Full text |
M. Rivarolaa, paraît-il, successivement demandé l’appui
des troupes de la confédération Argentine et du Brésil pour
rétablir l’ordre ; mais ces demandes de secours ont été ab-
solument déclinées par les plénipotentiaires de ces deux
pays comme inconstitutionnelles et comme étant de nature
a porter atteinte à l’indépendance et à la dignité du pays.
FRANCE.
Le Moniteur universel & eu l’idée défaire un appel
aux femmes de France pour aider le gouvernement,
par le moyen d'une souscription patriotique, ‘à para-
chever lé plus rapidement possible le paiement de
l’indemnité de guerre due aux Allemands.
Cette souscription est ouverte depuis quelques jours,
dans les bureaux du Moniteur et dans ceux d’un
grand nombre de journaux des départements et ces
feuilles publient ravis suivant :
LES BIJOUX
Nous avons reçu un grand nombre de lettres de dames
dont les signataires nous demandent si la Souscription
des femmes de France accepte les bijoux.
Nous n’hésitons pas & répondre : Oui, Oui, nous accepions
tout ce qu’on voudra nous adresser en bijoux, eu objets
d’art, en curiosités, etc., etc.
Cette offre nous a inspiré une idée dont les résultats
peuvent être considérables.
Lorsque nous aurons une certaine quantité d’objets ar-
tistiques, soit en bjjoux, soit en tableaux, soit en sculptures,
soit en gravures, nous organiserons des ventes à l’étran-
ger, sous le patronage des dames françaises qui habitent
Londres, Saint-Pétersbourg, Rome, Madrid, Vienne, Copen-
hague, Stockholm, Lisbonne, New-York, Rio-Janeiro, et
nous savons que les dames delous ces pays se feront une
joie de contribuer à la libération de la France.
Nous faisons donc appel à toutes les dames, à tous les
peintres, à tous les sculpteurs, à tous les artistes pour qu’ils
apportent leur obole à l’œuvre de la rançon do la patrie.
♦5e conseil de guerre de Versailles.
Présidence du colonel Delaporte.
ASS ASSINAT »E L’ARCHEVEQUE I*E PARIS ET DE CINQ AUTRES
OTAGES DE LA HOQUETTE. — 34 ACCUSÉS.
Audience du 18 janvier.
Hier M. Rustaud, commissaire du gouvernement, a pré-
senté son réquisitoire.
Nous en prenons les quelques passages saillants :
Quand la France, dit-il en commençant, a vu sa capitale,
Paris, ce champion séculaire du droit, et de la liberté, cet
éclatant foyer de l’intelligence, du goût et des sentiments
généreux, laisser proclamer et exécuter par une poignée
d’hommes inconnus ou déclassés, le décret sur les otages,
oh! alors son cœur s’est rempli d’effroi, et elle s’est de-
mandé si les temps étaient venus où, comme autrefois
Rome et Athènes, elle allait être dépouillée du sceptre du
progrès qu’elle tenait depuis si longtemps, et la lugubre
prophétie de ses impitoyables ennemis après Sedan allait
se réaliser, si elle ne restait pas à la tête de la civilisa-
tion : Finis GoMiCe. .
Grâce à Dieu, nous sommes aujourd'hui rassurés; ce
n’étaitlà qu’une épreuve, la plus terrible de toutes, et nous
espérons ardemment, que ce sera la dernière, car elle est
bien faite pour prouver à tous ceux qui ont le sentiment
de l’amour de la patrie que lorsqu’une nation s’écarte des
voies de la justice, delà morale, du travail 8t de la liberté
pour se laisser aller à cette vie facile de l’insouciance et
des jouissances matérielles, elle ne tarde pas à tomber, de
chute en chute, jusqu’au point de ne pouvoir mesurer l’é-
tendue de ses désastres.
Il nous serait difficile de dire quelles sont les causes qui
ont amené la Commune de Paris à s’armer du décret des
otages, mais nous vous dirons une chose à vous, les gens
de la Commune :
Votre décret est inique,car il se montre plus cruel que ne
le fut jamais la loi mosaïque ; il est mensonger dans ses
causes, car le gouvernement et l’armée de Versailles n’ont
jamais poussé au moindre excès; ce décret a perpétué la
crainte que vous aviez créée en vous inspirant du gouver-
nement du 18 mars, en n’empêchant pas l'assassinat des
deux braves généraux, crime suivi bientôt après de celui
de la rue de la Paix.
Quand un parti ne peut arriver au pouvoir que par la
surprise, et ne peut s’y maintenir que par la crainte et la
fraude, ce parti est condamné à disparaître sous l’opprobre
de tous les gens de bien.
M. lé commissaire du gouvernement examine ensuite la
position de chaque accusé.
Il abandonne l’accusation à l’égard de la femme Grandel ;
elle va être mère, dit-il, soyons clément.
Il insiste surtout à l’égard de François, de Ramain, de
Genton, le plus menaçant des accusés. Membre actif et très
influent d el'Internationale, il faisait les affiliations, don-
nait lès signes sacrés,et les mots de passe. Le 16 mai, le
Journal officiel de la Commune le nommait juge d’instruc-
tion. Il a assisté au crime et il en est solidaire. Son futur
gendre, Fortin, l’accompagnait, et il est probablement le
sergent qu’on a vu à la cour martiale.
Pigère est un homme à part. Que Ramain et Pieon disent
qu’il a conduit ou non le peloton d’exécution, ils n’en sont
pas moins coupables. Mais Latour, Vattier, Péchaiu, que
peuvent-ils gagner en chargeant l’accusé? Vérig a com-
mandé le feu sur l’archevêque, cela ne fait aucun doute ;
mais il y avait trois autres officiers dans le peloton ; et,
quand un homme honorable comme M. Chevriau vient
dire : « Je l’ai vu ! » le doute n’est plus possible.
Comme magistrat, comme soldat, comme honnête hom-
me, je le déclare, Pigère est coupable.
L’orateur termine en demandant au nom de l’armée, au
nom de la ville de Paris, qui expie ces malheurs depuis dix
mois, un jugement rendu sans passion et sans ressenti-
ment.
A plusieurs reprises, les applaudissements ont retenti
dans l'auditoire.
À demain les plaidoiries
Afl’aire "VIcloi*
Audience du 19 janviei \
L’âudienee de ce jour a été consacrée presque entière-
ment au réquisitoire prononcé par M. l’avocat général
Benoist.
