Full text |
Maire entre Nicolaïeff. Anapa et Sagri ; elles y portent régulièrement (les
bois et autres matériaux à 1 usage de nos nouveaux chantiers (le construc-
tions maritimes. Un autre bâtiment de gjene, le Satgir, s’emploie aussi au
transport de grosses boiseries, de Taganrog h Nicolaïeft', pour 1 achèvement
des vaisseaux Césarevitscli et Sinope ; le Taman charge conliaueile-
ment des matériaux il Sébastopol, pour les décharger dans le Bug ; le Suivi,
emménagé pour le transport des troupes, les conduit alternativement
,l’Odessa â Nieolaï, où la garnison est toujours maintenue sur un pied assez
formidable ; les corvettes Abin et Pisuntm viennent de recevoir, avec leur
armement complet, le nombre d’hommes nécessaires au service, actif.
Kntin les navires de guerre Perun, Donau, Théodosia, Balaklava, kilia,
Réni,'Bomber, Redout-Kate, Partie et Rgninik, naviguant n
•• • ” aire, visitent les différents établissementsmantm
égulièrement
ïtimes que nous
d’un port h l’autre.
possédons dans la mer Noire. .
•» L’amirauté de St-Pétersbourg espère que les quatre nouvelles corvettes
de guerre li hélice, en construction sur les chantiers impériaux d’Archangel,
pourront encore être lancées avant le mois d’août 1858, et arriver dans les
derniers jours de ce mois à Cronstadt, assez tôt pour recevoir leur arme-
ment et être dirigées, en 1858, de la Baltique dans la mer Noire. Les officiers
sénéraux delà marine russe fondent les plus justes espérances sur 1 activité
et les connaissances de l’amiral Glasenapp, récemment nommé commandant
militaire à Archange!. >>
ORIENT.
(Dépêches télégraphiques.) >
Marseille, 7 janvier.
Nous venons de recevoir des nouvelles de Constautinople du 50décembre.
La situation diplomatique est calme ; l’ambassadeur de France et le mi-
nistre de Russie marchent complètement d’accord.
Rcschid se montre fort empressé auprès de M. Tliouvenel depuis leur
i-approchemenl ; mais l’ambassadeur de France, conserve une attitude
Le grand-visir a reçu M. de Lesseps, et écoute avec laveur 1 expose de la
question du canal de Suez. . ,,
» Le Journal de. Constantinople du 50 déc. dément officiellement la nou-
velle de la dissolution des Divans des Principautés par la Porte.
» Il y avait eu une fête splendide â l’ambassade de Russie qui avait dis-
tribué cent mille piastres aux pauvres. -
» il était tombé beaucoup de neige en Asie et l’on était sans nouvelles a
Constantinople de l’ambassade de M. Piclion.
» Il v avait eu le 15 décembre un nouveau tremblement de terre a Rhodes,
tt le 22 on avait ressenti quelques secousses à Brousse. La présence de pira-
tes était signalée autour de File de Rhodes. Le cours des Napoléons-à
Constantinople est à 125 piastres. Le ƒ airain,paquebot de Lloyd Autrichien
qui avait pris feu, avait été sauvé par un paquebot des messageries fran-
<'dI»(Les nouvelles dé Grèce du 51 décembre, disent que le ministre de l’in-
térieur avait déclaré à la tribune, que le gouvernement partageait l’indigna-
tion publique il l’occasion de l’affaire d’Argyrocastites ; que le préfet de Syra
avait été destitué, et que le gouvernement du roi Otlion avait exprime toute
sa désapprobation au consul Ottoman, pour cette violation de l’indépendance
<le la Grèce. , , . . „ . ,. , . ,
» Le roi et la reine sont partis pour Chalcis. Leurs Majestés vont assisiei
à l’inauguration du pont qui unit l’îife d’Eubée au continent. »
PRESSE
' (Dépêche téléijrgpliique.)
Berlin, 7 janvier.
i.A nouvelle se répand à l’inslant que le roi a prolongé pour trois mois
hi délégation des pouvoirs royaux au prince de Prusse, par l'ordre de cabi-
net suivant.
- ' A S. A. H. le Prince de Prusse,
'■'"Votre Altesse Rovale a, conformément à mon ordonnance du 25 -octobre
dernier, accepté avec empressement et exercé avec une fidélité dévouée
lés pouvoirs rovaux que je lui ai délégués. -Le pays vous doit les bienfaits
ti’iïne marche suivie' et régulière des affaires du gouvernement, et moi le
repos, première condition du rétablissement de musante, lequel en a lac.il de
ies progrès déjà réalisés avec l’aide de Dieu. J éprouvé le besoin de le due,
le cœur louché et plein de reconnaissance. Les prescriptions des médecins
m’obligeant encore de m’abstenir des allaircs, je joins donc ici la prière que
V' A B resté chargée,'même après le 25 de ce mois, et pour trois autres
mois, de ma pleine et entière délégation de pouvoirs, aussi bien dans les
affaires de gouvernement que dans celle de ma maison royale. \. A. U-
voudra bien prendre à cet égard les dispositions nécessaires,
charlottenburg, 6 janvier 1858.
F REDE RIC-G l ttLAl'ME.
(Contresignépar tous les ministress)
Par suite, S. A. le prince de Prusse a adressé la Mire suivante au minis-
* J’adresse ci-joint au ministère d’Etat l’original d’un ordre de S. M. le
Roi'a moi adressé, afin qu’il soit porté h la connaissance .publique par le
bulletin des lois en même temps que mon présent reserit. Pendant la nou-
velle durée des pouvoirs qui me sont confiés, les dispositions de mon res-
erit du 24 octobre seront maintenues. J’implore avec le pays tout entier
t’assislence de Dieu pour le prompt et complet rétablissement de notre royal
maître.
» Berlin, 7 janvier 1858, le Prince de Pri sse,
,, Au ministère d’Etal. » (Contresigné par tons les ministres.)
— Le Times termine par les réflexions suivantes un article consa-
cré;! la question de l’émancipalkm des serfs en Russie :
« Touten laissant de côté une foule de considérations telles, par exemple,
que celle des dangers qui peuvent naître (le ia brusque émancipation d’un
grand nombre d’hommes ignorants et superstitieux, on doit néanmoins
tenir compte que farinée russe se recrute parmi les serfs ; que ce sont les
serfs qui entretiennent les manufactures du pays ; que c’est sur l’existence
des serfs qu’est basé h; système des banques en Russie, attendu qu’aujour-
(l’hui ces établissements ne peuvent prêter que sur des terres, — dont les
serfs font la valeur ; et, enfin, que c’est encore l’organisation des commu-
nautés de serfs qui constitue la seule garantie efficace pour la tranquillité
générale du pays.
