== IOQ == a changé leur charme exquis : les vieux remparts deviennent des avenues banales et désertes, les arbres restent malingres. Croyez-vous qu'il y ait lieu d'être fiers de cette modernisation ? C'est laid, horrible ! Lorsque lalignement des rues sera accompli, disparaîtront en même temps les maisons familiales de la cité. Les bâtisses modestes à pignons étran- ges, les demeures imprégnées par les aïeux de tra- ditions saintes, d'honneur et de probité, la jeune génération les délaissera pour habiter des logis tout neufs, qui jurent dans ces milieux tant par leur luxe criard que par le choix bizarre des matériaux. La vieille éelise paroissiale, celle où tant de générations ont prié, dont on peut dire que toute la vie et la gloire de la cité y sont rappelées, tantôt par des ceuvres plastiques naïves, tantôt par des explosions d'art, toutes de leur époque, n'est point épargnée. Elle fut construite par portions au mo- ment où les rues, resserrées entre les remparts serpentaient tortueuses. On veut maintenant la dégager, l'isoler, la restaurer, Yuniformiser : on lui enlève ainsi son cachet. Grâce aux « touche à tout», les grandes villes se sont banalisées depuis long- temps. Nous y allons pour y trouver la ve, Je mouvement moderne. Mais c'est vers les petites localités que nous irons chercher d'autres sensations d'art, si Yon a le bon esprit de conserver, comme