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Cinquante sixième année.
Septembre.
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Ninove, Grammont, Lessines et Ath (par Bruxelles-Nord) 5.00, 10.44 £., 12.30, 3.38, i
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H m-......-------- 9.56, 9.23, (par Unix.) 8.02. - Pour Courtraî 6.55, 9.5
’ ’ .50. —
-Pour
_ 6.43 £.
-------------------------. ..—----------—,-------, .... —, .......... , .-_____.........u’à Lierre.—
Pr Termonde (par Mal.) 5.38, 9.56, 9.23. (par Brux.) 8.02. - Pour Courtraî 6.55, 9.56, 2 3S,
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Liège et Verviers 6.18, 9.10, 9.50, 12.30, 1.10 E., 4.20, 4.54 £., 5.50, 6.44 £.,310.18 £. -
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lr et 2« cl, 9.10, 9.56, 12.30, 1.10 £., 4.54 £. — Pour Allemagne 5.00, 5.38 £., 6.18, 9.10, 9.56,
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ÏWaEÏVTIONIS
Réclames (fin du iournal) la ligne.. » i
Faits-divers, la ligne.............. , z.r-,t
Rubrique Anvers, la ligne........ • ;j)..
Réparation judiciaire, la ligne..... » 3]—
—o—
«3?* Les annonces sont mesurées au ligna-
mètre. — Les titres se paient d’après l’espace
gu ils occupent. On ne peut garantir les dates
dinsertion.
RESUME POLITIQUE
s’était bruit, depuis quelque temps, que des
stons intestines du cabinet, dissensions aux-
1 a voulu rattacher naguère la mon. sou-
p du ministre de ia gnérre, frappé en pleine
L de l’â^e par un coup dont les causes pou-
. « bien être morales. Les luttes d’Agop-
■ctofçemeut de ministère qui vient de s’accom-
■Sautinople porte sud tant dehautsper-
■îes et affecte un si grand nombre de depaite-
nn’il prend les proportions d’un evenement
Éue Kiamil-Pacha, qui cesse d’etre grand-
loccupait ce poste éminent depuis le 25 sep-
1 1885. Près de six ans d’existenceministé-
[e’est en tout pays une fort belle durée.
1 le ministre qui- réunit entre ses mains les
lements des finances et de la liste civile, avec
les-uns de ses collègues, ont occupé les nou-
1 de Stamboul. De plus, l’explosion de la
i de certaines tribus arabes dans l’Yemen et la
t de l’éternel imbroglio crétois ont jeté un
lit assez naturel sur les administrateurs
L de veiller à la sécurité interne de t'empire.
1 plusieurs raisons dont une seule aurait suffi à
■uer sinon à justifier une révolution ministé-
1 veut cependant enchercher une autre dant
Bue Kiamil-Pacha avait trop ostensiblemens
s la politique de l’empire du côté de la triple
. L’avenir nous dira si le Sultan, dans sa
résolution, a aussi tenu compte de la poli-
ngére, et dans quelle mesure.
^—BOLLETim TriÉE.ÉGi**‘P-Kî<âV,*î.
^mntonrticülier du Précurseur.)
Rome. 5 septembre.
\ini(tM dit que jusqu’à présent les ministres
res étrangères, de la justice, del’agricul-
flaances et de la. marine ont envoyé au
du Trésor leur propre budget pour l’exer-
|93; ils contiennent 11 millions environ
les sur les prévisions de l’exercice courant,
lutres ministres enverront également leur
rec des économies avant le 15 septembre.
Melbourne, 5 septembre,
dement de la Nouvelle Zélande vient de
e loi qui confère aux femmes ayant un
Ueur nom le droit de voter et d’être élues
du parlement.
Londres, 5 septembre.
Êimng Post, dans un article sur les derniers
K en Chine, dit que dans ce pays les condam-
■ Mt généralement exécutées publiquement,
lie les condamnations à mort, prononcées
lent à l’occasion des émeutes dirigées contre
ipèens ont eu heu secrètement. Les délais
lent les autorités chinoises à faire parler
et la tendance générale à paraître ignorer
_____permettent de croire que l’idée d’exterminer
ide ^■wopéenne a pris racine en Chine,
devoir des puissances intéressées, dit-le
Post, de faire cesser un pareil état de
longueur des pourparlers est aux yeux
un signe de faiblesse. Les puissances
I au faire respecter tous les droits que leur
lés-les traités ou y renoncer.
Londres, 5 septembre,
■«tord dit qu’on vient de convoquer une
■ou spéciale pour préparer un nouveau
■oinmsrce entre la Russie et la Serbie. On
Était d’établir des consulats russes en
consulat,général à Belgrade, et des vices
Mdi et dans d'autres villes importantes.
Lettres bruxelloises.
v Veteera et le rapport c!u procureur
1 Van Schoor. — La trombe du 3. — La
ratiqae belge.
