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POETE TRIOMPRALE ÉRIGÉE A LENTRÉE DE LA CASERVE DES GU
Constantinople, tous trois allégories pittoresques des époques
primitives et héroiques de notre histoire.
Le quatrième incarnait la puissance politique et industrielle
des communes belges et évoquait la grande figure de Van Arte
elde. Derrière lui s'avancaient les chevaliers de la Toison d’or
en robe écarlate, marchant sous la conduite de Philippe le
Bon, et portant au cou le collier héraldique. Puis le char de
Charles-Quint, celui d'Albert et lsabelle, et un char allégo-
rique, envoyé par la province de Namur et Symbolisant les
gloires des communes namuroises.
Un char sleuri, consacré l'Agriculture GNivelles; un char
sumant et hérissé de ser, congacré l'lndustrie; un autre, per-
sonnisiant l'Armurerie LLiègel; un autre, consacré Flore
GGand; onfin un char, construit aux frais de l'Etat et clôturant
le magnisique défilé par une allégorie radieuse de la Paix
A côté de ces réjouissances populaires, il y en eut d'autres,
dont l'énumération serait trop longue: exposition horticole
au Parc, spectacle gala la Monnaie, concerts, etc. La mu-
Sique, d'ailleurs, n'avait pas été oubliée, et elle prit une large
part dans les sestivités. Outre le chant national de Fétis, exé-
cuté pendant la grande cérémonie de la place Saint-soseph.
0 Soir de cette première journée, une phalange de mille chan
eurs oxécuta au Parc une série d'oeuvres de circonstance.
dont l'exécution avait été confiée M. Fischer, et dont voici
les titres: Dieu protège la Balgique, chceur, paroles de M. Bou
quillon, musique de M. Eyckens; le Chant jubilaivre, paroles de
M. Ad. Van Soust musique de M. Limnander; Evocation
palviotique, paroles de M. V. Lofèvre, musique de M. Gevaert
18.
Au Roi, paroles de M. Rervyn de Vol.
caersbele, musique de M. Miry, et le
Bouquet jubiloixe, dont les couplets, dus
un étudiant de l'Université de Bru-
xelles, étaient adaptés l'air de la Bra
boncoune
D'autre part, un concours de poésie
francaise et flamande avait été institué
par l'Académie. Le sujet était une ode
consacrée la gloire de Léopold ler
Cent dix-Sept pièces francaises et qua-
tre-vingt-huit pièces ffamandes surent
adressées au jury. Celle de Louis Hy.
mans, parmi les premières, fut cou
ronnée. Elle ost d'un beau Souffle
pa
triotique. La voici
Ce Roi qu'a nos aieux donna le ciel propic
pur son trone avec lui si asseoir l justice.
OU PAIRE. Henriade, chant 11.
ls étaient trois au seuil du temple de mémoire
pous trois suivaient les pas de l'ange de la gloire.
Et leur front que des rois parait la majesté
Portait le sceau divin de l’immortalité.
L'ange les conduisit sous les voutes profondes
Dou le maître éternel dicte ses lois aux mondes
Et tous trois. prosternés l'ombre du Saint lieu
Attendirent. Soumnis, la parole de Dieu.
Tels je les contemplai dans la clarté sereine
D'un rève que du Soir bergait la douce haleine
Et mon ame, emportée au sein de l'idéal.
Tressaillit aux accents du divin tribunal.
La grande voix parla
&a; Léve-toi, Charlemagne
l'on ceuvrer- Un monde entier. La France et l'Alle-
Le Nord et le Midi, suivant mes étendards. lmagne.
Ont placé dans mes mains le sceptre des Césars
Des faux dieux du passé i ai brisé les images
Et bati votre autel sur les débris des ages
Le Sang que i ai versé féconda vos sillons
Dans la pourpre des rois qui tombait en haillons
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LARRRE DE LA LIBERTÉSS6.
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