Full text |
£.e PréeiarsciüP
si- dessïoussauj. de givré accuse Ie ministère de n'èlre
pas suffisamment parlementaire et de ne pas eouvrir suffisam-
ment la couronne.
Il voudrait que les bancs des ministres au lieu d'être pla-
cés au milieu de la salle Tussent à droite en face des bancs des
chefs de l'opposition.
m le ministre des tinances répond au discours de M. de
Givré ; il dit que la ligne d'umgouvernement parlementaire,
c'est la majorité, et le débat actuel prouvera si le ministère
a va majorité.
m desmogssaux s’étonne que le garde-des-sceaui ne soit
pas monté à la tribune pour défendre l’ordonnance relative a
barbés.
m. teste. Si vous ne trouvez pas l'ordonnance assez con-
stitutionnelle. accusez-nous.
u. de grive. Le procèsdes accusés du 12 mai n’est pas fini;
la peine capitale peut eucore être prononcée; si elle est exé-
culée, sur qui tombera la responsabilité de sévérité ? Sur le
roi ou sur le ministère ? Fidèles à leurs habitudes, les factions
ODt attribué la clémence a la peur ; si l'arrêt était exécuté de
nouveau, le reproche ne serait plus celui de la peur, mais d'ex-
cès de rigueur, de défaut de clémence, et les ministres ne se-
raient plus en état de couvrir la couronne. (Agitation )
M. le garde des sceaux. Un grand crime a été commis;
il a été frappé par la justice politique du pays de la peine
capitale. Là se présentait tout naturellement l'exercice du
droit de grâce. Il y a eu commutation. Le tort du ministère,
c'est d'avoir laissé la reconnaissance monter jusqu’à la cou-
ronne. A-t-il décliné pour cela la responsabilité de t'acte ?
Nullement. Laissons donc la couronne a l'écart avec la gra-
titude qui lui est due; qu'on s'adresse â nous pour demander
compte de celle commutation: nous sommes prêts â rêpoudre.
Le cabinet, immédiatement après la condamnation, a pu
avoir une opinion, la faire connaître même; mais celle opi-
nion a cédé devant un mouvement que le lieu où je suis me
défend déqualifier. L’ordonnance de commutation a paru sous
la forme la plus constitutionnelle, avec le contre seing d’un
ministre responsable. Est-ce véritablement le sujet d’une ac-
cusation à porter à cette tribune? Dites qu'il y a eu forfaiture
dans cette occasion, soit de ia part du cabiuet tout entier,
soit du ministre dont le contre-seing a assure 1'eiécution.de
J acte. Alors nous répondrons : jusque-la il est de la dernière
évidence que ce sujet est hors du domaine de la discussion.
M. duein. Il est, relativement au droit de grâce, un autre
point de vue sous lequel la question n’a pas été traitée. Dans
l'affaire de barbés, il y avait eu commutation de la peine de
mort en celle destravaux forcés u perpétuité. Ce second arrêt
n’a pas été exécuté, il devait l'être. Quel respect voulez-vous
qu’on ait pour les juridictions d'un ordre inferieur, des sim-
ples tribunaux, si les décisions de la cour des pairs ue sont
pas exécutées ? Trouvez-vous que la grâce n'avait pas été assez
loin, qu’il ne fallut qu uue sirnpie détention, uue peine correc-
tionnelle, il fallait conseiller â la couronne de descendre jus-
que-là. et alors vous auriez mis d'accord l'exécution des actes
avec l'arrêt.
M. Garnier pages Le cabinet aeluel est le produit d'une
Eoaliliuii ; il avait fait des promesses ; il prétend qu'on a tort
d’en faire, cela revient à dire qu’il ne tiendra pas celles qu'il
avait faites. Le cabinet actuel avait compris le prugrès, mais
il déclare positivement au pays qu'il ne veut pas de ce qui est
le. progrès mémo, de la réforme politique (Bruitj. Le cabinet
actuel prétend être parlementaire, et ii déclaré qu’il ne sait
pas bien s'il a la majorité.