» Nous ne voulons donc pas dire que la question des serfs lie doive pas
être traitée au point, de vue de la politique non moins qu’au point de vue
du droit. L’expérience est, toutefois, de la nature la plus délicate, car l’em-
pereur Alexandre, en travaillant à son œuvre d’émancipation, a presque
autant à craindre de ceux qui sont l’objet de sa politique philanthropique
que des propriétaires de terres, dont un grand nombre ne verront dans son
projet qu’une loi agraire déguisée sous uîi autre nom.
» Bien ne saurait être plus fatal îi la ltnssie qu’une action précipitée dans
cette matière ce ne serait autre chose que ['établissement de l’anarchie.
Mais nous sommes en même temps d’avis que l’expérience doit être faite.
Quant ii nous, qui appartenons au monde occident ai, nous souiiaitans cor-
dialement au ezar russe tout succès dans l’exécution de son projet. »
— On lit dans une correspondance particulière ;
Une, sorte de fatalité s’attache à notre système gouvernemental, car les
fautes de la Crimée se reproduisent aujourd’hui, sous une autre forme, dans
l’Inde. Vous connaissez les funestes conséquences du retard apporté dans
l'emploi de ia route de Suez. Maintenant, voilà que l’on apprend que, faute
de moyens de transport nécessaires, on ne peut faire parvenir sur le théâtre
de la guerre les troupes qui débarquent à Calcutta !
Il semble inconcevable que le gouvernement Tocal n'ait pas pourvu d’a-
vance aux besoins qui devaient nécessairement se produire, et le public s’en
préoccupe vivement.
Le Times vient d’envoyer sur le théâtre de la guerre de l’Inde, — et c'est
là un fait significatif, — M. NV. II. Russell, le célèbre correspondant de ce
journal à l’époque de la guerre de Crimée. On sait que c’est un critique
intègre; aussi pouvons-nous nous attendre à recevoir de lui quelques révé-
lations inédites sur les fautes du gouvernement de là possession, et à voir
se renouveler ces émouvantes relations qui n’ont pas peu contribué à, démo-
lir l’administration de lord Aberdeen.
■lotii'HC île l.niMlres <lu J •fantier.
redi ction ni taux d’escompte a 0 p. 100.
Los directeurs de la banqucxf Angleterre ont enfin résolus d’abaisser le
taux d’escompte à 6 p. 100 dans leur séance de ce jour ; mais, soit que cette
nouvelle eût été escoin pté à l’avance, ou que son effet ait été détruit par les
mauvaises nouvelles de l’Inde, l’inllucncc en a été insensible sur les fonds
publics.
On cote le 3 00 Consolidés comme hier à94 5/4 7/8 au comptant et 95 à
i 8à terme; le 5 0 0 réduits95 à I 8 ; 5 0 0 nouveau 95 18 5 8.
Les Hills de l’Echiquier restent comme hier fermes de 8 à I I sli. de prime.
Les fonds publies étrangers sont animés. On a fait 6 0/0 Chili 105 ; 5 0/0
Espagnols différés, 25 7 8 ; 2 I 2 Hollandais 05 1/4 5 1 ; 5 0/0 Mexicain 20 5/8
7 8; 1 1/2 Pérou 79 L'2 ; 5 0/0 d» 51 1/2 ;5 0/0 Russes 108 1/2à 109 5/1 ;4 1/3
d« 99 1/4 1/2 ; 0 0/0 Turcs 98 7/8 à 99 5/8 ; 4 0/0 d» 105 1,2 à 101.
Il y a plus de langueur sur lès chemins de fér.On a cote : Jonction Orientale
Belge à 1 5/8 ; Saniore et Meuse 8 1/4 1,8 ; Nord (de France) 59 1/4 5/8 : Paris
Méditerran ée 55 5/4 7/8; et Ouest (de Fiance) 57 5/1,
Les mine# et les autres valeurs industrielles ont été très négligées.
<;RA\n RICHE RE HOEST El A.
Hambourg 7 janvier.
élections pour le conseil suprême de la monarchie viennent d’avoir
Fieu dans le duché de Holstein. Le corps électoral n’était représenté que
oar 156 électeurs, qui ont nommé M. de Scheele. .
Les Etats avaient à nommer 4 députés. Six membres seulement ont pris
part'au vote. MM. Plessen, Blome, Rathgen et Balemann on, été élus ; tous
ont refusé.
I.,
ANISEE
TERRE.
LONDRES,
janvier.
Londres est dans la stupeur, la mort du général Havclock est regardée
comme un deuil public, et il n’y a qu’une opinion, c est un revers national
qui frappe à la fois le pavs dans son orgueil et dans ses plus nieras affec-
tions. Ce n’est pas là le seul fait douloureux des dernières; dépêches. Le
vénérai Windham, le héros glorieux du Redan, lors du siège de Sébastopol,
u été battu, et qui pis est, a été battu en bataille rangée en face d ennemis
qui cette fois n’étaient plus dix contre un, mais «i nous prenons les chiffres
mémos du 'Finifs, los insurges étuionl 8000 conlrô 2000, Oi, lo lwi€s
iéa-t-il pas grossi le chiffre des vainqueurs comme ilamanjfestement diminué
je chiffre des anglais, car ia dépêché officielle est formelle, elle fixe g 5000
le nombre des soldats commandés par le général Windham, Il est vrai qqe
le contingent de Gwalior , vainqueur une fois, a été bientôt vaincu par sjr
.Colin Campbell, mais pour cette victoire, qui n’a coûté qu un seul officier
à l’armée anglaise, on nous permettra d’attendre de plus amples détails pour
en pouvoir apprécier l’importance.
Dès à présent, il y a un fait stratégique important, eest que une partie du
contingent, de Gwalior a réussi à faire une diversion puissantes elle a dégage
à'son tour Lucknow, et sauf le succès d’humanité obtenu par le salut de
cette garnison de femmes, d’enfants, de malades et de blessés, au point de
vue militaire, la situation présente est beaucoup plus grave pour les troupes
■îueüuses qu’elle ne l’était même an moment de la première marche de sir
i'oïin Campbell à Alumbagh. Nous nous rappelons avoir lu il y a quinze
tours dans Joules les dépêches anglaises que l’armée du contingent do Gwa-
iior qui se grossissait des débris du Malvvah et de Bandai), s’élevait à quel-
ques trente mille hommes et possédait une centaine de bouches à feu; en
admettant les chiffre# allégués comme exacts, en admettant aussi ta défaite
comme complète, ce n’est qu’un premier pas dans la voie des luttes nouvel-
les à engager et à subir ; ce qu’il y a de certain, c’est que l’abandon de
! uckiflnv par le général en chef, c’ësl que la défaite du général Wandham,
c’est surtout que la mort du général Havclock parleront 1res haut aux indi-
gènes et keront des causes puissantes d'agitation. En attendant, ce n’est
«itères que lundi prochain au plutôt que les lettres arriveront ; nous croyons
qu’elles ne pourront encore donner aucun renseignement sur la victoire du
■Général Campbell, de sorte que pousnous attendons, pour cet arrivage, à un
grand découragement local. Ajoutions qufici on est préparé pour les plus
sinistres éventualités.
