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Vendredi
Treille-huitième année. - N° 55o.
Décembre 1871
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S9 cl.,8.45. —Alost d.55, 9.50,1.18,3.45, 4.50. -- Lokeren5.55,9.50,12.35,4.50 E. 1*, 2»et 3*
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' ~ - • - ..... 3.45, 4.50 E. 1", 2" et 3* ci. — Courtrai, Mous-
9, 2* et 3' cl. — Calais 5.55,12.85, 3.451?.
1« et 2*cl., 4.501?. 1« et 2«cl.7. — Louvain5.55,9.15E. 1«, 2» et 39 cl., 9.50,12.Si, I.1S, 4.50, 7 3.
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delà, 7.38, 10.19, 3.40,6.21. — Lierre. 0.55, 9.19, 9.33, 10.05, 1.45, 5.27, 5.53, 8.17. - Heren
thaïs et Turnhout (vià Nylenh 6 55, 11.Oo. 5.53. — Herenthals, Turnhout et Tilbourg (via
Aerschot;, 7.19, 9.33, 1.45. — Âersehot et Louvain, 7.19, 9.33. 1.45, 5.27, 8.17. — ornâmes,
7.19, 9.33, 1.45, 5,27. —Charleroi, 7.19, 9 33.1.45. — Walcourt, Vireux et au-delâ77.19.
1.45. — Châtelineau, Givetet au-delà, 7.19, 1.45. — Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Cha-
pelle et au-delà, 7.19, 9.33,1.45,5.27.
BATEAUX A VAPEUR. _______________________
monde 8,1. — De Boom pour Anvers 10.30,3.
Départs (I’Anvkrs (Veerdam) pour Boom 8,1 ; pour Rupel-
• Anvers 10.90.9 — De Rupklmondb pour Anvers 11,3.30.
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MOI 1.A\1!B. !.. i-;- ' V » V Djt-
Mar. à Rot . I , . :. f: • • >. ies di-
recte-/es d* • - -h >.ii- ■■•süuie.
rouis, Havas, Lafitte, Büiàmek
SA C", Place de la Bourse, 8.
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lettres............. . u.sg
Réclames (fln du journal)
la ligne............. 0.75
Faits divers, la ligne. . 1.56
Rubrique Anvers, la ligne. » 2.50
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la nouvelle série de TABLETTES en voie «le
publication. En voici le sommaire t
I.E MARIAGE DU TRÉSORIER, par M™ Claire De Chandeneux.
— LE vkz, causerie scientifique. — les hirondelles de la
mort, par Ernest Faligah.
Les nouveaux abonnés recevront également
vers la fin de ce mois : lu Les Revues politique et
commerciale de l’année; 2* l’État de la marine
marchande belgo au 31 décembre.
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le 31 décembre, sont priés de le renouveler en
temps opportun, à leur bureau de poste respectif,
pour ne pas éprouver dinterruption dans la
réception du journal.
RESUME POLITIQUE.
L A'Semblée nationale française s’est voté avant-
lüer une quinzaine de jours de vacances que le public
ne lui marchandera pas ; elle à décidé qu’au cas fort
probable où la discussion du budget serait terminée
après demain samedi, elle s’ajournerait jusqu’au lundi
h'janvier. C’est un membre de la droite , M. le baron
Cliaurand, qui a pris l’initiative de cette proposition ;
aucun représentant ne l’a combattue , pas même M.
Ganivet,qui au vote du budget aurait seulement voulu
ajouter celui de quelques autres lois. Mais l’honorable
M.Dahirel, qui est de nature fort méfiante,aùrait sou-
haité que la Chambre ne se séparât pas, même pour
un si court espace de temps, sans laisser derrière elle
une commission de permanence, et ce nest pas sans
peine qu’au milieu des exclamations et des rires M.
Grévy a à peu près réussi à le désarmer, en lui faisant
observer que le bureau était toujours là et en l’assu-
rant que si une convocation de l’Assemblée devenait
nécessaire, on pouvait se reposer sur son président
du soin d’y pourvoir.
En ce moment en Allemagne, il n’y a toujours qu’un
personnage en scène, M. de Bismark. La crise susci-
tée au sein du gouvernement prussien par le chance-
lier fédéral vient de faire un pas, mais elle n’est pas
terminée. D’après ce que nous apprend la Correspon-
dance provinciale, feuille éminemment officieuse, il
faut tenir pour certain que M. de Bismark sera, sui-
vant son désir, relevé de ses fonctions de chef du ca-
binet, tout en restant ministre des affaires étran-
gères de Prusse : mais en même temps il ne sem-
ble pas douteux que cet homme d’Etat n’entend
nas pour cela cesser d’avoir la haute main sur la
direction politique intérieure du royaume. L’or-
gane ministériel ajoute, en effet, que le gouverne-
ment délibère sur les dispositions à prendre relative-
ment à la présidence du ministère et à ses rapports
avec le gouvernement de l’empire, et, suivant toute
apparence, la combinaison qui prévaudra sera de na-
ture à maintenir à M. de Bismark une situation tout
à fait prépondérante.
A l’occasion des querelles religieuses entre les ca-
tholiques, les libéraux et les ultramontains suisses,
les premiers auraient écrit au père Hyacinthe pour le
prier d’accepter la cure de Genève, vacante par la
destitution de M. Mermillod. Cependant, cet appel ne
serait fait officiellement qu’après l’acceptation pré-
sumée de la prochaine loi qui commettra au peuple
l’élections des curés.