Après avoir exposé que M. Place, consul de France à
Nèw-York, reçut là mission de surveiller l’exécution des
marchés conclus avec M. Ëemington, d’en activer les expé-
ditions et d’en solder les factures, le réquisitoire passe en
revue les achats d’armes faits sans ordre par M. Place.
Achat des fusils Lindner. — M. Place reçoit, par dépê-
ches des 8 et 13 octobre, ordre d’acheter, par l’intermédiaire
de Remington, des fusils Spencer. Il ne peut s’en procurer
et achète des fusils Lindyier,qp'i\ expédie.Ces armes étaient,
de rebut; considérées comme d’un usage dangereux, le
fouvernement ne put les mettre entré les mains des sol-
ats. M. Place les a payées 97 fr. chaque, alors qu’elles ne
valaient en Amérique que 15 à 16 francs.
Achats des carabines Roberts. — Ces armes ont aussi été
achetées sans ordres. C’est en vain que M. Place cherche
à faire croire qu’.il a pu prendre pour un ordre d’achat une
dépêche de M. Kératry portant >•- autorisation à M. Mac-
kenzie de faire charger sur le Lafayette 6000 carabines
Roberts. »
M. Place ne considérait pas d’abord cette dépêche comme
urt ordre d’achat. Il ne l’interpréta autrement que plus tard
et dans des circonstances qui font suspecter sa bonne foi.
Il s’adresse à la maison Hartley, qui reconnaît avoir donné
des pots-de-vin à M. Chauviteau, agent de M. Place, tout en
refusant d'en faire connaître l’importance. Hartlev Inifour-
nit, à 22 dollars pièce, des armes que M. Chaume lui avait
offertes à 48 dollars.
Achat de mitrailleuses Glatting. — Cet achat est fait
également par M. Place, qui écarte, malgré l’ordre
formel, l’entremise de la maison Remington, et opère avec
une hâte inexplicable pendant l’absence momentanée de
M. Squire, agent de cette maison. On trouve l’explication
de cette hâte dans une différence de 35 0/0 en plus que le
prixque Ht payer plus tard M. Remington dans une Opéra-
tion identique’
Affrètement de navires. — Deux navires ont été affrétés
parM. Place, et ces frets donnent une différence en plus de
30 à 40 shillings par tonne, comparés à ceux faits par M.
Remington. M. Place a tenté l’explication de cette diffé-
rence par le prix du fret, qü’il sacrifie à la vitesse. Con-
vaincu, par la comparaison, de la fausseté dé cet argument,
il s’est rejeté sur le chargement de M. Remington, qui
aurait dépassé la jauge officielle des navires. Mais on re-
marque encore une offre faite par M. Baldwyne d’un affrè-
tement à raison de 70 shillings la tonne, au lieu dés 110 qu’a
payés M. Place.
M. Place a de plus abandonné la remise d’usage de 5 0/0
faite par le capitaine au profit du courtier et de l’affréteur,
c’est-à-dire de l’Etat. A ce préjudice de 15,000 ft\, il en a
ajouté un autre en payant à M. Chauviteau une remise de
30,000 francs.
L’intérêt cupide et frauduleux ressort de chacune de ces
opérations.
Commission consulaire de 2 0/o- — Cette commission
consulaire constitue elle-même un détournement. Le pa-
triotisme n’a pas suffi à M. Place pour le rémunérer d’un
surcroît de travail demandé à un fonctionnaire ayant 70,000
fi*, d’appointements. Peu lui importait notre detresse ! un
fait le constate.
Le 30 novembre, il télégraphie “ qu’il ne peut expédier
que 0,000 fusils Roberts et 22 cartouches par arme, faute
de fonds, » Or, il avait déjà dans sa caisse 600,000 francs
frauduleusement attribués, à titre de commission consu-
laire, et 1 million, si l’oft compte l’argent déjà donné à son
agent. C’eût été le moment de faire preuve de patriotisme.
Commission 10/0 à Chauviteau, son agent. — M. Place
s’est donné le luxe d’un aide, et, au lieu de le rétribuer sur
ses 602,000 fr., il lui fixe une rémunération de 320,000 francs.
De cet ensémble de faits oui s’inspirent de la même peu*
*ée de s’emparer des fonds de l’Etat, le délit jaillit clair et
manifeste.
Dans le maniement des fonds qui lui sont confiés, il ne
voit qu’une occasion de faire fortune. Il sacrifie tout à cette
pensee ; il foiile aux pieds ses devoirs de fonctionnaire et
de citoyen, pour satisfaire ses appétits au préjudice de
l'Etat. Il choisit le moment oü la patrie s'abîmait dans des
désastres inouïs ! C’est un crime dont la justice doit donner
satisfaction à la morale publique.
Après ce réquisitoire, M» Rivolet, défenseur, commence
sa plaidoirie, qui ne sera terminée que demain. On ne sait
si le tribunal pourra prononcer son jugement dans la même
audience.
BELGIQUE.
AJSyj3pEf&» 2Q .J an vieir.
Le Précurseur de ce jour est accompagné d’un
supplément contenant : 1° l’Etat indiquant les expor-
tations effectuées par les deux bureaux des douanes
d’Anvers, pendant le mois de décembre 1871 ; 2° la
séance de la Chambre des Représentants du 19 ; 3°
l’état-civii d Anvers ; 4° une serie de marchés ; 5° la
Revue Commerciale et le Prix-Courant.
Concours de bestiaux gras. — Porcs. — Prix de la
ville : lr Convens, rue du Fagot, 403 lui., 2”, fil. 401 kil.
Moutons au-dessous de 90 kilog. : Sluyts, rue Léo-
pold, 88 kilogr.; Bastiaens, Klapdorp, 74 kifogr.
Une tentative d’empoisonnement a été découverte
dans un estaminet de la rue Montagne au Corail où
logent plusieurs pensionnaires. — il y a quelques jours
tous les membres de. la famille avaient été indisposés
après avoir pris le café, mais tout le monde s’étant
assez promptement remis, on «attribua l’indisposition à
la mauvaise qualité du café. — Hier matin, quand le
café fut servi, une forte odeur de phosphore se répan-
dit dans la place et l’attention de chacun se porta sur
la cafetière. On examina l’alambic et on y découvrit,
en effet, une quantité de bouts d’allumettes. La police
aussitôt avertie, a arrêté un pâtissier qui loge dans la
maison et sur lequel plànent des soupçons.!