____lus écrit de Bruxelles, le 4 septembre :
ri»? Vetsèra que tant de journaux ropro-
ju'il dit un tapage auquel, pour ma part, je ne
lad ^^■hrie,ri(l).Une feuille parisienne l’Delatr en a
P-vonü.inséré avant-hier sous notre rubrique
J®'raGws,-«i citant les sources, un résumé
ri un i'r.vui; -,. r nous avons
' mrnoir;, V. ■-.( api,renaît rien
N. D, L. R,
piéton du PRÉGURST: J
eu la primeur. La caution n’est pas très riche.Onpré-
tend qu’il a paru en même temps dans le Times,
mais il n’en est rien. Le Times n’en a pas donné
une ligne. Le document lui a-t-il été offert ? C’est
possible, mais alors il l’a refusé puisqu’il ne le publie
pas. Ddilc il l’a jugé, et son jugement n’est pas sans
valeur, biçn que le Times se trompe parfois, comme
tout le monde.
Vous rappelez-vous qu’au lendemain du 16 mai, le
Cabinet de Broglie ayant conscience de son impo-
pularité, et se voyant aussi mal accueilli au dehors
qu’à l’intérieur, essaya de réagir et fit appel aux
bons offices de M. de Blowitz qui accepta de trans-
mettre au Times une apologie du gouvernement du
maréchal, mais en se gardant bien d’en garantir
"insertion ? M. de Blowitz avait deviné juste. Le
communiqué fut refusé par le Times. Mais le duc
de Broglie, étourdiment, en avait escompté la publi-
cation, de sorte qu’on vit le Times traduit, cité, loué
et commenté par la presse officieuse du 16 mai pour
un article qu’il n’avait pas accueilli.
Eh ! bien voici, en petit, le pendant de cette his-
toire. On cite le Times, qui n’a rien dit. On a besoin
du Times pour que le badaud prenne Y Eclair au
sérieux, et l’on souligne l’insertion du mémoire
Yetsera dans le Times, comptant que ce journal
aura été assez naïf pour donner dans le panneau, ou
Affectant d’ignorer qu’il a flairé et évité le piège.
Est-il donc vrai que les leçons de l’expérience ne
servent de rien et que Incrédulité publique est tou-
jours la même? Avons-nous assez peu de mémoire
pour ne tenir aucun eompte du rapport du procureur
général Van Schoor dans l’affaire des faux docu-
ments ? Ce rapport est du 16. juin dernier. Il fait le
tour de la presse à partir du 28 juin, date de sa dis-
tribution — il y a de cela deux mois et cinq jours
— et vous vous rappelez le chef du parquet de Bru-
xelles démontrant le tr uc des fabricants de faux do-
cuments : utilisation de quelques bribes de faits et
documents vrais pour prêter créance à des colonnes
de fumisterie, démarquage, emboîtage, mosaïque où
le vrai se mêle au faux, mais où le fau x domine
comme en ces vitraux retapés des vieilles cathé-
drales où quelques rares carrés de verrerie ancienne
et authentique tranchent sur le fond moderne et
prédominant de l’imitation.
Pour moi le mémoire Vetsera est d’une fabrication
analogue, sinon de la même fabrique... ce qui ne
m’étonnerait pas outre mesure, étant donné d’une
part que l’industrie du faux document officiel a
subi un retentissant échec qui l’a mise pour un
temps en faillite, d’autre part qu’elle a révélé chez
ies sj«écialistes qui s’y consacraient une virtuosité
■einarquable, et que cette virtuosité condamnée à
l’inaction doit éprouver le désir et le besoin de
s’employer à d’autres besognes à peine différentes,
moins lucratives peut-être,. mais moins dange-
euses. '
Tel est mon sentiment. On me dira peut-être qu’i 1
est de pure conjecture.. Mais la conjecture de la
mystification vaut bien celle de l’authenticité.
Oh! cette trombe ! Car c’est une véritable trombe
qui s’est abattue hier soir sur Bruxelles et ses envi-
rons. Je ne sais si elle a passé par chez vous, mais
ici elle s’en est donné. Elle venait de Paris où elle
avait fait des siennes dans l'après-midi, tuant deux
igouttiers et transformant la place de la Concorde
en lac Saint-Fargeau. Avant de retourner, pour s’y
dissoudre, à l’Océan qui l’avait fait naître, elle a
tenu à nous faire une petite visite, une politesse
dont nous l’aurions dispensée, si elle nous avait
consultés. Du moins s’est-eile bornée, je le crois du
moins, à des dégâts matériels, .mais les gerbes re-
tardataires des cultivateurs lambins auront été ré-
duites en purée. Le spectacle du reste était superbe,
trop humide malheureusement, car la pluie tombait
à torrents, mais la batterie à répétition des coups
de foudre et des éclairs était plus éblouissante encore
que terrifiante. « Ma parole, me disait un instanta-
néiste de mes amis, sans cette maudite pluie, j’au-
rais pu photographier la foudre elle-même. »
On annonce la formation d’une Ligue démocra-
tique Belge dont le besoin se faisait activement
sentir.