D’autre part, on dit que la cour «Je Rome, pour sor-
tir des embarras où M. Mermillod l’a jetée à Genève,
aurait l’idée de donner à ce prélat le titre d'évêque
de Lausanne. On indemniserait, le titulaire actuel par
une dignilé quelconque, et l'église de Genève demeu-
rerait ainsi attachée à l’ancien diocèse, sans être dé-
tachée du remuant abbé. Ce dernier pourrait même
résider, s’il lui plait, à Genève, aucune loi ne lui im-
posant la résidence à Fribourg.
On sait aujourd’hui que c’est grâce aux représenta-
tions du comte Andrassy, président du cabinet autri-
chien, que les maisons génèralices des ordres monas-
tiques u’Italie ont été exceptées de la proscription
générale décrétée par le Parlement de Rome contre
les corporations religieuses. La presse libérale autri-
chienne, se faisant l’organe de l’opinion publique,con-
damne cette ingérence du comte Andrassy dans les
affaires italiennes.
Ces feuilles croient que le Saint-Siège payera de sa
traditionnelle ingratitude ces efforts, et elles repro-
chent au ministre de replonger ainsi la politique
officielle autrichienne dans les traditions ultramon-
taines qui ont été si funestes au progrès de la plupart
des nations européennes.
L’inauguration de la présidence au Mexique de
Lerdo de Tejada a eu lieu le lr décembre. Il est pro-
bable. que les ministres nommés par Juarez.et que AL
Lerdo avait conservés jusqu’à ce jour, seront changés.
M.Rojo.le nouveau président du Congrès, est juariste,
et M. Zamacona, le nouveau vice-président est un
partisan de Porfirio Diaz.
Un comité congressionnel propose d’élever un mo-
nument à la mémoire de Juarez.et de publier une
œuvre récapitulant ses actes et ses efforts pour le bien
de l’Etat. Le comité propose aussi de servir aux en-
fants mineurs du défunt président une pension an-
nuelle de 83,000 piastres par tête, jusqu’à la majorité
des garçons et jusqu’au mariage dès filles.
Travaux législatifs.
Le Sénat a discuté et voté hier les projets de lois
suivants : 1° convention relative aux chemins de fer
de Spa à Pepinster et de Spa à Gouvy ; 2° augmenta-
tion de traitement des greffiers provinciaux; 3° et 4°
réglement définitif des comptes dos exercices 1867 et
1868; 5° cession à la ville de Bruxelles de terrains de
1 ancienne gare du Midi; 6° lettres de mer.
Sur la proposition de M. Fortamps, l’assemblée s'est
ajournée au jeudi 26 décembre.
La Chambre a discuté et voté les projets de lois sui-
vants: i" fixant le budget de la dette publique ; 2° ou-
vrant un crédit supplémentaire de 1,835,000 IV. au
budget du département de la guerre; 3° approuvant la
convention conclue entre la Belgique et les Pays-Bas
pour l’eudiguement du Zwyn ; 4° allouant des crédits
provisoires à divers départements ministériels.
L’assemblée a abordé ensuite la discussion du projet
de loi sur les denrées alimentaires. M. T'Serstevens a
saisi l’occasion pour ressusciter les vieilles théories
protectionnistes, au nom des intérêts de l’agriculture.
Inutile de réfuter ces idées surannées. Elles" ne trou-
vent plus d’écho.
de M. Thonissen. Elle doit encore se réunir pour prendre
connaissance des réponses à quelques nouvelles questions
adressées à M. le ministre des finances etentendre la lec-
ture de la fin du rapport.
La section centrale chargée d’examiner le projet de loi
relatif à l’exécution d’un chemin de fer d’Athus à Charleroi
a eu une longue discussion générale et a posé des questions
au gouvernement.
(Correspondanceparticulière du Précurseur)
Bruxelles, 18 décembre.