— Hier soir, un commencement d’incendie s’est dé-
claré dans le magasin de M. De Vos-Verbrnggen. rue
aux Nattes. On a pu l’éteindre avant qu’il ait occa-
sionné des dégâts marquants.
— Nous apprenons que la maison F. Landzweerdt,
d’Ostende, vient d’acquérir le 3-mâts barque Edmond
Meurt, appartenant précédemment à la maison Mi-
chiels-Loos, d’Anvers.
— La direction de la société philanthropique Troost
der Ouderlingen nous prie d’informer le public qu’elle
est autorisée à accompagner demain dimanche, le
cortège du bœuf gras et â faire pendant l’itinéraire la
quête au profit de l’hospice des vieillards St-Charles.
— Willems-Fonds d’Anvers. — Concert et confé-
rence populaire sur le système solaire avec démonstra-
tions, dimanche 21 courant, au local le Lion d’Or, rue
Haute, à 11 heures du matin. — L’entrée est gratuite.
— Société de musique. — La prochaine répétition
aura lieu MARDI 23 COURANT.
Renseignements météorologiques transmis par
V Observatoire de Paris.
Matinée du 20 janvier.
Vent modéré, variable entré N.-E. et S.-E. ciel nua-
geux.
40 Greencastle ; 55 Lésina, dans toute l’Europe le
baromètre est entre 750 et 655 millimètres.
t;AITS DIYEliS.
Le Roi a travaillé hier avee M. le comte de Theux et
avec M. le ministre de la guerre. (Moniteur).
— une royale surprise.— Hier, à onze heures du matin,
S. M. le Roi accompagné de M. le lieutenant D’Oultremont,
son officier d’ordonnance, est arrivé à l’improviste à la
caserne des Annonciades, rue de Louvain, occupé par le régi-
ment des guides.
S. M. a parcouru les uns après les autres tous les locaux
de cette caserne dont elle a constaté le délabrement. Elle
a voulu goûter l'ordinaire du soldat, et s’est fait apporter
àu Palais une gamelle contenant le repas qu'un des hommes
du régiment s’apprêtait à absorber.
Le Roi s’est entretenu avee plusieurs sous-officiers et
soldats et, pour payer sa bienvenue, il a ordonné la levée
de toutes les peines disciplinaires et commandé un repas
pour tous les sous-officiers et soldats du corps.
Cette visite a produit un excellent effet sur le régiment
qui y a vu la promesse d’une prochaine amélioration do
ses conditions matérielles (l'existence.
— Le ministre des travaux publics donnera audience le
mardi et le jeudi, de dix à une heure.
*— La nouvelle combinaison du consortium allemand
pour la liquidation des propriétés de Hongrie de la Société
Langrand est, dit l'Etoile belge, sur le point d’aboutir.
-Toutes les difficultés sont aplanies et l’on nous assure qu'à
cette heure tout est termine ou bien près de l’être.
— L’instruction commencée à la suite des faits qui se
sont passés à l’orphelinat de Schaerbeek n’est pas termi-
née. Depuis deux jours, cette instruction est entrée dans
une voie nouvelle. De nombreux témoins qui n’avaient pas
encore été entendus ont été cités par le magistrat instruc-
teur.
— Hier a eu lieu sur la place des Palais l’inauguration de la
parade quotidienne, instituée par un ordre récent deM. le
ministre de' la guerre.
La musique du régiment des grenadiers a exécuté, en
présence d’un nombreux public, tenu en respect par la
troupe divers morceaux lestes et enjoués, parmi lesquels
on a remarqué celui de Mutse op zyde.
— Nous pouvons confirmer — et affirmer — ce que nous
avons annoncé hier au sujet de la reprise du théâtre de la
Monnaie. C’est, mardi après-midi que l’échevin des beaux-
arts a traité avec M. Avrillon pour la direction de notre
première scène lyrique. Ce contrat provisoire doit être ra-
tifié aujourd’hui même par le collège. M. Avrillon était par,
ordre d’inscription l’un des derniers demandeurs — il est
vrai qu’il n’en restait plus guère que deux.MM. Montaubry
et Van Caneghem. (Etoile).
— On parle beaucoup de l’arrestation d’un fonctionnaire
de l’intendance, qui serait compromis dans l’affaire relative
à la boucherie militaire. (Echo du Parlement.)
— M. A. Du Bois-Nihoul et C,! viennent d’adresser à la
Chambre un mémoire à l’appui du projet de canal mari-
time reliant la capitale à l’Escaut et accessible aux navires
de fort tonnage. Cette communication a pour but de met-
tre la Législature à même d’apprécier toute l’importance
du projet dont il s’agit.
— Le gaz oxyhydrique, qui est essayé en ce moment à
Bruxelles au Café des Mille Colonnes, a fait son apparition
à Paris il y a deux ans.
On a fait également des expériences de cette lumière à
Londres, à Buffalo et à New-York. L’inventeur, M. Tessié
du Motay,ingénieuri'rançais,dispose tout bonnementde deux
canalisations pour un bec, l’une qui amène l’oxygène pur,
l’autre le gaz ordinaire d’éclairage ; l’oxygène bride l'excès
de carbone du gaz ordinaire et donne une lumière blanc»
bleuâtre très-intense, rappelant par son éclat la lumière
électrique. La double canalisation coûte cher, les dangers
d’explosion sont permanents et l'a lumière est fatigante
pour la vue. Des expériences faites dans un café du bou-
levard Hausmann, à Paris, ont démontré que les couleurs
éclatantes perdent toute vivacité lorsqu’elles sont éclai-
rées p«ar le gaz oxyhydrique, et que, par conséquent un
théâtre, où les toilettes des dames doivent ressortir, serait
dans de mauvaises conditions d’éclairage. Projetée sur le
sol, la lumière oxyhydrique rappelle la lueur cendrée de
la lune ; on pourrait en faire d’utiles applications dans
l’éclairage des seènes de théâtres pour les fanaux, pour les
signaux et pour quelques cas particuliers.
— Nous apprenons que M. Wicart, notre premier ténor
qui a tenu si brillamment son emploi à la Monnaie et dans
les principales villes de France, s’est décidé à consa-
crer son talent au professorat, et se fixe définitivement à
Bruxelles.
