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Apropos de la dernière allocution du Pape faite
aux employés du Vatican, le Times se livre à des
réflexions que nous traduisons ci-contre et aux-
quelles nous nous associons pleinement :
Le monde s’habitue trop aux allocutions du Pape,
c'est toujours la même chose, sans la moindre variété.
Elles sont devenues une portion nécessaire de la tra-
dition que l’Eglise catholique prétend être son carac-
tère spécial. La nécessité de répéter toujours la même
chose dans les mêmes termes semblé réduire à une
absurdité le dogme qui a imposé au Pape de protester
continuellement contre les gouvernements nationaux
et leur politique.
Quand un homme est déclaré infaillible qu’a-t-il en-
core à discuter contre ceux qui l’entourent. Il a rai-
son et cela clôt ladiscussîon. Le dogme y coupe court.
Cependant si personne ne peut argumenter ni pour ni
contre l’infaillible, celui-ci doit tout le premier cesser
lui-même d’argumenter. Avec l’infaillible, point de
raisonnement et s’il raisonne lui-même, il descend de
ses hauteurs sur le terrain du doute, de l’examen, de
la mortalité. I)e son trône il commande et ses sujets
obéissent les yeux fermés, mais cela prive la vérité de
son charme réel. On a la vérité mais non la preuve,
on a la lumière sans ses teintes prismatiques, le
monde éclairé aux torches. En ce moment cette
Triste monotonie se voit sous l’aspect le plus morne.
Les désastres de la papauté pourraient inspirer un
chapitre de lamentations , mais nous ne pouvons
nous empêcher de trouver en chaque complainte du
Pape une copie des précédentes. Nous en avons vu
plusieurs dans notre histoire,il y a plus de trois siècles,
et aujourd’hui elles ont leur place dans toutes les his-
toires. Le Pape dit toujours la même chose. Tout le
monde pourrait faire son discours, à moins que ce
soit une simple formule toujours la même.
Le Pape aprotesté lundi pour la millième fois con-
tre la conscription imposée aux religieux. Dans bien
des pays oh les croyants ont jusqu’ici constitué la
majorité, l’Etat n’entend pas créer des asiles pour
ces gens qui par couardise ou hostilité ne veulent pas
servir dans son armée. Le pape réclame ensuite pour
son clergé la liberté, ou mieux, le monopole de ren-
seignement. Inutile de dire ce qui en est chez nous,
mais le jour est proche oh la règle sera une dans Je
monde entier, où le clergé sera sans monopole, sans
privilège, et où il ne pourra plus intervenir dans
l’enseignement public pour le dominer. Il enseignera
la religion, et rien que cela.
Le Pape se plaint de ce que le cierge doive payer 1 im-
pôt- l’Angleterre a enlevébien des privilèges à des gens
d’églises mais elle n'a pas pris à chacun sa propriété
personnelle • le parlement serait impuissant à le faire.
Le clergé doit renoncer aux choses terrestres, et en
Général il y renonce ; mais le Pape ne cessa de gémir
sur sa délunte puissance temporelle. On croit lire une
page d’histoire ancienne en le voyant réclamer pour
les couvents, leur nombre intégral, leurs revenus, la
possession des meilleurs sites et de vastes surfaces
dans les villes populeuses et importantes.
On pourrait comprendre ce plaidoyer en ce qui con-
cerne Rome, mais qu’il soit fait en vain.cela blesserait
peu de gens, et la valeur des terrains en voie d’aliéna-
tion ne souffre nullement de l’interdiction dont le pape
'^Relativement à l’Allemagne, le pape se plaint que sa
doctrine et ses droits sont violés par des gens qui ne
professent ni n’admettent la foi catholique. 11 oublie
eue les hommes d’Etat allemands se meuvent sur le
terrain civil, sur lequel le pape n’a pas de juridiction.
Si quelqu’un a des droits, la définition de ces droits
limite les prétentions de celui qui prétend à l’autorité
suprême civile et religieuse sur tout ce qui existe; or
le pape entend régenter toutes les âmes et il trouve
qu’on viole ses droits lorsqu’on veut la regenter soi-
même sans lui. Il s’indigne que des hommes de cette
trempe persécutent des catholiques, qui eux-mêmes
persécutent des catholiques pour les faire obéir à des
papes plutôt qu’à des empereurs et à des rois. Il est de
l’intérêt des monarques, dit le pape, de rendre leurs
sujets bons catholiques, afin que, faisant leur devoir
envers César, , ils fassent mieux leur devoir envers
Dieu. Sans doute, le Pape est libre d affirmer que le
devoir envers lui est l’ecole de la loyauté politique,
mais jusqu’à plus ample démonstration il est en
guerre avec la loi du pays en Allemagne, en Sûisse,
en Espagne en Turquie et ailleurs, où l’on est,à l’état
de trahison, de schisme, de rébellion. Contre une
guerre qui l’assaille de tous côtés le Pape con-
centre ses forces, et convoque les évêques. Ils se
réunissent nombreux. Ils lancent des manifestes.
Ils veulent donner des assurances à Rome, et ils ne
font que montrer les dissensions du christianisme.
Comment en peut-il être autrement? le pape proclame
son droit divin à la souveraineté et réclaihe la soumis-
sion de tous les hommes, de tous les cœurs, de tous les
esprits, de toutes les nations. Croire ou non, il faut se
soumettre. Eh bien, qu’il commence par nous con-
vaincre et nous verrons s’il y a lieu de lui donner ce
qu’il exige. Mais comme il aura à faire ainsi la con-
version du monde entier, le travail est au-dessus des
forces et des ans du vieillard. Il lui arrivera bientôt
de dire, à l’heure suprême, qu’il meurt prisonnier par-
ce qu’il aimait la justice et détestait l’iniquité.
Mais son successeur trouvera peut-être quela vaine
et. inutile protestation a duré assez longtemps et qu’il
v a lieu de t ransiger avec la race humaine. Il est pré-
férable que Rome soit une montagne de bénédiction
plutôt que delutte, et une fontaine d’eau douce plutôt
qu’un flot amer. Pie IX ne peut que répéter qu’il a rai-
son et que sauf quelques fidèles le monde est perverti.
|1 l’a dit si souvent que le monde le croit incurable.
les retint en leur prédisant que Paris serait épargné, et !a ! rnre de chaux, ainsi le sulfate de fer, paree que, coagulant
prédiction s’accomplit. » On sait que les reliques de la pa- j l'albumine, il tue le parasite, animal ou végétal, en l’em-
tronne de Paris sont conservées dans l’église Sainte- Gene- ! pêchant de respirer.
viève, et que tous les ans une neuvaine commençant le«
janvier est célébrée en l’honneur de la sainte. Les cléri-
caux ont conçu la pensée de donner, cette année, un éclat
tout particulier à cette cérémonie. Si vous ne comprenez
pas pourquoi, VUnivers va vous l’apprendre :
Hélas ! s’éeriei’Uaiverç de son air le plus dévot, nous
sommes toujours menacés et sous le coup d’une invasion
plus terrible que celle des Huns. Les barbares sont à nos
portes et’dans nos murs ; sur toutfié pays de France, les
flots révolutionnaires étendent leurs ravages, et ce dan-
ger, chaque jour plus pressant, s’ajoute à l’angoisse que
doit ressentir tout cœur français, en songeant que notre
sol est foulé par l’étranger. »
Ôn va donc exposer les os de la bergère de Nanterre et
pousser vers le ciel de douloureux soupirs pour obtenir de
l’intercession delà sainte que Paris soit délivré d’une in-
vasion “ plus terrible que celle des Huns ••, et qu’avec
Paris la France soit purgée dés barbares.