Le but de la ligue en question que patronne le
Courrier de Bruxelles est d’étudier en commun et
depréconiser.lesmesurespropres: l°àreleverlasitu:
tion sociale des travailleurs ; 2° « à ramener la paix
dans le monde du travail par le respect des droits
de tous et l’amélioration des rapports entre patrons
et ouvriers. »
PAR
d’aigremqnt
■faiblesse coupable vis-à-vis de Diane
re protester et de remplir mon
^ papier p°ur que si jamais la justice
dZT' ir S01t >«>nis à qui je l’adresse,
^ssf usage qu’il croira bon.
fiS m ce môme jour une confession
fevirïa-viei P°u.r le comte de Rhodes aussi
»enntS1' (7e :i Ici est nécessaire, cependant,
,,dLar Un aussi grand coupable que-moi
lient nvLfr un souhait, je désirerais bien
i. adel aveu de mon crime restât-pour
Pait au château d’Argelies, le... 187...
effet n ” FèBIEN u’ARSEun». »
IbleS’ L-jf avait un assez gros cahier,
iShifTèreir!et't’ Fabien racontait
dS Ie, Je sa VIe> dans tous ses détails.
le dlsesüni rCrfaS atr(°fos f!ue révélaient ces
Msem P» l d çet homme qui ôtait mort
dec,mque
|^feÆxdilalé5ÿe.colère.les
’d « soit ie jour où j’ai voulu lui faire
5fe\5b£fl£r5ndu i3ov,r prix de ina
pendant.COfflte rePartait pour Paris avec
’ laireîa r.P>k!a dç™ière pièce qui lui man-
is par d,e la substitution d’enfant
i r l)!ane de Caudales, et comme
Le manifeste de la Ligue démocratique Belge contraires à l’intérêt public, et qui, dans l’ac-
paraît ce soir. « Les Congrès sociaux de Liège -- je
cite textuellement — et surtout la récente et lumi-
neuse Encyclique de S. S. Léon XIII sur la condition
des ouvriers ont défini son programme d’action. «
C’est M. G. Helleputte, représentant clérical de
Louvain qui préside le Comité central doht font'
partie plusieurs anversois : MM. Backx ; Buysen,
patissier ; Crauwels ; Hens, industriel ; Lambo et
Lauwers, prêtre.
A Copenhague.
Un de nos amis qui revient de Copenhague
nous fait connaître où en est exactement là
question du port franc. •
Le 31 mars dernier l’établissement du port
franc a été décrété par le gouvernement, et
immédiatement l’on a commencé la construc-
tion des trois grands bassins qui constitueront
le port franc. Les travaux sont poussés avec
activité et l’on espère que dans cinq ans l’on
pourra utiliser les dits bassins, dont ie coût,
outillage compris, est estimé à seize millions
de couronnes (environ vingt-deux millions de
francs).
Œest donc un port franc qu’on ya ajouter au
port actuel de Copenhague.
Quelle avance nous pourrions prendre sur
Copenhague à Anvers, où déjà nous ayons un
ensemble d’installations maritimes qui pour-
raient du jour au lendemain être transfor-
mées en port franc !
Et si nous possédions un ministre capable
de voir les choses d’assez haut pour faire
d’Anvers, non pas une ville libre, — ce qui
séparerait ses destinées de celles du pays —
mais une ville franche (simple question doua-
nière), quel bonheur ce serait pour la Bel-
gique entière !
Les salaisons américaines.
L’Allemagne est rouverte, comme nous
l’annoncions hier, aux salaisons américaines.
Le décret publié au Reichsgesetzblatt (bulle-
tin des lois) porte que la défense de l’importa-
tion du porc, de ia viande de porc et des
saucisses d’origine américaine, est rapportée
en ce qui concerne les porcs vivants ainsi que
les produits qui seront pourvus d’un certificat
émanant d’une autorité compétente et com
statânt que ces produits ont été examinés
dans leur pays d’origine conformément aux
prescriptions qui y sont en vigueur et qu’on
n’y a découvert aucune substance nuisible à
la santé. -
Le Chancelier est autorisé à prendre des
mesures pour assurer le contrôle de ces pro-
duits.
Le décret entre en vigueur du jour de sa
publication.
La nouvelle de co décret d’une si grande
importance pour Anvers au point de vue de
l’importation en Allemagnedes produits amé-
ricains avait déjà provoqué hier une grande
animation sur notre place.
Il en est de même sur les marchés alle-
mands. .
La Frankfurter Zeitung dans un long arti-
cle, fait tout l’historique de la question.
La National Zeitung, de Berlin, déclare
qu’aux Etats-Unis l’on était fixé sur l'immi-
nence de cette mesure et qu’on y avait fait
des préparatifs de manière à pouvoir recom-
mencer les expéditions par les premiers stea-
mers dispbnibles.
La Weser-Zeitung, de Brême, jette un véri-
table cri de joie, et se préoccupant avant tout
des classes nécessiteuses, il constate que le
déeretva permettre à des millions de citoyens
d’avoir un morceau de lard à leur repas du
midi. • ‘V
Si auy Etats-Unis l’on était préparé à la pu-
blication du décret, le langage des journaux
allemands prouve qu’en Europe la fameuse
nouvelle a pris tout le monde à l’improviste.
Notée confrère de l'Opinion qui n’a jamais
manqué, ainsi qu'il le rappelle lui-même, de
critiquer les actes de nos édiles jugés par lui
complissement de ce devoir de tout journal
libéral, a plutôt apporté trop que trop peu de
promptitude, ne peut s’empêcher d’exprimer
la pénible impression qu’il a éprouvée en
voyant à quelles attaques notre honorable
bourgmestre a été en butte à l’occasion de la
dernière séance du Conseil communal.
Nous reproduisons avec plaisir sa protesta-
tion très significative et nous y joignons la
nôtre :
L’administration communale a négligé de transmettre
aux Chambres, ayant la clôture de la session, un vœu
du Conseil communal d’Anvers en faveur de la révi-
où.