— On s’occupe beaucoup à Louvain d’un procès politique
intenté par M. Gin, ancien rédacteur aux gages du parti
catholique, qui a failli même un jour être.pendu par la po-
pulation indignée. M. Copin réclame aux gros bonnets du
parti uue somme de 18,000 francs, pour honoraires, frais et
déboursés,
— Ou lit dans le Journal de Gand :
Nous avons annoncé hier, d’après les journaux de
Bruxelles, que l’individu auteur du vol de 10,000 fr., commis
au préjudice d’üne maison de change, rue de la Madeleine,
a été arrêté à Gand. — C’est là une erreur qu’il est bon de
rectifier afin de ne pas arrêter les recherches du nommé
Dagrain, auteur de ce vol, dont l’arrestation n’a pas été
operée jusqu’ici. Le seul individu arrêté est le nommé
Lefebvre, dit Yernaux, poursuivi à Bruxelles du chef de
faux et abus de confiance, commis au préjudice de son
patron, négociant en cuirs.
— Qn lit dans Y Organe de Mons :
Le bruit circulait hier en ville que les ouvriers de plu-
sieurs charbonnages du Couchant de Mons avaient réclamé
leurs ljyrets. Cette nouvelle ne nous est point confirmée,
et nous espérons que nos houilleurs auront assez de bon
sens, assez de prévoyance, pour résister aux obsessions
dont ils sont l’objet. Ce ne sont point les individus qui les
excitent à abandonner le travail qui donneront du pain à
leurs faipilles quand celles-ci auront faim.
— L’Exposition générale des beaux-arts de 1872 à Mons,
commencera le 26 mai, premier jour de la fête communale,
et finira le 7 juillet suivant.
Elle est ouverte anx œuvres des artistes vivants, belles |
ou étrangers.
Les objets envoyés à l’exposition devront être adressés, I
ayant le 15 mai, au secrétaire de la commission du mu- i
sée (M. A. Demarbaix, secrétaire communal), et être
accompagnés d’une lettre indiquant exactement le nom ,
et le domicile de l’artiste, ainsi que l’explication à insérer ;
au catalogue.
— On écrit d’Audenaerde * I '^ résultats. Comme premier pas et surtout pour ne
T . . , „ . , „. , . i pas Effrayer leslimores qui voudraient tirer un cor-;
“ Le commissaire de 1 arrondissement d Audenaerde, 1 {ion infranchissable une psnèce de mur Miinni*
vient de faire lever le séquestre des communes de AYorte- )■1 !,iVAf,, ■ Aln,’ tlunois a,1-v
ghem, Oycke, Etschove et Audenaerde, trente jours étant , r '1 H,!l>ecker 1 entree à la concurrence, .
révolus depuis l’achèvement des travaux de désinfection , Je propose d etaolir >une correspondance suivie en- |
dans ces localités. Quatre communes restent encore sou- tre toutes les sociétés d artistes des principales villes !
mises ù nu a n va nt. l'io’niirDiiRA «iir*vAillunuA 00 vont \Tn- fl fi rKlirOD.fi. linfi fifirrfis] ifm fl il n fifi mi nhifAt un ûr-lmiufi.
mises à une active et rigoureuse surveillance, ce sont Mo-
vreghem, Eyne, Leupeghem et Meichen ; le délai légal
expire le six février. Si d’ici au 25 courant awiin ,cas nou-
veau de peste bovine ne se déclare dans l'arrondissement,
on peut considérer la période d’incubation comme terminée
qt le fléau éearjl deïiotré (belle contrée ; grâce à J’actjyiié
et à l’énergie de ceux qui ont été cliargés.ffë là mission dé-
licate et surtout ingrate d’entraver pour ainsi dire com-
plètement la circulation publique. » .Z
— [Jn ouvrier des ports, à Paris.nomnt^fernard S....... .
âgé de 36 ans, fumait paisiblement sa pipe près du poêle, j
tandis que sa femme e.tait occupée dans la cuisine à pré- !
parer le dîner. Cette dernière avait enlevé du feu la mar- ;
mite qui lui brûlait les doigts, appela son mari, pour qu’il i
vint promptement l’aider a la replacer.
Bernard S... se précipita, mais dans l'obscurité sa pipe ‘
heurta l’angle d’un meuble et se. brisa. En ce moment, il j
faisait, un mouvement d’aspiration,en sorte queietuyau lui ;
pénétra profondément dans la gorge. Sa femme qui ue le i
voyait pas arriver et qui entendait îles hoquets etune sorte j
de râle convulsif, accourut, effrayée, avec de la,lumière. !
Elle essaya de lui porter secours, elle appela...
i Une voisine courut chercher un médecin ; mais tout fut, i
j inutile et, quand le docteur arriva, le maladie venait de j
; succomber à lasuffocation. . .. i
de l’Europe, une correspondance ou plutôt un óch»
d’idées par renvoi'récip roque des copies d’après to
— Paris-Journal raconte l'aventure suivante
Elle était blonde canine les épis mûrs, avec dos
bleu sombre, un pied grand comme le doigt, et elle
nuyait horriblement à Londres, où habite son père, lor
Augustin W"\
Si bien qu’un beau matin, lady Ilarriet \V‘‘‘ s’enfuit du
domicile paternel, et s’en vint à‘Paris, en compagnie du
cocher de son père.
Le noble lord, légitimement exaspéré, s’est adressé à la
police, et les coupables ont été pris hier matin, dans un
hôtel meublé du boulevard Sébastopol.
— Avant-hier sont arrivés à Paris, venant de Canton,
quatorze jeunes Chinois appartenant «aux plus nobles fa-
milles de l’empire du Milieu. Ils sont envoyés en France
par ordre de 1 empereur-pour y être instruits aux frais de
l’Etat. Leur * cornac » Se nomme Tchang-ka-Tseu, et est
mandarin de seconde classe à bouton de corail. Les qua-
torze Chinois, qui ne savent pas à eux quatorze un seul mot
de français, vont être répartis entre le lycée Saint-Loui
et le lycée Louis-le-Grand. Chose
assez curieuse, ils portent ,
(lepufs leur départ de Chine, le costume européen ; leur
conducteur seul est en costume chinois.
L ajournai des Débats ajoute que tous les ans, quatorze
autres,jeunes gens viendront aussi en France.