J'ai hâte d'en venir â une question qui n’est pas finie, ainsi
que l'a dit M. le ministre des finances. Le pays veut ferme-
ment prendre part aux affaires publiques. (Voix nombreuses :
Il y prend part !)La constitution qui nous régit a reconnu la
souveraineté nationale, et il est imprudent tout au moins de
déclarer qu'on s’opposera a tous progrès, a toute reforme qui
tendrait à Tacconiplisseineut des voeux justes, légitimes , ma-
tériels. Eh bien ! nous ne vous demandons pas d’adopter des
opinions qui ne sont pas les vôtres; nous ne vous demandons pas
an progrès,comine celui que vous sembliez vouloir et tjue vous
ne voulez pas Eu effet quel progrès.quelle réforme avez-vous
opérés ? qu'est-il sorti de votre pensée ? Voila ce que nous
avons te droit de vous demander car vous n'avez encore rien
fait, et vous promettez de ne rien faire. (On rit J
Messieurs, pour savoir ce qu'est le cabinet, il faut remon-
ter à ce qui s’est passé. Je suis le seul dans cette chambre
qui ait déclaré que, quoique je votasse comme lacoaiition, je
n'attendais rien de. celte coalition. Je suis le seul qui ait dé-
claré que le ministère qui en sortirait ne pourrait rien, ne
ferait rien. Je suis donc â mon aise; je puis dire que j’ai bien
prévu ce qui arriverait; que ceux qui ont pensé te contraire
déclarent qu'ils se sont trompés, car ils se sont trompés en
effet. A qui la faute? nous le verruns.
La chambre voulait la réalité du gouvernement représen-
tatif. L’honorable M. Guizot, qui le premier a prêté (passvz-
moi l'expression, j’ai l'habitude de dire la vérité), qui a prêté
le secours de sa défection à ce cabinet nouveau (ou rit), I ho-
norable M. Guizot disait ; « Nous voulons également deux
choses : le triomphe des intérêts nouveaux créés en France
par notre révolution et la réalité du gouvernement représen-
tatif. »
Je vous laisserai le soin de décider si ce reproche que M.
Guizot adressait alors au ministère du 13 avril; il ne devrait
pas l'adresser au ministère qui lui a succédé.
Messieurs, nous sommes dans un état qu'il ne faut pas nous
dissimuler, et il ne sera pas facile d’en sortir. La révolution
de Juillet n'ayant rien amené de nouveau, si ce u'esl des dé-
fections. il n’y a point eu de changements dans les choses,
mais changement dans les personnes (Vives dénégations].
Or, la coalition, dans sa portée ministérielle, a eu le même
résultat. Ainsi on avait fait une révolution en 1830 pour mo-
difier le gouvernement lu:-mème,oria fait depuis une coalition
pour modifier le ministère; on n’a rien produit l'anuèe der.
niére (Réclamations réitérées).
Messieurs, l’un des membres du cabinet, l'honorable M.
Dufaure, a dit dans une autre assemblée, â un orateur qui lui
reprochait comme moi d'être ia continuation du 15 avril ;
« Dites-moi ce que nous avons fait. •
Ce que vous avez fait ? mais je ne vous te dirai pas, car je
sais d’avance que vous ne ferez rien; je vous demande au
contraire ce que vous avez fait de différent, si vous avez tenu
la parole que vous aviez donnée et que je vais vous rappeler
en peu de mots.
La question électorale, à l’occasion de laquelle j'avais de-
mandé ia parole, était pendante au moins par pétition, com-
me elle l'est encore aujourd’hui. Vous ajourniez cette ques-
tion, c'était pour vous une question remise à un autre temps,
vous ne la repoussiez pas ; vous laissiez à ceux qui ne voteni
pas l'espoir qu’ils voteraieul un jour; vous leur disiez qu'ils
pourraient devenir élccteursautre fois parle produit d'un tra-
vail qui ne suffit pas toujours â leurs besoins de la journée ;
vous leur disiez tout cela, et aujourd'hui vous leur enlever
cette espérance.