Quels sont donc ces barbares dont les fidèles de Sainte-
Geneviève demandent l’extermination? Ce sont tous les
citoyens français qui pensent autrement que les bons apô-
tres de {'Univers, ce sont les libres-penseurs et les répu-
blicains. C’est beaucoup demander à Sainte-Geneviève, et
l’on expose son crédit dans le ciei à une épreuve redouta-
ble; car, .si' les os et les dents de la bergère que l’on
eonserve dans une châse avaient quelque puissance,
si cette pensée de eendres pouvait faire ce qu’on lui
demande, la majorité des citoyens français et les trois
quarts des Parisiens, étant républicains, seraient ex-
terminés comme barbares pour le plus grand plaisir de
l'Univers et des chrétiens de son acabit. Il ne resterait
plus en ce beau.pays'de France que Veuillot, Rondelet, et
les trente ou quarante mille niais qui font des génuflexions
devant une boîte en verre contenant un débris de mâchoire
dans une pin'cée de terre. Voilà un spectacle que le ciel
refluera sans doute aux pèlerins de Sainte-Geneviève,bien
que l’affaire soit lancée par l’Univers et présidée par M.
Guibert, archevêque de Paris.
C’est là un des côtés plaisants de la cérémonie du 3 jan-
vier ; elle sera présidée par un fonctionnaire de l’Etat re-
cevant de l’Etat un traitement considérable, et ledit fonc-
tionnaire, revêtu de quelques aunes de satin violet, ira de-
mander au ciel do délivrer la France de cette invasion
plus terrible que celle des Huns, e’ést-à-dire des idées ré-
publicaines qui se propagent, c'est-à-dire, en somme du
gouvernement légal de la France; et les abbés, curés,
chanoines, vicaires, desservants, bedeaux, sacristains,
œarguilliers qui palpent plus ou moins l’argent de l’Etat
d’une main, le maudiront de l’autre, à l’exemple de l’ar-
chevêque. C’est ce qui s’appelle suivre à la lettre le pré-
cepte évangélique : « Que votre main droite ignore ce que
fait votre main gauche. -
Bien des personnes pleines de candeur disaient que nous
étions dans l’erreur lorsque nous prétendions que les pèle-
rinages de Lourdes et de la Saiette étaient dès manifesta-
tions politiques, et que la religion n’avait rien à démêler
avec ce grossier étalage du cléricalisme. Seront-elles con-
vaincues maintenant? Voient-elles bien où tendent ces
charlatans qui, sous couleur de dévotion, excitent la haine
des eitoÿens les uns contre les autres, et, font servir les
choses les plus respectables à la satisfaction de leurs appé-
tits politiques ? Est-ee qu’oniie prêche pas la révolte contre
la société française, quand on organise un pèlerinage con-
tre ceux de ses"concitoyens qu’on appelle les « barbares ! »
Le délit d’excitation à la haine et au mépris des citoyens
fut-il jamais plus nettement caractérisé? Les cléricaux
bravent les Parisiens en plein Paris ! En vérité, il faut rire
de l’outrecuidance de cés gens au cœur gonflé de fiel.
Il faut en rire, parce que eette race n’est pas si puis-
sante, après tout, qu’elle est méchante. Peut-être a-t-on
espéré, par ces provocations insolentes, ameuter la foule
contre les pèlerins de Sainte-Geneviève, pour en appeler
ensuite au bras séculier, pour obliger le gouvernement
à prendre parti, pour emporter quèlques destitutions,
comme on l’a fait pour la ville de Nantes. Nous espérons
bien que les organisateurs du pèlerinage n'auront pas la
satisfaction qu’ils désirent ; s’ils sont aitérôs de la soif du
martfre, la population parisienne aura le bon sens de ne
pas s occuper d’eux ; on se contentera de rire de leurs
grimages et de leur mauvais latin. Après, comme avant
leur neuvaine, Paris sera la ville où l'on rit des mome-
ries d’une dévotion ridicule, où M. Veuillot et ses acolytes
ne récoltent que des sifflets.
BELGIQUE.
AN VERS, 38 üéeembre.
' Le Précurseur de ce jour est accompagné d’une
feuille supplémentaire contenant : 1° Le compte-
rendu de la séance du Conseil communal sur
lequel nous appelons toute l’attention de nos lec-
teurs à cause de l'importance des objets qui y sont
traités; 2° Une série démarchés; 3° La Reçue
commerciale hebdomadaire et le Prix-courant.
I e conseil communal d’Ixelles, réuni avant-hier en
séance publique, avait à statuer sur une lettre des desser-
rants des paroisses d’Ixelles et du hameau de Boondael
nui protestent contre les inhumations civiles faites récem-
ment par les soins de l’autorité communale, dans le cime-
tière u’ixelies. . ,,
Sur la proposition de M. Mariefial, appnyee par M.
l'échevin Gerber, ainsi que par MM., de Ryckmann et
Bouillon, le conseil a vot é à l’unanimité la résolution dont
voici le texte ;
« Vu la protestation des desservants des paroisses
d’Ixelles et au hameau de Boondael contre la manière dont
le collège échevinal applique le décret du 22 prairial an
XII pour les inhumations dans le cimetière communal ;
- Considérant que les lieux de sépulture sont soumis à
l'autorité, police et surveillance de l’administration com-
m"nConsidérant que si les ministres des divers cultes .jouis-
sent de la plus entière liberté pour les cérémonies religieu-
ses qu’ils accomplissent auprès de la dépouille mortelle de
leurs coreligionnaires, ils ne peuvent prétendre à aucune
action autoritaire sur l’ensemble du cimetière consacré
aux inhumations de toutes les personnes décédées sur le
territoire d’Ixelles, sans distinction de cultes, de croyances
religieuses; . , ...
•• Considérant, que le college des bourgmestre et eche-
vins d’Ixelles s’est borné à appliquer les prescriptions du
décret du 23 prairial an XII, qu’il n’a apporté dans cette
application aucun procédé de nature à blesser les suscep-
tibilités religieuses des citoyens et qu’il s’est conformé à
l’art. 114 de la Constitution qui garantit la liberté de con-
science. , , .