!,«• gâteau des Roi» à AA iiulwiU'.
annuel de fart de la confiserie vient d'être
FRANCE.
(Correspondance particulière du PRECURSEUR.)
Paris, 7 janvier.
. Le grand intérêt des nouvelles du jour, c’est la dépêche de Lon-
dres qui annonce la mort du général Ilavelock; puis la défaite du
général Windham par le contingent de Gwalior, le 27 novembre,et la
victoire remportée le " décembre, sur le même contingent, par sir
Colin Campbell. Ces nouvelles ont l'ait ici une grande impression,
non seulement parce qu’elles témoignent que l’insurrection indienne
est loin d'être vaincue, mais aussi parce qu’elles semblent de nature
à retarder l’attaque contre Canton, si, comme fout l’indique, Rjrd
Canning a dû renoncer à distraire la moindre partie des forces qui se
trouvent aux Indes pour les envoyer à lord Flgin,
Nous ne pourrons savoir que demain l’accueil fait en Angleterre
à ces nouvelles. Cependant à en juger par la bonne tenue des fonds
à la Bourse de Londres, elles y auraient causé peu d’émotion. 11 est
vrai que l’effet peut en avoir été contrebalancé par la réduction
6 p. c. du taux de l’intérêt de l'argent; cependant il ne faut pas
oublier que cette réduction do l’escompte était prévue, depuis
plusieurs jours déjà à Londres, ce qiti devait lui donner peu d'in-
fluence sur la disposition des esprits.
C’est décidément samedi, assure-t-on, qu’aurait lieu aux Tuileries,
sous la présidence de l'empereur, la grande réunion du Conseil
d’Etat afin de discuter l’opportunité des modifications à apporter à
la loi de 1807.
il a été tort question depuis quelque temps de transférer l’Acadé-
mie impériale de musique sur un autreemplacement que son emplace-
ment actuel. On a parlé tour à tour deSChamps Elvsées,ile la partie
du boulevard où se trouve situé aujourd’hui i’iiôtef d’Osmoud, entre
les rues de la Chaussée d’Antin et Caumartin. Ce dernier projet qui
a obtenu l'approbation du conseil municipal de la Seine, celle de tous
les hommes compétents, a été sanctionné par S. JL qui a exprimé le
désir que la salle nouvelle à construire fût terminée d’ici à 2 ans
L’opéra dans cette situation sera juste au centre des quatre grands
boulevards formant les entrées principales de Paris, savoir du bou-
levard actuel, le boulevard qui ira de la Place du Palais-Royal au
Pare de Monceaux, le boulevard du Nord, et le boulevard Maies-
herbes. Les travaux destinés à assurer cette nouvelle transformation
de Paris seraient donc commencés aussitôt la saison devenue favo-
rable.
La Bourse a encore'haussé aujourd’hui d’une façon remarquable.
Ce n’est pas seulement le cours des Consolidés anglais et la dimi-
nution du taux de l’escompte à Londres qui ont ainsi réagi favora-
blement sur notre marché, le bruit répandu d’une fusion prochaine
el probable entre trois grands établissements de crédit, le Crédit
mobilier, le Crédit foncier et le Comptoir national d’escompte y a
aussi contribué. S ur ce bruit les spéculateurs voient déjà la rente à
75 francs, par cette raison, disent-ils, que la Banque de France ~
promis de donner son appui pécuniaire au projet en question,
aussitôt qu’elle serait rentrée dans les cent millions qu’elle
a avancés au gouvernement contre des rentes 3 p.c. prises au cours
de 75 francs. Or, pour que la Banque rentre dans ses avances, i'
faut qu’elle puisse vendre les'dites rentes, pt pour qu’elle consente à
les vendre, il faut que lejl p.c. monte à 75 fl',
De là une conspiration générale de tou-; les établissements de
crédit, de tous les banquiers, de tous les capitalistes de France en
un mót pour arriver à ce résultat. De-là. également une lièvre de
spéculation, à la Hausse apsgi grande que l’était naguère la fièvre de
spéculation à la baisse. — Fa position spruit donc complètement
retournée, pour me servir de l'expression des boursiers.
On disait à la Bourse que les porteurs de titres de l’emprunt,
espagnol de 1831 avaient fait enregistrer leurs titres et avaient for-
mé opposition sur les fonds que la commission des fonds espagnols
a ici à sa disposition,.
Le corps de M11' Ràehel est arrivé aujourd’hui à Thôiel de la Place
Rovale qu’habitait de son vivant i’éipinente aptricc. C’est a îq syna-
gogue de la rue de Nazareth qu’auront lieu les obsèques .suivant le
culte Israélite ; aucune invitation n’a été envoyée sinon aux membres
de la famille, ce qui n’empêchera pas qu’il n'y ait une foule consi'dr
râble d'artistes, d’amis et d’admirateurs de la célèbre tragédienne.
C’est au père Fa.chai.sp, que sera enterrée Ml,e Rachel, .le ferai en
sorte demain de vous donder des détails sur joute cette cérémonie
dans Sa
les
Fe tribut annuel de fart de la confiserie vient (l’être placé
salle rovale des banquets à Windsor, le 6 janvier, et les auteurs ont reçu les
justes compliments de Sa Majesté pour la grande habileté artistique dont
ils ont fait preuve, soit dans le modelé des ornements, soit sur l’élégance
de ses proportions Cl de sa forme. Le gâteau, avec ses décorations, a environ
cinq pieds de haut, eUttàse environ cent livres. Il a été servi'sur un plat
«foret recouvert d’un vaste cylindre. Il est formé de quatre compartiments,
«lont chacun diminue d’étendue proportionnellement, de la base au sommet.