A ce propos, le correspondant anversois d’un jour,
nal bruxellois prend brutalement M. Léop. DeWaelà
partie parce que, dans la dernière séance du Conseil:
notre honorable bourgmestre a assumé la responsabilité
de cet oubli. — « Ce sera désormais, dit-il, un moyen
très commode, quand une erreur aura été commise, de
dire : — Je suis coupable, punissez-moi. »
M. Léop. De Wael est en faute et il le reconnaît. Il
nous semble qu’en présence de cet aveu il eût été de
bon (goût de ne pas insister et surtout de ne pas faire un
crnùe à notre vénérable bourgmestre de ce qui n’est,
après tout,qu’un péché extrêmement véniel. — Le vœu
fen faveur de la révision a été émis àTunanimité.eomme
l’a fait remarquer M. Van Ryswyck, ce qui prouve bien
que le retard apporté à la communication qui devait
en être faite aux Chambres n’est ni un acte de mauvais
vouloir, ni la conséquence d’une divergence d’opinion
entre le Collège et le Conseil.
En outre le vœu avait reçu assez de publicité pour
parvenir à la connaissance des Chambres. — L'envoi du
document officiel n’eût rien ajouté à la valeur morale
de dette manifestation car il était évident pour tout le
monde que le siège du gouvernement était fait, et que
[a révision ne serait pas remise sur le tapis avant la
rentrée de novembre. — La pétitipn du Conseil commu-
nal d’Anvers qui eut été déjà oubliée à cette époque,
arrivera donc juste pour l’ouverture des débats et n’en
produira que plus d’effet.
Il n’y avait donc pas lieu de hausser le ton, comme
on l’a fait, pour demander compte au bourgmestre d’un
retard qui, loin de porter préjudice à la cause révi-
sionniste, a plutôt servi les intentions du Conseil.
La population d’Anvers éprouvera, nous en sommes
certain, un sentiment de pénible surprise en voyant
quelles brutales attaques vaut à M. Léopold de Wael sa
déclaration si sincère et si spontanée. — Elle n’oublie
pas, çlle, les services rendus par ce travailleur jnfati-
gabie, la correction parfaite avec laquelle il a repré-
senté en toutes circonstances la grande cité devenue,
sous son administration,une des plus belles villes et un
des centres d’affaires les plus importants du monde.
Que l'on attaque l’administration communale lors-
qu’elle est en faute,nous le comprenons. Toujours nous
avons conservé notre franc parler à son égard ; mais
on nous rendra cette justice qu’en signalant et en
blâmant ceux de ses actes qui nous paraissaient con-
traires à l’intérêt public, nous avons, toujours aussi'
conservé le respect des personnes, nous souvenant que
nous avons affaire à des amis politiques qui ne sont que
trop en butte déjà, dans l’accomplissement de leur diffi-
cile mission, aux basses injures de la presse cléricale.
Il serait à désirer que tous les libéraux suivissent notre
exemple.
sans emploi. Il fonda un refuge pour vieillards et
malades. Alors on vit des personnes vendre leurs
petites propriétés pour venir achever paisiblement
leur vie dans cet asile du bon Dieu.
L’établissement, placé sous l’égide d’un grand
saint, était dirigé par des nonnes qui, elles aussi, no
tarissaient pas en éloges sur le compte du digne et
brave curé. Bientôt l’entreprise alimentée de tous
côtés par les bourses de personnes pieuses et intéres-
sées, prospéra d’une façon inouïe.
Mais voici ce qui est arrivé : M. le curé, jugeant
qu’il avait assez fait du bien, a hypothéqué l’établis-
sement pour ainsi dire pour la valeur intégrale de
l'immeuble ; il a oublié de payer toutes les fournitures
qu’on lui a faites depuis deux ans ; il a empoché
toutes les économies de ses tendres ouailles et il' a
quitté le pays amenant avec lui la plus jeune et la
plus jolie des nonnes du couvent !...
Depuis lors on est sans nouvelles de lui.
Pendant deux jours les pensionnaires du pseuso-
couvent ont attendu en vain le directeur spirituel
sans manger, car toutes les provisions étaient épui-
sées ! Puis ils se sont éparpillés dans le village de-
mandant M. le curé à tous les échos ! Enfin les
créanciers du banquier en soutane se sont réunis,
ont pris connaissance de la situation et ont mis la
justice aux trousses du fugitif.
Le,couvent et tous les meubles ont été saisis.
Trois nonnes qui restaient encore dans l’asile et
oue M. le curé n’avait pas invitées à son petit voyage
de.., noces, sont rentrées chez elles.
Aujourd’hui l’établissement est complètement
abandonné.
On comprend que cet évènement extraordinaire
délie toutes les langues à S t Nicolas et dans les
environs. A la suite de cette folie équipée des cen-
taines de personnes perdent leur petit capital, le
fruit des économies de toute leur vie, et se trouvent
sans pain sur le pavé.
On recherche activement le curé-banquier, mais
on croi t généralement qu’il n’a pas perdu son temps
et qu’il a mis l’Océan entre lui et ses malheureuses
victimes.
lorsqu’il s’agit de rendre à une personne son état ci
vil qui lui a été volé, la loi admet toutes les preuves,
M. de Rhodes espérait bien arrivera retrouver sa
petite-fille légalement, comme il l’avait retrouvée
moralement.
