LE BRABANT. 65 autres, à Saint-Nicolas, à Notre-Dame de Bon-Secours, aux Riches-Claires, à Saint-Jacques, au Béguinage, desservent la pitié publique. On ne peut dire toutefois que la richesse de ces monuments religieux récents évoque encore l'ardeur de l'ancienne foi. Comme cest le sort des capitales pour qui la prospérité est venue tout d'une fois, le Bruxelles actuel, épicurien, jouisseur, porté à l'ostentation, se trouverait plutôt dans les étalages surchargés des édifices laïques, les facades richement décorées des maisons, l'abus des somptuosités extérieures qui frappent l'œil et font penser à une grande dépense d'argent. ÉTANG DU JARDIN BOTANIQUE. Le palais de la Bourse dit bien son penchant à l'architecture bruyante : on ne peut imaginer un fouillis plus encombrant de statues et de cariatides, allégories géographiques, attributs, mythologies, lions couchés et débout. Et en plus dun endroit les nouveaux boulevards s'apparient à à cette lourde débauche de carton-pierre. Combien plus charmante la vieille promenade circulaire qui se prolonge le long des anciens remparts, les tranquilles et nobles boulevards extérieurs avec leurs longues avenues d'arbres parallèles. Autrefois des hôtels bordés de jardins y ménageaient des nids de verdure et de fleurs. Tout n'est pas détruit : une impression de rusticité urbaine subsiste : ici, le Jardin botanique avec son lac, ses fontaines, ses parterres diaprés de plantes officinales, ses galeries vitrées rattachées à une rotonde coiffée d'une coupole de cuivre ; là, dans une 9