M. Dufaure. Du tout, nous ajournons encore la question
(Rumeur).
M. Garnier-Pagès. A l'extérieur il y avait deux questions
principales : la question dEspagüeet la question d'Orieut.
En Espagne, la France est intervenue, comme elle inter-
vient toujours, quand les affaires sont terminées. Elle a en-
voyé la croix de chevalier ou de grand-cordon de ia Légiou-
d’Honneur au général qui a fait le traité de Bergara. (Bruit.)
Pour I Orient, rien de fait, rieu de fini. Vous aviez mani-
festé ie désir par vos journaux, par vos opinions professées a
cette tribune, de soutenir I Egypte, et vous vous glorifiez de
ce que vous espérez conserver l'intégrité de l’empire ottoman.
Vous navi-z rien fait, et vous annoncez que vous voos réser-
vez de faire le contraire de ce que vous avez promis.
Il est vrai que i'honorable rédacteur du projet d'adresse a
trouvé un moyen a4mirablc de ne pas nous répondre. Ii ac-
cepte tout â-la fois l'intégrité et le démembrement. Il sou-
haite, en un mot, i impossible. Voilà comment ia commission
s'est tirée de ce travail que vous lui aviez confié sur cette
question d’Urient. (On rit )
Malheur à ceux qui auraient remué le pays aussi profondé-
ment ; et qui, après l avoir remué, diraient : « Nous sommes
devenus ministres ou les accessoires des ministres , nous
sommes satisfaits I » Si vous êtes satisfaits. Messieurs, la
France ne l'est pas. (A gauche : Très bien !)
Une grande question s était produite, c’était la conversion
des rentes.
m. PAssr. On vous l’apportera.
m. GARNIER-PAGÈS. J'accepte votre déclaration; mais je
demande si nous avuns uu ministère parlementaire et suffi-
samment fort, quand, voulant la conversion, mesure essen-
tiellement importante sur laquelle il est nécessaire de pré-
venir sans cesse le pays, nous voyons que ce ministère parle
dans l'adresse de la propriété littéraire, et qu'il ne parle pas
de la conversion? Non, ce ministère n’est pas fort. S'il n'a
pas mis la conversion dans le discours de la couronne, ce n'est
pas qu'il l’ait oubliée ; son plan était formé, son projet était
prêt, cela nous a été déclaré ; et quand la mesure était déci-
dée, que le projet avait été art été dans le conseil, vous n'en
avez pas parlé dans le discours de la couronne,
u passy. Eh bien ! non.
u. GAKNiEu-pAGÈs. Eh bien! messieurs, vous avez commit
une faute grave, et doublement grave : constitutionnelle-
ment, vous avez prouvé votre faiblesse ; comme question fi-
nancière, vous en avez rendu l'application beaucoup plus
difficile. ( A gauche : c’est vrai i )
Comment, vous avez plusieurs millards à remuer; vous
n'avez a votre disposition que 200 ou 300 millions tout au
plus, vous éprouvez des embarras ; la chambre entière, tout
en votant la loi, hésitait par crainte de ces embarras Vous
avez besoin de vaincre une résistance qui n'existait pas,
lorsque la chambre des députés votait la conversion; vous
avez besoin du euncoursde tout le monde, et vous ne vous
entourez pas de toutes les forces que vous pouvez réunir?
Vuus ne prévenez pas le pays de ce que voulez faire? Si vous
ne l'avez fait, cêstque vous ue pouviez le faire. (Mouvement.)
Qu'est-il arrivé, financièrement parlant, par suite de celte
abstraction ? Je vais le dire ; ii suffira pour cela de consulter
la cote des fonds publics pour avuir la certitude de ce que
j avance.
Quand on a appris la nouvelle des événements d'Alger, c'est
un malheur que je déploré, et qui ressemble à ce qui est ar-
rivé quand on a appris le désastre de Waterloo (vives récla-
mations). les fonds publics oui monté.