L'émotion causée d’une part par le programme mi-
litaire du gouvernement, d autre part par les paroles
prononcées par M. Pirmez dans la séance du 10 dé-
cembre, est loin de se calmer. Dans tous les rangs de
l’armée la reculade accomplie par le gouvernement
est Fobjet des commentaires les plus désagréables à
l’adresse du ministère. On ne parvient pas à com-
PTjptfdre pour quels motifs le gouvernement ne s’est
point prononcé plus tôt. Et en effet, sa conviction rela-
tivement au maintien du remplacement, est faite de-
puis longtemps ; le gouvernement ne parlait pas sin-
cèrement lorsqu’il disait qu’il attendait le rapport de
la commission militaire pour prendre un parti. Sa
résolution était prise dès le jour où il est arrivé au
pouvoir. Jamais il n’est entré dans sa pensée d’établir
le service personnel. A cet. égard il n’y a plus l’ombre
d’un doute dans les cercles militaires. Les officiers
s’avouent en conséquence qu’iis ont été joués par le
gouvernement et ils en sont, vivement irrités.On serait
mécontent â moins. Le gouvernement s’est conduit
visàvisîde l’armée avec une légèreté sans pareille. Puis-
qu’il n’avait pas l’intention de modifier les bases de
1 organisation de l’armée il aurait dû avoir la loyauté
de le déclarer immédiatement. Les occasions de* par-
ler ne lui ont pas manqué. Dès les premiers mois de la
session dernière le gouvernement a été interpellé sur
ses projets. Il a employé mille détours pour ne pas ré-
pondre. Pourtant il savait très-bien à cette époque
qu’il ne changerait pas le mode de recrutement de
i armée. Pourquoi ne l’a-t-il pas dit ? Parce qu’il pla-
çait un mesquin intérêt de parti au-dessus de l’intérêt
de l'armée. Des élections étaient prochaines. L’équi-
voque à l’aide de laquelle ies cléricaux avaient réussi
en 1870 pouvait encore leur être utile en 1872 ; à tout
prix il fallait l’entretenir, et le ministère n’a point
reculé devant un acte d’une insigne déloyauté. Il ne
disait pas vrai lorsqu’il déclarait dans lasession der-
nière, qu’il n’avait pas de parti-pris quant à l’organi-
sation de l’armée; il ne disait pas vrai lorsqu’il déclarait
qu’il attendait les lumières du rapport de ia commis-
sion militaire. Il trompait l’armée lorsqu'il associait à
sa politique le général Guillaume dont l’hostilité au
remplacement était connue. U trompait encore l’armée
lorsqu’il laissait le ministre de la guerre prendre sous
son patronage la souscription ouverte dans les rangs
de l’armée pour faire de la propagande en faveur de la
suppression du remplacement. Et l’on voudrait que
l’armée qui a assisté à toutes ces misérables intrigues
fût satisiaite lOn l’a bercée d’illusions, non dans son
intérêt, mais dans un but exclusivement politique et
l’ou s’étonne quelle soit irritée contre ceux qui l’ont
mystifiée. Ori oublie que dans le corps d’ofliciers il est
une foule d’hommes intelligents et instruits qui suivent
les manoeuvres ministérielles et qui blâment la dé-
loyauté partout où elle se manifeste.
M. Pirmez a, parait-il, l’intention de justifier les
paroles qu’il a prononcées dans la séance du 10 dé-
cembre. Parmi les lettres qu’il a reçues à l’occasion
de son discours, il en est, dit-on, de fort curieuses ; il
y a entr’autres une lettre d’un colonel d’infanterie qui
donne la liste de tous les remplaçants en grade dans
le régiment qu’il commande. Cet officier supérieur
aura fourni sans le vouloir un excellent argument en
faveur de la thèse que défend M. Pirmez.
D’un autre côté, on assure qu'il existe des disposi-
tions ministérielles qui font, aux remplaçants une po-
sition exceptionnellement défavorable. Un arrêté éma-
nant du département de la guerre déclarerait les rem-
plaçants indignes d’obtenir certaines distinctions
honorifiques ; ils seraient mis sur la même ligne que
les condamnés, privés de la jouissance des droits ci-
vils et politiques. Ce détail me semble si extraordi-
naire que je ne vous le donne que sous toutes réserves.
/ z-
Il y avait, longtemps qu’on n’avait plus entendu
parler du chemin de fer d’Anvers à Tournai et
Douai.
Voici ce que nous lisons à ce sujet dans un rap-
port que vient de publier la société des Bassins-
Houillers sur les travaux qui lui restent à exé-
cuter :
Chemin de fer d Anvers à Tournai. « Quant à
la section de Malderen du chemin de fer d’Anvers
à Tournai, à commencer au plus tard le 1 juillet
1873; à finir au 1 juillet 1875, la Société ne s’est
pas encore occupée de ce chemin de fer.
« La Compagnie a fait et continue à faire des
études relatives à l’exécution de ce chemin de fer.
« Elle n’a point, jusqu’ici, cru utile de soumet-
tre des plans à l’approbation du gouvernement,
eu égard à ce que ledit chemin de fer ne doit être
commencé que le 1er juillet 1873.
*• Voilà qui ne promet guère une prompte exé-
cution. »
Nous apprenons que les Associations charbon-
nières de Mons, du Centre, de Charleroi, de Na-
mur et de Liège, s’assembleront samedi prochain
à Y,Hôtel de Suède, à Bruxelles. Le désarroi daus
leqhêTse trouve de -nouveau le chemin de fer de
l’Ktat fera la plus grande partie des frais de cette
séance.
L’assemblée générale de Y Association libérale et
Union constitutionnelle de Bruxelles, qui d’abord
avait été fixée au lundi 23 de ce moins, n’aura lieu que
le jeudi 26.
Un très-grand nombre de membres ayant déjà ma-
nifesté l’intention de se rendre à cette seance qui pré-
sentera sans doute, dans les sirconstauces actuelles,
beaucoup d’intérêt, le comité s’est, vu dans lanecessité
de louer encore, pour cette réunion, la vaste salle de
la Cour d’Angleterre, rue de Laeken.
On est assuré, dès aujourd'hui, de l’adhésion à l’or-
dre du jour qui sera soumis à l’assemblée générale de
tous les mandataires élus sous le patronage del’Asso-
ciation libérale, àl’exception peut-être d'un ou deux.
(Etoile Belge.)
Cartes-correspondance avec réponse payée.
Un arrêté du ministre des travaux publics porte ce
qui suit :
Art. D. 11 sera émis,à partir du lr janvier 1873.des cartes-
correspondance avec réponse payée, formées de deux
cartes-correspondance adhérentes entre elles et portant
chacune la reproduction d’un timbre-poste de 5 centimes.
