AUX SOURCES DU NiIL. 265 remarqué, & dont le nom feul nous refte ; ceft Yibis , auquel on rendoit des honneurs divins; & dont le corps étoit embaumé & confervé avec le même foin que les reftes de homme. Il y a encore des ibis embaumés dans beau- coup d'endroits en Egypte , & on en retrouve auffi dans toutes les collettions qui font entre les mains des curieux. Mais quoique la manière dont ces oifeaux font préparés, & les ingré- diens cauftiques dont on seft fervi pour les injecter , aient finguliêrement altéré leur forme & la couleur de leur plumage;, je fuis con- vaincu , d'après la comparaifon que jen al faite avec Tabou-hannès, que celui-ci meft autre chofe que libis. Plufieurs auteurs, qui ont parléde cet oifeau , n'ont fait qu’augmenter les ténèbres épaifles où les Egyptiens Yavoient laiffé, IJs ont d'abord dit que c'étoit la cigogne; enfuite l'heemato- pus, ou le héron aux pieds rouges; puis is ont dit encore que fa couleur étoit d'un noir très-brillant, & qu’”il avoit les Jambes d'un rouge foncé. Quelques autres favans ont afluré que Cétoit de Tibis que les hommes avoient appris à faire ufage des lavemens ; d'autres qu'il pon- doit fes wufs par le bec, & que fa chair étoit EE en Der et