282 vo vianGSE ginois du moins qu'il attendroit auparavant que je lui en donnafle une autre idée que celle qu'une feule de fes plumes pouvoit lui fournir. Quand je vis la gravure de cet oifeau, elle me rappelale poëte Martial, à qui un homme avoit dérobé des vers qu'il lifoit fi mal, que le poëte lui-même ne put pas les comprendre affez bien pour connoître qu'ils lui apparte- nolent. Sed malè dum recitas incipit efJe tuum. Le sheregrig eft {1 mal repréfenté dans les planches de Hiftoire naturelle de M. de Buf- fon , qu'il peut aifément pafler pour être d'une efpèce différente. Le corps eft trop court & trop gros, ainfi que le cou. Les jambes, iris, la prunelle ne font pas deleur vraie couleur. La queue eft trop élargie, & tous ces défauts font effet ordinaire des deffins faits fur la nature morte. On a fait encore, dans la gravure enlu- minée „le deffus du dos trop noir , & le bleu, du côté de la tête, trop clair & trop blan- châtre. Mais ces défauts n’appartiennent qu’au colorifte. En comparant la gravure qui eft ici avec celle de M. Martinet, qui eft dans l'ou- vrage de M. de Buffon, le lecteur pourra voir