I a base est circulaire, et décoré de magnifiques médaillons avec des bor-
dures d’argent ciselé. La seconde partie forme, un octagone dont chaque
an«rie est orné d’une glace ovale, entourée d'un cadre richement ciselé ; les
f,mires servant de support à cette partie représentent des gentilshommes et
de dames en costumes Louis XV. La troisième partie tonne un carré avec
«tés médaillons à chaque angle, Pt des figures grotesques, servant de sup-
port alternent avec de petits vases de fleurs un miniature. La quatrième
partie forme un riche piédestal sur lequel est placé une coupe d’une forme
admirablement simple, pleine de tlcprs. Cette dernière partie est également
rehaussée de ligures en coslumes du temps de Louis XV, L’ensemble du
-râteau est un chef d’œuvre exquis de pâtisserie et de sucreries, et fait le
plus grand honneur au goût et à l’habilité de MM. Constant Baguiez et Haw-
kinson, officiers de bouche de Sa Majesté,
Défense de 1a cite d'Eeo#se*
Nous a pprenons que les arrangements entre le
conseil de la ville
(d’Aberdeen) et le gouvernement pour la protection de notre ville et du
port ont été termiués et que la désignation des points où doivent être con-
struites les batteries avant été arrêtée, le sollicitor de la ville a fait les acqui-
sitions nécessaires à là vente de CourCHous.e, vendredi dernier. Il doit y
avoir trois batteries : la première, une batterie de quatre canons, sera éta-
Links, près du bord de la mer en face Garvocb-strect, pour
a baie et l’entrée du port ; la seconde, à ia place de la vjejjlt;
; batteries
blie sur les L
commander la baie et l’entrée du , , . ,
Batterie du port-nord, sera armée d’un canon du plus gros calibre, afin de
défendre les approches ; et la troisième, une batterie de neuf canons, sur
les terrains de la ville à Torrv, près du Shortness, couvera l’entrée et les
approches du port. Les devis ont été arrêtés, el les annonces faites au mi-
nistère de la mterre, pour la construction immédiate de la batterie de qua-
tre canons sur les Links, de sorte que nous espérons voir bientôt (sommen,
ver les travaux. i iberdeen Herald, 5 janvier.)
Condamnation à mort pour asonssinat d’iin orticirv de police.
cr,jà minuille thermomètre Centigrade de l’ingénieur Chevalier, opticieii
piait v degrés g/io** au-dessous de zéro ; aujourd’hui à six heu res'(U
essayer de fléchir Clémentine; il n’y put réussir, et, dès lors, il ne dissimula
(dus la haine qu’il portait à la jeune tille et à celui qu’elle devait épouser.)
Avant hier, vers neuf heures du soir, Clémentine revenait de voir une de
ses parentes qui habite un village voisin de celui où elle demeure avec ses
parons. Elle était seule. Arrivée à un endroit oû la route qu’elle suivait Ira-
erse un petit bois, elle se trouva soudainement surprise par Julien qui, la
saisissant à la gorge, lui cria : « Vous allez payer vos dédains. » Alors se passa
une horrible scène, à la suite de laquelle la jeune fille, après avoir subi les
derniers outrages, fût laissée puur morte par Julien. Après l’avoir accablée
de coups sur toutes les parties du corps, il l’avait fortement-serrée à la gorge,
mais heureusement la strangulation n'avait pas été complète. Ranimée après
un assez long- évanouissement, Clémentine eut la force de se relever et
de se traîner jusquechezses parons, où elle fût aussitôt l’objet des soins que
.nécessitait son état qui est grave.
Lne instruction judiciaire a été commencée, et, jusqu’à présent, Jutten
.. est parvenu à sc soustraire aux récherches dirigées contre lui.
— Un jour de la semaine dernière, un individu se présentait à F Hôtel de
Sade, boulevard des Italiens, pour arrêter un appartement destiné à une
iehe famille anglaise. Cet individu, qui disait être un courrier attaché à la
famille de lord 1’..retint un appartement,, au prix de 3,000 fr. par mois,
et fixa les frais de table à 100 fr. par diner pour les cinq nobles étrangers.
5cux-ci voyagent sans domestiques, le maître de l’hôtel devait en mettre
quatre à leur disposition. Le courrier recommandait que les choses fussent
bien faites, insistant sur les habitudes de luxe de sesmailres, et sur leur
oût pour le service de la table. 11 disait qu’ils quittaient l’hôtel Vendôme,
où ils ne se trouvaient pas bien.
Le maître d’hôtel, enchanté, organisa tout avec soin. A cinq heures, le
u flambait dans toutes les cheminées des chambres à coucher et la salle à
manger était brillamment éclairée; sur la table, on avait mis la plus belle
argenterie de la maison. Le courrier surveillait tôus les préparalifs. Cepen-
dant, il était près de six heures, et la famille anglaise n’arrivait pas. On
s’inquiète, on cherche je courrier qu’on croit occupé dans les appartenions.
Mais on s’aperçoit que le prétendu courrier est un adroit fripon qui a dis-
paru en faisant îpain basse sur l’argent crie. On comprit alors l’insistance
qu’il avait mise pour que le service de table fût somptueux.
Renseignemens pris à l’hôtel Vendôme, on sut, en effet, que ce malfaiteur
y avait fait la veille un tour semblable; mais, moins heureux qu’à l’hôtel de
iîade, il n’avait emporté que des Ruolz. •
On est, dit le Droit, à la recherche de cet audacieux voleur.
— On n arrêté hier, dans l’église St-Gervais, un malfaiteur qui s’v était
ntroduitdans l’intention de commettre un vol. Cet homme qui portait
lans un mouchoir deux ciboires, un custode, et des hosties, a été trouvé
blotti sur là faite d’un confessionnal «le la chapelle St-Pierre ; pour éviter
de faire du bruit il avait ôté ses souliers, et les avait attachés autour de lui
i qne corde. On a saisi sur lui des ciseaux à froid et un bout de bougie.
Sur l’autel de cette chapelle &c trouvait une petite clef, celle du tabernacle
lu chœur sur lequel on l’avait laissée, et que le malfaiteur avait apportée en
cet endroit, après avoir pris dans le tabernacle les vases sacrés.
On a constaté,également qu’il avait fracturé le tronc des pauvres et s’était
emparé de son contenu. Le voleur était entré dans l’église vers quatre heu-
res et demie, peu de temps avant la fermeture des portes, qui a lieu à cinq
heures. Il s’était caché dans ùn confessionnal pour attendre la fermeture,
sachant que F église ne se rouvre qu’à huit heures pour les prières du soir,
et que, dans cet intervalle, ii pouvait avoir le temps de consommer son vol.
Conduit chez le commissaire de la section de l’Hôtel «le-Ville, cet individu
a été'interrogé, puis a été envoyé à la Préfecture, et mis à la disposition de
la justice.
i— Ne vous mêlez jamais des querelles d'autrui !
L’un de ces derniers jours, trois braves provinciaux, le père, le fils et un
ami, étant venus passer à Paris les ftles du lr janvier, sc profnciiaient sur le
boulevard, et examinaient les boutiques en plein vent.
Non loin de la rue Laflite, ils assistèrent à un spectacle qui les révolta : un
homme, grand el fort, malmenait un pauvre petit bonhomme, qui n'avait
que le souffle. , -
A cette vue, une -généreuse indignation s’empare des trois provinciaux,
t.e (ils, jeune homme bouillant, honnête et naïf, se dit en vrai chevalier ;
— C’est odieux ! je vais me ranger du côté du plus faible.
