158 LA BELGIQUE. d'or, de nacre et d'azur. La destruction a surtout frappé les quartiers où se commémorait le vieil Anvers. Ainsi on a abattu, malgré Ja protestation des artistes belges, malgré Viollet-le-Duc, qui s'en était ému, le vieux bastion connu sous le nom de « Tour Bleue », dernier vestige des fortifications du quinzième siècle; les belles portes historiques, la porte d'Alençon (Borgerhout), et cette autre, la porte Impériale (Berchem), construite par Pieter Dessin de A'f. Hubert. L'ANCIEN MARCHÉ AUX POISSONS. Frans ne sont plus; ainsi à disparu encore le délicieux et fruste hospice de la rue Otto Venius, dans la cour duquel Leys aimait à s'isoler et qui lui a servi à envelopper de la mélancolique atmosphère du passé plus d’un de ses tableaux. Du « Burg » du glorieux Burg lui-même, il ne demeure plus qu'un souvenir effacé : du quai on peut voir un reste des murs d'enceinte et deux tours trapues, en assez mauvais état. Les respectera-t-on ? Anvers n'a qu'un culte relatif pour ses vénérables origines et les pierres qui en témoignent. Cest pourtant dans l'intérieur du Burg que la grande eœité prit naissance. En ce