La chambre ne doit pas croire que je veuille comparer deux
faits dissemblables, ce n'est pas mon intention, cela ne peut
être ; ce qui est, c'est qu’alors comme aujourd'hui, ou si vous
l'aimez mieux aujourd'hui comme alors, la rente a haussé sur
la nouvelle d'un désastre. ( Violents murmures.) C'est proba-
blement contre des hommes de bourse que vous murmurez,
je vous laisse faire tout à l'aise.
Depuis, par vos combinaisons successives, vous avec pro-
duit des jeuxde bourse auxquels je me plais à croire que vous
êtes restés étrangers.
Quand je vois uu cabinet qui n'a pas la liberté de parler
detuules choses, uu cabinet qui ne se souvieDt plus de son
passé, quoiqu'il dise, uu cabinet qui, depuis 8 mois, n'a rien
fait, un cabinet qui vient de déclarer aujourd hui qu’il ne sait
sur qui s'appuyer, un cabiuet qui est obligé de faire des réné-
gats pour eiisler (murmures réitérés), je dis que ce cabinet
n'est pas parlementaire.
Si vous persistez dans la marche que vous avez suivie jus-
qu à présent.si vous vous appuyez sur tous ceux qui voudront
bien vous prêter leur appui, si, en adoptant le système de cor-
ruption suivi par le cabinet du 15 avril, vous prenez une par-
tie de vos fonctionnaires dans celle chambre,on vous fera,avec
juste raison , les reproenes que vous faisiez vous-mêmes à
d'autres.
Vous serez faibles comme ils out él ',faibles, parce que vous
aurez trahi vos convictions ; vous serez faibles.parce que vous
aurez trahi votre parti ; vous serez faibles, parce que vous
ne vous appuierez sur personne ; et bien loin de trouver vo-
tre force dans une homogénéité qui n’existe pas , bien loin de
pouvoir dire que vous avez la liberté la plus complète d'action,
vous aurez prouvé quo vous ne pouviez pas parler dans le
discours de la couronne des choses les plus graves,et que vous
êtes obligés d'en parler à voix base et après coup.Ce n’est pas
la un ministère comme la chambre en voulait un il y a un an
De deux chose l une : ouïes ministres ont changé d'opinion,
ou la chambre en a changé. Dans l’un et l'autre cas , je n’eu
félicite ni les ministres ni la chambre ; j'en félicite encore
moins le pays (Longue agitation.)
M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS. Ou OOUI dit : de-
puis 8 mois qu'avez-vous fait? Vous avez eu à traiter d«
grandes affaires : l'Orient, l’Espagne, à l'extérieur; à l'inté-
rieur, vous avez eu uue administration à suivre. Depuis huit
mois, qu avez-vous fait ?
Quant auv deux premières question», je sens, comme U
chambre, que le iiiumeut de les examiner viendra quand ou
aura a discuter les paragraphes, et cependant qu'il me soit
permis de dire quelques mots en réponse au discours de l'ho-
norable M. Garnier-Pagés.
il nous dit : Relativement a l'Orient, vous avez complète-
ment abandonné le pacha d'Egypte, que vous aviez promis de
défendre. Son nom u'est même pas dans le discours de la cou-
ronne; vous n’y parlezque de l'intégrité de l'empire ottoman;
encore uue dispute de mots, dispute d’autant plus blâmable
que le ministère, dansles bureaux, a expliqué sa pensée, ainsi
qu'a une autre tribune, dont ou a rappelé les paroles.
Le ministère avait a se préoccuper de l'empire ottoman
sou» deux rapports, vis-a-vis de l'Europe ou de quelques puis-
sances européennes, et vis â-vis du pacba ; il demauda sou
intégrité vis-a-vis de toutes les puissances de I Europe; il a
voulu' que le protectorat de ta Turquie ne fût pas exclusif,
mais partagé.
Nous avons osé supprimer les subventions des journaux.
Nous savions que nuus nous exposions â des attaques inces-
santes, mais nous savions aussi quo nous moralisions le gou-
vernement. Nous avous accepté cette situation, heureuse
pour le pays, triste pour nous: et. ce qui nous soutenait dans
celle entreprise, c’était l’idée que nous préparions à nos suc-
cesseurs une garantie d'ordre, de moralité, qui serait utile
au gouvernement de la Fraoce.