Art. 2. Les cartes-correspondance avec réponse payée
seront débitées au prix de H) centi mes, montant do laVa-
leur des timbres-poste susdits et représentant le port â
l’aller et au retou
Le droit de circulation cesse à la rentrée delà réponse
payée entre les mains de l’expéditeur.
Art. 4. Tontes les dispositions des arrêtés ministériels
susvisés sont applicables aux cartes-correspondance avec
réponse payée. .
Art. 5. La circulation des cartes-correspondance avec,
réponse payée est provisoirement limitée à l’intérieur du
royaume. '
Remboursement du solde de la dette à 3 p. e.
Le Moniteur publie ta loi relative au remboursement de
la dette à 3 p. e.
Un arrêté royal pris eu exécution de cette loi porte qu’à
partir du 21 décembre courant, les litres non amortis de la
dette à3 n. c., provenant de l’emprunt décrété par la loi
du 25 mai 1838 et, de l’émission faite pour l'exécution de la
loi du 1er mai 1842, seront remboursés au pair. Ces titres
cesseront de porter intérêt le 1" janvier 1873, quelle que
soit l’époque à laquelle ils seront présentés au rembour-
sement.. .
Les détenteurs d'obligations au porteur devront, pour en
obtenir le remboursement au pair, présenter leurs titre.-
chez l’un des agents du caissier de l’Etat, aceompagnés d’un
bordereau qui sera mis à leur disposition par ces agents.
Conseil communal d’Anvers.
Ordre du jour de la séance du 21 décembre,
à 7 1/2 heures du soir.
- PUBLICITÉ. .
1. Taxe pour la Bourse. — Rapport.
2. Academie et Musées. — Comptes de 1871. — Rapport.
3. » 9 —Budget de 1873.— «
4. Bureau de bienfaisance. — Budget de 1873. — »
5. Garde civique. — Compte db 1871. — Rapport.
6. •• — Budget de 1873. — -
7. Ecole industrielle. — Rapport annuel.
8. Hospices. — Location «t amélioration de propriétés.
9. » — Vente de terrain.
10. Cimetières. — Règlement.
11. Régie. — Livraison de fourrage. Cahier des
charge®.
. Deux sect.ion$| centrales se sont réunies bi
sidence de M. Tack.
La section centrale chargée d’examiner
Il sera loisible à l’expéditeur d’ajouter sur la carte pour
réponse les timbres-poste nécessaires pour qu’elle lui soit
ousla pré- ! renvoyée recommandée ou par.exprès,
-- -......... .„.„„.„A.,. -I............ projet do loi
tendant â supprimer la primé à l’exportation des eaux-de-
yiô , a entendu la lecture de la par tio générale du rapport
Art. 3. La réponse payée, pourra être renvoyée détachée
| eu adhérente à ia carte employée pour la demande, sans
! que le retour de celie-cî donne lieu à la perception d’une
nouvelle taxe,
Actes officiels,
Le Moniteur publie en tête de en partie officielle un
arrêté royal approuvant les statutsde la société anonyme
dite : Comptoir spécial d'escomptes
L’objet de la société est de famhter l’escompte et le
réescompte, particulièrement dan* l'intérêt des commer-
çants et des industriels qui étaient l|s clients do la Banque
de l’Union (Jacobs, frères et C'). «
Les valeurs admises parle Comptai!' ne pourront être à
une échéance de plus de cent jours.
La durée de ia société est fixée à six mois, à dater de
l'approbation royale. £
Elle sera dissoute avant ce ferme s’il est reconnu, par
ui>e majorité d’au moins deux tiers des parts émises, que
le but social est atteint.
Elle peut être prorogée, à la même majorité, pour un
terme de six mois ou pour une durée moindre.
Aucune progation ultérieure ne pourra avoir lieu.
La société sera dissoute do plein droit si les pertes, dû-
ment constatées, dépassent la moitié du capital souscrit .
Le conseil d'administration est nommé liquidateur dans
le* cas de dissolution prévus parle»; dMUVJWficles précé-
dent?. - 1
Le fonds social est fixé A 5,000,000 de francs.
Il pourra, de commun accord, être porté à 10,000,000 de
francs.
Ce fond est divisé en cent parts de 50,000 francs chacune.
Les comparants souscrivent quatre-vingt-sept parts,
savoir :
La Société Générale pour favoriser j l’industrie natio-
nale, dix parts.............................. 10
La Banque de Belgique, dix parts..............10
La, Banque belge du commerce et de Vindustrie,
sept parts....................................7
La Banque de Bruxelles, sept parts............7
La Banque de Paris et des [Pays-lias, sept parts. . 7
La Banque des travaux publics, sept parts. ... 7
Le Comptoir d’escompte de Paris, sept parts. . . 7
Le Comptoir général (Eyckholt et C9), sept parts . . 7
La maison J. Allard, cinq parts...............5
La maison Brugmann fils, cinq parts...........r>
La maison J. Delioye-Tiberghien et C9,cinq parts . . r>
La maison Jacques" Krrera-Oppenlieim, cinq parts. . 5
La maison S. Lambert, cinq parts................5
Ensemble quatre-vingt-sept parts . . 87
Les treize parts restantes seront ultérieurement placées
s’il y a lieu.
La société est administrée par un conseil de cinq mem-
bres.
Le conseil statuera sur l’admission des valeurs présen-
tées à l’escompte et sur toutes propositions rentrant dans
le but de l'institution et qui lui seraient soumises.