— Le Courrier de Meurthe et Moselle annonce que 6
millions tombés entre les mains des troupes allemandes
après la capitulation de Strasbourg, et appartenant à la
Banque de France, vont être rendus prochainement à la
succursale de Nancy. 6 autres millions avaient été trouvés
à Strasbourg. Ceux-là appartenaient à l'Etat.
— Jamaisjl’industrie de Mulhouse n’a été plus florissante
qu’elle ne l’est en ce moment ; les jours et les nuits ne suffi-
sent plus pour exécutertoutes les demandes ; tous les appro-
visionnée entsde marchandises fabriquées, sontépuisés, et
il n’y «a plus un morceau de 111 dans les magasins. Sans les
magasins en ville, on ne trouverait chez les fabricants pas
même de quoi confectionner une robe, une jaquette on ve-
lours ou même une chemise d’enfant. De grands fabricants
ont des voitures qui transportent les produits au delà de la
frontière^ Tous les jours de grandes voitures partent pour
Belfort etMontbéliard ; une seule maison emploie plus de
cinquante chevaux pour ce service.
(Nouvelle Gazette de Mulhouse.)
— Une compagnie vient de se constituer à Londres»
sous le nom de Channel Tunnel (limited). Cette société a
pour objet la construction d’un tunnel sous-marin entre
Douvres et un point de la cote de France.
— Il est question d'organiser à Londres un festival
monstre pour fêter le rétablissement du prince de Galles,
et d’y exécuter, avec un orchestre symphonique de 250
membres réuni à un chœur plus nombreux encore, le Te
Deum de notre jeune compatriote H. Labory, chef de mu-
sique au régiment des carabiniers. Le choix de l’œuvre est
décidé ; il ne faut plus, pour assurer son exécution que sur-
monter quelques difficultés matérielles amenées par le
choix de local.
m;r
. ip roque des copies d'après toute i
«iqvre réussie de cM'ejae membre de chaque société. 1
Il y aurait lieu-en conséquence de fonder unebibüo- |
thèque artistique dans chacun/de ces cercles, une bi-
hlibthèqüe contenant tout cé‘que l’art en Europe aura I
produit,offrant un aperçu général du mouvement ainsi
que du développement artistique de chaque pays, si
vaste que ce projet paraisse, rien de plus simple ni de
plus facile que de le mettre en exécution immédiate.
En supposant même que les art istes de l’étranger ne :
puissent s’entendre avec un photographe non-sou-
lement pour avoir un certain nombre d’exeni- i
plaires gratis, mais encore pour avoir un tantième 1
sur la vente ultérieure de ces copies (à nous, artistes
russes, cela a réussi), je crois qu’aucun artiste ne !
regrettera le minime sacrifice d’argent que la copie :
de son œuvre exigera, vis-à-vis des immenses
avantages qui le dédommageront largement. Le j
directeur de chaque société |fartistes devrait réu- j
nir, régler, étiqueter toutes ces copies et les envoyer !
aux sociétés desaiitres pays, pour en recevoir autant. :
Chaque artiste, aurait ainsi pour douze copies d’un
de ses tabîeaux(en supposant une fédération de douze !
Cercles) l’occasion de voir et-d’examiner dans ie local
;en_ ) de sa société le travail rassemblé de tous les meilleurs
artistes de douze pays ou villes. Les frais de poste
ou d’envoi, répartis entre la masse, ne peuvent être
pris en considération.
» Ce projet tel que j’ai l’honneur de vous l'exposer, a
trouvé un accueil favorable à Berlin, Vienne, Pesth,
.Munich, Düsseldorf. Pour y rendre favorables les ar-
tistes anglais, j’ai confié le projet à S. A. R. Mgr le
Prince ôf Wales. Nous espérons que les Italiens et les
Français s’y joindront aussi.
” Comme c’est nous, les Russes auxquels j’ai eu en
premier lieu l’occasion de soumettre mon idée, qui
avons le plus à gagner à la réussite de- cette union,
nous devons faire les premiers pas, — et à les faire
nous sommes tout prêts.
“ Ne voudriez vous pas, Monsieur,'consulter les ar-
tistes d’Anvers et de Belgique, afin que nous sachions
Versailles, 19 janvier
A la suite de l’adoption de l’amendement Ferav ai
Thiers est sorti de l’Assemblée en manifestant l’intfri
t ion de se retirer.
On pense toutefois qu’après réflexion, il reviendra
sur ce premier mouvement et qu’il conservera la or/T
sidence de .la République. 1 L
Paris, 20 janvier.
Le conseil des ministres s’est réuni extraordinaire-
ment hier soir à Versailles chez M. Thiers.
La -correspondance versaillaise du Journal dec
Débats dit que la résolution prise par l’Assemblée n’est
que le choix de procédés financiers répondant an»
désirs respectables d’une grande partie de l’industrie
du p’ays. _ ^
Tel est le sens juste et vrai pour le pays,, pour i.
Chambre et pour le gouvernement qu’il faut attribuer
à la séance.
La commission de l’instruction primaire s’est réunie
hier.- M. Carnot a soutenu l’urgence de l’obligation M
Impan loup s’est prononcé contre le projet de loi. il a
critiqué l’ensemble des dispositions relatives à i’uhli ;
gatten,
Paris, 19 janvier.
Le Journal officiel publie un décret fixant au n
'■ "Tier les élections pour les Côtes-du-Nord, l’Eure et
a Cor
Les ordonnant!
(Echo musical.'
— la mortalité en Europe.— Il résulte des relevés les
plus récents que la mortalité moyenne a donné pour 1811,
les proportions indiquées, dans les villes qui suivent :
Londres 26 par 1000, Paris 21 p. 1000, Bruxelles 23 par
1000, Berlin 38 p. 1000, Vienne 30 p. 1000, Rome 55 p. 1000,
New-York 25 p. 1000, Bombay 20 par 1000, Madras 27 p. 1000.
— Il paraît que l’empereur de Chine a demandé une
augmentation de sa liste civile, ce qui lui a été refusé. Le
censeur Liu-Kwo-Kwang ditdans un Mémoire qu’il n’existe
pas île raison pour une augmentation dans les dépenses,
surtout au moment où la province de la métropole souffre
de la famine, et que cette exigence serait une excuse pour
les mandarins et “les douanes d’user plus que jamais du
système des exactions. (Nouvelliste de Shang-haï.)
liCtlres, sciences «t arts.
