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communications, peu habitée, isolée et sauvage; inconnue pour ainsi dire aux autres
habitans du royaume; où la nature capricieuse ,
souvent des perspectives bornées, souvent un horizon immense et une surface de pays qui
, celle de l'Océan, quand ses vagues , agitées par les vents en fureur, s'entre-
proquement, pour renaître en cascades écumantes ;
nenses rochers servent de piédestaux à des collines couronnées de bois; où le
asse, par des transitions subites, d'un sol pierreux et aride, sans végétation
dans des forêts vigoureuses, quë les rayons du soleil peuvent à peine péne-
aux de toutes les variétés, de plantes de toutes les espèces; dans un
ux et l'espritne peuvent jamais se reposer , Où l'on doit admirer
agement de tout ce qui sy trouve.
min caillouteux pour arriver au village de Druance.
mais toujours pleine de majesté, offre
ressemble
choquent et semblent s'engloutir réci
où d'imi
voyageur P
et sans vie,
trer , et peuplées d'oise
pays, en un mot, où les ye
continuellement le bizarre arrai
L'on monte long-temps par un che
Parvenu au sommet de la montagne, après une montée, qui semble ne devoir jamais
finir, les regards peuvent enfin plonger,
bassin dela Meuse et de ses environs. Si l'extrême point de vue était terminé par une de
ces montagnes où un de ces rochers de grandeur colossale, on se croirait dans un des plus
beaux cantons de la Suisse; assez souvent la disposition des nuages qui montent sur lho-
rizon ou qui le quittent, rendent cette illusion parfaite, en terminant les derniers
plans de ces immenses tableaux. L'on descend vers l'antique château de Celles, que l'on
ne tarde pas à apercevoir dans le lointain ; il est situé à deux lieues de Dinant, entre les
ux de Celles et de Mirande, dans une étroite vallée, sur un rocher en forme de
arrive facilement que d'un côté. C'est un château à tourelles, une
alerie, une véritable antiquité
planer et s'étendre sur une grande portion du
ruissea
mamelon, où l'on n
construction gothique , un monument de l'ancienne chev
à lance décidaient du sort des combats. Le village de
qui rappelle les temps où l'épée et I
age sont entourés d'immenses rochers
Veve se trouve tout près. Le château et le vill
et d'arbres de haute futaie: c'est un endroit romantique et agreste ;
c'est une solitude agréable en été. Bientôt on arrive sur
l'Ywogne, que les voitures traversent au gué du moulin de Payenne. L'on poursuit son
chemin par monts et vallons, et l'on se trouve dans les environs de Jambeline, d'où
l'on apercoit le château de Willers-sur-Lesse, appartenant comme le précédent à M. de
Liedekerke-Beaufort. De ce château, situé à mi-côte, près la jonction de la Lesse et
de la Wimbe, l'on jouit d’une perspective immense sur la vallée formée par ces deux
rivières. En montant et en descendant continuellement, on arrive à Eprave. Ici les voi-
un pont de bois. L'Homme vient
couverts de bois
la nature y est sauvage;
tures passent la rivière de l'Homme à gué , les piétons sur
joindre ici ses eaux à celles de la Lesse. C'est un endroit très-pittoresque. De ce village
à Han-sur-Lesse, la route, toujours très-ondulée et rocailleuse, est moins boisée ; l'on
découvre des surfaces plus étendues; on aperçoit dans le lointain, à l'extrémité de
l'horizon , le fameux rocher de Han, couronné par le bois de Boëm, et enfin le village
de Han-sur-Lesse (pl. N° 2). |