Sont nommés membres du conseil :
MM. Vanderstraeteii, directeur-trésorier de la Société
Générale ;
Vandevin, l’un des administrateurs de la Banque de
Belgique :
Enaerique, président de l'Union du Crédit, de Bruxelles;
Dellove, de la maison J. Delioye-Tiberghien et C*9 :
Auguste de Laveleye.
NOÜVELLESJTRANGÈRES
ETATS-UNIS.
(Correspondance particulière du Précurseur.)
New-York, 4 décembre.
Le Congrès a repris ses séances lundi dernier et le
Président a envoyé, comme d’usage, son message an-
nuel à l'Assemblée nationale. Mais cette fois le Prési-
dent, le Congrès, le Message et les rapports des di-
vers ministres n’ont paspu'réussirà captiver l’opinion
du public. Or ne s’occupe, on ne parle ou on ne discute
que de la mort si prompte,si extraordinaire,si inatten-
due de ce bon, de cet excellent M. Horace Greeley.
On savait à peine qu’il était malade, que la nou-
velle de sa mort est tombée au milieu du pays et y a
causé un deuil universel et sincère.
La République ne comptait pas un homme plus hon-
nête, plus sincère, plus digne de l’immense popularité
dont il a, si justement, joui pendant tant, d’années.
M. Greeley est. mort fou, d’une folie furieuse qui a
duré environ deux semaines, et qui a eu pour cause
directe, unique, le désappointement poignant que lui
a fait subir sa défaite étonnante du 5 novembre.
Quelques jours avant cette fatale journée, M. Gree-
ley perdait sa femme, la compagne dévouée et coura-
geuse de toute sa vje. Le coup, certes, a dû être
ressenti profondément,, mais il n'a pu entrer pour
une large part dans le terrible désordre mental qui
a,si prématurément,mis fin à une existence qui pouvait
encore être utile au pays pendant de nombreuses an-
nées.La maladie de Mme Greeley avait revêtu un carac-
tère fatal depuis longtemps déjà, et ia seule chose qui
ait étonné ses nombreux amis et ses médecins c’est
quelle ait résisté au mal qui la rongeait. Depuis sept
ou huit ans déjà, Mme Greeley se rendait tantôt en
Suisse, tantôt en Italie, tantôt eu Allemagne, pour
échapper à la phthisie qui la rongeait. Il n’y a donc
rien eu d’inattendu, de soudain dans ce grand mal-
heur, et il serait difficile d’attribuer des effets aussi
violents à un résultat prévu de tout le monde et que
chacun savait inévitable.
On ne peut donc assigner d'autre cause à la terrible
aliénation mentale qui nous enlève M. Greeley, qu’à
ses nombreuses fatigues de la campagne présiden-
tielle et au sentiment poignant qui a dû s’emparer de
lui, en voyant l’isolement dans lequel le laissait la
presqu’unânimité du parti républicain, et surtout à
la foudroyante répudiation du pays tout entier.
M. Greeley a toujours été très sensible à la flatterie;
il a toute sa vie été le courtisan assidu de la faveur
populaire. Non pas que i’on pût attribuer cet amour de
popularité à un motif bas, personnel ou sordide Non,
il n’y avait rien de semblable dans ce grand caractère,
dans cette âme immensément honnête. Mais il y avait
dans l’organisation de M. Greeley quelque chose de
celle de la femme. La sentimentalité l’emportait de
beaucoup sur le jugement. Son tempérament naturel-
lement excitable n’a pu résister au choc qu’il a dû
subir et, la désorganisation a commencé ! Depuis plu-
sieurs semaines déjà, M. Greeley n’était plus le même.
Il était entré en campagne plein d’illusions, de con-
fiance, d’enthousiasme, de courage. Dans toute la
Nouvelle-Angleterre, où sa popularité ^ toujours été
immense, il s’était vu accueilli avec enthousiasme.
Mais cet enthousiasme s’adressait à l’homme dévoué,
qui a consacré une vie sans tache à la défense de toutes
les causes touchant aux intérêts, aux progrès de l’hu-
manité ; il n’y avait que peu d’acclamations pour
le candidat à ia présidence, se présentant au pays
sous les auspices des démocrates.
M. Greeley ne s’est point laissé aveugler par ses
illusions au point de ne pas juger cette situation
comme elle se présentait. Aussi quand, revenu du
Nord et de l’Est, il partit pour le Centre, c’était déjà
un tout autre homme. 11 était devenu mélancolique,
incertain et dans ses derniers discours il était aisé de
voir qu’il ne se possédait plus complètement. Ses amis
s’efforcèrent de le ramener à New-York et à sa ferme
de Chappaqua. Il ne fallait plus de discours comme
ceux qu’il commettait en Pennsylvanie.
A partir de ce moment, M. Greeley est tombé sous
l’influence d’une affection nerveuse qui lui a enlevé
le sommeil et l'a mis dans l’impossibilité de garder
aucune nourriture. La crise finale de la maladie de
M"1'- Greeley est venue sur ces entrefaites et notre
grand journaliste n’a plus cessé de tomber d’heure en
heure. L'a fin do cet homme si intelligent, qui a joué
un si grand rôle dans l’histôire* des trente dernières
années, a été tout ce que l’on peut imaginer de plus
douloureux. On a été obligé de le transporter dans
une maison de santé, où il est resté pendant environ
deux semaines, passant d’un état de folie furieuse à un
état d’imbécilité.
