privée qui, en matière d’enseignement, àun très grand
rôle à jouer. Je citerai, par exemple, le Denier des écoles,
une institution admirable, et qui est appelée à rendre d’im-
rnenses.services. .
Ma revue sommaire serait incomplète, messieurs, si je
ne vous signalais ici une institution excellente que je
m’étonne dé ne pas voir fonctionner à Anvers. Je veux
parler de l'épargne dans les écoles. Je vais encore vous
citer un chiffre. A Garni, en 1868 et sur l’initiative, je crois,
de l’illustre professeur Laurent, les enfants des écoles de
la ville ont commencé par déposer dans une caisse com-
mune les deniers qu’ils recevaient de leurs parents pour
leurs petites dépenses. Or. savez-vous à l’heure actuelle à
combien monte le total de leur avoir?
A quatre cent trente mille, francs. (Mouvement.)
Hh bien, ce résultat n’est-il pas digne de nos efforts et
devrions-nous tarder d’introduire cette épargne dans nos
écoles d’Anvers '
J epourrais encoi’e vous parler, messieurs, de la question
’insnection scolaire, de l'inspecteur même, du chiffre du
de l’inspection scolaire, de l’inspecteur
subside qui, à Anvers, est inférieur à celui de ses collègues
des autres villes. .
Quant à faire augmenter le chiffre de ce subside, nous
trouverons des arguments.
Vous voyez, messieurs, que, pour ce qui regarde 1 en-
seignement, latàcheest grande. Mais nous nous y mettrons
avec ardeur, avec courage, et nous avons le ferme espoir
tpie vous tous, vous vous associerez aux efforts de votre
commission de l’instruction. (Longs applaudissements).
Les art. 1, 2 et 3 passent sans observation.
Art. 4. Ecoles communales. Traitements du personnel.
Crédit île fr. 2370 comme rémunération annuelle de 16
p 'êtres catéchistes.
m. van der taelen, échevin-rapporteur. Messieurs, nous
avons proposé au Collège la suppression de ce crédit,
parce que renseignement du catéchisme se donne par le
personnel ordinaire, sous la surveillance du clergé, en
vertu de la loi de 1842, et que cette ioi ne met de ce chef
aucune obligation à charge des communes. Le Collège ne
s’est pas encore prononcé au sujet de notre proposition ; il
a demandé aux autres grandes villes des renseignements
à cet égard. Beaucoup a’entr’elles nous ont répondu et il
résulte des renseignements reçus que, sauf à Tournai, les
________ j renseignements reç; . .
catéchistes ne sont pas payés. La rémunération accordée
à Anvers l’a été par l’administration précédente. Or, comme
en beaucoup d’autres grandes villes, les catéchistes ne
sont pas rémunérés, nous demandons qu’Anvers suive le
même exemple. En attendant, nous consignons ici notre
proposition pour être soumise à votre décision.
La proposition, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité.
Les paragraphes 1, 2; 3, et 5 de l’art. 4 sont adoptés ;.!e
§ 4 est réservé.
Les art. 5,6,7 et 8 passent sans observations.
Art. 0. Ecole industrielle.
m. GEORGES c.rrs appelle l’attention du Collége sur notre
école industrielle. Il n’y a pas de cours de chauffage. Dans
l’intérêt, de l’industrie, l’honorable membre demande que
ce cours soit établi le plus promptement possible.
Pris pour notification. {La fin à demain.)
teute l’intrigue, mais a empêché que la presse euro-]
péehne s’emparât du fait. Le voici très rapidement: :
Le nouveau retour de l’ile d’Elbe » devait s’effec- ;
tuer sur la côte de la Charente inférieure. On sait que 1
ce département est le plus Napoiéopien, de France. '
Tout avait été admirablememt^ffomblné. Ce n’était |
ni du côté de Laroche!le ni du côté (1$. Koohefort,villes j
trop importantes, que l'expédition <fevaK.se diriger. 1
Mais on avait choisi plus au Midi une toute, petite
crique qui n’est jamais surveillée parce qu’il n'y
ihorde que de, très petite navires, appelée Fort-Mau-
hert. Le vapeur qui eut ajnené l’ex-ei»;>ereur se hit •
arrêté à quelque distance de la cote et, le débarque-
ment se fût fait vers le soir gu moyen de barques por
tant César et sa fortune. Ce qui avait, fait choisir
Port-Maubert c’est que cette petite localité n’est qu'à
très peu de distance de Saintes. Or, Saintes avait un
régiment topt gagné, colonel, état-major, sous-ofiî-
ciérs, au parti napoléonien. Un hasard, comme il y a
toujours dés hasards dansles affaires de conspirations
qui', avant tout, fit que le sous-préfet de Saintes se
trouva en visite avec le colonel du régiment et que ce
dernier laissa échapper quelques expressions qui don-
nèrent du soupçon à l’homme du gouvernement. Il
savait déjà l’esprit du régiment. 11 mit en jen toutes les
ressourcesde police dont il peut disposer.II s’entendit
avec ses collègues du département, si bienqitè tout te
complot fut dévoilé.
•" Le première mesure fut de demander d'urgence le
départ du régiment de Saintes. On sonda les popula-
lations qui pouvaient offrir quelques, résistances. St.
Jean d’Amgrély promit 300 hommes déterminés de la
garde nationale prêts à marcher au Fort-Maubert. On
avait la gendarmerie du département. Les sous-]]réfets
un peu, effrayés évidemment, sachant que la généralité
du pays était bonapartiste, furent plusieurs jours dans
des transes qui se comprennent.