Voilà, Messieurs, ce que nous avons fait: l’avenir nous ap-
prendra ce queuous devons faire encore. Notre vœu le plus
ardent est nou pas de matérialiser le pays, mais d'y purter
I aisance par de sages et vastes travaux. Vous verrez si nous
savons nous occuper de l'amélioration du sort des classes la-
borieuses, des prisonniers, des enfants employés dans les
manufactures C'est ainsi que le cabinet du 12 mai répondra
aux attaques dont il est l'objet. (Voix au centre : Très bien!)
Ou dit qu un gouvernement n'est pas parlementaire quand
U n'a pas ia majorité.
Four que le gouvernement soit fort, il faut qu'il ait la ma-
jorité dans les chambres! Du premier jour où voos nous aban-
donnerez Dotre parti sera pris; à la première manifestation
claire de votre part, quelle qu'elle soit, nous saurons la com-
prendre; et soyez sur que nous ne marcherons pas sans l'appui
des pouvoirs de l’état. (Très bien!)
La séance est levée à dix heures.
Séance du 10.
Dan» cette séance, la chambre a continué la discussion
générale <ic t'adresse. MM. Odilon Barrot et Villemain ont
pris la parole. A demain lo compte-rendu de cette séance.
Le JOURNAL dis DÉBATS, si peu enclin à recon-
naître celle, vérité est cependant obligé de convenir que le
ministère s'est tristement défendu daus les attaques dirigées
contre lui, aussi n'a-t-il que peu de chose à dire. 11 se borne
à hasarder un mot en faveur de M. Passy qu'il ne croit pas
responsable de la division des partis dans la chambre , et à ac-
cuser M. Garnier-Pagès de n avoir fait que répéter les épi-
grammes de M. Desmousseaux de Givré.
Daus un autre article un peu étendu, le Journal des Débate
rend compte des obsèques de M l'archevêque de Paris qui
ont eu lieu avec une pumpe extraordinaire.
La PRESSE parle du discours de M. Desmousseaux de
Givré comme ayant été vif, spirituel et mordant. Elle trouve
à M. Passy le tort de s'en être irrité et se félicite des aveux
remarquables écba pés au ministre : celui d'abord d'avoir
déclaré que la Chambre sortie des dernières élections était
sans majorité ; ensuite celui d'avoir été forcé de reconnaître
que ses attaques de l'année dernière, à propos des pétitions
pour la reforme électorale, étaient mat fondées. Un autre
amendement qu’il relève,c'est que M. Passy veut aujourd'hui
la pondération des pouvoirs, tandis que sous les drapeaux de
lacoaiition il demandait l’omnipotence de la chambre élective.
La Presse loue fort la définition par M. Garnier Pagés,
de la situation du cabinet parlementaire et fait remarquer
que personne n’a réclamé contre les paroles pleines de sévé-
rité de l’orateur. En résumé elle trouve que cette première a
assez bien dessiné la position du ministère , qui se trouve at-
taqué parla gauche et ie centre gauche.
Le messager suivant les mêmes errements que la
Presse n’offre rien d'intéressant sur ce sujet.
il annonce dans uo petit article la réunion fort nombreuse
des députes de la gauche tenue chez M. Odilon Barrot, et
daos laquelle il aurait été généralement convenu qu'on s'oc-
cuperait des questions de principes plutôt que des queslionsde
personne. La nécessité de définir les mots de : gouvernement
parlementaire, s'y serait aussi fait sentir vivement.
Le TEMPS signale l'attitude peu déterminée des partis,
l'hésitation du ministère qui n'explique pas bien sa position,
ni sa politique, ni ses espérances
Les discours des divers orateurs attirent aussi ses observa-
tions. L'un, dit-il, vote pour le ministère et parle contre lui;
l'autre est inscrit contre le projet d'adresse et parle pour;
d’autres excusent le ministère sans le combattre, d’autres le
tolèrent sans le df fendre. Le ministère se dit parlementaire
et lie sait pas s'il a la majorité : ii a fait le discours du trône
qui garde ie silence sur la conversion des rentes et accepte
l'adre»se qui demande la conversion des rentes; il repousse
le joug des programmes politiques et prétend pourtant avoir
une couleur politique.