C’est vendredi dernier vers 7 heures du soir, que
le fondateur du parti républicain, le grand écrivain
et apôtre de l’abolition de l’esclavage, le père de ce
grand journal The Neiv-York Tribune, a terminé sa
laborieuse et utile existence à l’âge de 61 ans.
Je ne crois pas que dans aucun pays la mort d’un
citoyen ait causé une aussi générale commotion.Hier
sa dépouille mortelle a été exposée dans la grande salle
de l’iiôtel de ville et pendant quatorze heures plus de
50,000 citoyens etcitoj’ennesde tout âge et de toute con-
dition ont silencieusement défilé le long de ce eer-
cueii,dernier asile d’un homme de bien.
Aujourd’hui on a porté M. Greeley au cimetière de
Greenwood. Il n’y avaitni soldats, ni musique, ni dra-
peaux, ni apparat d’aucune sorte, mais un cortège
de deux cent mille personnes traversant sur une lon-
fueur de plus de quatre milles une population innom-
éabie. M. le général Grant, le vice-président Colfax,
le nouveau vice-président Wilson, des membres du
cabinet, la majorité du Congrès, toutes les autorités
de l’Etat, de la cité, des Etats voisins et des myriades
de citoyens arrivés de tous les points du pays'étaient
arrivés hier et pendant la nuit pour donner à un bon
et utile citoyen de véritables funérailles démocrati-
ques.
Et maintenant que tout est consommé, qu’il me soit
permis de faire remarquer combien il est heureux
pour la République que le sens commun du peuple ait
rendu l’élection de M. Greeley une impossibilité. Quel
avenir pour ce pays, si ses destinées avaient été con-
fiées à un homme dont les prédispositions mentales
offraient de pareils dangers de décomposition! Je vous
écrivais pendant la campagne qu’il y avait quelque
chose de Mazaniello dans M. Greeley. Je ne m’atten-
dais certes pas à le voirfinircomme leliéros dePortici.
Le Président a, selon l’usage, transmis au Congrès
son message annuel exposant la situation du pays et
contenant en même temps la recommandation des
mesures considérées commè utiles au progrès général
de la République.
Naturellement les relations des Etats-Unis avec les
puissances étrangère.-: n -cupent une large place dans
ce document i, ment long et c’est avec une
légitime sati. ; non que M. Grant s’exprime au sujet
de la conclusion si heureuse donnée à toutes les diffi-
cultés pendantes avec l’Angleterre.
Le message ne signale que deux sources de difficul-
tés avec des pays voisins, le Mexique et l’Espagne, à
raison des événements de Cuba.
Depuis de nombreuses années déjà, la frontière
ouest du Texas est le théâtre de nombreuses dépré-
dations. Des bandes mexicaines souvent composées de
troupes régulières et toujours protégées par les auto-
rités civiles et militaires, franchissent le Rio-Grande
et s’en vont piller les plantations des fermiers texiens,
emportant leurs récoltes, emmenant leurs troupeaux
et souvent môme se livrant à des actes de violence et
de meurtre. Voici comment s’exprime M. Grant à ce
sujet :
“ Depuis votre dernière session, le Président de ia Répu-
blique mexicaine, renommé par son beau caractère et par
las services qu’il a rendus à son pays, a été enlevé par la
mort. Sonsuccesseurtemporaire vient d’être élu avec une
grande majorité par le peuple, et Ton peut voir dans cette
élection une preuve de confiance dans le patriotisme et la
sagesse du nouveau Président,confiance qui sêrajustifiée,
on le croit, par les résultats de son administration.
» Il est désirable qu’on ne néglige rien; dans l'intérêt
des deux Républiques, pour affermir leurs relations de
voisinage et d’amitié. On doit regretter que beaucoup
d’actes de violence continuent à troubler la tranquillité
dans les établissements voisins de la frontière qui sépare
notre territoire de celui du Mexique. Des plaintes sent
faites sur différents points par des Américains. L'état, révo-
lutionnaire au milieu duquel la République voisine a long-
temps vécu a contribué, dans une ëè.rtame mesure, à pro-
(luire ces désordres.
- Il faut espérer que grâce au règne plus constant de
l’ordre dans la République, que l’on peut attendre du gou-
vernement actuel, les justes causes deplaintes qui existent
disparaîtront.
!- Les travaux de la commission organisée en vertu de la
convention du 4 juillet 1868, conclue avec le Mexique pour
régler les réclamations, ont malheureusement été arrêtés
par un obstacle; mais des mesures qui promettent do don-
ner les résultats espérés, sont prises par les deux gouver-
nements pour faire disparaître cet obstacle.
» Les commissaires nommés, en vertu de la résolution
du Congrès du 7 mai dernier, pour faire une enquête sur
les déprédations commises sur !a frontière du Texas ont
procédé aux investigations demandées. Leur rapport vous
sera communiqué. Ses recherches devaient nécessaire-
ment être incomplètes, en raison du faible crédit accordé
par ie Congrès.
