( 22 | Se En 1533 ce monument fut brülé, excepté le chœur, “ne grande partie eût été détruite sans la vigilance du bourguemaître Lancelot Van Ursel. 2 En 1570 il brûla de nouveau, et ce ne fut qu’en 1579 qu’il fut r’ouvert pour l’exereice du culte. En 1797, on a vu la spoliation totale de ce temple magnifique par des mains profanes et sacrilèges. C’ést dans cette année, que l’on vit vendre à vil prix toutes les choses précieuses qui avoient été respectées jusqu’à cette époque, et bientôt les ennemis de tout ce qui -est saint, étoient parvenus à ce que ce temple ne présentoit qu’un amas confus de ruines ! Si quelques abjets précieux ont été conservés ce n’a été que par zèle pour les arts. C’est aussi par miracle que nous admirons encore cette église et la tour! encore huit jours et ces deux monumens crouloient détruits pour jamais. En 1810 ce monument, dans ün état si déplorable, commenca à reprendre un nouvel aspect, par les soins de Mr d'Herbouville, alors préfet de ce département, et par la sollicitude de Padministration , à la satisfaction de tous les fidèles amis de la religion. C’est dans cette même église, que Philippe IE rot d'Espagne tint le 21 janvier 1555 un chapitre du très- illustre ordre de la Toison d’or, où un des aïeux de notre souverain Guillaume I. fut un des chevaliers. On remarque dans cette église, en y entrant, le por- tail intérieur formé de huit colonnes en marbre de couleur , supportant le jubé où se trouve un très-beau jeu d'orgue , et où l’on exécute pour le service divin des'cantiques, dont la musique est composée par les pre- miers maîtres de l’Europe; ce portail a été exécuté sous l'architecte Koorenbloem. A droite, au côté du sud, on trouve l’épitaphe d’Ambroise Capello , évêque d'Anvers : c’est un monu- ment consacré à la piété de ce prélat qui avoit fait les pauvres légataires de tousises biens, la sculpture est de P. Verbruggen, il y a du mérite. A côté on voit la figure de notre Seigneur, qui seul a échappé chaque fois, aux ravages de la dévastation % ( 25 )} & ; Vis-à-vis on remarque les vitraux représentant 4 portraits des administrateurs des pauvres, peint par Diepenbeeck en 1635. ' : Ensuite on trouve la chaire qui a beaucoup de mérite et d’ornemens , sculptée par P. Verbruggen- La chapelle du St Sacrement n’est pas encore ter- minée. La table de la communion est superbe, sculptée par À. Quellyn. Les vitraux représentant la dernière Cène, peints par Diepenbeeck , sont un monument d’un prince d'Orange , dont on y voit le portrait agenouillé. : Le tabernacle, ingénieusement composé par le sculp- teur Verbruggen, représente l'Arche d alliance, doré au feu et exécuté par De Potter et Piccaret. Le tableau de l'autel est peint par G. Herreyns, di- recteur actuel de l'académie royale d'Anvers ; il repré- sente les Disciples d'Emaus à table avec leur divin mai tre : c’est une des belles productions de ce peintre, qui fait vivement regretter que cet artiste ne multiplie pas plus ses OUVragese En quittant cette chapelle on arrive en face d’un petit autel, où lon voit la Descente de Croix, tableau célèbre de Rubens. Ce sujet est bien composé, -et dessiné avec pureté, les têtes sont toutes belles et très- expressives ; l’effet de la lumière étonne , tantôt in- terrompue eu reprise ; et toujours enchaînée avec tout l'art possible; la couleur y est admirable et telle que la plus belle nature peut Pindiquer. La Visitation, sur le voiet à la gauche, est égale- ment bien composées la Vierge est pleine de grace et de beauté ,‘tout y est en mouvement, les passions de la plus vive tendresse y sont très-bien exprimées dans toutes les figures et sur toutes les physionomies. La Purification, sur le volet à droite, est aussi très- bèlle, et supérieurement le S. Simeon qui tient l’En- fant Jesus : ce vieillard porte sur sa physionomie le caractère le plus distingué et du plus beau choix. Ces trois tableaux, qu'on-resarde comme les Chefs- d'œuvre de Rubens, ont }a veria magique d’enchanter tous les spectateurs; on ne peut se lasser de les admi-