» Le Conseil approuve, sans réserve, la manière dont
fait procéder le collège échevinal à l’inhumation des corps
dans le cimetière commnnal, l’invite à y persévérer et
passe à l’ordre du jour . «
Actes officiels.
Administrations communales. — Nominations de
bourgmestres et d’échevins. — Par arrêté royal du 27
décembre sont nommés dans laprovince d’Anvers : Cappel-
len, bourgmestre,MM. Youwé; échevins, Kennis et Cleiren.
— Ordre de Leqpold. — Par arrêtés royaux du 25 sont
nommés chevaliers de l’ordre : MM. Frésart, administra-
I ;ur et président du conseil d’administration de plusieurs
grandes sociétés industrielles de la province de Liège; Dal-
femagne, directeur de la Société anonyme de Sclessin ; Du-
mont, administrateur de charbonnages, membre du con-
seil provincial de Namur; Deprez, ingénieur, directeur-
gérant des établissements du Val-St-Lambert, à Seraing ;
Despret, ingénieur en chef du chemin de fer du Grand-
Central, professeur d’exploitation des chemins de fer à
l’école des mines de Liège; Gillon, ingénieur, professeur
de métallurgie à l’école des mines de Liège; Van Scher-
penzeel-Thim, directeur des établissements de Valentin
Coq, prêsJemeppe.
NOUVELLES ÉTRANGÈRES
FRANCE.
L’idée d’un pèlerinage à Paris en l’honneur de St-
Geneviève, idée conçue par Y Univers et dont nous
parlions hier dans notre Résumé politique, inspire au
Siècle le vigoureux article suivant ;
Un nouveau pèlerinage à l’horizon, celui-ci en plein
Paris, en l’honneur de la bergère sainte Geneviève, née à
Nanterre vers l’an 423 et morte et l’an 512. Lors de l’inva-
sion d’Attila dans les Gaules (451), dit Bouillet, les Pari-
siens offravés toulurent abandonner leur ville : Geneviève
On nous prie d’annoncer que M. le bourgmestre ne
recevra pas le jour de l’An.
Rectification. — Le bureau de location pour la re-
présentation de la Fille de madame Angot, qui aura
lieu mardi prochain, est ouvert au Théâtre même et
non à Y Hôtel de la Paix, les lundi 30 et mardi 31 |de
10 heures du matin à 3 heures de l’après-midi. .
On a transporté hier à l’hôpital un jeune ouvrier de
17 à 18 ans qui était tombé par une trappe du 2e étage
dans une fabrique de la 2e section et qui s’était fait des
blessures graves.
— Cette nuit, plusieurs bâches appartenant à des
corporations ont été volées sur differents points aux
Bassins. Les auteurs sont inconnus.
— L’exposition ouverte au Café des Arcades, rue
Haute, 10, par la société philanthropique de sauvetage
Victoria en faveur d’ouvriers malheureux, vient de
s’enrichir de plusieurs dons parmi lesquels se remar-
quent des tableaux et des objets de prix tels que gar-
nitures de salon, services de table, bouteilles de vin et
liqueurs et jusqu’à des tonneaux de bière. On peut se
procurer des lots au susdit local à 25 centimes par
action.
— La société De Menschenvrienden, donnera
lundi, prochain, dans son local Yzeren Schuit, une
représentation dramatique au profit de l’institut des
vieillards St-Charles.
— Neptunes Zeiï.-Club. — Saison d’hiver 1872-73.
— 2ma grande fête de nuit le 11 janvier 1873, donnée
par le yacht-club Neptune, dans les splendides salles
réunies du Théâtre des Variétés.
L’afiiche sera publiée ultérieurement.
— Société de musique. — Aujourd’hui samedi,
séance musical^ à 8. heures du soir.
Renseignements météorologiques transmis par
Y Observatoire de Paris.
Matinée du 28 décembre.
Hausse barométrique en Irlande mais baisse avec
vent de S. et ciel couvert sur le golfe de Gascogne,
ciel en général nuageux couvert et pluie sur le golfe
de Lion.
744 Thurso ; 748 Valentia; 751 Brest ; 755 Bordeaux,
Londres, Skudesnas ; 759 Lisbonne ; 760 Perpignan,
Le Helder; 762 Fanoë; 764 Berne ; 766 Stockhol m ; 767
Livourne, Copenhague ; 770 Moscou.
Livres pour Ètrennes.
PRIMES A NOS ABONNÉS.
Nous venons de compléter notre liste de primes par
deux œuvres bien remarquables, l’une est le recueil
de Légendes rustiques par Georges Sand, avec des-
sins de Maurice Sand ; l’autre est une collection de
magnifiques dessins sur tes Vosges par J. j. Bellel,
avec texte par Th. Gautier, deux noms faits pour se
rencontrer et qui suffisent à faire le succès d une pu-
blication. — L’Album de Georges Sand est appelé à
figurer à la fois dans tous les salons et dans toutes les
bibliothèques d’enfants.
de mav, à Anvers, n® 33, rue Zirk, Dépôt
de soieries noires, velours de Lyon et velours anglais pour
eostumes. 3747
FAITS DIVERS.
.. On lit dans le Journal de Bruges :
» Si le brouillard est la terreur des rhumatisés. il est
accueilli avec satisfaction par le pauvre monde du littoral,
auquel il donne en abondance un mets, qui apporte quel-
que variété à un régime alimentaire trop uniforme. Nous
voulons parler de la pêche aux sardines, si abondante par
les temps brumeux, mais qui, depuis quelques jours, a été
vraiment miraculeuse. Chaque matin, c’est par voitures
chargées jusqu’aux bords qu’arrivent ces petits poissons.
C’est par montagnes qu’ils sont étalés au marché, et le soir,
à l’odeur de friture qui règne dans les rues, on s’aperçoit
que le souper est meilleur chez l’ouvrier.j»
a moros des inondations. — Il faut que le pnblie soit
rassuré en sachant que les maladies pouvant provenir des
inondations peuvent être prévenues, et comment ? C’est l’eau
stagnante, croupissante qu’il faut combattre. Les moisis-
sures, voilà l’ennemi caché. Ce n’est rien en apparence et
c’est tout. La science y a fait découvrir tout un monde mi-
croscopique destructeur du monde macroscopique. En un
mot, ce sont des petits qui tuent des grands. Les moyens
dits désinfectants ont pour effet de détruire ces produc-
tions parasitaires. Ainsi fait l’acide phénique, ainsi lachlo-
Les fièvres provenant îles miasmes sont dues à la péné-
tration dans le sang des êtres microscopiques dont nous
venons de parler et qui s’y multiplient à l’infini.
C’est là qu’il faut les atteindre. C’est ce que font les
médicaments dits fébrifuges ■ avec la cause cesse l’effet.