» Le gouvernement du Mexique a nommé de son cote
une commission chargée également de faire une enquête
sur ces actes de violence. Le fait n’est pas annonce offi-
ciellement, mais la presse de ee pays dédare qu'on désire
rendre ies investigations aussi complètes que possible et
que la coopération de tous les intéressés est sollicitée dans
ce but. C’est pourquoi je recommande qu’un crédit spécial
soit ouvert le plus tôt possible pour permettre aux com-
missaires des Etats-Unis d’aller reprendre leurs travaux
sans délai. »
En ce qui concerne les affaires cubaines le prési-
dent est d'une grande énergie. On peut même y voir
une attitude menaçante et elle s’accuse encore davan-
tage, si on y ajoute le fait que le gouvernement de-
mande à être autorisé à construire dix navires de
guerre de 1500 à 2000 tonneaux et que le Congrès a été
saisi dès sa première séance d’un projet de décret
dans ce sens.
« C’est avec regret que je dois vous signaler de nouveau
la situation troublée del’ile de Cuba. La pacification de la
population soulevée n'a pas fait de progrès. L’insurrec-
tion n’a pas remporté d’avantages ; elle ne montre pas
au’elle ait plus d’éléments de pouvoir ou de plus grandes
«fiances de succès qda l’aimée -dernière. L'Espagne, a uu
autre côté, n’a pas réussi à réprimer l'insurrection. Les
partis restent à peu près dans la situation où ils se trou-
vent depuis si longtemps.
- Ce conflit dure depuis plas de quatre ans. Si nous le
suivions des yeux à une distance considérable fie nos fron-
tières, nous pourrions être indifférents quant au résultat,
bien que nos sentiments d’humanité ne pussent manquer
d’être blessés par beaucoup d’incidents de cetté guerre,
quelqu’en fût le théâtre. Mais le conflit est à nos portes.
« Je ne puis mettre en doute que le maintien de l’escla-
vage à Cuba ne soit une des causes de la prolongation de
ia lutte. Des griefs terribles amènent naturellement des
maux terribles. L’abolition de l’esclavage et l’introduc-
tion d’autres réformes dans l’administration de Cuba ne
sauraient manquer d’aider an rétablissement de la paixet
de l’ordre, il faut espérer que le gouvernement libérai qui
gouverne aujourd’hui l’Espagne adoptera volontairement
cette politique.
“ La loi d émancipation, qui a été votée il y a plus de
deux ans, est restée lettre-morte, faute des règlements
nécessaires pour la mettre à exécution. Ce notait qu’un
faible pas vers l’émancipation, mais c’était la constatation
d’un droit. A ce titre la loi a été acclamée, car elle mettait
l’Espagne d’aecord avec les sentiments d’humanité et de
justice qui guident les autres puissances du monde civi-
lisé et chrétien. Il y a quelques semaines, les règlements
nécessaires pour exécuter ia loi d'émancipation ont- été
préparés, et lis nous donnent la preuve que le gouverne-
ment actuel a sincèrement l’intention d’appliquer la légis-
lation de 1870.
. " Je n’ai pas négligé de faire ressortir la sagesse et la
justice d’une politique qui aurait pour objet l’abolition
plus prompte du régime qui, tout en opprimant une race
d’hommes, tendâ prolonger un conflit sanglant et destruc-
teur près de notre frontière. J'ai aussi appuyé sur le bon
effet-qu’auraient des réiormes politiques dont lanecessité
n’est pas mise en question. ‘
- C cst parce que je suis profondément pénétré «le ia
pensée que le maintien de l’esclavage est une des causes
les plus actives de la condition malheureuse de Cuba, que
je regrette de devoir croire que des citovens des Ejats-Uni*
eu dés personnes qui disent l'être,- sontdétenteifi's à Cuba
de ee qu’on considère là comme une propriété, contraire-
ment aux lois des Etats-Unis. Ces personnes, violant l’esprit
de nos propres lois, contribuent ainsi à prolonger un con-
flit regrettable. Dans mon dernier message annuel, je me
suis occupé de cette question,et je recommande de nouveau
l'adoption d’une loi de nature à combattre.sinon à réprimer
la possession ou la veute d’esclaves par les citoyens amé-
ricains. »
M. Thiers, eu s'adressant au corps législatif,
a longuement insisté sur la situation financière de la
France et il en fait ressortir le caractère rassurant et
la situation excellente Uu Trésor public.
M. Grant peut aussi se présenter devant le
pays avec un merveilleux tableau de la situation
financière des Etats. Comme cette question intéresse
un immense nombre de porteurs étrangers de la dette
des Etats-Unis, je crois pouvoir donner in-extenso
cette partie du Message en attendant que je puisse
vous envoyer l’analyse du rapport de M. Buutwell.
- Les recettes du Trésor pendant l’année fiscale finis-
sant le 30 juin 1872 ont été : des Douanes S 216,370,286 77 ;
des ventes de terres publiques, S 2,575,714 19 ; du revenu
intérieur, S 130,642,177 72; des taxes sur ia circulation des
Banques nationales, S 9,323,396 39 : «ies compagnies de
chemin de fer du Pacifique, s 749,86187; des amendes de
Douanes, etc., 8 1,136,442 34 ; des droits consulaires, etc..
8 2,284,095 ; de diverses source^, s 4,412,254.71. Total des
recettes ordinaires, S 364,694229 91.Primes surventes d’or,
S 9,412,637 65. Total des recettes nettes, 8374,106,86756. Ba-
lance dans le Trésor au 30 juin 1871, $ 109,935,705 59, y
compris ST8,228 35 non valables. Total du comptant
valable, S 484,042,573 15.
