grand coq d’or qui chante le réveil vers le ciel éternel où flamboie le soleil. » C’est la saison nouvelle, l'enfance des haies, l'adolescence des gazons, la jeunesse des buissons. Spectacle enchanteur qui élève l’âme, dont tous les citadins sont imprégnés, qu'ils revivent chaque année avec des découvertes nouvelles et dont rêvent ceux qui l’ont autrefois admiré. L'été, luxure de végétation, exubérance de vie. La grand’route, les sentiers sillonnent cachottiers au fond des ravins, et les rampes disparaissent sous les taillis sombres ou l’ombre des grands arbres: les ruisseaux causent sous les hautes her- bes. Au jardin à étages, vraie échelle de Jacob, les contrerossignols et les fauvettes à tête noire graci- les piaillent des saluts d’amitié, des compliments de vieille connaissance. Dans les forêts, voici comme le dit Hugo : L'église en fleurs bâtie Sans pierre, au fond du bois mouvant, Par l’aubépine et par l’ortie Avec des feuilles et du vent. Le soleil éclatant darde franchement ses rayons verticaux; du soleil à profusion; les murs des mai- sons sont blancs, blancs, blancs, les grès des rem- parts brillent, comme parsemés de diamants et de topazes. Des fleurs, du soleil, de la vie partout au milieu du concert triomphal de toute la nature. « Nous retournons encore vers le bois, en