Il s’avance vers les deux lutteurs ;
— Eh bien! ch bien! qu’est-ce que c’est ? dit-il au géant ; voulez-vous
bien laisser cet homme tranquille.
l.ç géant ne paraît pas l’avoir entendu ; le vertueux jeune homme alors
n’est plus maître do lui, il tombe sur l’oppresseur à bras raccourci.
A la faveur de ce secours inattendu, le petit -homme grêle échappe aux
mains de son.adversaire. Sauvé! sauvé! mon Dieu! comme on dit à la
liailô,
Notre Don Quichotte ayant heureusement accompli son devoir veut se
retirer, mais ie géant ne le lâche pas, et, pour comble de malheur, appelle
à sou aide deux messieurs de ses amis qui (lassaient par là d’aventure :
— Empoigiiez-moi eet homme-là, il doit être de la bande.
Voyant son fils accablé par le nombre, le père survient et veut sa part du
combat ; on lui met la main sur le collet.
— Ah! vous en êtes, nion vénérable ; attendez, vous aurez aussi votre
affaire. .'
L’ami des deux victimes arrive à son tour et se jette dans la mêlée ; mais
l’ennemi reçoit du renfort, et malgré une résistance héroïque, nos trois
héros sont entraînés au poste voisin.
La foule les regardait passer sans avoir l’air de les plaindre ; ils étaient
indignés !
Ce n’est qu’après avoir passé quelques moments au violon qu’ils devinè-
rent leur fatale méprise.
Le géant qui malmenait le petit homme mal bâti était un agent de police
aux-prises avec un voleur. 11 fallut de puissantes interventions pour taire
mellre en liberté nos trois redresseurs de torts.
Bulletin météorologique.
Etat atmosphérique de divers points de L'Europe, le fl janvier 1857,
ti 7 heures du matin.
Noms
des
stations.
Hic _ _
marquait 7 degrés 8/-10es au-dessous de zéro ; aujourd’hui à six heiires'du
'matin, 0 d. 2/10”, à midi 4 d. 5/10”.
— Les deux élections et les réceptions que l’Académie française a tou-
jours à faire, n’auront lieu que dans la deuxième quinzaine de février.
— On annonce que M"1” Yandeitbeitvel-Deprez résilie U l’amiable son en-
gagement avec le théâtre de l’Opéra-Coniique.
— Le Gymnase doit donner, dansles premiers jours de la semaine pro-
chaine, la première représentation du EUs naturel, de M. Alexandre Dumas
fils. C’est là plus qu’une nouvelle, c’est un événement littéraire, qui ne peut
manquer (Vexciter vivement la curiosité publique. On dit merveilles de la
pièce, et en particulier d’un rôle de mère destiné à Mme Rose Chéri.
On prétend que l’idée de la pièce aurait été inspirée à Fauteur du Demi-
Monde par un mot que fauteur des Wousqneiaircs adressa un jour au père
d’un écrivain célèbre :
— « Dépêchez-vous de reconnaître votre fils; si vous tardiez, il pourrait
bien ne plus vouloir vous reconnaître. »
j A fOpéra, on répète activement la Magicienne, musique deM. Halévy.
— On lit dans le Moniteur vinicole du 7 janvier
« Le froid, qui s’était fait si longtemps attendre, est à la fui venu et me-
nace même depuis deux jours de devenir rigoureux. Loin de s’en plaindre,
les propriétaires viticulteurs et tous ceux que l'important commerce des vins
intéresse ne peuvent que s’en réjouir, car, grâce à cet abaissement de la
température, les vins vont se clarifier, permettront le soutirage, et pourront
supporter désormais le, transport. Cp sera, du moins on l'espère, une date
de reprise pour les affaires eu vins,, si .languissantes depuis quelques se-
maines, et on obtiendra aussi la détçnn.inajion d’un prix définitif qui mettra
fin aux hésitations des acheteurs, cl.'a i’atjente toujours ruineuse des ven-
deurs.
» Les alcools ne sc relèvent pas de l’état de d
tropycpt depuis quelque te:
F fi
1 a Cour centrale criminelle de Londres a jugé hier un Bavanen, Christian
Sattler qui avait tué un officier de la police-secrète, Tliain, qui était aile
procéder a son arrestation U Hambourg, où ii avait été -arrêté après une
«tàmanaie d'extradition provoquée par un vol de 250 livres (fr. 5,750) en
do la
________ _ __ tambour^,.
demande d’extradition provoquée par'un vol de 250 livres (fr
•ànèces et divers objets. Sattler devait être jugé à la dernière session, mais
ta c.u,se avait été remise pour lui laisser le temps de préparer sa défense,
Lejurjà) trouvé Sattler coupable d’assassinat,et il a été condamné à ia jicino
«ie mort, i-- malheureux condamné a protesté de son innocence ci prétendu
que c’était pa. accident que l’officier de police avait été tué en essayant de
le désarmer, l.jwwrtion est fixée au 18 dçeçmoj.s.
donnés, ont éprouvé une liai
duction, où l’on ne croit pas
aux 5 G «lu Nord, s’il es! vrai
ils ne donnent lieu à aucune
ses du délaissement d’un a
l’attribuent à l’abondance du
it pas
[**• Fe;
;se no
que Je:
que la flaissi
Affaire. .On s
rticle nagii
stock, 1
ehéancc dans lequel iis se
nguedoc, complètement aban-
iris et dans les centres de jiro-
«enl descendre plus bas. Quant
(osait pasde nouveau atteints,
s’épuise en conjectures sur les çau-
îère en si grande faveur ;Tes-nns
autres aux manœuvres de la spécu-
lât d
Je La
: à Pi
puis:
Dunkerque. .
Mezièrcs . .
Strasbourg. .
Tonnerre . .
Paris. . . .
Le Havre . .
Brest. . . .
Non-Vendée .
Limoges . .
Montanban .
Bayonne. . .
Avignon . .
Lyon. . . .
Besançon . .
Madrid . . .
Rome . . .
Turin . . .
Genève . . .
Bruxelles . .
Vienne . . .
Lisbonne . .
S'-Pétersbonrg
Hauteur
du baromètre
en millini. (I)
le 5
777. I
709. I
767.9
767.2
7G8.U
770.9
7t>8. i
771.0
701.6
770.!)
708.2
702.7
767.0
7fifl. i
759.2
»
760.3
7ii2.(i
771.9
775.9
765.7
778.6
le 6
770.1
769.1
771.6
768.5
76 J. 6
760.2
766.2
771.3
766.6
769.6
769.2
768.5
771.2
77 i. 5
769.2
»
772.2
768.0
770.2
775.2
706.9
782.8
VENT.
ETAT DU CIEL.