Mais il parait que la mesure promptement exécutée
du départ des troupes de Saintes, sur lesquelles
l'Empereur comptait comme un premier corps mili-
taire qui lé proclamerait, fut un éveil terrible pour
les organisateurs du complot. On sait toutes les dé-
marches faites par les hommes du gouvernement pour
arrêter bel et bien l’aventurier impérial, s’il faisait la
folie de se jeter dans Port-Maubert, et Napoléon III
en resta là.
Mais ce fait qui a mis en émoi le gouvernement, et
qu’on a tenu dans le secret avec beaucoup de soin, ne
laisse pas que d’inquiéter les agissements des bo-
napartistes.
On sait que M.Thiers dont on connaît l’habileté et le
coup-d’œil les redoute beaucoup. Us ne se lasseront
pas ; et tenez pour certain que le coup projeté à Port-
Maubert sera mis a exécution sur toute autre partie
de la France. Il faut reconnaître qu’avec la disposition
des deux départements de la Charente et delà Cha-
rente-inférieure oit l’Empereur eût été certainement
acclamé par la population énergique et ardente des
campagnes, le projet était habilement conçu.
O’est un pays étrange que ce foyer permanent du
bonapartisme. Ils sont tous riches. Le libre-échange
leur a immensément profité. Les eaux-de-vie ont. fait
leur fortune. Voilà pourquoi ils tiennent tant à l’Em-
pire. Notez que c’est un pays qui ne veut l’Empire que
comme une certitude que Ÿancien régime M s prêtres
et les nobles, comme ils disent encore, ne reviendront
plus.La révolution de 1787 leur a immensément profité.
Ils se sont, rués sur les châteaux, sur le , abbayes. Ils
se sont partagé cela à lopins où ils ont planté leurs
belles et bonnes vignes.
Les révolutionnaires-conservateurs tiennent à l’Em-
pire comme à un obstacle invincible à leurs yeux, au
retour de l’ancien régime.
Tout cela n’est bien connu même en France que
du gouvernement auquel on a fourni, sur cet esprit
des populations charentaises, les renseignements offi-
ciels les plus précis.
Je vous eu garantis à mon tour la parfaite authen-
ticité, et je ne trahis aucun secret en les livrant à la
publicité par l’organe du Précurseur. 11 est même
bon que l’opinion soit avertie. C’est dans l’intérêt du
commerce et des affaires que le gouvernement n’a pas
voulu qu’aucune nouvelle fût donnée dans les jour-
naux sur ce complot avorté. Il y a des contagions
pour les échauffourées comme pour les crimes. Toute
la France eût été en émoi. Il y a eu prudence à se
taire sur cette première équipée du sire de Ctfisie-
hurst.
BELGIQUE.
Sénat.
Séance du 27 décembre.
PRESIDENCE DE M. DE TORNACO.
La séance est ouverte à deux heures et demie.
L’or-ire du jour appelle la discussion du projet de loi qui
autorise le transfert sur les exercices 1872 et suivants du
solde restant disponible d’un crédit de 100,000 fr. alloué en
1870 au département de l’intérieur, pour couvrir les frais
de participation des artistes, des industriels et des horti-
culteurs belges à l’exposition internationale de Londres
de 1871.
m. mazeman de cocthove, interpellant le ministre de
riatérietir, le prie de faire connaître au Sénat quelles sont
les intentions du gouvernemental! sujet,du momimehtque
l’on a projeté naguère d’élever à la mémoire (le Léopold
1er, et pour lequel une souscription aélé ouverte.
m. le président. Le Sénat entend-il donner suite à l’in-
terpellation de M. Mazeman?
voix nombreuses. Certainement.
m. delcour, ministre de l’intérieur. Je n’ai pas encore
examiné l’affaire qui fait l’objet de l’interpellation de
; l’honorable M. Mazeman Mais je puis dire au Sénat que
L’examen du budget a été terminé en cette séance.
Comme on le verra dans la fin du impte-rendu qui
paraîtra demain, plusieurs articles ont donné matière
à discussion, entr’autres celui relatif aux bons de
caisse à ému :re, dans le courant de 1873, pour com-
battre le déficit, provenant du non-paiement, par la
Société Immobilière, du solde du prix de vente des
terrains militaires ; — ainsi que le chapitre XIV qui
a donné lieu à une échange d’explications très inté
cessant au sujet des travaux maritimes projetés et à
l’étude dès commissions.
A la fin de la séance, le Conseil a décidé de se réu-
nir à huis-clos, lundi prochain.
Actes officiels.
Typhus contagieux. — Un arrêté ministériel du 28 rap-
porte celui du 18 septembre 1872qui avait interdit l’eritree
et le transit des bêtes bovines et ovines et de tous les
autres animaux de Tordra des ruminants, provenant de
l’Angleterre, attendu que le typhus contagieux ne règne
plus dansce.pays depuis deux.mois au moins.
— Administration des chemins de fer, postes et
télégraphes. — Par arrêté royal en date du 16 décembre,
M. Muls, ingénieur honoraire des mines a été nomme
sous-ingénieür.
— Par arrêté royal de la même date, M. Wilmaers chef
de station de 3e classe, a été promu au grade de chef de
station de 2e classe.
Le Moniteur publie la loi qui fixe à 7,000 fr. le traitement
des greffiers provinciaux ; le3 budgets des dotations, de la
dette publique, et la loi ouvrant, des crédits provisoires à
vaioir sur les cinq budgets de dépenses qui ne sont pas
votés.
NOUVELLES ÉTRANGÈRES
FRANCE.
{Correspondance particulière du Précurseur)
Paris, 28 décembre.
Notre situation ne change pas ; disons le mot : elle
empire. Deux années de cet horrible jeu de politique
equilibriste, c’est, trop; et il faut à notre pauvrenatîon
un bien robuste tempérament social pour qu’elle
résiste à tous ces énervements et à toutes ce-s secousses
périodiques.
Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'ici à
Paris on s’inquiète peu des humbles menées du légi-
timisme. C’est trop idéal, trop séraphique. Les rois
qui viennent portés dans les plis du voile de la Vierge,
les vieux Joas que les prêtres, revêtant la cuirasse et
le casque, introduisent autour du Temple, ce sont
choses qu’on n’a pas la moindre crainte de voir se pro-
duire. Ces miracles-là ne se font plus dans un siècle
surtout aussi positiviste, aussi sceptique que le nôtre.
Il n’en est pas de. même du bonapartisme. C’est, un
parti d’action et de surprise. Il se remue beaucoup; il
guette toutes les fautes des autres partis ; il envoie
partout des émissaires. Je sais de petites ioealités de
province où chaque semaine arrive de Chislehurst
une correspondance.
Les journaux n’ont pas parlé d’une descente pro-
jetée de Napoléon III 3ur la côte de Saintonge. Le
gouvernement a eu tous les rapports, a suivi de près
je puis aire au Sénat que
: je m’en ôccuperai etque ie serai prêt à répondre lors de
la discussion de mon budget.
L’incident est c'os.
Le projet de loi mentionné plus haut est adopté sans
débat.
Le second objet à l’ordre du jour est le projet de ioi dé-
orétant la libre entrée des denrées alimentaires.
| m. de woelhont d'iiambraine. Ce projet a, lors de son
! apparition, causé chez les agriculteurs un certain émoi. Je
; désirerais queM. le ministre des finances montrât au Sé-
i nat que cet émoi était sans cause.
S Je tiens encore à ce qu’il soit bien prouvé-que le sacrifiée
que le Trésor va faire,en renonçant à une recette do 2 mil-
lions et demi, ne lui sera pas onéreux. Je crois que ce qu'on
' dit à cet égard n’es: pas exact et. si je ne me trompe, je
: pense que l’on pourrait faire un meilleur emploi que celui
1 qu’on nous propose de l’excédant des ressources qu’on
accuse.
I Ainsi, on pourrait améliorer la situation si malheureuse
! des soldats, et il reste encore beaucoup à faire pour la
i voirie.
j m. vilain xiiu déclare qu’il votera contre le pi’ojet de
; loi, parce que la suppression de l’impôt qui constitue ie
! droit d’entrée sur les denrée3 n’est réclamée par personne,
I et qu’en constituant, une perte sèche pour le pays, elle offre
un bénéfice à l’importateur étranger.
On eût mieux fait, selon lui, si on peut se passer de .2 mil-
lions et demi de recettes, de diminuer les centimes addi-
tionnels.
L’honorable sénateur, insistant sur l’importance de la
somme à laquelle on veut renoncer, dit qu’on aura besoin
de bien des millions pour l'amélioration des casernes, la
construction d’un palais des beaux-asts, celle d’un hôtel
des postes et d’autres travaux d’utilité publique.
1! s’indigne de voirie soldat traité comme i T l’est au-
jourd’hui, plus mal, dit-il, que les assassins dans les pri-
sons modernes.
La loi proposée lui paraît devoir être inefficace. Il ne
peut croire à la diminution du prix des denrées. Il voudrait
quelque chose deplus pratique, par exemple le rétablisse-
ment do la taxe du pain, taxe qui, paraît,-il, existe encore
dans le pays de Waes, que l’honorable sénateur est fier de
représenter.
m. FLECtiET déclare qu’il votera contre le projet de loi,
pour les mêmes motifs que MM. De Woelmoht et Vilain
XIIII. |
m. fortamps, rapporteur. Je m’étonne de l’opposition 1
(que les honorables préopinants font au projet de loi. Quoi
qu’ils en puissent dire, la libre entrée des denrées alimen- ’
taires doit profiter à la généralité. La liberté commerciale
développe les relations, et, fatalement, les denrées placées
sous ce régime diminuent de prix. On a représenté les inté-
rets de l’agriculture comme compromis. Je trouve que cette 1
Opinion est trop pessimiste, et si Ton s’était toujours rendu ,
aux objections de ce genre, faites à propos d’autres inno-
vations, on n’aurait jamais rien fait, et peut-être atten- I
drions-nous encore les chemins de fer.
m. vilain xuii maintient son opinion.
m. malou, ministre des finances La Belgique ne produit 1
pas ce qui est nécessaire à sa consommation. Elle doit
acheter à l’étranger. Donc il ne s’agit pas d’avantager
l’étranger, mais de se procurer à de meilleures conditions
ce dont on a besoin. Je no me fais pas l’illusion de croire
qu’il y aura une baisse immédiate. Mais la libre entrée
aura une influence sur l’approvisionnement.
Du reste, l’expérience de ce queje vous proposeest faite,
et je suis convaincu que ce régime de liberté aura pour le
pays les meilleures conséquences.
On m’objecte que je renonce à une recette de 2 millions
et demi. Mais je ferai remarquer que j’ai fait à la législa-
ture, diverses propositions qui, sans créer de nouveaux
impôts, compensent cependant, cette recette abandonnée.
Les adversaires du projet de loi parient de travaux à
exécuter et qui réclament de nombreux millions. Mais je
leur répéterai queje procure au trésor l’équivalent do ce
queje lui prends.
La discussion générale est close.
Personne ne demande la parole dans celle de l’article
unique.
Le projet de loi esr adopté par 27 voix contre 7 et une
abstention.
M. d’Omalius s'est abstenu.
ont répondu non : MM. Vilain XIIII, De Woelmont
d’Hambraine, Flechet, Bonnet, délia Faille, I.éuq de lto-
tpjÿio ekiie Towiaôi.