Ains i l’arsenic, SouS toutes les formés,-est le plus énergique
dés fébrifuges.
La baisse des eaux du canal d’Ostende, qui est venue si
à propos dissiper nos inquiétudes;-reste malheureusement
sans effet pour les contrées situées sur les deux rives de
ce canal ; il en serait autrement si elles pouvaient être
mises en communication directe avec celui-ci. L’efficacité
de cette mesure a'déjà' été démontrée d’uhe manière irré-
cusaule.
-i En octobre 1853, la rupture du syphon existant à l’en-
droit dit Paddegat. en la commune d’Ettelghem, avait
causé une inondation des plus considérables etqu’un hiver
humide n’avait cessé d’accroître.
•• Au commencement du mois de mars suivant, le gouver-
nement, ordonna la baisse du canal; la digue fut coupée en
deux endroits et les eaux auxquelles on livra passage,
s’élancèrent avec une telle rapidité qn’en moins de vingt-
quatre heures il n’en resta plus de trace.
Si Cette leçon de l’expérience à la fois si simple et si
peu coûteuse avait été mise à profit, si des aqueducs con-
struits dans des proportions restreintes et se fermant faci-
lement au moyen u’écluses avaient été établis, ils ren-
draient maintenant d’importants-sérvices, et ces terrains
fertiles seraient promptement délivrés des inondations
qui les désolent: mais aujourd’hui ils sont délaissés et n’ont
pour la plupart d’autres ressources que des communica-
tions longues et pénibles avec le Noordzee par des voies
complètement insuffisantes et de plus mal entretenues.
*> Mettant en regard les sommes importantes que l’agri-
culture paie aux wateringues et les bénéfices douteux
qu’elle en retire, on est forcé de convenir que ce n’est pas
.sans fondement que les cultivateurs disent ; « Nous payons
l’eau et nous en avons pour notre argent. »
— La persistance du beau lemps a enfin permis aux
eaux de la Meuse de redescendre à peu près dans leur lit.
La navigation est redevenue fort active sur le fleuve.
crime et suicide.—Avant-hier matin, à5 h., les habitants
du n° 34 de la rue Saint-Lazare, à Paris, ôtaient mis en
émoi par des cris horribles qui semblaient partir de la logé
du concierge de la maison.
Plusieurs locataires accoururent à ces appels désespé-
rés, qui finissaient par ne plus ressembler qua des plaintes
étouffées. Quand ils pénétrèrent dans la loge, un spectacle
effrayant s’offrit à leurs yeux. Dans la petite pièce qui sert
de chambre à coucher aux époux Roliaut, concierges, le
mari et la femme râlaient dans leur sang. M. Rohaut, cou-
ché sur le lit, avait la gorge ouverte et de sa blessure
béante le sang s’échappait à (lots.
A deux pas, sur le parquet, la femme se tordait dans
d’atroces convulsions, la "gorge également trouée par un
instrument tranchant et pointu.
Quel drame s’était donc passé dans cette loge I
1 .'arrivée de la police donna bientôt le mot de cette affaire.
Mmo Robaut, âgée de quarante-huit ans, vivait depuis
longtemps en mauvaise intelligence avec son mari, à qui
elle faisait journellement des scènes de jalousie.
Maintes fois les locataires de la maison avaient entendu
eette horrible mégère reprocher à son époux de la trom-
per, bien que la conduite du malheureux Rohaut, quijouis-
saitde l’estime de tous les gens du Voisinage, ne donnât
aucune prise à ees soupçons.
La nuit dernière, soit dans un aecès de démence, soit
dans un moment de jalousie furieuse, la femme Rohaut se
leva et, saisissant un ravoir, coupa la gorge de son mari,
pendant son sommeil. Le blessé, réveille parla souffrance,
se mit à crier au secours.
Croyant qu’elle avait tué Rohaut, la misérable femme
s’empara d’un couteau et tenta de se suicider en s’en por-
tant un coup violent dans la gorge.
C’est à ce moment que les locataires arrivèrent.
On alla immédiatement réveiller un médecin-pharma-
cien, M. Puistienne, qui habite le rez-de-chaussée delà
maison, et 1» docteur Debat, demeurant au n° 31 delà
même rue, qui s’empressèrent de donner les premiers soins
aux blessés, puis l’on courut prévenir la police.
La femme Rohaut, dont la blessure n’otîre pasde gravité,
et qui pouvait encore parler, a été transportée à l’hôpital
Lariboisière, où, après avoir subi un premier interroga-
toire, elle est restée à la disposition de la justice qui s’est
immédiatement saisie de l’affaire.
Le mari est resté dans la chambre, où il est soigné par
les deux médecins ci-dessus nommés.
La blessure est fort grave, mais ne met point sa vie en
danger.
l’incendie de l'Express a new-vouh. — On lit dans le
Courrier des Etats-Unis du 12 décembre ;
Dimanche soir, à 11 h. moins un quart, le feu a pris aü
troisième étage do la maison n. 13, Park row. Le rez-de-
ohaussée était occupé par le café Bundt et O’Donnel, les
2e et 3e étages, ainsi qu’une portion du quatrième, par M.
Qelderslee, papetier et imprimeur, et le surplus du bâti-
ment par les bureaux de rédaction et les ateliers de com-
position <iu journal l'Eoening Express.Moins de 5 m. après
la première manifestation des flammes, un détachement de
pompiers, commandé par le sous-ingénieur Monroë,lançait
des torrents d’eau sur le foyer de l’incendie. Mais,malgré
la promptitude et l’énergip (les secours, l’élément destruc-
teur a continué à faire de rapides progrès. Quelques
minutes après onze heures, les flammes s’échappaient
impétueusement par toutes les fenêtres du quatrième
étage. Une deuxième alarme a été sonnée, d’autres pom-
piers sont arrivés, mais leurs efforts n’ont pas empêché
le feu d’atteindre le cinquième étage, puis le toit.
Vers 11 heures et demie, l’incendie menaçant de se com-
muniquer au bâtiment contigu, l’hôtel Freese, les pompes
ont toutes été dirigées contre le mur de séparation des
deux édifices. La masse d’eau versée sur ce point a eu pour
effet d’arrêter les flammes de ce côté, et de faire disparaî-
tre tout danger de conflagration de l’hôtel Freese. Mais,
presque immédiatement après, le feu, éteint sur le devant
du bâtiment, a éclaté avec fureur sur le derrière. Ce n’est
qu’à mir.uit et demi que les pompiers ont été entièrement
maîtres de l’incendie.
Les bureaux de rédaction et les ateliers de composition
de l'Express, qui se trouvaient au 4e étage, ont été détruits
de fond en comble. La perte de ce chef, est évaluée à 20,000
dol., non compris la valeur de la bibliothèque de M. James
Brooks, qui renfermait une quantité de livres rares et pré-
cieux, et dont rien n’a pu être sauvé.