En arrivant à Paris, sa première demarche fut
d’aller consulter un avocat.
— C’est facile comme bonjour, lui dit celui-ci.
Allez tout simplement au parquet de Paris, dépo-
sez une plainte auprès du procureur de la Répu-
blique pour la substitution qui a été laite autreiois
de votre petite-fille contre celle de Mlle de Caudales,
et avec les diverses p'ièces que vous avez en mains,
l’instruction sera aisée et rapide.
M. de Rhodes n’eut pas une seconde d’hésitation
En effet, s’il avait promis à sa petite-fille de ne
pas dénoncer Diane pour l’avoir empoisonnée, il
n’était point dans ses - projets, surtout maintenant
qu’inès en quittant son mari était devenue une
étrangère pour eux, de demeurer inerte et impuis-
sant devant la marquise d’Argelies. .
Du fait de sa dénonciation, elle allait passer en
corn- d’assises pour répondre du crime d’avoir volé
l'enfant de Marguerite de Rhodes... tant pis pour
elle !... , , . .
Jacques expliqua tout cela le soir meme aux
Vallauris.
— Vous n’avez même pas besoin de poursuivre
votre divorce, Maurice, dit-il au jeune homme-dès
que le jugement contre Mme d’Argelles sera rendu,
ii en traînera de droit l'annulation de votre mariage,
pour erreur dans la personne civile de yotre femme.
Laure protesta.
L’enfant.. Eh oui, toujours!...
Mais Maurice ne laissa pas à M. de Rhodes le
temps de répondre à sa mère.
— Nous ne pouvons pas constamment penser à
nous, dit-il.
Je veux que M.de Rhodes poursuive la chose tello
qu’il la désire. L’honneur et la justice j’exigonl ainsi.
Mme Vallauris baissa la tête, n’osànt pas insister.
Mais l’idée d’épargner à son petit-fils la honte de
ce procès, et probablement de la condamnation qui
pouvait s’ensuivre, lui suggéra une pensée sublime,
en sa naïveté simple;
— Je vais écrire ce qui se passe à Mrae d’Argelles,
se dit-elle, et pour éviter d’être arrêtée,elle se niera.
Or, comme on ne condamne pas une morte,le procès
n’aura pas lieu, et M.de Rhodes aura tout le même la
satisfaction qu’il désjre.si ardemment.
Aussitôt elle, s’assit à son bureau et traça les lignes
suivantes :
« Madame,
» Malgré l’indignité épouvantable de votre con-
duite, et; les douleurs sans noin que vous nous avez
apportées, il y a une de vos paroles que je ne pl
oublier, et c’est celle-là qui m’inspire l’acte que jp
viens faire actuellement auprès de vous.
« Votre petit-fils', est le mien », m’avez-vous dit.
» C’est donc au nom de ce pauvre innocent que
je crois-devoir vous prévenir du danger qui vous
menace.
» Pour faire rentrer sa petite-fille dans sa per-
sonnalité véritable,M. de Rhodes dépose aujourd’hui
même contre vous une plainte en substitution d’en-
fant. .
» Avec les preuves qu’il s’est procurées, et celles
que vous lui avez vous-même fournies,les magistrats
pas plus-que tes jurés ne pourront avoir la môn-
dre hésitation. A vous d’aviser.
« J’ose espérer qu’il vous restera assez de cœur
pour épargner à votre petit-fils le scandale qui le
menace ; et si pour lui éviter la honte de votre con-
damnation, il ne vous resta qu’un suprême et ter-
rible moyen, vous l’emploierez.
u Veuillez agréer, madame, mes salutations.
fi LAURE VALLAURIS. »
Fort peu confiante dans ce qui pouvait arriver à
sa fille après sa fuite du domicile conjugal, Diane
s’était installée à Boulogne avec Inès.
Là. à deux pas de l’Angleterre, elle pouvait plus
facilement échapper à quelque danger la menaçant
de la part de son mari.
Inès avait daigné consentir à cette combinaison
de Diane pour bien des motifs.
Le premier, c’est que malgré son insuffisance et sa
légèreté, elle comprenait fort bien qu’elle était sous
le coup a’une arrestation possible, et la pensée d’être
mise on prison l’effrayait au-delà de toute idée.
Le deuxième, c’est que Louis d’Astarac qui venait
d’être nommé capitaine adjudant-major était en
garnison à Amiens. Or, entre Amiens et Boulogne,
les communications sont tellement faciles qu’il pou-
vait la venir voir fréquemment, et pour le quart
d’heure cette réalisation do sa passion nouvelle suffi-
sait à la cervelle étroite de la jeune femme, dénuée
de tout sens moral.
• Au reçu de la lettre de Mme. Vallauris, Diane qui
depuis quelques jours était en proie aux plus noirs
pressentiments, éprouva un coup épouvantable.
Un curé-baiKpier.