L’ordre du .joiir'appclle la disèn$gjon dit projet 'de loi
fixant lç contingent.«le t'armée pour 1873.
m. casier télicit.efe gouvernement de ladécWation qu'il
a laite au pointmsfo de ses intentions en ce qui'concerne
l'organisation de Tannée. Pourtant i! s’abstiendra de voter
le projet de loi. jiafçp q%jusqtt‘ici oirnVutuas fait Ço^sor
l’cxctpiion quLfèappé certains élèves oa tWdpgje, ceux
qtîis’étudient pus dans tes grands séminaires: "
ai. reïntjens n’est nullement, surpris de voir le gouver-
nement maintenir le système tqili'aire de 187e. Il se déclare
partisan du service personnel et. par conséquent, votera
contre la loi en discussion.
m. van schoor ne s’attendait pas à ce débat, mais puis-
qu’il est ouvert, il croit devoir y prendre part.
Je crois que le meilleur système serait celui que j’ai pré-
conisé, c’est-à-dire le service personnel et obligatoire. Je
Tai dit depuis longtemps, tout en reconnaissant que l’état
de nos mœurs reculait, devant, l’adoption de ce système.
Mais les événements ont marché depuis, et quand la com-
mission militaire a été instituée, la question paraissait
mûre. Le gouvernement se plaignait amèrement des rem-
plaçants, et la commission, appréciant la réalité de ces
plaintes, était presque unanimement d’avis que le service
...........le seul juste.
personnel était _
Cette question résolue, le gouvernement en fut informé,
et, loin de se séparer de la commission, il l’engagea à exa
miner ce qui s'était Tait en cette manière à l’étranger. Il
alla jusqu'à envoyer des officiers dans divers pays pour se
rendre compte des Systèmes en vigueur.
On nous communiqua des rapports où l'excellence du
système était proclamée. La commission put. croire que ia
question était à peu près résolue, et, que pour être à même
Je faire face aux éventualités, la Belgique devait s’orga-
niser militairement, autrement qtTei'e n i l’est, aujourd’hui.
Et pourtant, on nous dit, que l’organisation est bonne.
Non, vous devrez la modifier, et c’est ce que démontra la
sous-commission, en indiquant ce qu’il fallait taire pour
l’effectif des chevaux, pour l'artillerie, et. pour d’autr
pour
choses encore. Quoi que vous ayez dit, il vous faudra faire
les modifications qui vous ont été signalées. Je n’ai rien
dit, de l’intendance. Mais elle est insuffisante et la chose
est notoire. Et le servicedu train, il est plus qu’incomplet.
D’autres choses encore ont été dites dans la commission,
où les membres militaires rêvaient, une armée modèle, ce
qui est, tout naturel ; mais il est des exagérations aux-
quelles je ne veux jias me laisser entraîner. Je crois qu’on
pourrait, avec des sacrifices relativement faibles, faire
beaucoup déjà.
Messieurs, on s’est étonrté, dans une autre enceinte, de
ce qm1 j’avais ici regretté quelques paroles prononcées au
sujet des remplaçants, paroles dont, le corps d’officiers
s’était senti douloureusement ému. On a, à ce propos, dit
que ces paroles n’étaient, qu’un écho do celles qu’avait fait
entendre M. Muller, en 1867, devant, des officiers. 11 suffit
de comparer pour se convaincre du contraire.
En terminant, je déclare queje voterai le projet de loi.
m. malou, ministre des finances, dit qu’en instituant la
commission, le gouvernement lui à donné un mandat dé-
terminé, et, que le général Guillaume déclarait lui-même
que l’organisation était bonne.
Il défend le gouvernement d’avoir faitde la prolongation
des travaux de la commission une question électorale.
Quant an remplacement, il croit qu’il n’y a pas lieu,
aujourd’hui, de le supprimer entièrement, et'd’y substituer
le service personnnel. Pour améliorer le remplacement,
peut-être suffira-t-il de le faire faire par le gouvernement.
La loi de milice est. maintenue, cél'e aussi d'organisation
mais non sans intention d’y apporter des améliorations.
On y songe, et rien no dit, qu’on n’aboutira pas.
Quant aux dépenses militaires, le gouvernement aura le
courage de proposer celles qui lui sembleront nécessaires.
En terminant, l'honorable ministre espère que les expli-
cations échangées sur cette question calmeront l’émotion
qu’elle avait soulevée dans le pays, et qui n’a pas de rai-
son d’être.
m. de looz, adversaire déclaré du remplacement, qu’il
considère comme une iniquité, votera contre Le projet de
loi fixant le contingent de l’armée.
La discussion est clos
Le projet de loi est adopté par 29 voix contre 4 et 5-abs-
tentions.
Se sont abstenus : MM. Béthune, Devadder, Solvyns,
d ella Faille et Casier de Hemptinne.
ont voté contre : MM. de Looz-Corswarem, Reyntjens,
Cogels-Osy et Van Delft.
La séance est levée à cinq heures un quart.
La Sénat s’ajourne indéfiniment.
ANVERS, 20 Décembre.
Une cause des plus futiles a failli mettre en révolu-
tion le quartier populeux dit du Moulin, près du Stui
venberg, dans la 5e section.
Il y a quelques jours, un gamin de ces environs
fut pris en flagrant délit de vol de boulons le long du
chemin du 1er de détournement en construction au
Stuivenberg. Les ouvriers decestravaux.se souciant
peu de mêler la police à cette petite aventure, se con-
tentèrent d’administrer au précoce voleur une correc-
tion assez soignée et puis le lâchèrent.
Mais ces allures de justice sommaire ont, paraît-il,
fort déplu aux habitants de ce quartier, à telles en-
seignes qu’ils s’étaient décidés à prendre de ce chef
une revanche exemplaire sur les ouvriers en ques-
tion. Aussi aujourd’hui de bon matin se préparaient-
ils à se porter en masse vers ces derniers et à les
attaquer corps à corps.