Les dommages à la charge des propriétaires du café du
rez-de-ehaussee sont estimés à 1500 dollars, et ceux à la
charge de M. Gelderslee à 15,000 dollars.
L’Evening Express est un des plus anciens journaux de
New-York. Il a été fondé en 1836, par M. James Brooks,
qui en est encore le propriétaire et le rédacteur en chef
C’est un des organes les plus habiles du parti démocrate
MM. Brooks perdent 20,000 dollars et sont assurés pour
33,100 dollars par seize compagnies! M. Gelderslee perd
16,000 dollars, et est assuré pour 40,000 dollars par seize
compagnies. Les locataires du rez-de-chaussée,qui perdent
1,500 dollars, ne sont pas assurés; Lés pertes sur le bâti-
ment s’élèvent à 2,000 dollars et sont amplement couvertes
par les assurances.
Cercle Artistique.
Lundi 30 courant, à 8 1/2 heures du soir, conférence
par M. P. Wouters, professeur à l’Université de Gand
Sujet ; OldenBarneveld.
Lettres, sciences et Arts.
Parmi les dernières publications musicales de la maison
Schcenewerlc et Durand de Paris, nous remarquons avec
plaisir deux œuvres charmantes de notre compatriote,
M. J. B. Stepliany : l'Invita, morceau de fantaisie pour
piano, et la Dansé des Sorcières, caprice pour piano. Nous
en rendrons compte dans quelques jours, ainsi que de
quelques autres productions intéressantes nouvellement
publiées, telles que le caprice pourpiano de M.Aug. Durand,
intitulé : Sous les Bois, un air de Ballet, du même, et un
morceau pour piano d’un jeune compositeur, M. Eug. Wat-
tinne ; Qui sait ?
Parmi les nouvelles mélodies nous signalerons ;
Ton âme est immortelle, musique de M. Aug. Durand,
écrite sur les belles stances d Alfred de Musset ;
Je suis la Marguerite, musique de M. Wattinne;
Plusieurs mélodies de M. B. Godart, parmi lesquelles
la Chanson de Florion, Viens, Automne, ont rapidement
fait leur chemin ;
Une mélodie de M. Cordés, intitulée : Que roulez-vous
que je vous dise ?
Nous apprenons en même temps que notre compatriote
M. A. Galle, auquel la mélodie : Le chant du Marin, la
bluette : Le petit Messager, et le morceau caractéristique:
Les Trois faucheurs, ont valu un joli succès à Paris, à
quelques nouvelles mélodies en voie d’édition.
homme, appelé Ben-Nasseur, Algérien, protégé fançair, au PROGRAMME : 1. Danklied zu Gott, chœur (Jos. Haydn) —
service de ragent|consulaire du Djérid, accepta la prppo- 2. Romances sans paroles, piano (F. MendeUsohn-Bartholdy). —
sition et toucha unejpartie de la somme offerte. s: Lieder, ,)afs® (F. Schubert). — 4. Quatuor en si mineur, piano
Dans m nuit duj 9 au 10 janvier 1872, il étrangla s oh
maître dans son lit. Une servante de l’agent consulaire, qui
épiait las allures de l’assassin, ayant compris qu'ùn crime
venait d’être cemmis, se mit à cadenasser la porte de la
chamhre de la victime, et l’assassin y resta ainsi enfermé
près da cadavre. '
Elle alla aussitôt prévenir les zaptias (police) , du bey,
ainsi que lés Janissaires du consulat de France. Ber.-Nas-
séur fut arrêté. Il prétendit d'abord que l’agent'consulaire
s’étàit étranglé-de ses propfOTUàins; mais vaincu par l’évi-'
denee, il avoua ensuite son crime et dénonça Bou-A kkas
comme l’y ayant excité et lui ayant donné de l’argent. Celui-
ci, arrêté éomme complice, nia énergiquement toute eulpa-
niiité." " ’ ’ ■
Devant la cour d’Aix, le domestique Ben-Nasseur essaie
de revenir sur les aveux qu’il a faits, ou du moins veut en
atténuer la portée en disant que son maitre lui taisait ap-
pliquer des eoups <ie bâton.
La cour n’a pas reconnu la complicité de Bou-Akkas, qui
a été acquitté, et qui manifeste sajoie avec cette expres-
sion mimique particulière aux Arabes.
Ben-Nasseur est condamné aux travaux forcés à perpé-
tuité et à 30,000 fr. de dommages-intérêts envers les enfants
de l’agent consulaire.
DERNIERES NOUVELLES.
AGENCE HAVAS-BULLIKRREUTEF.
Londres, 28 décembre.
On assure que l’affaire des passeports avec l’Alle-
magne est 'arrangée. Les passeports seraient abolis
le l1 janvier.
Le bruit court que M. de Corcelles remplacerait M.
de Bourgoing à Rome.
On écrit de Cardiff' que 70,000 ouvriers mineurs se
mettront probablement ,œn grève le 1er janvier si les
patrons persistent à faire des diminutions dans les sa-
laires,
Il a régné une tempête assez forte; plusieurs désas-
tres maritimes ont été signalés.
Londres, 28 décembre.
Le Times publie une dépêche de Constantinople du
27 décembre qui annonce que le gouvernement Ita^
lien ayant remarrqué que le Roi n’a pas reçu le filsjdu
Khedive officiellement mais seulement en audience
privée, la Porte s’est tenue pour satisfaite.
St-Pétersbourg, 27 décembre
L’état fiévreux du grand duc a beaucoup dimi nu é
Il n’a pas dormimais a fortement transpire.
Bulletin des Bourses.
Dépêches télégraphiques.
BRUXELLES, 28 décembre. — (Cours d'ouverture).
Métalliques.
Piastres ....
Ttlrcs...___
611/16 lEmprunt 1871.... I — —
— I ” 1872.... 86 80
............i----- lAnnuités...............| — —
PARIS, 28 décembre. — (Cours d’ouverture). Lourd.
Emprunt 1871......
» 1872....
Rente 3 0/0 â terme
Crédit mob. franç.
Emprunt italien..
Consol. Turcs 5 0/0
Ch. de fer Autrich
Ch.de fer Lorn-b..
84 52
86 85
'53 07
67 70
55 55
778 —
436 —
Morgan..........
Ville de Paris, 1871
Lots Turcs......
7 0/0 égyptiens_
Prime sur l’or..
LONDRES 28 décembre. — (Cours d’ouverture).
Consolidés angi.,
5/20 b. Amér. 1882
Ch.de fer IUin.act
* Erie »
Emt r. Turc 5 0/0.
. Ottora. 1869
Espagnols 3 0/0...
Italiens 50/0...
Emp. franç. 1871.