Qiii nous écrit de St-Nicolas :
On a beaucoup parlé ici des cures merveilleuses
opérées par le charlatan Sequah qui est devenu
l'homme'le plus populaire de St-Nicolas. Aujourd’hui
le célèbre docteur (?) est mis à l’arrièrè-plan à la
suite d’un évènement qui vient de se passer dans une
des communes du pays de Waes. Cette commune
avait à sa tête un brave curé, qui à côté-des soins
spirituels qu’il prodiguait à ses fidèles paroissiens,
se chargeait aussi de la direction de leurs intérêts
matériels. — Si vous avez de l’argent à placer,
disait-il, ne le confiez jamais à la banque. Vous avez
vu ce qui est arrivé à St-Nicolas, il y a quelques
tannées ; le banquier s’est enfui un beau jour empor-
tant toutes les économies des gens qui lui avaient
bénévolement accordé leur confiance. Je me charge,
moi, de vos intérêts : donnez-moi vos économies et
je les ferai fructifier.
Et-, en effet, M. le curé, à l’instar de Madammeke
Geld de iriste mémoire, payait à ses clients un inté-
rêt mirobolant. La nouvelle se répandit bientôt. La
cure devint une petite banque.
M. le banquier ne pouvait laisser tout cet'argent
De son côté, elie avait consulté. Elle savait bien
ce qui la menaçait.
Elle avait espéré toutefois que l’intervention de
Laure ia sauverait encore; mais la lettre de Mme Val-
lauris lui prouvait qu’elle n’avait pas été la plus
Sorte, et qu’elle avait diTlaisséV la volonté redou-
table de M. de Rhodes sui ?ré son cours.
— Je suis perdue, murmura-t-elle en tombant
assise sur un lauteuil les yeux hagards et les lèvres
tremblantes, je suis perdue... perdue sans retour!
Et ma fille l’est avec moi !...
. cdte fkgnièiMÉhlée était autrement torturante et
Sdouloureush pour Diane, chez qui la fibre maternelle
avait seule vibré, que la pensée de son propre danger
à elle.
Un instant, en effet, l’idée de se tuer lui vint.
La vie telle qu’elle, serait désormais pour elle
n’avait rien qui pût séduire Mme d’Argelles, et quant
à l'énergie pour accomplir son dessein, ce n’était
pas ce qui lui manquait.
Mais Diane ne faisait rien à la légère.
Elle se mit à réfléchir, tournant et retournant sa
situation actûclle dans tous les sens.
Elle disparue, que deviendi ait Inès ?
Quand Louis d’Astarac apprendrait qu’elle n’était
pas ia fille de Jacques de Rhodes et que, par consé-
quent, jias un sou de la fortune du comte ne lui re-
viendrait jamais, ne l’abandonnerai Lii pas?
Si une personne au monde pouvait empèoher
cette iacbeié de s’accomplir, c’était elle, elle seule,
avec l’influence qu’elle avait sur le duc de Caudales.
— Pour ma tille, je dois vivre, murmura-t-elle,
en se dressant froide' et raide, comme un marbre,
mais comment ia décider à partir?
En effet, ce fut difficile, et pour en arriver là,
Diane dut, non pas parler à Inès du procès qui allait
lui être intenté à elle personnellement, mais bien
lui laisser croire que Maurice avait déposé une
plainte en adultère, et que la jeune femme d’un mo-
ment à l’autre pouvait être arrêtée.
— C’est Maurice qui a trouvé la lettre que tu
m'avais adressée, et que tu avais eu l’inconcevable
fff ii' de laisser sur la tablette de ta cheminée, lui
dit-elle*.pour éviter toute rccTimimition et toute
scène. Avec cette lettre, tu peux être sûre de ton
affaire Ta condamnation est certaine.
— Et que faut-il faire pour l’éviter? s’écria Inès
affolée/
— Partir pour Londres, répondit Diane.
La jeune femme était déjà debout :
Commerce, industrie, marine, finances
Les salaisons américaines. — On écrit d’Am-
sterdam : « Ce matin nous avons reçu un télégramme
d’Allemagne, mandant la levée dei’interdiction d’en-
trée en ce pays. Cet événement apportera tout un
changement dans le commerce de cet article (lequel
commence à devenir assez important chez nous).
Déjà la probabilité" qu’un grand débouché comme
l’Allemagne gérait ouvert, a provoqué cette année
une forte hausse. Il-faut encore y ajouter que la nour-
riture du bétail, le maïs, à fortement haussé de
valeur, de sorte qu’on peut S'attendre à une nouvelle
hausse, »
États-Unis. — On mande de Philadelphie au
Times.- « Pendant le mois d’août le trésor a
reçu s 28,773,981, ou $ 5 millions de moins, princi-
palement à cause de la diminution des droits impor-
tateurs et exportateurs. Les dépenses se sont élevées
à s 19,537,484, pu s 15 millions de moins, à la suite
deplus petits payements pour les pensions. »
NOUVELLES "ÉTRANGÈRES
CONGO.
Un courrier vient d’arriver du Congo, parti de
Banana le 25 juillet. On n’avait pas connaissance à
cette date à Borna des bruits alarmistes qui ont été
publiés ici sur la situation du Haut Congo.
Dans le Bas, on ne constate aucun événement
marquant. Un directeur de la maison hollandaise
avait signalé au gouverneur-général, en demandant
son intervention, que des indigènes arrêtaient les
porteurs venant au Mayuinbe à la factorerie de
Rodia Tafii. Une expédition, ordonnée dans les pre-
miers jours de juillet, a rétabli sans difficulté la
sécurité des routes à négoce conduisant à cette fac-
torerie hollandaise,
lies rapports signalent le nombre chaque jour
croissant de palabres, pour le règlement desquelles
lès noirs sollicitent la décision des fonctionnaires
judiciaires. Ceux-ci en tirent parti pour saper insen-
siblement celles descoutumes locales dont la pratique
ne peut être tolérée. Le procureur d’Etat cite,
en tvautres, de nombreuses occasions où il a pu res-
tituer la libre disposition de leur personne à des
individus noirs, débiteurs insolvables, qui, d’après la
coutume fiote, étaient tombés dans une sorte de ser-
vitude' personnelle vis-à-vis de leurs créanciers
indigènes et risquaient d’y rester jusqu’à payement
entier de leurs dettes.