— 8"4
— 0°2
— 7-2
— 8"5
— 7°i
— 4°8
i 2°7
— 5°I
— 7 «5
| 7*3
— 5*2
— PO
— 6"5
— 5U6
— 3*3
»
— 2*0
— 3°6
— 1*8
— 9*0
—10*4
— 2*4
S.E. faible.
E. faible.
O. presque nul.
E. faible.
S.S.E. très faible.
E. faible.
S. faible.
S.S.E. faible.
N. presque nul.
O. N.O. faible.
E. faible.
N. faible.
N.O. faible.
N.E. presque nul.
E. presque nul.
»
N.E. pr. nul.
N.N.E. modéré.
N.E. presquenul.
E.S.E. pr. nui.
N. N.O. faible.
O. faible.
Nuageux.
Beau.
Beau, vapeurs.
Couvert,
Presque couvert.
Couvert.
Couvert.
Couvert.
Couvert.
Nuageux.
Beau.
Beau.
Nuag. b rouit, fai.
Beau.
Nuageux.
n
Nuageux.
Couvert.
Couvert.
Peu nuageux.
Nuageux.
Couvert.
(1) Les hauteurs du baromètre sont réduites à la température zéro, et an
niveau de !a mer.
(2) Le signe | indique que le thermomètre est au-dessus de zéro ; le
signe — qu’ if est au-dessous. *
IIOELANRE.
Bourse «l'Amsterdam du «i jantior.
il y avait différents acheteurs pôùr-fonds Hollandais à des cours en hausse.
Lo marché des tonds étrangers en général un peu moins en faveur avec
affaires assez animées en Antrich.
Crédit Esp. Prost f. 92, 95; d* chez Rothschild f. i 15.
Cours à'ôh--- Intégr. 63 3/8; Esp. 11/2 p. c. 26; intér. 5 p.c. 57 3-8
métal!, u p. c, «3.15 16; d° nation, 76 3,8.
ton-
avait
M. Jouslin de la Salle, qui était administrateur de la Comédie-
Française à l’époque des débuts, de Rachel, a publié dans la Revue
française des détails piquants sur les étud
dramatiques de la grande tràgédiéhne. Yoi
« Sa méthode, dit-il de Saint-Aulairè le ti'àg
Hère : douze ou quinze enfauts des deux sexes
que le professeur indiquàties ouvrages qui de1
manche suivant. — Les dimanches étaient résç
Les ouvrages désignés, tragédie, «1:
au sort, chaque élève devant tour i
jeunes premiers ou jeunes promit
princesses, valets ou soubrettes, d
â la représentation sur des rôles d
Cette idée bouffonne fit qu'un jo
et les pi
tu extrait
n proie
.mis au
ni être
> aux ex
omédie, le
i loin- vagi:
rcs, pères
; manière
i femmes
Agai
bouder (la
>hi
>seur,
a fovei
.l'ep'n!
rôles
; tous 1
; oi
du
[tic ehaq
et d’hommes
mon échut à
lève pût
; essais
ravail :
l singu-
-n daient
fe le di-
bli.es.-—
;nt tirés
nplois :
nees ou
exercer
tinetement.
e ingénue de
rand blondin
talion. Quant à nous, et sans rien préjuger, nous persistons à croire que
l’élévation du prix de revient est ia véritable raison de la crise qui sévit sul-
les alcools d’industrie, lesquels, nous le répétons, n’ont-de salut possible
qqe dans la distillerie'agricole.
» Les eaux-de-vie nouvelles accusent une tendance à peu près générale
à la baisse ; il est difficile d'obtenir en çé moment des cotes officielles. »
— Le canton de Limours-, (Seinc-et-rOise),. viçnt .d’êjro. le théâtre il’tine
tentative d’assassinat accomplie dans les circonstances suivantes :
Plusieurs jeurïes gens recherchaient en mariage la ûllifef un fermier, Clé
mentinc K.âgée de dix-sèpt ans ; l’un d’eux fut agréé tant par elle qui
parses jiaronts(Tuais Jufieii G..., l’un des prétendants refusés, ne se lin
pas pour ballu, el il conliniia à faire, loifies les démarches possibles pou
douze ans, tandis qu’Iphigénie devait être représentée par un .
qui deux ans après débutait dans les niais au Théâtre de la Gaîté.
» C’est cependant de cotte école qu’est sortie celle qui devait un jour régé-
nérer la tragédie. Saint-Aulaire, continue M. J. de La Salle, entre un matin
dans mon cabinet, et nie parle avec feu d’une pauvre jeune fille juive, qu’il
inc présente comme l’espoir d’un brillant avenir pour la tragédie, comme
pouvant â clic seule rappeler del’exil les chefs-d’œuvre delà scène... C’était
Kachel pour laquelle le professeur nie demandait une audition, que j’accor-
dai sur le champ. Mlle Mars, Samson,Desmousseaux en faisaient seuls partie.
Saint-Aulaire donnait la réplique de la débutante fort petite alors, elle avait
fait choix d’Hcrmione iVAudromaque, et de Marinetfe dq Dépit amoureux.
Elle commença par Marinette oq elle ne fut que médiocre; mais à peine
eut-elle achevé, dans Andromaque, lo couplet d’ironie, les Adieux à Oreste,
que nous poussâmes des exclamations de surprise. Depuis longtemps on
n’avait entendu déclamer les vers avec une netteté plus grande, mutaient de
diction plus admirable... L’audition terminée, M,le Mars embrassa la jeune
fille, toute émue du succès qu’elle venait d’obtenir, et lui témoigna beau-
coup d’intérêt. Sur l’observation qu’elle était bien petite pour f emploi des
premiers rijles et dc-s rejnes, auxquelles ejle se'destinait, MÇ» Mars rappela
que M11® Maillard, là grande tragédienne étaitphis petite encore!
» — Et d'ailleurs, ajouta-t-olTecommeun augure, Rachel grandira. »
» M. Thiers,.. accorda un encouragement de 1,200 francs à ia débutante;
Samson se chargea de faire son éducation et de préparer ses débuts, dans la
tragédie seulement. Cette exclusion de la comédie, qu’elle affectionnait, lui
fui sensible : elle s’claii toujours cru une yoca(ion*pour les rôles conjiqiiés,'
et Saiiii-Aiœm-i:, après son uépan, nous meonta les luttes qVfii avait ou à
soutenir piiqi-lui'fairè apprciuRe l(eMqi«ijj'e, Eryphile, Camille, de préfé-
rence à Lisette, ii Dorine et ùMarinétte. Un jour, nous disait-il, roncôfilr-onf
un directeur, elle le priait de venir la voir :
» Qne jouerw-vous, mon enfant, lui demanda-t-il?
— La soubrette du Philosophe marié.