Emprunt 1872____
501/2 . -
541/2 .545/8
64 — » —
281/2 . -
6638.661/2
21/8 . 21/4
VIENNE, 28 décembre,
Crédit mob. Aut.l 332 75
Lots de 1860..... 101 50
. . 1864..... 142 —
50/OAméric. 1871.
Pérou..........
Rente arg......
Chemins de fer :
Rotterd.-Anvers.
Namur-Liége____
Luxembourg.....
Lombards.......
79 - t 3
653/4 . 6
(Cours d’ouverture).
Napoléons d’or... | 8 761/2
Aut. rente pap... ! 66 50
Lombards........j-------
- FRANCFORT,
Autr. rente arg.. I --
î déc. — (Cours d’ouverture).
[Créd.mobil. Autr.l 3533/4
{Bons Amér. 1882. 953/4
iGii.de fer Autr... | 354 3/4
iLnmbard».......! 1991/2
Lotsd’Autr.I86Ô.;. —
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extérieur 30.30.
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PARFUMÉ
et
illustr é
ALMANACH RIMMEL
représentant les héroïnes des poètes Italiens.'
I*i*ix s £SO centimes, aux dépôts de la parfu-
merie anglaise de RIMMEL, 51, rue de l’Ecuyer, imuxEi.i.Es;
87, rue de la Cathédrale, lieue ; 9, rue des Douze Mois,
ANVERS. 4320
Chronique judiciaire.
ASSASSINAT D’UN AGENT CONSULAIRE EN TUNISIE.
La lre chambre de la cour d’Aix, à laquelle s’est réunie
la 4e chambre, siège comme juridiction du grand criminel,
pour juger deux protégés français, accusés d’assassinat sur
un de nos agents consulaires dans la Tunisie. On sait que
la cour d’Aix, comme autrefois le parlement de Provence,
a une compétence propre pour statuer sur les crimes com-
mis dans les échelles au Levant par des Français ou des
protégés français, et cela conformément aux capitulations
intervenues entre les rois de Franee et le sultan, lesquelles
avaient soustrait aux juridictions turques, les crimes, dé-
lits et contraventions commis par nos nationaux, pour en
réserver la connaissance à la juridiction française. Quand
il s’agit de crimes, le fait, après l’information suivie par
le consul, est renvoyé par arrêt de la chambre des mises
en accusation de la'cour d’Aix, non devant un jury, mais
devant les magistrats des deux chambres de la cour,et l’on
suit la procédure spéciale tracée par ubb loi de 1836,
Voici le fait tel qu’il résulte de l’acte d’accusation.
Ben Rabah, agent consulaire français au Djérid, était
depuis longtemps enproeèsavec Bou-Akkas, qui possédait
plus de 10,000 palmiers ; il avait reproché à ce dernier
d’avoir commis un faux. Bou-Akkas , craignant d’être
poursuivi, aurait songé à se défaire de l’agent consulaire,
il s’adressa au domestique de son ennemi, et il lui promit
une somme de 525 piastres s’il accomplissait ce crime, Cet
f
I '
A c
Les funérailles de M. Cénai* Jowcpli HcIiohII et. a
'officier pensionné, époux de dame Venneir, décédé à An-
vers, hôpital St-Elisabeth (logomemt particulier), le 25 dé-
cembre, auront fieu dimanche 29 courant, â 9 heures du matin,
i l’église de l’hôpital susdit.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n'auraient pas reçu
de carte de faire part, sont priés de considérer le présent avis
comme en tenant heu. 4389
Avis aux négociants en grains,
EN VENTE à la librairie LOUIS LEGROS, Rempart
Ste-Catherine, 25, Anvers.
NOUVEAU CARNET ANTHONIS
ou
lubies pour le commerce des grains
entre la Belgique et la France, l’Angleterre et la Hol-
lande. etc,, etc.— : ÎO fcancu.
UTILITE GÉNERALE. — Bureau pour la
rédaction de mémoires, lettres, pétitions, écrits de circon
stance, traductions de l’Anglais, de l'Allemand, du Fia
mand, du Français, étc. — Comptes-rendus divers. —
Sténographie des cours et tribunaux.
Harry Peters,
Longue Allée, 10, Anvers.
Vendue maintenant en état torréfié, la Rkvxlenta. n’exige plus
quV.ne minute au feu ; et pour les personnes en voyage, ou qui
n’ont pas de cuisine, nous avons préparé des biscuits de reva-
ijenta, quon peut manger en tout temps ; en boîtes de fer-blanc
de 4 et 7 francs.
Tout malade trouve, par la douce Revalenta Du Barry, gante,
énergie, appétit, bonne digestion et bon sommeil. Ella guérit,
sans médecine, ni purges, ni frais, les dyspepsies, gastrites, gas-
tralgies, glaires, vents, acidités, pituites, nausées, renvois, vomis-
sements. constipation, diarrhée, toux, asthme, phthisie, tous
désordres de la poitrine, gorge, haleine, voix, des bronehes,
vessie, foie, reins, intestine, muqueuse, cerveau et sang. 74,000
cures, y compris eelle de S; S. le Pape, le duc de Pluskew, Mme
delà marquise Bréhan.-etc., etc.— Plus nourissante que la viande,
elle économise 50 fois sonprix en d’autres remèdes.
Cure n° 63,184.
Jumet, près Charleroi, 9 mai.
Votre préeieuse Revalenta vient d’opérer la guérison de ma
femme, sujette à des souffrances etàdes vomissements continuels,
et de maux qui, depuis 4 ans, la tourmentaient sans trêve.— Enfin
un brave médecin de nés environs lui conseilla de faire usage'de
votre farine. Elle commença à s’en servir le 19 avril dernier, et
déjà, au grand étonnement de plusieurs personnes, les vomisse-
ments ont cessé; l’affection des yeux ainsi que celle des jambes
ont disparu, le sommeil est redevenu paisible, les douleurs du
cœur, de l’estomae et des reins cèdent insensiblement et sont
déià presque nulles. L. J. Duur. 4
En bottes : 1/4 kil., 2 fr. 25 ; 1/2 kil., 4 fr.; 1 kil., 7 fr.; 6 kil..
32 fr.; 12 kil.,60 fr. — Le Biscuits de Revalenta en bottes de 4
et 7 fr. — La Revalenta chocolatée rend appétit, digestion, som-
meil et énergie aux personnes et aux enfants les plus faibles et
nourrit dix mis mieux que la viande et que le chocolat ordinaire.
En boites de 12 tasses, 2 fr. 25 ; de 576 tasses, 60 fr. ou environ
10 c. la tasse.