Il donne son approbation é la réponse faite parM le garde
des sceaux à l'incident soulevé à l’occasiun de la commutation
de la peine de Baibès par Itl. Dupiu, a qui il pense que le»
murmures de la chambre ont du apprendre l'inopportunité
d'une telle discussion.
Le Temps consacre plusieurs colonnes à établir l'impor-
tance des navigations lointaines par la vapeur; il croit le mo-
ment arrivé pour la France d'établir son chemin de grande
communication avec les Indes-Occidentales. Il fallait, dit-il,
que le pouvoir décrétât la mort du commerce fraoçais ou lui
fournit les moyens d'exister en concurrence avec le dévelop-
pement qui va donner au commerce anglais la création de 32
paquebots transatlantiques. Le gouvernement a compris sa
mission : il vient de soumettre à l'examen d une commission
la discussion de cette importante question.
Espérons que la décision qui en résultera sera conforme au
vœu et a l’intérêt général.
Le Temps croit que la création et l’exploitation des paque-
bots transatlantique» doivent être confiés au commerce; qu’à
l'exemple de l’Angleterre, l'état doit se borner à traiter avec
des compagnie» pour le service de ses dépêches, que la pre-
mière ligne devrait être donnée au Havre, la seconde à Mar-
seille et la troisième à Bordeaux
Nous regrettons vivement que l'étendue de cet article ne
nous permette pas de le reproduire daus sou entier, tant il
dous a paru interessant.
Le constitutionnel ne nous apprend rien de
nouveau ; comme la plupart de» journeaux de Paris, il com-
mente la froideur avec laquelle la chambre a accueilli les
paroles du ministre des finances qu'il regarde comme le per-
sonnage influent du cabinet.
Le COMMERCE et le SIÈCLE chantent victoire et
regardent le ministère comme accablé : ils constatent tou»
deux le succès prodigieux du discours de M. Garnier-Pagès.
Le national conclut de la discussion de la première
séance que la chambre est tout aussi impuissante et désorien-
tée que le ministère; tristes résultats de la dernière coalition.
Le FATS , prenant parti pour le ministère, trouve
qu'il n'y a rien de sérieux à répondre aui orateurs qui
lui demandent en quoi sa politique diffère de celle de
ses prédécesseurs. Il trouve son avènement, son maintien
bien motivés par les événements qui ont précédé sa nais-
sance Il avoue cependant que M. Garnier-Pagés a fort
embarrassé le cabinet en général et M. Passy en particulier
en lui reprochant de n'avoir pas annoncé dans le discours de
ia couronne l'importante mesure de la conversion
M. ie ministre des travaux publics a, selon lui, été le mieux
inspiré des orateur» entendus, en quittant le terrain où la dis-
cussion avait été retenue pour aunuucer des améliorations
administratives et de» réformes utiles propres à éteindre les
vieilles querelles et â servir de drapeau entre les 221 et les
213.
La SENTINELLE DES PVRÈnÉbs de Bayonne,
annonce é ses lecteurs que son numéro du samedi 4 courant a
été saisi dans les bureaux de la poste, sans uous faire connaî-
tre le motif de cette saisie.
PiiytioEinmiie »Se 5» presse française.
La discussion du projet d’adresse de lachambre des dépu-
tés fait l’objet des commentaires des journaux de Paris ; ils
sont tous généralement d’accord, sur ce point, que. dans celte
première séance elle p'a pas été, tant s'en faut, favorable au
mini» 1ère.
par le bateau à vapeur anglais Soho, qni! était? venu,
quelques instants auparavant, se placer en rade, A 9
heures 4a minutes, le Soho a fait route, traînant à sa
suite les deux navires mentionnés, en se frayant un pas-
sage à travers les nombreux glaçons que charrie l’Es-
caut; en moins de cinq minutes il avait doublé ia poin-
te; uu grand nombre de curieux s’était porté [sur les
quais pour être témoin de ce spectacle intéressant. C’est
encore une fois là qu’on apujugerde l’utilité, de la
nécessité même des remorqueurs.