11 s’est récemment constitué à Andennes un cercle
artistique sur lequel il nous paraît utile d’appeler
l’attention à cause du principe original et intelligent
qui a présidé à sa formation.
Les membres de ce cercle se proposent de réunir,
au moyen de cotisations mensuelles — qui ne peuvent,
être inférieures à un franc — une collection de repro-
ductions d’œuvres d’art. Chaque associé finira ainsi
par avoir sa petite galerie dont il pourra jouir en tout
temps. « Nous nous entendrons 'pour les premiers
achats, disent ces messieurs, afin de varier le plus
possible nos achats ; nous pourrons, par exemple,
acquérir chacun six à huit planches annuellement, et
comme nous sommes déjà ving-cinq, nous aurons dès
le principe un contingent de deux cents reproductions
d’œuvres remarquables qui pourront circuler entre
nous, en attendant que nous ayons chacun notre col-
lection spéciale. » L’idée est bonneet généreuse: on
ne peut faire œuvre plus intelligente et plus agréable
que de répandre le goût des belles choses et de fami-
liariser le plus de monde possi ble avec ce que l’art a
produit de plus remarquable dans ses diverses mani-
festations.
Il restait à traduire en fait ces aspirations. Rien n'a
été plus facile grâce au concours promis au comité
fondateur par M. J. Maes, photographe à Anvers, in-
venteur d’un procédé spécial, qu’il a nommé Uélioty-
pic. Les clichés sont obtenus par les opérations pho-
tographiqjies ordinaires, et les épreuves sont impri-
mées à la presse au moyen d’encres grasses, sur pa-
pier ordinaire, et avec marges. Elles sont donc tout-
à-fait inaltérables. De plus elles sont d’un prix très
réduit, elles ne coûtent que 40 à 50 p. c. des photogra-
phies ordinaires.
M. Maes a commencé là reproduction des principaux
tableaux et monuments du pays. Le choix est varié,
Les planches ont en moyenne 20 sur 28 centimètres
de surface encrée; c’est très suffisant pour donner, en ,
général, une idée clkire et exacte de l’objet reproduit.
■ L’institution dont nous signalons l’existence, réalise j
un progrès dans l’ordre artistique. La vue des belles
choses exerce une influence considérable sur la for-
mation du goût ; elle fait naître des idées-qui, pour!
rester quelquefois latentes, n’en sont pas moins viva-
ces, et eclosent quelquefois à un moment donné.
Le principe quia présidé à la constitution du Cercle
d’Andennes répond si bien à une des légitimes aspira-
tions de notre époque avide de s’enrichir d’émotions et
de connaissances, qu’une tentative du même genre, en
si nos avances rencontreraient l’accueil qu’elles mé-
ritent. Si les artistes beljr-s y consentent, nous pour-
rions nous mettre à l’exécution du projet. Très peu de
temps après votre réponse, vous aurez notre premier
ènvoi.
«Je ne veux pas vous taire les remarques très sé-
rieuses qui m’ont été faites par des célébrités artisti-
ques. Ainsi M. F. V.... à Munich a exprimé ses doutes
sur la disproportion quali- et quantitative des envois;
M......à Bruxelles, (un de nos plus grands artis-
tes belges), craint que le but élevé dû projet ne soit
atteint par la quantité des médiocrités qui étoufferont
les bonnes choses moins m.mb.vnsos. L'opinion de
M......(peintre animalier très-distingué de l'école
anversoise) a été prononcée devant vous, Monsieur.
Comment jugera-t-on de la valeur des artistes, disait
M..., qui cherchent toute la poésie de l’art dans le
charme de la couleur, que la photographie ne saura
jamais reproduire.
« .J’ai dit à M. F. Y... que un vrai artiste devrait s’in-
téresser à ce qui se fait même au-delà de son clieva-
valet et ne juger qu’après examen. M... à Bruxelles
parut convaincu arec moi que le choix des œuvres à
échanger étant laissé aux artistes eux-mêmes, ils au-
raient à cœur de n’envoyer que des choses faisant
honneur à leur école.
« Quant à l'objection relative à la couleur, je ne
puis admettre que ce point seul résume toute là poé-
sie de l’art, et qu’il faille absolument, pour rendre
justice aux peintres coloristes, qu’un heureux hasard
nous montre leurs œuvres originales. Je ne pense donc
pas qu’il faille s’arrêter devant cet obstacle, tout en
souhaitant que l’art reproductif fasse de grands
progrès , afin de rendre dignement tous les charmes
de ces précieux originaux et d’étendre ainsi nos jouis-
sances. »
» Michel de Zichy,
Peintre de S. M. l’Empereur de Russie,
St-Pétersbourg, au Pons Vosnesensk’
Maison Struck. -
Les Cercles artistiques belges auxquels nous trans-
mettons l’appel de M. de Zichy sont seuls à même de
résoudre le problème posé. S’il y a lieu, nous rendrons
compte de leur décision avec le même plaisir que nous
avons accordé le concours de notre publicité au projet
présenté.
Chronique judiciaire.
affaire tichborne.
Audience du 18 janvier.
L’attorney général rappelle qu’il s’est, exprimé sévère-
ment à l’égard du demandeur. S’il est Roger Tichborne, il
doit, le prouver. S’il ne l’est pas, il s’est rendu coupable de
p.arjures,de fraude, de mensonge etde recours aux moyens
les plus abominables.
En bien, il a dit à Gibbs qu’il était parti du Brésil par le
JessieMilles, navire par lequel Arthur Orton est parti. Si
cette déclaration de Gibbs est admise, la cause est jugée,
car Roger Tichborne n’a pu connaître le départ de ee na-
vire, puisqu’il était à son régimenten Irlande. Avant de
quitter l’Angleterre Roger avait écrit ses dernières volon-
tés ; le demandeur fait en 1866 à Wagga Wagga un écrit
semblable et il ne se rappelle rien de l’écrit antérieur. Re-
marquez que le dernier écrit est tout à fait incorrect. Il
appelle sa mère Lady Banna Francis, et ses noms sont
Henriette Félicité. Il dispose d’une propriété àCowes, où
les Tichborne n’ont jamais rien possédé. Il nomme exécu-
teur testamentaire un John Bird, dans le Dorsetsliire, et
c’est en vain qu’on a cherché celui-ci.
Au contraire, l’écrit prouve que le demandeur connaît
parfaitement les Orton.
