On des reliques, le peu qui leur reste de beauté pitto- resque et d'originalité. Et cependant la vie marche, des besoins nou- veaux surgissent, me direz-vous; mais les principes de conservation ne vont nullement à Pencontre du progrês : il faut sauvegarder ce que l'on peut sauve- garder avec un peu de bonne volonté. A côté des intérêts matériels, les intérêts respectables du beau doivent être pris en considération. Lorsqu’un élargissement-ou un redressement de rue était devenu nécessaire, il y a quelque trente ans, dans nos grandes villes, c'était la ligne tracée arbitrairement par le géomètre qui déterminait la zone de démolition : tant pis si un monument intéressant y était englobé ! Aujourd'hui, grâce à un mouvement de protestation, il existe une tendance à infléchir cette ligne, à ménager le monument. C'est un pas de fait pour la préservation de nos richesses nationales. Des maisons doivent s’élever au sein de la vieille cité. Pourquoi architecte les dessine-t-il queleonques ou s’inspire-t-il toujours de ce qu'il a vu ailleurs? Son ceuvre, si riche qu'il la veuille, sera mal à sa place, elle fera tache dans le décor. Un style local existe souvent ou plutôt un goût local s'est établi autrefois, en raison des produc- tions de la contrée en matériaux spéciaux, pierres briques, ardoises ou tuiles. La construction neuve doit être en harmonie avec son entourage. C'est ce