Au cours du voyage qu’il a effectué à Boma-Sumji
(Bas Congo) au mois de juin dernier, M. Wallis, viçc-
gouvenieur général de l’Etat indépendant du Congo,
a pu constater que la situation politique est excel-
lente dans toute la région qu’il a traversée. Partout
il lui a été fait bon accueil, dans certains villages
môme l’accueil a été enthousiaste. L’autorité de
1 Etat est reconnue là sans conteste. Le nombre des
soldats de l’escorte, leur discipline, leur belle tenue
pendant toute cette marche, leur armement, don-
naient un prestige auquel les populations indigènes
disséminées, sans liens étroits entre elles, souvent
en querelle, la plupart placides et de mœurs douces
et patriarcales, sont très sensibles.
Une organisation des communes indigènes dans
les régions indiquées plus haut aura pour résultat
d’assurer l'occupation effective du pays, de faciliter
et d’augmenter les communications, de procurer
1 exploitation plus complète dés' richesses du sol, de
propager l’activité commerciale, d’augmenter les
besoins des populations et leur convoitise des articles
d Europe, et partant de les pousser au travail.
Il a remarqué autour des nombreux villages tra-
versés des plantations parfois très considérables ;
des bananeraies, des champs de mais et d’arachides,
de manioc, de tabac.
Par l’intermédiaire des chefs il sera possible aussi
d introduire ou de propager certaines cultures, telles
que celle du café, du cacoyer, du tabac. La région
de la Luculla d’une richesse comparable à celle de
l’ilq deSan Thomé (Portugal) semble être très favo-
rable à la culture, du café et du cacao. Un grand
nombre de plaines et de vallées lui ont paru aussi
propices que possible aux plantations de sorgho, de
canne à sucre et de maïs:
En pressant les indigènes ou en créant des villages
de libérés dans les régions fertiles on peut espérer
arriver à faire du Bas Congo éü de la Luculla un
pays productif. .
Les Portugais ont réussi dans l’Angola à créer
d’immenses plantations de cannes à sucre; ils fa-
briquent du rhum de canne (tafia) en grande quan-
tité. Pendant la guerre de sécession une maison
anglaise établie à Banana a introduit dans le Bas
Congo la culture du coton et en était arrivée à ex-
porter un chiffre sérieux de balles.
M. Wallis, vice-gouverneur-génèral avait'quitté
Borna, le 17juillet, se rendant a Léopoldvillé
Du Haut Congo, on a reçu des nouvelles de la'ré-
gion de 1 Itimbin où se trouve M. Ponthier. Celui-
ci, qui était à 7 ou 8 journées de marche au nord de
Baumba, a eu quelques difficultés avec la population
de cette région, mais sa marche a néanmoins pu se
poursuivre vers la région du Nord où il créera mie
barrière infranchissable à l’invasion arabe.
Les nouvelles venues du camp de Lusambo pré-
sentent la situation comme "absolument tranquille
au 25 mai, a ce point que le. personnel expérimentait
paisiblement diverses cultures. « La nature du sol
” et la situation du camp, dit le rapport, sont très
” favorables a la culturo du riz, nous ayons une
» refaite de 475 feil sur une superficie de moins de
" 300 ares» e*:,06 malgré la perte résultant du moven
» grossier (pilon et mortier) de décortiquer le riz.
” D101 a un an, le pis entrera pour une certaine
i: proportion dans la nourriture de notre personnel
•i Nous récoltons du maïs, du millet et des patates
» douces. Au lr mars, nous avions 3 hectares de
” mamoc, nous en avons aujourd’hui 14. Nos pota-
” g’-Ts sont nombreux et nous fournissent assez de
” légitimes pour que nous puissions nous passer des
” conserves envoyées d’Europe. En général, tous les
» légumes d Europe viennent très bien, il serait plus
■’ facile de citer les exceptions que d’énumérer tout
» ce que contiennent les parcs de nos jardins. Des
■’ Plants de café sont sortis de terreet sont pleins de
” vlei La culture du tabac promet beaucoup - la
» récolté de cette année en est dequalité assezsupé-
” rieure pour que les agents blancs le fument. »'
RUSSIE.
Dépêches de la Correspondance russe :
St-Pûiersbourg, 5 septembre.
Dans les sphères officielles de St-Pétei*sbourg, on
ne voit pas sans étonnement la surexcitation qui
regue en Allemagne et qui se reflète dans les articles
alarmants de nombreux journaux de ce pays La
politique russe étant plus pacifique que jamais’on ne
trouve 1 explication de cet état d’esprit que dans le
bot vise par le gouvernement allemand de demander
de nouveaux crédits militaires à l’ouverture du
Reichstag.
St-Pétersbourg. 5 septembre.