L’orateur, analysant les inscriptions du carnet produit
par M. Cax en Australie, exprime l’avis que ce carnet est
celui d’Arthur Orton. il suit, ie demandeur à Sydney en
juin 1866 et s’efforce d’établir que le témoignage ’de Bogie,
le nègre qui a été au service de sir Edward Donghly à la
Jamaïque, n’est pas sérieux, qu’au surplus Bogie ne sait
pas grand’chose concernant Roger, qui- fut peu à Tich-
borne quand Bogje y était. II affirme du reste que l’identité
de Bogie n’est pas déniée par la partie défenderesse et que
si on lui a retiré sa pension, c’est parce qu'il soutient un
homme qu’il sait être un imposteur.
L’audience est levée.
Nécrologie.
Le célèbre auteur néerlandais, J. B. Christenmeijer, qui
a enrichi la littérature d’un gi’and nombre d’ouvrages dont
le sujet était tiré des annales du crime, vient de s’éteindre
à Amsterdam. Il était âgé de 77 ans.
; de non-lieu s’élèvent actuellement
Berlin, 19 janvier.
Le Conseil fédéral a décidé d’inviter le chancelier
de l’empire à prendre les mesures nécessaires pour
qu’il soit constaté dans une convention supplémen-
taire au traité de paix, que toutes les conventions lit-
téraires conclues entre les Etats allemands et la
France .sont comprises dans le traité de paix et que les
traités concernant la navigation marchande conclus
entre le Mecklembourg, les villes hanséatiques et la
France sont également compris dans les traités de na-
vigation mentionnés dans le traité de paix.
Agram, 19 janvier.
A la séance de la Diète, 11 a été donné lecture
d’un rescrit impérial faisant ressortir que, en pré-
sence de la manifestation de septembre, faite par do
membres de la Diète et du fait que ces membres ont
nié la légalité de la loi de compromis, on ne peut
espérer que l’action de la Diète s’exerce utilement
En conséquence, la Diète est dissoute.
OlTCHkNÏBÈirSE B52CÏJ1&I2.
Versailles, 20 janvier.
Le conseil des ministres, réuni hier, a remis sa dé-
mission à M. Thiers, lequel persiste aussi à se retirer
Toutes les réunions parlementaires ont envoyé déjii
hier soir des délégués pohr le faire renoncer à cette I
détermination. Les délégués du centre droit ont fait
rassortir que le dissent iment n’est aucunement poli-
tique, mais uniquement économique et financier, oj
espère que ces démarches aboutiront.
Bulletin des Bonrses.
•misterra-h. Wjanv. — Les fonds hollandais sont saaschan
gements notables. Les actions de la Soc. do Commerce en liaiûi
de 3 8 ; dividendes fl. 108 12 â 109. )âlsSé
Les fonds espagnols ont ouvert en meilleure tendance mi
suite d'ordres d achats pour l’intérieur, toutefois clôturent nV«
faibles. Los fonds Tiucs sont en baisse de 1 1 : les lots Turcs «4
contre, ont donné lien â do fortes affaires et sont en hausse «iè •
fi. 4. Les fonds Autrichiens sont assez bien soutenus eu valeur-
les lots de 186-1 en hausse de 5 fl. et les actions de la Banque dé
3 fl. Les fonds Egyptiens et Péruviens en baisse de 1/2. "
iris, lhjanv. -- A la bonne tenue que montraient nos doi s
quelques Jours a succédé aujourd’hui tm p u
.55 et 56.40 pour le 3
....................................................comptant, les
ids d'Etat de t:
faiblesse. U
, 91.50 et 91.f
nu. pres,
i que ceux cotés1
ob
ior est resté calme à 935, ainsi que la Société ai-
*12.50 et le Comptoir d’escompte a 700 ir
ns do fur français, même pénurie- d'affaires qU*
ut prix pour ainsi dire nominaux coüîmô suit* i
50 ; Lyon, 867.50 et 865 ; Orléans, 847.50 et 8-1',•
Rations des grandes lignes, celles du Non! m 1
:1e 297450_à 298 fr. et celles du J,yen 30/0 A 395,
Les Ville 1869ont fait 275.75 et 279 fr.
C’est encore de la faiblesse que nous avons à constater sur b
5 0/0italien qui, a prés avoir débuté â 07.20, «t fléchi A 06-90 • eu
ce moment, toutefois, il a repris à 67.10. En autres valeurs étran-
gères, le 5 0/0 turc s est traite de 51.90 à 52 fr., et le Honduras <fc
185 à 186.251 les Domaniales d’Autriche ont remonté de ‘>71 25à
275, et le Crédit foncier d’Autriche se maintient aux environs
de 940.
LONDRES, I9janv. — Les fonds anglais sont de plus en plus fai-
bles ; les Consolidés valent 92 1/2 a 92 5/8 au comptant et 92 5 8
» à 4 sj paI.fflj jes
1838 de 85 1/4 à 86’ ex-'div. en Turcs 6 p. p. imPde 59 5/8fil'?*
et en Turcs 1871 de 723/8 à 73. ’ '
sur terme et les 3 p. c. nouveau et réduit 92 !
Dépêches téîégn*ajil»i(jues.
VIENNE, 20 janvier
256
BRUXELLES, 20 janvi
(Cours d’ouverture)
Métalliques..... 551/4
Bons Amér. 18®.
Piastres........
Turcs............
Emprunt 1871...
Rente...........
Ville de Paris...
PARIS, 20 janvier
Rente 3 0/0 à terme 56
Crédit mob. franç.
Crédit mob. espag.
Emprunt italien..
Morgan..........
Consol. Turcs 5 0/0
Ch. de fer Autricii.
Lois Turcs......
LONDRES. 20 janvier
Consolidés angl..
5/20 b. Amér. 1882.
Ch.de 1er illin.aet.
67
910 —
Aitlm.',
(Cours de clôture).
Crédit mob. Aut. I 351 50
Lots de-1858......j--------
1860....... 109 40
1864....... 151 m
Napoléons d’or... 9 14
Aut. rente pap... 63 lu
Emprunt 1871.... • — —
- (Cours d’ouverture).
jCh. de fer Lomb... 1
[60/0 Amér. 1882....
|3 0/0 Espag. intér..
3 0/0 » 1809...
[Crvd.foncier franc. !
Ville de Paris, 18711
Société générale...
iEmprnut 1871.......|
— (Cours d’ouverture.