Plusieurs navires sont encore eri départ, et il est fort
à craindre qu’ils ne pourront plus descendre demain,
la navigation étant lout-à-faii interrompue par les gla-
ces; c’est surtout par le travers de Batztque lapasse esl |
la plus dangereuse.
— Les navires Sybilla Gesiena, c. Rieke, et Kezla, I
c. Spincer, partis à la marée d’hier malin, sont arrivés!
au mouillage du Middel-Plaat, avec toute chance d’at-
teindre à la marée suivante la rade de Flessingue.
— On lit dans la seconde édition du journal le Sun, |
du 7 janvier :
« La Gazette officielle de Londres annonce la nomina-
tion de sir Lionel Smith comme gouverneur de Elle |
Maurice et dépendances, en remplacement de sir W.
Nicolay, dont la récente mésintelligence avec les com-
mandants des deux bâtiments de guerre français avait |
excité l’attention publique dans les deux pays. »
L’ordonnance a été rendue par ia reine, en son con-
seil. (Journ. (les Débals.)
Nous apprenons qu’une assemblée générale des!
membres de l’exposition permanente s’est tenue hier. I
Tous ont été également satisfaits du résultat obtenu]
tant par le nombre que parla beauté des objets d'art qui I
y ont été envoyés.
Les souscripteurs ne lui ontpasfaitdéfaut car en huit |
jours de temps le chiffre des sommes reçues se monte I
à fr. 2,500, environ. Plusieurs tableaux ont été désignés
pour être achetés pour le partage par la voie du sort;
déjà le beau tableau de Jacob-Jacobs, représentant le
passage des Dardanelles a été acquis par la société ainsi
qu’un tableau de M. Cloel, le Comte d'Egmont recevant I
sa condamnation dans la prison, par les mains de i'evè-
que Relbiof.
Nous engageons les amateurs à aller visiter ce salon I
qui se trouve au musée et esl ouvert tous les jours, le
samedi excepté. Nous reviendrons dans quelques jours
sur ce sujet en donnant une analyse de quelques objets
d'art qui ne pourront qu’accroître la réputation de leurs
auteurs.
Après trois mois de pluies continuelles et de brouil-
lards, le temps s’est enlin mis à la gêlée. Depuis quatri
jours, un froid sec et assez intense règne dans l’atmos-
phère, le soleil brille durant le jour, les étoiles scintil-
lent dans la nuit et ie thermomètre indique une tempé-
rature de quatre à dix degrés (Réaumur) de froid.
La gêlée, qui purifie l’air et la terre, remonte le ton |
de la fibre et produit tant de salutaires effets, la gélee,
ne l'oublions pas, ajoute aux besoins du pauvre, à la I
misère des malheureux. Qu’une pensée de bienfaisance
leur vienne en aide! Allons, mesdames, organisez des
quêtes à domicile; présentez le sac éléomosinaire i
l’insouciant citadin que le§ charmes d’un bon feu d’or-
me retiennent près du foyer domestique et dites lui :
C'est pour les pauvres /.... Ceux-ci vous couvriront ds
bénédictions et votre conscience satisfaite vous dira le
foir: Celte journée n’est pas perdue, puisque lu as fait
Une bonne action.
BELGIQUE.
Bruxelles, 12 janvier. — Hier, le roi a reçu succes-
sivement M. l’abbé de Ram, recteur de l’université de
Louvain, el M. Smits, directeur de le banque de Bel-
gique.