On assure que la Banque d’Etat va faire une nou-
velle émission de 30'miUions de roubles papier. La
somme équivalente sera déposée en or dans les
caisses.de la Banque d’Etat. Cette nouvelle émission
est motivée par les besoins qu’éjirouvent les pro-
vinces ;itteintes par la disette d’avoir des billets de
banque pour-faire.leurs achats de seigle.
— Allons-nous-en, s’écria-t-elle, et pas demain,
mais tout de suite, tout de suite !...
C’était ce que voulait la marquise.
Les malles furent vite faites, et les ordres leste-
ment donnés afin que tout ce qu’elles nq pouvaient,
emporter le jour même les suivit en Angleterre.
— Quant à Louis, dit Inès, avec cette belle con-
fiance qui était le fond même de son caractère, je
lui écrirai un mot et il m’aura vite rejointe.
Troisjours après, lorsque le commissaire de police
de Boulogne se présenta au domicile de la marquise
d’A'rgôUes avec un mandat d’amener non pas contre
la tille) mais contré la mère, le nid était vide et les
oiseaux envolés.
Tout à son aise, Jacques put donc poursuivre la
lâche qui lui tenait si profondément au cœur.
Avec les preuves qu’il put fournir au juge d’in-
struction et les divers témoignages qu’il produisit,
l'affaire fut assez lestement instruite. Elle fut appelée
à une des prochaines sessions d’assises, et elle eut
ui. immense retentissement.
Néanmoins, malgré tous les efforts de ia police
française et même^de.celle de nos voisins d'Outre-
Manche, Diane demeura introuvable, aussi* bien en
France qu’en Angleterre.
Reconnue coupable de la substitution d’enfant dont
elle était accusée, elle fut condamnée par défaut, à
vingt ans de travaux forcés.
En même temps et comme eonséquonce de ce
jugement, celle qui pendant longtemps avait été
Henriette Vallauris, après que Diane avait essayé
de la faire passer pour la petite fille déclarée à Agen
par M"“ ; Duvigneau comme née de père et mère in-
oounus, Souriqueite enfin, rentrait en possession de
son acte fie naissance et redevenaitauUienliquement
pour tout,le monde» Blanche-Jacqueline-Henriette-
lüès d’Argelles, fille légitime de Fabien d’Argelies et
de Marguerite de Rhodes ».
Ce fut à Astarac qu’Hennette, aussitôt le procès
terminé, voulut aller se reposer des émotions que
cette affaire, avec ses démarches, ses témoignages
et sop extraordinaire retentissement, avait données
à la famille tout entière.
Quoique tout fût là dedans à la louange des Val-
lauris, tant par i’hcuiorabilité de leur vie entière, que
par leur générosité quand il s’était agi de recueillir
une petite orpheline qu’on devait alors supposer
privée autant de fortune que de famille, de braves
gens comme eux ne se voient pas livrés tout vifs à
la curiosité publique, sans en souffrir horriblement.
Mais l’innexibie volonté de Maurice n’avait con-
: cuti ni à une concession, ni au plus léger arrange-
ment.
— L’intérêtdTIenrietted’abord, avait-il dit. Quant
a ce que nous pouvons souffrir, tant pis pour nous.
Nous n’avons même pas le droit de le constater.
Et Laure trouvant qu’il avait raison, avait courbé
la tète! et l’avait fait courber à Roselin, pendant
qu’avec un courage héroïque Maurice secondait
Jacques, et l’aidait de toutes ses forces.
Si déjà toutes les libres du cœur de M. de Rhodes,
n'eussent été prises parce charmant garçon si loyal
et si droit qu’adorait sa fille, Maurice à ce moment
eût conquis sans retour le grand-pèredeSouriquette.
Mais il n’en avait pas besoin et, depuis longtemps
déjà, la conquête était faite.
Quand tout le monde se mit en route yehs les
montagnes, le jugement était rendu, l'affaire ter-
minée, il ne restait plus à obtenîrqi’&i'annulation du
mariage que Roselin sa chargea fie suivre, car il
était, obligé, lui, de rester encore quelque temps à
Paris pour mettre an courant de son industrie Tac»
querwir de sa maison de commerce, laquelle venait
d'être vendue dans dq magnifiques conditions.
Nir
Une fois de plus, le printemps riait dans lés
arbres ; la sève gonflait les bourgeons : les pre-
mières .fleurs embaumaient les près et les champs ;
les gaves plus que jamais bondissaient entre leurs
bords couverts de menthes, de sauges et de mar-
gueri testout chantai t la paix, l’amour, la joie infinie
de vivre.
La famille Vallauris était réunie, non pas à Ar-
geilos,—cette maison rappelait à Jacques de Rhodes
de trop amers, de trop cuisants souvenirs, — mais
bien à Astarac. . .
Même pendant l’hiver, Souriquette avait voulu y
resleiyet quoique la mauvaisesaison soit quelquefois
rude dans les montagnes, elle avait déclaré qu’elle
ne quitterait plus ce coin béni.
taure, naturellement, pensait et disait comme
elle. . j
Vallauris, à Paris, s’occupait de mettre son suc-
cesseur au courant de l’industrie qu’il avait créée et '
maigre les nombreuses afiaires qu'il devait liquider
il lui tardait de rejoindre les siens, surtout Laure’
sans la douce affection de laquelle il ne pouvait vivre
heureux.
Samedi 5 Septembre. |