Heureusement la police a été avertie à temps. De
par le parquet, la gendarmerie a été requise et mise
à la disposition du commissaire de police de la 5me
section qui a également rassemblé son personnel dis-
ponible. Des patrôuilles ont été formées qui circulent
dans les rues où la démonstration prenait des airs
menaçants.
Le parquet également se trouve sur les lieux.
Jusqu’ici, nous nous empressons de le constater, la
police et la gendarmerie ont parfaitement maintenu
l’ordre et tout nous porte à croire que cette affaire,
arrêtée dès le début, n’aura aucune suite regrettable.
— La société de fanfares De Vrijheidsvrienden,
donnera le mercredi T'janvier, son bal dit de Nouvel
An, au local des Bouffts anversois, rue des Bate-
liers.
— 23 publications de mariages ont été affichées ce
matin à l’hôtèl-de-ville.
Livres pour Etrennes.
PRIMES A NOS ABONNES.
Nous venons de compléter notre liste de primes par
deux œuvres bien remarquables, l’une est le recueil
de Légendes rustiques par Georges Sand, avec des-
sins de Maurice Sand ; l’autre est une collection de
magnifiques dessins sur les Vosges par J. J. Belle!,
avec texte par Th. Gautier, deux noms faits
par i n. Gautier, deux noms laits pour se
rencontrer et nui suffisent à faire le succès d’une pu-
blication. — L Album de Georges Sand est appelé à
figurer à la fois dans tous les salons et dans toutes les
bibliothèques d’enfants.
Etieanes musicales. — 6 morceaux sur des motifs
d’opéras célèbres par L. Streabbog. Prix de l’Album 4 fr.
En vente chez J. B, Katto, 10, Galerie du Roi, à Bruxelles.
f'a.itb divers.
le tableau des AVOC ATS exerçant, près la cour d’appel
de Bruxelles vient de paraître pour Tannée judiciaire 1872-
1873. Le nombre des avocats est de 269, ou quatre de moins
que le chiffre de la précédente année judiciaire.
Le nombre des avocals inscrits sur le môme tableau
comme étant, domiciliés hors de l’arrondissement de Bruxel-
les était de dix précédemment. H n’est plus que de neuf
aujourd’hui.
Il est à remarquer que le conseil de discipline de Tordre
a rayé du tableau un certain nombre d’avocats exerçant
des fonctions salariées incompatibles avec les devoirs de
membre du barreau
Le plus ancien avocat inscrit en tête do tableau est, par
continuation, M. François-Julien De Bonne, diplôme à
Bruxelles, lé 31 août 1811, officier de l’Ordre de Léopold,
membre du conseil général d’administration des hospices et
secours de la ville de Bruxelles, ancien membre de la Cham-
bre des représentants, du conseil provincial du Brabant,
etc.
grave accident. — Mardi, des chevaux attelés au
breack de M. L..., industriel, stationnaient dans la rue
Xhavée, à Ver viers, lorsqu’ils s’emportèrent tout à coup et
se dirigèrent dans une course vertigineuse vers la place
des Récol!cts. Ils avaient traversé ainsi la rue Xhavée,
la place derrière lo Théâtre et le Pont Saint-Laurent, fai-
santjaillir sur tout leur passage une longue traînée d’étin-
celles, renversant ou faisant .uir les passants épouvantés,
lorsqu’ils allèrent s’abattre sur ie péristyle de l’église de
Notre-D.Vmè. Le conducteur a été lancé montre le pavé où
il s’est fendu la tête ; une femme a été renverrée et trans-
portée dans une maison voisine.
C’est la troisième fois que les mêmes chevaux causent des
malheurs de l’espèce.
le crime mi la Haye. — Nous avons annoncé l’arresta-
tion à La Haye de deux des meurtriers de Mmo veuve Van
derKouwen et desa servante.Ce crime horrible a été commis
par trois individus aidés d’un quatrième qui a fait la garde
devant la maison. C’est ce dernier qui a dénoncé le crime à
la justice, parce qu’il se prétend indignement t rompé
par ses complices, qui, au lieu de partager le butin en
quatre (comme il avait été convenu) ne iui ont donné ;
qu'une mince nart. Sur ses indications précises, deux des
coupables, un maçon et un marcliaudaé chiffons, ont été
arrêtés la nuit dernière. La police est sur les traces du
troisième meurtrier qui était parvenu à quitter La Haye.
tent vtive t> é\ -.siyN «ssi. — C’est le 29 septembre 1872
seulement, à l hegi'espu soir, que le transport à hélice
Daiiaé, de 187 chevaux, venantde France en 117’jofu's, avec
re'âcKe à Dakar- et an Cqp,a. mouillé dans la rade île \ou-
lyéaav.v un grand nombre du passagers et 249 dépttfTés gbr
litiques. TeutaMaii bien àiboJ'Bàu physique et ait moral.
Un seul incident s'est produit en route : Au Cap, au mo-
ment' de l'appareillage de! la frégate, Assi a essayé d'une
fùgfie, en se précipitant à la, mer par un sabord de Tinflr-
me rie.
Quelques coups de revolver ont été tirés sur le fugitif,
(fiais ne l’ont pas atteint. La Danaé, avec cette promptitude
qui est un des caractères distinctifs de la marine, la Danaé
a mis en panne, une baleinière s’est, détachée du bord, a
repêché l’intrépide nageur et Ta ramené au milieu de ses
co détenus. .
une araignée dans lf. violon. —M. Ch ri s fier il D...,
violoniste suédois, — bien connu pour sa crainte irréfié- *
chie des araignées et des rats, — avait fait un heritagecon- j
sidérable ; mais une clause fort bizarre du testament qui
le mettait en possession de cetto fortune inespérée l’obli- ;
geait à rompre avec la vie d'art iste, et à ne jamais jouer
du violon. Plein do respect pour la volonté du mort, M. ■
D.. mit, son violon au grenier.
