71 la nomenclature de quelques-unes des prome- nades. Nota. — Pour le touriste qui veut séjourner à bon compte et bien et dans un endroit admirable, il peut de Bouillon se diriger par Botassart à Rochehaut et prendre barre chez les frères LouveT, aubergistes près de l’église. On y est bien sous le rapport de la table qui est abondante, la propreté ne laisse rien à désirer, et les patrons sont fort com- plaisants. L'endroit est situé à 120 ou 200 mètres au-dessus de Frahan, commune fort petite mais admirablement bien campée dans un lacet de la Semoys. Il faut voir Frahan du parapet qui le domine, un matin d’Août ou de Septembre, quand le brouillard chassé par le soleil, ou sur le point de l’être, promet une belle journée (7 heures du matin). On ne voit d’abord rien du village encore caché par le brouillard de la nuit. On se fait l'illusion d’être aux bords d’un vaste lac. Voilà le soleil qui se montre au-dessus des bois. Le spectacle change; le brouillard s’agite, se change en gros flocons qui petit à petit se séparent l’un de l’autre. Le clocher commence à mon- trer sa silhouette encore vague, puis l’églisette, puis enfin Frahan tout entier apparaît au spectateur émerveillé. On voit la Semoys, ses prairies si belles avec des vaches qui, vues d’en haut, font l’effet de gros pigeons, ses ponts de claies et ses décors de rochers et de bois et dans le fond de tout cela Corbion et son