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LITTÉRATURE HOLLANDAISE ET FLAMANDE.
RHÉTORICIENS.
Anna Büïjns. — Iste est pulcher et syncerus libellus, continens in se
plura loepida, et artificiosa Cantica, plena scripturis, et doctrinis diversarum
materiarum iuxta indicium regularum sive thematu(m) hic in indice
seque(n)tiu(m) primo, perq. bene compositus in lingua vernacula, ab
honesta et ingeniosa virgine Anna Bÿns Antverpiana, et deinde per doctis-
simum virum Eligium Euchariu(m) in lingua latina translatus, subtili
rhetorismo refutans in veritate o(mnj)es istos errores, et magnas abusiones,
emergentes ex maledicta Lutheranorum secta, q(uae) non solum ab omnibus
doctoribus et universitatibus, sed etiam ab imperiali maiestate, iure con-
demnata est. (À la fin): Impressum Antverpiae, apud Guilielmum Vorsterman.
1529. Titre avec bordure. veau, in-8 oblong.
Un des plus rares ouvrages de la littérature des Pays-
Bas, publiés au XVIe siècle. É
Anna Bijns, institutrice à Anvers, fut un des premiers poètes de son temps. Ses
nReferynen” (Cantica) écrits eh flamand et traduits en latin par E. Houckaert
sont fort estimés, en raison des particularités intéressantes qu’ils offrent pour la
connaissance des moeurs de l’époque; elle y décrit spécialement l'influence de la
Réformation de Luther sur le peuple; elle s’y oppose energiquement et avec beaucoup
d'esprit. Cette édition latine est aussi rare que l'édition flamande. Nous ne nous
rappelons pas qu’il en soit passé un exemplaire dans une vente publique pendant ces
dix dernières années.
Très bel exemplaire. — Bibliothèques Serrure et Heber.
Spelen vain) sinne byde(n) xix. gheconfirmeerden Cameren van Rheto-
rjcken binnen der stede van Ghendt comparerende, verthoont, volghende
den octroye vander K. Maiesteyt, Grave va(n) Vlaendren, Schepenen der
selver stede, en(de) Camere van Rhetorijcke vander heylige Drievuldicheyt,
gheseyt de Fonteynisten, verleent, en(de) der Charte wtghesonde(n) op de
questie, Welck den mensche stervende, meesten troost is?... beghinnende
12 Junïÿ 1539, en(de) werde(n) volspeelt den 23. (A la fin): Ghedruct 1539,
ende men vintse te coope Tantwerpen, binnen de Cafm)merpoort brugghe int
huys van Delft. vélin. in-8.
Le premier recueil de pièces de théâtre publiéen langue
néerlandaise, contenant les pièces jouées par les Rhétoriciens d'Anvers, Bruges,
Ypres, Bruxelles, Audenarde, Courtray, Wynoxbergen, ete. au concours (Landjuweel)
à Gand. Le premier prix fut remporté par les Rüétoriciens d'Anvers.
Ce recueil, un des plus anciens documents de la littérature des Pays-Bas, est
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remarquable pour l’histoire du Protestantisme. Voici quelques extraits de la des-
cription donnée dans la Bibliotheca belgica :
nDans les Spelen van zinne les Rhétoriciens se moutraient fort hostiles à la doctrine
catholique, toutes les pièces respirent l'esprit de la Réforme. A. v. d. Noot, chancelier de
Brabant écrit le 6 oct. 1539 à la Gouvernante: ,Je suis cejourd’hui esté averty que, à
la dernière assamblée des réthorisiens tenue à Gand, y ont de plusieurs villes et plaches,
tant de Brabant que Flandres, esté joué jeux plain de malvaises et abusives doctrines et
séductions, de tout tendant à l’opinion lutheriaine, etc.” — Le mouvement des idées
religieuses en Flandre à cette époque, s’accentue néttement dans les extraits donnés
par la Bibliotheca belgica, sur 11 pages. — ,11 est probable que le Zandjuweel de
1539 fut pour quelque chose dans le châtiment sévère que subit la ville de Gand en
1540. Faisant allusion à ce dernier évènement, Richard Clough, le chargé d’affaires
à Anvers du célèbre financier Th. Gresham, à Londres, écrivait à son maître, à la
date de 4 aôut 1561: ,But ther was at thatt tyme syche plays played, that hath cost
many à thowsant man’s lyves; for in those plays was the worde of God fyrst openyd
in thys contrey. Weche plays were, and ar forbeden, moche more strettly than any
of the boks of Martyn Luter: as allso those plays was one of the prynsypall occasyons
of the dystrouceyon of the towne of Gantt”.
Cette édition d'Anvers est aussi rare que celle publiée la même année à Gand.
L’imprimeur en serait Math. Crom.
Refereynen int wijse, op de vraghe, Wat dier ter werelt meest fortse
verwint. Item int sotte, op de vrage, Wat volc ter werelt meest sotheyt
toocht. Item int amoureuse, op den stock, Och mocht icse spreken ic waer
gepaeyt. Vertoocht binnen Ghendt by de xix. Cameren van Retorijcke
aldaer conparerende den xx. in April 1539. Thantwerpen, by Hans Coesmans,
by onser vrouwen Kercdeure aen de Zuytzijde, by thuys van Neeringhe. 1581.
veau. in-8.
Célèbre recueil de Refereynen prononcés à l'assemblée des Rhéto-
riciens à Gand, en 1539. Dans ces Refereynen on trouve plusieurs allusions aux idées
des réformateurs: Luther et Melanchton. C’est pour quoi cet ouvrage a été mis à
l’Index.
On y trouve des poésies des Chambres de Bruges, Bruxelles, Audenarde, Courtray,
Jpres, ete.
Cette édition a un titre spécial pour les Refereynen int sotte et pour les Refe-
reynen int amoureuse, chacun a une curieuse figure gravée sur bois, représentant
Sotheyt et Amoureusheyt.
Très bel exemplaire. — De toute rareté.
Thomas à Kempis. — Dit is een schoon boecxke(n), ende is gheheeten.
Qui sequitur me. Ende noch dry ander boecxkens nu nieuwe gheprent
ende neertelick ghecorrigeert. Antwerpen, By Wäülle(m) van Vissenake(n),
inden gulden Eenhoren. (vers 1540). veau. ïin-8.
Edition remarquable de l’Imitation, en hollandais.
Thomas à Kempis. — Van die werelt te versmaden ende Christum te
volghen, een devoet tractaet, vol goeder leeringhen, wijlen ghemaect bi
eenen devoten Regulier, ghenaemt Thomas Hamerken van Kampen, welc
boecxken men pleech te noemen: Qui sequitur me. (4 la fin:) Gheprent
Thantwerpe(n), binnen die Camerpoorte inden Mol, by die Weduwe van Henrick
Petersen. 1552, Titre, en rouge et noir, avec gravure sur bois. couverture de
vélin. in-8.
Cette édition hollandaise de l’Imitation traite de la paternité de ce livre. Dans
la préface adressée à Theod. van Hese chanoine à Liège, l'éditeur se prononce en
faveur de Thomas à Kempis et réfute les arguments de ceux qui lattribuent à
Johannes Gerson.
Bel exemplaire.
J. L. Vives, Die institutie en(de) leeringe va(n) ee(n) Christelijcke vrouwe,
so wel in haer ionckheyt, als in haren houwelijcken staet, en(de) als si
weduwe is. Thantwerpen, J. Roelants, 1554. Avec bordure au titre et marque
typographique à la fin. vélin. in-8.
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