S. M. a travaillé avec le ministre des travaux publics.
— Par arrêtés royaux du 11 janvier :
Le sieur Paquet, secrétaire-général du ministère de
la justice, ancien président du tribunal d'Arlon et du
conseil provincial du Luxembourg, ancien conseiller à
la courd’appelde Liège, esl nommé chevalier de l’ordre
Léopold, en récompense du zèle, de l’intégrité et des
talents dont il a fait preuve dans l’exercice de ses fonc-
tions judiciaires, et en témoignage de notre satisfac-
tion personnelle pour les services qu’il a rendus dans les
fondions qu’il occupe actuellement; il prendra rang
dans l’ordre à dater de la présente nomination.
Le sieur Soudain de Niederwerth, administrateur
des prisons et établissements de bienfaisance, décoré
de la croix de fer, est nommé chevalier de l’ordre Léo-
pold, en récompense des services importants que, par
son zèle et ses connaissances, i! a rendus dans la bran-
che d’administration qu’il dirige depuis près de dix ans;
il prendra rang dans l’ordre à dater de ia présente no-
mination.
ANVERS , 2 3 JANVIER.
Le brick américain Cronstadt et la ga ! iota belge
Maria, dont nous annonçons les départs, ont été pris
ce matin en remorque, aussitôt leur sortie des bassins.
On a reçu, au Havre et à Bordeaux, des nouvelles da
la Chine, qui n’ajoutent rien à ce que nous avons appris
sur la rupture entre les Anglais et les Chinois. Le Jour-
nal du Havre ajoute les réflexions suivantes :
u On sait que jusqu’ici la cessation absolue des affai-
res a été le grand moyen employé par les Anglais pour
sortir triomphants de leurs démêlés avee les autorités
chinoises, et que jusqu’à présent il leur a réussi. Nous
doutons cependant que, dans les circonstances actuelles,
ils obtiennent le même succès. La raison principale qui
faisait ceder le vice-roi à celle démonstration était la
crainte que le bruit de ces démêlés et de la diminution
des revenus ne vint aux oreilles de l'empereur. Aujour-
d'hui, non-seulement l’empereur est instruit, mais c’est
parson ordre, et par les mains d’un commissaire spécial
envoyé de Pékin, que la saisie de l’opium a été opérée.
La situation est donc très grave, et il y a peu d’espoir
d'un arrangement amiable. D'un autre côté, l’Angleterre
ue peut rieu cunlrc la Chine.Selon nous, elle devra donc
céder. »
D'après le Courrier de Bordeaux, on était consterné
à Bombay de ces événements. Si les affaires de la Chine
ne s'arrangeaient pas, on craignait une banqueroute
générale chez les Parsis, qui font à eux seuls le com-
merce d’opium. ■
Nouvelles diverses.
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Une circulaire ministérielle, envoyée par l’intermé-
diaire des gouverneurs aux commissaires d’arrondisse-
ment et aux autorités communales, rappelleque,d’après
l’article 37 de la loi du 7 messidor an II, « tout citoyen
pourra demander dans tous les dépôts, aux jours *t heu-
res qui seront fixés, communication des pièces qu'ils
renferment : elle leur sera donnée sans frais et sans dé-
placement, et avec les précautions convenables de sur-
veillance. Les expéditions ou extraits qui en serontde-
mandés seront délivrés à raison de quinze sous le rôle.»
Leministre rappelle aussi que ces droits d'expédition
doivent être perçus au profil des administrations et non
des individus qui y sont attachés.
— Nous lisons dans le Nouvelliste de Bruges :
On nous écrit que des troupes de mendiants de nuit
dits kantejaegers commencent à circuler. Il s’en est pré-
senté deux fois chez le fermier Façon à Bellegbem, la
première fois ils étaient quatre, la seconde six. Il est ur-
gent de prévenir les dangers qui résultent de ce genre
de mendicité. Non-seulement ces troupes causent l’effroi
dans les maisons isolées, mais elles sont presque toujours
le noyau des bandes de brigands qui infestent les cam-
pagnes.
Nous suggérons à nos communes flamandes d’orga-
niser les secours et d’exclure la mendicité autant que
possible par des distributions régulières. Nous citeront
pour modèle ce qui se pratique de temps presqu’imrné-
morial à Rumbeke, et ce qui a été introduit avec succès
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