« Les dépenses nettes par « warrants •> pendant la même
périodeonfété ; pour dépenses civiles, S16,189,059.20; pour
relations étrangères, 81,839,369.14; Indiens, 8 7,061,728.82;
pensions, 828,533,402.76 Etablissements militaires, y com-
pris fortifications, travaux des rivières, ports et arsenaux
8 35,372,158.20. Etablissements maritimes, y compris navi-
res, machines et travaux aux chantiers maritimes, 21 mil-
lions, 249,809.99. Dépenses civiles diverses, y compris édi-
fices publics, phares, frais de recouvrement du revenu,
842,958,329.08. Intérêts sur la dette publique, 117 millions,
357,839.72. Total, sans le principal et la prime sur la dette
publique, 270 millions, 559,695.91. Prime sur achats de
« bonus S 6,958,266.76 ; pour rachat de la dette publique,
S 99,960,253.54. Total, S 106,918,520.30. Total, net des dé-
boursés, S 377,478,216.21. Balance dans le Trésor le 30 juin
1872, S 18,564,356.94. Total, S 484,042,573.15.
De l’exposé ci-dessus il résulte que la réduction nette du
principal de la dette pendant l’année fiscale finissant le 3<i
juin 1872, a été de S 99,960,253.54.La source de cette réduc-
tion est comme il suit ; Recettes nettes ordinaires pendant
l’année, S 364,694,229.91. Dépenses nettes ordinaires, com-
prenant l’intérêt sur la dette publique, S 270;559,695.91.
Total S 94,134,534. Ajouter le montant, reçft pour primes
sur ventes d’or en excédant de la prime payée par les
achats de » bonds » S 2,454,370. S.h Ajouter le montant delà
réduction sur la balance au comptant à la fin de l’année et
au commencement de l’année d’avant 3,371,348.35. Total,
99,960,253.54. Cet état traite seulement du principal delà
dette publique. Parle bilan mensuel de la dette publique,
qui ajoute le principal et l’intérêt du et non payé, et l’in-
térêt accru, on déduit l’encaisse dans le Trésor au jour
de la publication. La réduction a été de S 100,544,491.28.
I.a source de cette réduction est comme suit!: Réduction
dans ie compte principal, 8 99.960,003.54. Réduction dat.s
le compté de l’intérêt non payé, S 3,330,952.96. Total. 103
millions 290,956.50.Réduction dans 1 encaisse,8 2,740,465.22.
Total, 8 100,544,491.28, sur la base dn dernier tableau. Les
bilans indiquent une réduction de la dette publique, depuis
le P mars 1869jusqu’à aujourd’hui, comme il suit ;
Du Umars-.1869au Pmais 1870, S87,184,782.84.Du Dinars
1870 au Dinars 1871, 8 117,619,630.25. Du D mars 187lau D
mars 1872, 894,895,348.94. Du D mars 1872 au D novembre
1872, s 64,047,237.84. Total, S 363,696,999.87. Avec la grande
réduction des taxes par les actes du Congrès dans sa der-
nière session, les dépenses du gouvernement pour recou-
vrer le revenu seront beaucoup diminuées pour la pro-
chaine aimée fiscale. Mais il est très douteux qu’une nou-
velle réduction d’au lardeau si onéreux pour le peuple
puisse être praticable pour le présent. En tous cas, et
comme mesure de justice pour les porteurs de certificat.-'
de la nation, je recommande qu’il n’v ait plus de législation
sur ce sujet, si ce u’est pour corriger les erreurs des pré-
sentes lois, jusqu'à ce qu’un temps suffisant se soit écoulé
pour prouver que l’on peut faire d’autres réductions en
laissant un revenu suffisant pour faire face aux dépenses
courantes du gouvernement, payer l’intérêt sur !a dette
publique et pourvoir au fonds d’amortissement établi par
La conservation de notre crédit national est de la plu»
haute importance. Vient ensuite en importance le devoir
solennel de donner un papier-monnaie d’une valeur fixe et,
invariable comparée à l’or, etc., aussitôt qu’il sera pos-
sible, et conversible en or an pair, en tenant compte des
intérêts de la classe débitrice et des vicissitudes du com-
merce.
Voilà en réalité les seuls points qui offrent de l’inté-
rêt pour l’étranger. Tout le reste de ce document est
consacré à des questions, intérieures.
Une chose cependant intéressera la Belgique et son
industrie. Le comité des voies et moyens du Congrès,
présentera jeudi un projet de loi autorisant la remise
des droits sur tous les matériaux de construction im-
portés par les ports de Boston et de Charlestown (Ne
pas confondre ce port du Massachusetts avec Charles-
ton dans la Caroline du Sud) et employé à la recon -
struction de Boston.
Les journaux belges feraient bien d'appeler sur
cette mesure l’attention des industriels belges et spé-
cialement des établissements métallurgiques et les
verreries.
Victor Faider.
BELGIQUE.
ANVJURS, 30 Décembre.
La Maison d'Anvers n’est pas ingrate. Son chef,
M. Delaet, a été soutenu dans ses infortunes judi-
ciaires par ie Journal d’Anvers. Plus heureux que
le député anversois, la rédacteur de la feuille cléricale
a entendu 3a cour d’appel le déclarer innocent. M.
Delaet et sa maison se préparent à fêter par un.
banqu t cet heureux événement sans précédent dans
leurs annales.
«HLXtl LUS,
de ia fi ailsi'.
te, T |