— Sera-oe iou« «
— Non, je commencerai par le rôle d’Hermioné, mais je n’y suis pas
bonne, yéfiez seulement pour l’autre pièce. »
M1!e Rachel éluit pour sa famille d’une générosité rare.On nous raconte
d’elle un 'trait charmant.
Quelque temps après avoir atteint sa majorité, elle était allée voir ioqef
Sarah, sa sœur, à je ne sais quel théâtre. Après la •représentation, Haefiel
alla trouver s'a sœur dans sa logo,
Lorsque Sarah eut quitté son costume et fut prête à partir, Rachél lui dit:
— J’ai faim ; je vais te èOhduire chez toi, et tu me donneras à souper.
— Ce serait bien volontiers, répondit Sarah, mais ii est lard, je n’ai pas
prévu la fantaisie qui te prend et nous ne trouverons rien chez nioi.
— Allons toyjours, dit Rachel, nous finirons bien jfar jro/iyer quelque
chose ii mangéi*. .
— Allons, puisque tu ie veux ; niais j’ai bien peur que. tu no réussisses pas
ii organiser un souper.
Les deux sœurs montent dans la voiture de Rachel. Rachel (/«usa avpc sa
sœur, de sorte que celle-ci ne s'aperçoit pas que la voiture ne prend pas la
route qu’elle devrait prendre. Enfin, après un trajet d’une demi-heure, ou
s’arrête dans une rue voisine‘d’une barrière, on descend à la porte d’une
jolie petite maison, on entre dans un petit appartement fort élégant et fort
confortable. On pénètre dans une salle à manger chaude, lijinineqso, coiifor-
table ; la table est mise, une table coquette et hospitalière.Un souper exquis
est servi.
— Allons, ma chère Sarah, dit Rachel, nous sommes chez toi. Fais les
honneurs de ta maison.
Il est impossible de donner une maison avec plus de grâce et plus de char-
mante bonté.
<àRANS»-I>( C HE RE El NEHBOIRU.
Nous avons «lit que dans sa séaiyee du 30 décembre, l'assemblée
des Etats avait décidé de présenter une adresse au Roi grand-duc,
tendante à ee que la dernière ordonnance sur les élections soit
rapportée on modifiée pour motif d’inuonstitutiounaliîé. Voici ie
projet d’adresse présenté par la commission :
« Sire,
» Avant d’entreprendre, sous le régime politique de la nouvelle Constitu-
tion, les travaux si importants de la première session, les fidèles Etats de
votre-grand-duché viennent vous soumettre très respectueusement les senti-
ments qui les préoccupent an sujet des modifications qu’a apportées une
recente ordonnance au système électoral en vertu duquel nous avons été
nommés.
» Sire ! nos intentions sont pures et lovâtes,.daignez nous écouter :
«> L’ordonnance du 17 novembre dernier, par des effets rétroactif#
jours dangereux, détruit le système de l’ordonnance électorale qui f
précédée ;
» Elle froisse le texte et l’esprit de la Constitution.
» Cette ordonnance révoque à la fois les droits des électeurs nommés par
les assemblées primaires et les droits électoraux qui avaient été confiés aux
électeurs les plus imposés et considérés partout comme les défenseurs et les
véritables soutiens de l'ordre. .
» C’est aux conseils communaux que pourrait être dévolue la mission si
grave de nommer les électeurs et même, pour la ville de Luxembourg, le ;
députés.
»En vue do celte disposition, tous les colléges échevinaux du pays seront
renouvelés dans le courant du mois de janvier prochain.
» Le mandat d’une partie des membres des conseils communaux qui
devaient expirer à la fin de cette année a été prorogé par le pouvoir.
» Votre Majesté veut un régime libéral. Elle veut l'expression sine ère de
la volonté de ses sujets.
» Les intentions de Votre Majesté ne seraient 'pas remplies, si des corps-
administratifs, agissant sous l’influence du pouvoir central et des bourg-
mestres et éohevins devenus les gens nécessaires de l’élection, étaient appe-
lés à choisir, soit indirectement, soit directement, les membres qui doivent
composer les Etats.
» En faisant intervenir, contrairement aux dispositions impérieuses de
l’art. 107, de la Constitution, la commune d’une manière'si active dansles
affaires politiques, en élargissant d’une manière si dangereuse le cercle de
ses attributions dans l’Etat, la récente ordonnance électorale nous semble
fausser le caractère des institutions communales qui ont pour objet princi-
pal l’intérêt de la commune.
» Les art. 50, 51 et 52 de la Constitution appellent les luxembourgeois in-
dividuellement, sous certaines conditions, à nommer leurs représentants.
» En transférant le droit au suffrage à des collèges administratifs déjà
irrégulièrement composés, l’ordonnance électorale consacre une .infraction
profonde aux garanties constitutionnelles.
■» Les élections qui ont eu lieu en vertu de l’ordonnance du 47 juin 1837
onl été sincères, patriotiques et inspirées par l’amour de nos populations
pour l’ordre, la légalité et le principe monarchique.
» La mesure qui a été prise et que nous déférons à l’appréciation de
Votre Majesté condamne les électeurs qui nous ont nommés, et elle nous,
frappe en quelque sorte nous-mêmes.
» Votre Majesté, parla Constitution, assure à ses sujets la représentation
fidèle de leurs opinions.
» Sous ie régime de la dernière ordonnance et surtout la pression qu’elle
est destinée k exercer sur nous, nos délibérations et nos votes seront sans
indépendance.
» Nous espérons, Sire, que Votre Majesté daignera accueillir nos vœux
et ordonner le retrait d’une mesure que nous croyons inopportune et con-
traire aux sentiments de droiture et (hvprobùé politique des Luxembour-
geois. »
BELGIQUE.
Bruxelles, 7 janvier.
Dans le second bai de la cour, qui a eu iiett hier au soir, nous avons plu-
sieurs incidents qu’il importe de mentionner.
A plusieurs titres, les Anglais ont joué le rôle principal. •
Le d uc de Brabant a donné le bras à lady Howard.
Ford Strafford de RodelUfe se faisait remarquer à la tète du corps diplo-
matique par ses bonnes et hautes manières, par son port de tête,(dus encore
que par ia richesse de son uniforme.
Miss Canning, la fille de lord Stratford, a dansé avec le duc de Brabant.
Enfin un colonel anglais, sir Elison, portant la décoration de France, à
côté de la médaille anglaise, éveillait l’attention par sa jeunesse. Il ne parais-
sait pas avoir plus de 55 ans. On disait qu’il avait gagné son dernier grade,'
en Crimée, à Balaklava, . 8
l.e duc de Brabant s’est entretenu pendant quelque temps avec M. Mercier,
^ministre d’Etat. .
A l’entrée du bal, M. le prince de Ligne donnait le bras à M1**- ia baronne
de Vnère, femme du ministre des affaires étrangères.
