AUX SOURCES DU NiIL. E2E & pourles rendre, on met infufer le foir une poignée de Fleurs de cuffo sèches dans trois qfarts de- pinte de bouza, efpèce de bière qu'on fait avec du teff, & le lendemain matin on boit cette bière. Tandis que le malade fait ufage de ce remède, il fe renferme chez lui du matin jufqu’au foir, & fe fait un fcru- pule de fe laiffer voir même à fes parens & N fes amis. Telle étoit également la-coutume des anciens Egyptiens quand ils prenoient quelque médecine particulière. On dit que les Abyf{finiens ne voyagent point en pays étran- ger, parce qu'ils n'y trouveroient point de cuffo, & qu'alors la plupart mourroient promp-= tement. La graine de cuffo eft encore plus petite que celle du fantonicum, qui et auffi une efpèce de bois vermifuge. Comme lui, le culfo laiffe tomber facilement fes graines; & cette raifon, jointe à celle de leur ténuité, eft caufe qu'on en ramaffe fort peu & qu'on fait plutôt ufage de la fleur. Ce remède eft amer ‚ mais moins que la graine de fantonicum. Le cufo, qui n'a guère plus de vingt pieds de haut> eft prefque toujours crochu ou pen