Envoi contre bon de poste. — Dépôt à Anvers : Waersegers,
Lauwere, Linzen-Clessens, Bischops-Jansen, Van Reeth, Larnbo-
violon, alto et violoncelle (F. Mendelssohn-Bartholdy).—5. Scène
dramatique pour ténor du 3« acte d'Isa (P. Benoit;. -- 6. Fruh-
lingsbotschaft. chœur (Niels \V. Gade). •
YVilIrniHf'omlie-Aiitwerpen. — Alle zondagen, ten 5
ure ’s namiddâgà, Volksvoordrachten, ia de Muziekschool
jBUndenstraatfUf^
Programma van zondag 29 December :
1. Hulde aan ïldéndel, voor twee pianos,muziek van Mocheles
uitgevoerd doör de jufvrouwen Emma en Sophie Gans. —2. Phi-
lips;- Tan Art melde, van Gevaert, gedicht van Julius Vuylsteke,
uitgegeven door het Willemsfonds, gezongen door den héér J. d’
— 3. Voordracht over de Vlaamsche Beweging, door den Edward
Van Bergen. — 4. Hij sprak van wonderlijke zaken, muziek van
R. Hol, woorden van Fr. DeCort, uitgegeven door het Willems-
fonds, gezongen door den heer J. D. — 5; Concertstuk over Don
Juan, van Mózart, voor twee pienos, door Lysberg, uitgevoerd
door de jufvrouwen Emma en Sophie Gans.
De piano zal gehouden worden door M. Blockx.
De toegang is kosteloos voor een ieder. — De gedrukte voor-
dracht vau verledené week zal uitgedeeld worden.
Uom<l<- Regatta. - Samedi 28 décembre.
GRAND BAL DES CANOTIERS, masqué, paré et travesti, douné
dans les salles réunies du Théâtre des Variétés.
Les personnes étrangères à la Société peuvent obtenir des cartes
chez \« Vander Heydon, Singe Hôtel, au Port ; chez M.Alex
Ysenboot. au Veer/iuis, Quai Van Dyck ; au Café de l'Epoque
Place du Théâtre; ail Pavillon du Commerce, Qnai Van Dyck]
au prix de fr. 2.50 pour un cavalier et une dame. — Le soir au
guichet, les cartes se paieront : pour un cavalier, fr. 3; pour une
dame, fr. 2.
Koninklijke muniticliappl| De Dageraad. -
Dijnsdag31 december, sshitterend NIEUWJAARSBAL, in de
vereenigde zalen van het Théâtre des Variétés.
Maatschappij lie Vi*IJe Kunst. — Maandag 30 de
cember, vierde verîooning van het tooneeljaar 1872-73. - De Bul-
tenaar. tooneelspel in 5 bedrijven. — De Vrijers van Betteken
blijspel met zang in 1 bedrijf.
Openiag der bureelen ten 5 1/2 ure ; aaavang ten 6 1/2 ure.
- Conférence. — La conférence d’histoire naturelle de de-
mam dimanche, à midi, à la Société Zoologique, aura pour sujet :
Les Lamas, Guanacós, Alpacas, Vigognes. *
Au Kruidkiiiull^ Genootschap, rue Carnot, 107
aura lieu demain à 9 1/2 heures, la troisième conférence du cours
^ ™!^culture fruitière et de culture maraîchère à donner par
M. De Beucker. Il y sera traité : 1<> des divers modes de greffer •
des premiers soins que réclament les essences'fruitières et spé-
cialement la formation des tiges pour haut vent ; 2° des planta
potagères des Cruciferès.
PARTIE COMMERCIALE
Wnce d’Aiivcm du SS8 Décembre.
CAFES. — Fermement soutenus aux précédentes cotes, mais
sans affaires dignes de mention aujourd’hui.
CEREALES —Marché calme et sans affaires, toutefois les
prix sont très fermes.
COTONS.—Nous connaissons la vente do 250 balles cotou
Santos disponibles à fr. 115 par 50 kilos.
CRINS.— Nous connaissons lavante de 2 balles crin mélangé
de Buenos-Ayres par Artemisia GianeUo à frs 1.95 pnr 1/2 kilos.
CUIRS. — On a vendu aujourd’huiles quantités suivantes :
CUIRS SALES DE MONTE-VIDEO ET DE L’URUGUAY.
CUIRS SALÉS DE RIO-GRANDE.
. — ...... 239b/l's,mat.,28/40k., par Odin, à fr. 84.
' Le prix payé pour les 437 boeufs 20/32kil. par Orfm, a été de
fr. 8> et non 8b comme il a été annoncé hier abusivement
LAINES; - Eu bonne demande aux prix établis. On a vendu
«ujourd hui 364 balles laine en suints de la Piata et 10 balles
laine en suint du Cap da-Bonne-Espéranco
PETROLE RAFFINF. pa,k.
Vgxiiacns.
541/2 à 55 —
54 — .-------
54,1/2 » — -
54 _ *--------
54 — ---------
541/2 . 56
541/2 . —
541/2 - - ■
54 1/2 »• 55 ■
541/2 « -
54 — . —
- 541/2
Disponible blanc...........
S.elonnuance et quantité.
Décembre...................
Janvier 1873................
2e quinzaine janvier........
Février..,.................
Mars.......................
(Atril.....................
Mai........................
Juin.......................
Juillet.....................
Août____:..................
Septembre...................
Octobre.....................
(Novembre...................
2 prem. mois de 1873........
3 - •• » .......
Marché soutenu.
SAINDOUX. — Le marché pour le saindoux d’Amérjque est
reste parfaitement soutenu aujourd’hui et la marque Wïlcox dis-
ponible a été payée fl. 24 à24 1/8 par 50 kilos. Ces prix restent
encore demandes en ce moment. A livrer, on a vendu 200 tierc
Wilcox flottants par Gimhilda â fl. 24 par 50 kilos.
SALAISONS. — La demande pour le lard salé sec d’Amérique
eut calme par continuation toutefois lés prix de la belle marchan-
dise restent assez bien soutenus, soit à fr. 90 entrepôt pour
long middles et à fr. 95 entrepôt pour short middles. Ces prix ont
été payés aujourd lmi pour une centaine de caisses.
En vente publique, on a offert hier après-midi les quantité
suivantes : 200 baisses lard long middles, avarié. pai'CUce/i of
Scots, vendues do fr. 59 à 80: 85 caisses lard, long middles, sains
vendues de lr. 51 à 02; 41 caisses Backs vendues defr. 70 à 79 et
36 caisses Bellies dont 5 caisses vendues h fr. 42; le tout par loi
kilos.
SUCRES BRUTS INDIGENES. - On cote :
Sucre â 88 degrés, disponible.............. fr. go — 4 — -
» • » sur courant du mois...... . 62 — »-------
» • • Bur 2 mois de décembre... • 62 — »------
« blanc n» 3, disponible................ »--------»------
Mélasse indigène de betterave.............. . 10-50»________
DÉPECHFS COMMERCIALES.
PAIMN, «8 déc. - (H.-B.-R.)
les 159 k. esc. 1/2 0/0).
