AUX SOURCESOBU NIE: 825 fe trouve vuide. Les habitans de Girgé ou d'Achmim qui veulent du poiffon, fe ren- dent fur les bords du Nil, & en trouvent toujours à choifir, qu’ils achètent tout vivant; car le poiffon mort fe corrompt tout de fuite en Egypte. Quand je remontai le Nil, nous en achetâmes deux qui fuffirent pour donner à diner à tout Téquipage de notre Canja. Le pêcheur en avoit alors dix on douze attachés à terre; & il les tira tous pour nous les faire voir. Je penfe qu’anciennement cette manière de pêcher étoit encore plus ufitée, & peut-être plus parfaite; car j'ai vu dans plufieurs villes des bords du Nil un arbre gravé, auquel étoit attaché un poiffon avec un anneau paflé dans la narrine; & on y voyoit en outre une cloche. Je foupgonne auffi que le poiffon que M. Norden vit pêcher par les Kennoufs à Syené, & qu'il appelle une carpe, n'étoit autre chofe qu'un Binny. Les eaux qui ont beau- coup de courant ne font point propres aux poiffons qui ont la bouche couverte d'une efpece de cuir, & qui fucent comme la carpe; elles ne conviennent qu'à ceux qui font puif- famment armés, & qui ont de fortes nageoires pn NE EPD € E E] u ul