A la droite du duc de Brabant, sur l’estrade où sont placés les sièges roy-
aux, se trouvait lady Howard .q les dames du corps diplomatique, chacune
Sai>v(mt le pang d’ancienneté de leur mari.
A la gauche de S. A. R. on remarquait d’abord la princesse de Ligne, lit
princesse héréditaire de Ligne, la princesse de Crov-Dtilmcn et la duchesse
do Mirepoix-Levis.
Deux princes d’Aremberg se sont promenés dans les suions. On a remar-
qué également le comte de Tlunix.
Deux des ministres étaient absents, M. Frère el M. Toseh.
On u remarqué qu’au-souper, M. Rogier était assis entre te prince de
Ligne et le prince héréditaire de Ligne. La modération qui fait le fond dis
langage de M. Rogier, lorsqu’il traite un sujet politique, explique l’espèce
de préférence que lui témoigne en ce moment le prince de Ligne,
On a su .que si M “ ----1 — •—’* '------- • • -
d’une névralgie fort
ce sççftpff bal, comme au ; . .... ____
f.—id nombre. S’i! y a eu quelques absences, olies venaient de
C’est à la rigueur du froid qu’il faut jeaattribuer.
L’absence du duc de Rrffijan'fpotir le 17 janvier est ccrtàhié. S. A. R. R»
assister, en Angleterre, aux cérémonies du mariage du prince de Prusse avec
Ig princesse royale d’Angleterre.
Son absence sera de trois joqrg.
Toute la cour deRelgiquo y flgnréra au grand complet, à l’exception toute-
fois de S. A. U. et j. la duchesse de Brabant, retenue à Bruxelles pour eau si»
très-légitime, '*
uo picjiuiuni* que un icinoigiie en ce moment ie prince (le Ligne,
On a su que si M. H. (le RfOUCkere était absent, c’est parce qu’il souffre
d’une névralgie fort intense, qui paraît, affecter principalement la vue.
A ce seçftpd bal, comme au premier, l’aristocratie bruxelloise ivgnrati «x
la province.
Biraruc «le Paris , du 1 janvier.
Les.ordres «le vente donnés au-dessus de 70 fr. paraissent maintenant
épuisés elles acheteurs attendent des cours plus élevés pour réaliser
de nouveaux bénéfices. Aussi la rente n’éprouve plus de Vive résistance
dans son mouvement ascensionnel; elle a pu facilement atteindre aujour-
d’hui 70.65, et ferme à 70.45 à terme avec 10 c. de hausse.
Le comptant s’est établi au prix de 70 fr. et a monté de 30 c. à 70.15. —
Le 4 1/2 0/0 était ferme à 95 fr. sans changement, La Banque de France a
fléchi de 50 fr. à 3,309. Los actions du Crédit mobilier ont monté rapide-
ment de 950 à 975 au début de la Bourse, pour retomber à 960 en clôture.
Les Consolidés anglais sont venus à 95 sur la première cote, et à 94 7/8
sur la seconde en hausse de 5/8 sur hier. On u appris, ii la fin de la Bourse,-
que l’escompte était réduit à Londres à 6 0/0.
I.es actions des chemins de fer étaient très vivement demandées, et quel-
ques unes onl atteint des prix que l’on aurait regardés,il y a quelque temps,
comme fort élevés.
L’Orléans a monté à 1433, et fermé à 1110; ie Nord ancien a haussé de 5
fr. à 973; le Nord nouveau de iO fr. à 820. Le Lyon ancien s’est élevé à 910,
avec 13 IV. de hausse, el le Lyon nouveau à 290. Le Midi était ferme a 380 et
382.30. L’Ouest a monté de iô fr. à 710; le Grand-Central de 2.30 à 647.50;
l’Est de 20 fr. à 725. Beaucoup de demandes sur les Autrichiens qui ont
monté de 21.25 à 707.30; leurs recettes ont augmenté de 58.944 fr. pour la
52* semaine de 1857. Lesichenfins Romains étaient à 501.23; les Russes à
523; les Lombards à 600 fr,; les Sarragosse'à 523. *
On négociait la caisse Mirés à 590; les Ports de Marseille à ICO; les Rivoli
à 102 50; les Voitures à 53.50.
Fonds étrangers : L’emprunt Piémonlais ferme comme hiér â 90.50. La
Dette extérieure d’Espagne est à 59 5/4; la Dette intérieure à 57, en baisse de
1/2 0/0 et le Différé à 23 12. On a négocié le i 12 0/0 Russe à 93 5-4; le 2 12
0/0 Hollandais à 62 I '2 et l’emprunt Romajn sans changemenl à 87.
ANVERS, H JANVIER.
Lo temps est complètement changé. Aujourd'hui à midi ie thermo-
mètre marquait 1° au-dessus de zéro. Depuis hier soir il tombe par
intervalles une pluie fine, qui rend nos rues fort glissantes. Ge-
malin elles étaient couvertes de verglas. .
Hier après-midi les fossés de la ville fourmillaient déjà de pati-
neurs. Plusieurs marchands en plein vent s’y étaient même établis.
On y rencontrait aussi des individus tenant des jeux de hasard. Non»
appelons l’attention de La police sur ee point.
— Les marchés étaient assez bien pourvus aujourd’hui. Les prix
soul restés à peu près stationnaires.
Prix du jour. Semaine précédente.
Beurre par 1/2 kil. .... fr.
» en cuvettes .... »
Pommes de terre par 1/2 heef. »
Œufs, les 25...................»
Froment par hectolitres, . . »
Seigle )> » ...»
Avoine i 16 1/2 » ...»
I .Où
2.09
0.82
2.09
00.10
00.00
0.00 «00.00
à 1.12
» 2. i 8
» 1.00
» 2.27
1.00
2.00
0.82
2.00
00.0(1
00.00
0.00 1.00.00
1.12
2.09
l.Ou
2.09
—- Aujourd'hui à midi est parti ie brick hollandais Hendrika, cap.
Maekholder. Ce bâtiment se rend à Ruenos-Ayres chargé dê produits
belges.
— On vient de déclarer à la sortie ie beau brick neuf BeRfujiie ,
e. Douwes fils. Ce navire se rend à Rio Janeiro avec un chargement
de produits beiges eLqiielqttes passagers , qui vont se fixer
au Brésil. Le Belgique descendra le fleuve demain matin, Reaticoiq»
d’amateurs sont encore allés aujourd’hui visiter ce superbe bâtiment.
—'Le nommé Lemateiot dont nous avons parlé hier, el qui a été
presque asphyxié avec ses deux malheureux camarades, à bord du
navire français Léopold August, se trouve toujours encore à l’hôpital
dans La même position.
— Nous apprenons que le ^tramer transatlantique Sonthnmidon |