Courant du mois.......................
iaBUVVvlo, uiiwjuu vitocviwj * . . ,
Herkens, Jos. Lauwers, Klapdorp, 49, et chez les pharmaciens
et épiciers. — Barry du BarrV * C«, 12. rue de l’Empereur,
Bruxelles.
THEATRES, CONCERTS, ETC.
Tliéàlro royal d’Anvers. — Dimanch 29 décembre.
— Représentation de M. Michot. — La Favorite, grand opéra en
4 actes. — Le Comte Ory, grand opéra en 2 actes.
Bureaux à 6 1/4 h.; rideau à 63/4 h.
Nationaal Tooneel van Antwerpen (Bestuur E.
Lemaire). — Zondag 29’|deceniber. — Het Wonderjaar of de
Geuzen van 1566, bereemd drama in 6 bedrijven. — Hij is niet
jaloersch, neen 't is ’t katje, blijspel in 1 bedrijf.
Begin ten 7 ure.
Société de Musique d’Anvers. — Samedi 28 dé-
cembre, à 8 heures du soir, séance musicale, dans là petite
salle de la Société royale d’Harmonie. ■ v 1
FARINES: 8 marques.
»y. sts.
73.- 73.75
4 premiers mois.............. 71.— 7125
Mars-avril............. ..... 70.75 7L—
HUILE Je colza les 100 kil. (hors barrière esc. 1 u/01.
Courant...................... 96.75 S6.50
4 premiers mois.............. 93.25 98.—
4 mois d’été................. 100.— 100!—
4 derniers mois.............. 101.50 101.50
HUILE de lin les 100 kil. entrepôt. (Esc. 2 0/0'.
Courant du mois.............. 95 — 95.—
4 premiers mois.............. Î4>.— 96 —
4 mois d’été................. 96.— 96.—
ESPRIT : 3/6 Nord fin (l’hect. 90 degrés, entr. Esc. 1 0/0).
Courant du mois.............. 57.— 57.—
i 4 premiers mois................. 57.— 56.50
4 mois d’été................. 59.— 58.75
SUCRES bruts (les 100 kil. bonne 4« a» 12).
Dlsp.et courant du mois (88 deg.). 61.25 61 25
Blanc 3« disp................ 71.75 71.75
Raffiné • i2 prix extrêmesl... 156/157 1561/2/1571/2
1IAVDE, «T déc. - (H.-B.-R.) — Clôture. - COTONS :
Ce matiu les ventes étaient de 700 balles, ce soir elles sont de
1200 b. Le marché est ferme ; Louisiane bon ord. s/déc. fr. 120;
dito s/jauv. mars fr. 119; dito sur les mois suivants lr. 120 les 50 k.
CAFES : On a vendu 2300 sacs aux prix suivants: Rio fr. 95:
Gonaïves fr. 99; Jacmel fr. 95 ; Cap fr. 97,50 ; dito à livrer fr. 96
les 50 kil. entr. |
LAINES :-85 balles Buenos-Ayres ont été vendues de fr. 172.5
i 205. Ce matin on avait vendu '93 b. Buenos-Ayres de fr. 130
à 182.50 les 50 kil. "
LONDRES, *8 décemb.- (H.-B.-R.) — CEREALES
Cargaisons de blés arrivées 2.
Cargaisons de blés à vendre 19. — Beau temps.
LOINDDE8, ‘.‘8 déc. - (J. Mc L.) — FONTES : Fermes
et actives à 121s. compt.
LIVERPOOL, »» déc. - (H.-R.-R.) — (Ouverture
COTONS : Marché ferme. Ventes probables 10,000 halles, lin
portatiou» de ce Jour 5,000 bal. dont 3,000 b. d’Amérique. —
Beau temps.
LIVERPOOL, déc. - (J. Mc L.) — Clôture.-
COTONS : Ventes 12,000 balles, dont 3000 b.pour la spéculation
et l’exportation. Marché ferme et prix sans changement. Cotons
à livrer en hausse de l/16d.
On cote : Upland 10 l/4d.; Orléans 10 l/2d.
HAMBOUR6.S7 déc. - CEREALES : Froment par
200*1 é Holl. mk bco : 171 00/ sur décembre ; 167 60/ sur dée.-janv.
et 162 00/ s/aviil-mal. Seigle par 2000S Holl. mk bco : 110 1/2 sur
déc.: 110 00/ sur dec.-janv) etlll 00/ s/avril-mai.
HUlLEde navets : Disp. 24 3/4; sur déc.—00/; sur mai 24 5/8.
CAFES : Trés ferme. On a vendu 3000 b.
IIELFAfiT, déc. - (H.-B. R.) - TOILES : Mar
cliétrés calme, mais prix fermes. — FILS; En bonne demande,
affaires actives; prix raides. — LINS : Marché inactif ; les lins
de la Baltic sont en hausse d’une livre par tonne pour contrats.
HT-PETERfiBOUItO, *T dée. - (H.-B.-R.) -
SUIFS jaune dairà cliand. au cpt. 49 00/ Rs; sur août 50 60/ Rs.
CEREALES : Froment disp. — Rs ; s/mai 13 1/2 Rs. Seigle
disp., — Rs; g/tinai 7.40 Rs; avoine nouv. disp. — Rs ; sur mai-
juin — Rs. — CHANVRE : Diep. — 60/ Rs; s/mai &6 Rs. -
ORAINE de lin disp. — Rs; sur mai — 00/Rs.
Fonds publics : Lots Russes (1864) 153 1/2; id. (1866) 150 1/2; Im-
périales 6.0900/ Rs. Actions chemins de fer Russes 138 1/2.
Change à 3 mois : Sur Londres 32 9/16; sur Hambourg 2751/8;
sur Amsterdam 1631/2: sur Paris 3.46 3/4. — Dégel.
NEW-YORK, déc.-(H.-B.
PETROLE : Raffiné à New-York....
• Stand, white àPhiladelp.
MAIS.......................... .
FARINE..........................
FROMENT roux du printemps.......
SUCRE Havane n» 12..............
SAINDOUX : Wilcox...............
LARD 1/2 short 1/2 long mid.....
Changes : Sur Londres 30 jours..
. • Sur Paris (par s en or)...
( Plus haut........
Cours de TOR :! Plus bas........
( Cours da clôture...
Bons américains 5/20 (1885).....
« -» 0871).........
201/4
271/2
263/4
66 -
7.20
1 64
16 1/2
93/4
20 1/4
271/2
26.3/4
66 -
7.25
1 66
161/2
93/4
85/8
1091/2 169 S/i
5.233/4 5.233*4
1121/8 1121/4
1113/4
1121/8
113 -
1111/2
112 -
112 —
1131/8
1115/5
417 Urug., v/s, 15/20 k., p. Mary, viâ Liverpoi
à fr. 90. 1
ü 0/0 Amér. 1882..
3 0/ÜEspag. intér
913/4 à 917/8
91 - » - -
203/4 . 21 —
17 1/8 .----- |