AUX SQURCES Du Nit. 32 sela elles Étoient toujours épaiffes, pefantes, elles féchoient trop-tôt, devenoient roides & n'étoient jamais blanches. Je m'en ai jamais vu une feule feuille ; lors même qwelle écoit nouvelle , qui pùt fupporter un coup de mail- let (1), fans que toutes les fibres fuffent divi. Íëes, & je ne me fuis pas non plus appergu que le livre que jai, & qui a indubitablement été fait dans le Said, porte Tempreinte d'un coup de maillet. Un pafllage de Pline (2) me fait conjecturer qu'on ne fe fervoit du mail- let que lorfqu'on awoit befoin d'employer une préparation rigoureufe, c'eft-à-dire, toutes les fois qu'on laiffoit fécher les bandes de papy- rus avant de les arranger. Pline rapporte (3) que quand les livres de Nu- (2) Sir Jofeph Barks m’a montre un morceau de papier qu'il a eu d'un Italien, & qui a été fait avec du papyrus trouve dans le lac Thrafymène. Je ne me fouviens pas des procédés qu’on a employés pour le faire : mais je fais bien qu’il eft d'une qualité fupérieure à tout celui que j'ai fait moi-même; qwil a plus de flexí- bilité que l'ancien papier Egyptien, & que s'il étoit fini, il répondroit mieux à tous les ufages de notre papier ordinaire. (2) Plin. Nat. Hift. lib. 13. cap. KV: (3) Ibid. Ibidem. Torie XIIE G