#3 { 10 | le bord de l’Escaut, où est présentement la ville d'An- vers. Ils ajoutent qu’il se tenoit dans un fort il avoit} fait construire lui-même et qi coupoit la main à ceux des navigateurs qui refusoient de lui payer un tribut 4: qu'il exigeoit à sa volontc. Que Brabon fut assez har- di d’attaquér et de combattre ce géant , qu’il le terras- sa et que, pour lui faire souffrir la peine du talion, il lui coupa la main avant de le tuer et la jeta dans YEscaut. On nomma la forteresse où avoit deme géant , Hantwerpen main-jetée , et le pays son libérateur ; arrêter. uré c2 ce qui veut dire en francois le Brabant, du nom de Prabon mais ceci sent trop la fable pour s' Tout ce qu’on peut ajouter de plus c’est qu'il semble que l’on ait conservé la mémoire du géant An- tigone jusques dans les armoiries de cette ville, car eux mains et un chateau triangulaire sont des armes assez parlantes : mais l’on n’ignore pas qu'ordinairement On a recours à des évènemens merveilleux ; lorsqu'il s’agit d'établir la naissance de quelques villes célèbres: ainsi pour ne nous point jeter dans les incertitudes d’une antiquité fabuleuse , tenons nous-en aux vérités que l’histoire nous présente. Nous lisons qu'on con- noissoit il y a plus de mille ans uñ ancien bourg » nommé Anvers: le premier q er qui en ait parlé est saint Ouen, évêque de Rouen , qui nous appr üème siècle St Eloi, son ami ; porta dans ces cantons la lumière de l’évangile. Scribanus dit de cette ville chap. 5. des antiquités d'Anvers, » Le bourg , ‘que je » crois d’une haute antiquité étoit où l’on a bâti l’égli- » se de Ste Walburge , sœur de St Boniface” mainte- nant démolie. Si nous en croyons les annales silya plus de mille ans qu'Anvers tenoit un rang illustre par- mi les cités des Pays-Bas. La structure de ses bâtimens! prouve son ancienneté €tà bien examiner cette ville, On Y trouve des vestiges, qui peuvent nous faire mon ter de siècle en siècle. Veut-on s'arrêter à son enceintes on voit que la muraille baignée par le fleuve, a au moins mille Pas de circonférence ; voilà ses commen- cemens ; dont on ne peut contester l'antiquité ; on Ÿ oit le goût des Romains > €t peut être celui des siè- end qu’au sep