•• Nous reproduisons le texte latin des paroles pronon
cées relativement à l’Allemagne.
•• Si nous donnions une traduction textuelle en aile-
mand, nous nous exposerions certainement à des pour-
suites de la piijù ^qjii'ociireur de l’Etat.
La forme injgjious avons choisie exclut, en tant que
nous pouvons jSSavoir, Vanimas injunandi.
- La série.de graves offenses que le chef de l’Eglise,
dans son alloeiiifon aux cardinaux (et cela dans l'intention
de les faire connaître au clergé et aux laïques de tout le
inonde chrétien), a osé lancer contre l’empire allemande!
son Rustre chef, n'a pas son pendant dans l’histoire mo
de me»
L insolence’de M. Benedetti envers le Roi est surpassée
ici de beaucoup.
Avant-hier il se mariait,et il y avait grande :
lui, rued’Atimale. Les anciens amis du viuloni-
,e sentiment national allemand ne se désavouera pas
plus ici que naguère envers la France.
- L’insultequi est faite aujourd’hui à l’Empereur est plus
grande que l’attentat d’Erns. ■>
La Gazette de Spener fait suivre cet article du tex'e
latin authentique de la partie de l'allocution qui a trait à
l'Allemagne.
Berlin, 28 décembre.
Le Deutsche Wochenblatt dit, au sujet de l’incident Gra-
mont, que, le 23 juillet 1870, le prince de Metternich a re-
mis au duc de Gramont copie d’une lettre du comte de
Beust au prince de Metternich, en date du 20 juillet et dans
laquelle se trouve la phrase citée par le duc de Gramont
à savoir : - Que Tautriehe considérait la cause de laFranci
comme la sienne et qu’elle contribuerait dans les limite:
' ossihle au succès d«s armes françaises. -
improvise un concert.
— Jouez-nous donc quelque chose, <fom?ndait-ou de tou-
tes par*s à M. D... -
Celui-ci refusa, se fil longtemps prier; mais enfin; surex-
cité par la musique qu’il venait d’entendre, il oublia ia vo-
lonté du testateur, courut chercher son violon ati grenier,
et commença une fantaisie sur lligglettu.
Tout entier à son jeu. il no s’aperçut pas tout d’abord
qu’une araignée, extraoru mai renient grosse.se hissait hors
du trou do TinstÉuiüent.. s’installait sur un des côtés, et
écoutait avec attention l’air Delta figlia cl'atnore. Il enta-
ma brillamment La donna e mobile. Entraînée par l'accé-
lération du mouvement, l’araignée remonta le long du vio-
lon, et prit position sur les cordes'.
L’artiste la vit; poussa un cri d'horreur, et laissant tom-
ber son violon, qui se brisa, se trouva mal. Quand il revint
à lui, il était fou, et depuis ce moment il répète d’une voix
liébéiée :
— Le testament ! le testament !... C'est mon oncle mort
qui se venge... son âmeétait dans l’araignée !
Les médecins expliquent ce singulier cas d’aliénation
subite, par l’extrême surexcitation qu’avait causée la mu-
sique dans l’esprit de M. D..., au moment, de l’accident,
un fils de napoléon D1' — Le Petite Marseillais déclare
recevoir de l’Asie méridionale une histoire assez étrange.
D’où qu’elle vienne, de l’Inde oti de la Cannebière, la voici:
11 s agit d’un vieux Français qui vit comme un ermite
dans une grotte et qui se dit fils naturel de Napoléon D’-
De nom de ce bontiommé est Louis Schon. D'après ce
qu’iLraconte, il est né le 2 avril 1810,d’ane jeune tille autri-
chienne dont Napoléon s’est amourache après la ba-
taille d’Flssling. Oubliée presque aussitôt., la jeune
fille devenue grosse, quitta sa famille, se rendit à Taris,
où, déguisée en soldat, elle réussit à obtenir une audience
de l’empereur le jour même do son mariage avec Marie-
Louise. J •
Furieux, en reconnaissant sa victime. Napoléon l’aurait
faitjeter en prison, ete’est dans celte prison qu’elle aurait
donné le jour au héros de ce récit.
Remise peu de temps après, elle passa en Angleterre
avec son enfant, qu’elle éleva comme elle put, en travail-
lant. Enfin, après des années de misère et de souffrances,
elle expira en 1832 ; mais avant de mourir, elle révéla à
son lils !o secret de sa naissance, et lui remit des papiers
qui attestaient la vérité de ses paroles.
Schon enterra sa mère et, jugeant que les papiers qu’elle
lui avait laissés ne lui serviraient pas à grand'chose, prit
le parti d'émigrer au Canada. Il a, depuis, habité l’Améri-
que, vivant tantôt dans une place, tantôt dans une autre.
En 1864, les hasards de sa destinée l'ont conduit dans le
Montana oïl il est encore, où il vit, sans fréquenter per-
sonne, un peu de ce qu’il ramasse et un peu de ce qu'il
obtient de la charité publique.
il parait, en outre, qu’il y a une ressemblance frappante
entre les traits de Louis Schon et ceux de Napoléon I.
Quelques jours après, le comte de Beust a écrit lui-même
re au duc de Gramont, dans laquelle il était parlé
lettre au due c .
ie alliance et, de ses conditions.
Berlin, 28 décembpe.
La Xorddeutsche algemeine Zei'ung contient le corn
muniqué suivant:
•< L’Allemague n’a pris aucune mesure à Athènes, relati-
vement à la question du Laurium ; hier on ignorait encore
ici si là Russie et l’Autriche avaient pris des mesures à cet
égard. »
Berlin, 28 décembre.
La Norddeutsche algemeiné Zeitung publie un article
contre TaUoèution du Pape, dans lequel elle insiste sur la
séparation, par voie législative, de rEtatetde L’Eglise.
Vienne, 28 décembre.
En lieux bien informés, on ne sait rien des démarches
faites par la Russie et l’Allemagne dans l’affaire du Lan
î-ium.
En tout cas, il est certain que l'Autriche n’a fait aucune
démarché.
Rome, 28 décembre.
M. de Bourgoing est parti dans la matinée.
Le Pape a reçu les anciens militaires pontificaux.
Le général Kanzler a prononcé un discours.
Le Pape a répondu en disant que la révolution sera
tuée par elle-même.
Le Pape a reçu plusieurs diplomates.
Rome, 27 décembre.
Les ministres du Brésil, de Belgique, d’Autriche et de
Bavière ont félicité le Pape à l’occasion de sa fête patro-
i nale. Recevant ensuite les anciens officiers de son armée,
’ le Pape leur a dit :
“ Vous êtes sans ai mes à cause de la méchanceté du
temps ; d’ailleurs je ne désire pas la guerre, la paix étant
le plus beau don du ciel ; la révolution périra par sespro
pres armes, mais Dieu seul connaît le moment. »
Emprunt de Bruxelles 1873.
Le marché financier commence à s’occuper déjà de
l’emprunt iîe Bruxelles 1873, dont les titres ne seront émis
pourtant que les 7, 8 et 9 janvier prochain. Des opérations
se traitent en grand nombre et, fort, importantes en ces
lots, avec une prime sur le cours d’émission qui va dès
aujourd'hui à 90 centimes. On paie ff*. 99-15 dès mainte-
nant la certitude d’obtenir une des 360,000 obligaiions
que comporte l’emprunt.
Nous n’aimons que tout juste cet empressement, de la part
du public de la Bourse. Traiter trois semaines à l’avance
nous semblé se trop hâter de prendre ses précautions.
Nous regretterions certainement que la spéculation se
mît de la partie, et que ce fût à elle seule) qae Ton dût
attribuer cette prime prématurée.
Quoi qu’il en soit, ie seul fait d’une prime consentie par
les acheteurs, si longtemps avant l’émission de l’emprunt,
est un fait qui prouve à l évidence qu’un aceueil très-favo-
rable attenil l’opération. Ce n’est, apparemment pas pour
faire une mauvaise affaire que la spéculation mémo, si
c’est elle qui a fait la prime, se déciue si allègrement à
donner plus qu’on ne lui demande. C’est qu’elle espère,
avec quelque apparence de certitude, repasser au capita:
de placement, avec une nlus-value au moins égale à ce
qu’elle a payée elle-même, le? titres qui lui seront dévolus.
11 n’était pas besoin d’ailleurs, que la spéculation vint
donner A l’emprunt de Bruxelles de 1873 son brevet d’excel-
lence.
Cet emprunt était dqjà classé par les conditions mêmes
que les banquiers souscripteurs de Tempruntavaieut faites
à la ville de Bruxelles. La ville ne paie, intérêt et amor-
tissement, que 4-18 p.te.\ ce qui est moins que ce qu’elle
avait payé pour tous ses autres emprunts.
Les banquiers, et ils doivent s’y connaître, ont donc jugé
que le crédit de la ville de Bruxelles était tel que lepublic
qui devait être appelé à leur reprendre à eux l’emprunt
qu’ils souscrivaient, ne ferait aucune difficulté à se conten-
ter d’un intérêt et d’un amortissement plus réduits que
d’habitude, en vue de la sécurité exceptionnelle du place-
ment.
Il n’y a pas de doute que l’emprunt ne soit sous-
crit plusieurs lois. Il offre, en effet, des avantages trop
nombreux et trop évidents pour ne pas séduire el le capi-
tal et l’épargne.
L’obligation Bruxelles 1873 est émise à 98-25; l’obliga-
tion 1867 a été offerte au publie à 95. Il y a donc en défa-
veur des souscripteurs à l’emprunt actuel, fr. 3-35 de diffé-
rence ; mais il ne faut pas perdre de vue que l’emprunt de la
aujourd'hui environ 108, c’est-à-dire 13
ville 1867 se cote aujour .
fr. au dessus du taux d’émission. L’obligation 1873 est cer
fâine d’arriver au même cours puisque, si l’amortissement
et l’intérêt sont un peu moins considérables que pour l’em-
prunt de Bruxelles 1S67, en revanche il y a et plus de tira-
ges par an, et plus île grosses primes, par conséquent plus
de chances de bénéfices.
Dans l’emprunt 1873 comme dans l’emprunt 1867 les obli-
gations sorties remboursables sans primes spéciales aux
00 premiers tirages sont remboursées par 125 francs et cel-
les sorties dans les mêmes conditions aux 224 tirages l’es-
tants, sont remboursables à HO francs.
C’est cette condition du remboursement au dessus du
pair, et notablement au dessus du taux d’émission puis-
qu’il y avait un écart de . 0 et de 20 fr. qui a concilié la fa-
veur publique à l’emprunt de 1SG7. C’est encore elle qui fera
la fortune de l’emprunt 1873. C’estelle aussi qui est la légi-
timation de la cherté du prix d’émission de 1 emprunt.
{Etoile belge).
CADEAUX-ÉTRENNES
AÜG. THIÉRY, 18 ET 20, KLAPDORP. 4202
DERNIERES NOUVELLES.
AGENCE HAVAS-BULLIER REUTER.
Paris, 28 décembre.
D’après le Temps, M. Thiers,dans son entrevue avec 1*
première sous-commission des Ti ente, aurait laissé enten
dre qu'il ne modifierait pas beautoup ses précédentes dé-
clarations.
Le Temps ajoute que les idées de conciliation continuent
à prévaloir mutuellement.
Paris, 29 décembre.
Une longue lettre du duc de Gramont au comte Daru
donne une explication complémenlaire.
il affirme que le cabinet, de Vienne avait promis son con-
cours pour la guerre de 1870.
M. de Gramont insiste sur les assurances du concours de
l’Autriche qui furent données à deux reprises et confirmées
St-Pktersbourg, 28 décembre.
Le bulletin, publié à 11 heures 1/4 du matin sur l’état de
santé du grand-duc, dit que la fièvre a un peu augmenté.
Le grand-duc a transpiré toute la nuit et a dormi
heures 1/4 sans interruption.
S. A. I. se trouve mieux qu’hier.
* lat-CivIl d’Anvers.
Déclarations de décès du 27 décembre 1872.
SEXE MASCULIN.
B. Pots, aubergiste, 47 ans, veuf de M, Dens, époux de P. De
Wilder. Schelleken. — L. Leclercq, soldat au 9" régiment de
ligne. 21 ans, A Cnurcelles
. 3 entant
enfants au-dessous de7aus, 1 mort-né.
SEXE FEMININ.
C- De Belia. 27 ans, épouse de A. Lagon, rue Lazar
eeimân,39i ___ . ____
Del'ossés, 63 ans, épouse de J. Van der Put, Nieuw Stadl.
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Monsieur, — Je puis vous assurer que j* fais usage de la mer
veilleuse Revalants Arabica du Barry.c'est-à-dire depuis deux ans
ctquu je n'éprouve plus aucune incommodité de ma vieillesse.ni le
poids de mas 81 ans. Mes jambes sont devenues fortes, ma vue est
tellement bonne que je n'ai pas besoin de faire usage de lunettes ;
mon estomac est robuste somme à l’âge de S0 ans. Bref, je me sens
rajeuni; je prêche, je confesse, je visite les malades, lofais des
voyages assez longs à pied, et je me sens l’esprit lucide et la mé
moire fraîche. Je vous autorise à donner à cette déclaration toute
la publicité que vous voudrez.
Votre très dévoué. L'abbé Pierre Cartkllj,
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Herkens, Jos. Lauwers, Klapdorp. 49, et chez les pharmaciens
et épiciers. — Rarry pu Barry A O. 12. ru* de l’Empereur,
THEATRES, CONCERTS, ETC.
directement jiar le ministre des affaires étrangères.
Londres, 28 décembre.
T'héafi-o royal «l’Anvers. — Dimanch 29 décembre
— Représentation de M. Michot. — La Favorite, grand opéra en
4 actes — Le Comte Ory, grand opéra en 2 actes.
Bureaux à 6 1/4 h.; rideau â03/4h.
Maidi 31 décembre, représentation extraordinaire donnée par
les artistes de l’A'-cazar royal de Bruxelles, sous la direction de
! M. Humbert, avec le concours de M11» Desclauzas, organisée par
j la Liane des Gueux, au profit des inondés de Gand. — La Fille
j de M*'* Angot, opéra bouffe .inédit en 3 actes, paroles de MM.
Clan-ville. Sirauoin et Koning, musique de M. Lecocq.— On com-
h par- : Madame est couchée, comédie en 1 acte.
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ValiouHiil Tooneel van Antwerpen (Bestuur B.
le solliciter de prendre en nouvelle considération le juge- j wîn tën 7 ure # W W'jspel »«» * bednjf.
ment rendu contre les grévistes gaziers. . . j —
Un meeting d’ouvriers du Sud de Londres a pris une ré- nwilIemsfonds-Antvrerpen — Alle zondagen, ten 5
solution dans le même sens. i ore’s namiddags, volksvoordrachten, in de Muziekschool,
_ _., , I BUmlenstraat.
LONDRES, 28 décembre. j Programma van zondagXIS December :
Le, communications télégraphi.ne; entre Mugl.terre '
et 1 Amérique subissent de grands retards pai suite de ^ van Oevaert, gedicht van Julius Vuylsteke,
violents orageâ et de la chute de la neige. ; uitgegeven door het Willemsfonds, gezongen door den heer J. D.
— 3. Voordracht over de Vlaamsche Beweping,door den Edward
Van Êer&vn. 4 IJ ij sprak van wonderlijke zaken, muziek van
r. VI . F_I. .. ..... tv:. IN., f'_4- Jaat> Rné H'ilfdvuc.
allant :
a été n
Jean.
DARI
— Le s
lina à
échoué
reveuu
tance d
R AUI
Saïd, !
Oenerc
allant
felâcht
Berlin, 28 décembre.
La Gazette de Spener, dans un article intitulé : Un
nouveau Benedetti, dit : .
“ Noqs avons sous les yeux Talloctitien du Pape,en texte
latin authentique. ,
•> Le langage, vraiment inouï, qu’on tient au Vatican, a
été évidemment et intentionnellement adouci.
fonds, gezongen door den heer J. D. — 5. Concertstuk over Don
Juan, van Mozart, vôor twee pianos, door Lyeberg, uitgevoerd
door de jufvrouwen Emma en Sophie Gans.
De piano zal gehouden worden door M. Blockx.
De toegang is kosteloos voor een ieder. — De gedrukte voor-
dracht van verledene week zal uitgedeeld worden.
V. A„’
AHSTE
■lupitei
Freem
Param
TEXEL
Jacoba
UELVC
Oceaat
Benga
bhoï\
Zuid H
Mina, i
91AASS
.4"rg.'
I. Pu |