475 -
91 i
923/8
110 —
311,2
Empr. Turc 5 0/0 . 501/2 » 503/4
Ottom. 1869 595/8 » 597/8
Espagnôis.3 0/0... i 8318 - 321/4
Italiens 50/0...1 653/4 ...
FRANCFORT, 20 jai
Autr. rente arg..l 6311/
Lots d’Autr.lftlb ! 941/2
- v 1864..I — —
5/8 Français 1870,60/0! -,_____à______
"" Emp. franç. 1871. | 75/8 » _ -
Chemins de fer :
Anvers-Rottere!..
Nanrur-Liège___
Luxembourg.,,..
à Lombards...... /
- (Cours d’onvertnre). Ferme.
ICréd.mobU.Autr. I 3551/2
{Bons Amér. 1882.1 967/16
[Ch. do fer Autr... 420 -
ILombards...... ! 2173 4
Acbai de diamants. — Le comptoir d'achat i.rurn-
dufour, rue Royale, n» 198, à Bruxelles, achète tés diamant.-.
.... <• - 5n se 1.(53,1
as fines aux prix les plus
DEBNIERES NOUVELLES,
AGENCE HAVAS-BULLIER-REUTER.
Versailles, 19 janvier.
Assemblée nationale.
M. Casimir Périer dit que le gouvernement, dans
. „ . l’intérêt de la conciliation, propose d’envisager l’impôt
grand, dont l’initiative a été prise par M. de Zichy, à i„sur les matières premières seulement comme un com-
St-Pétersbourg, peintre de S. M. l’empereur de Russie, | plément destiné à équilibrer le budget. Conséquem-
a été faite et se poursuit encore dans le but de relier ment, la discussion des autres impôts pourrait conc-
entre eux tous les .centres artistiques de l’Europe par nuer librement pendant que la commission spéciale
l’échange régulier de réproductions photographiques examinerait les tarifs.
des meilleures œuvres des artistes de chaque école. j M. Lucien Brun présente une proposition de 00 des
M. de Zichy nous avait déjà entretenujde ce projet au ! principaux délégués industriels demandant à une con-
mois de septembre, pendant un voyage qu’il fit à cette tribution sur les transactions industrielles et commer-
époque en Allemagne, en Belgique eten Angleterre. ! ciales les 165 millions -demandés par le gouvernement
Il en parla également à plusieurs de nos artistes bru- i aux matières premières et qu’ils s’engagent à payer
xellois et anversois, dont la plupart se montrèrent intégralement.
favorables à l’idée, et dont quelques-uns prévirent des j Une troisième proposition porte la nomination de 30
difficultés d’exécution. membres chargés d’examiner les propositions des dé-
Quoi qu’il en soit, nous croyons être utile à l’art et légués,
aux artistes en agitant la question de nouveau, en la | M. Barthe propose de voter le principe de l’impôt
soumettant à leurs délibérations, et en lançant l’idée suu les matières premières, comme complément des-
dans le public. i tiné à équilibrer le budget. Une commission de 15
A cet effet, nous ne pouvons mieux faire' que de re- ‘ membres serait chargée pendant la discussion des int-
—!------------------------1’........ -------- pûts, d’examiner les tarifs.
M. Thiers presse la Chambre de terminer une dis-
cussion qui a déjà trop duré et de voter le principe de
t Jfis funérailles de M. Gui!lauine-AJoÏ8.nyaelntI,#
Vîsïi aïeule», veuve de dame Aime-aSnrie-'Thé
eèse Aerte, décédé à Anvers, rue de la Santé le U tan
yier, auront lien lundi 22 courant, à 10 heures du matin
1 eglise paroissiale d,; St Augustin.
Los amis et connaissances qui, par oubli, n auraient pas reçu
de carte de faire part, sont priés de considérer le présent, avi-
comme en tenant lieu. 3^
tLos funérailles de M. B.tsiJovio .Eeaii üEet-UIiouf,
veut de dame JeanncrGertrade K>o Iïi<t<ter-, iiY
code à Anvers, nie Dambrugge, 409. le 19 janvier, aurait
.«en lundi 22 courant,à 9 heures du matin, a l’église paruis
5, qui, par oubli, n’auraient pas reçu
ît priés de considérer le présent avis
t L'enterrement de M. ÜMöIfer,
capitaine au long cours, décédé à Anvers, rue St-Paul 10 Ii>
Ib janvier, aura lieu lundi 22 courant, à 3 heures de l'après-
midi. On se réunira à la maison mortuaire à 21-2 heures.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient nas rççu
de carte de faire part, sont priés de considérer le présent avis
comme eu tenant lieu. 314
JL Lçs funérailles de RücoJas Ludovic Mereen, ik
T'»1"'' A!]Vu!'-' P!.aino Van Sehonbeke on la maison (fc
H >' :! " • lç 19.mimer auront lieu lundi 22 courant, à 9 heures
JL du matin, a 1 eglise paroissiale de St-Paul.
Los amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient pas reçu
,m me»a» r-.-rapart, sont priés de considérer le présent avis
siale de St-Amand.
Les amis et connaissant
de carte de faire part, si.
comme en tenant lieu.
1 en tenant
317
.UTTaa.S'fi’55 — Bureau m>crr la
rédaction de mémoires, lettres, pétitions, écrits deeircon-
stance, traductions de l’Anglais, de l’Allemand, du Fla-
mand, du Français, etc. — Comptes-rendus divers. -
Sténographie des cours et tribunaux.
. Hnri’y
Longue Allée, 10, Anvers.
produire ici les principaux extraits d’une fettre que
nous avons reçue dernièrement de M. de Zichy, ren-
tré à St-Pétersbourg, et dans laquelle il nous résume
avec conviction les bases du plan qu’il a élaboré et. les
impressions qu’il a rapportées de sa dernière pérégri-
nation artistique.
Nous souhaitons que les Cercles artistiques belges
examinent, en ce qui peut les concerner, les idées dé-
veloppées par M. Zichy dans les lignes que voici :
“ Ma conviction né fût-elle très-arrêtée sur le sujet,
l'accueil que le projet a trouvé dans toutes les villes
que j’ai visitées, aurait dû me convaincre de Futilité,
je dirai plus, de la nécessité absolue d’une union in-
time entre toutes les sociétés d’artistes existantes en
Europe. La juste et instantanée appréciation du vrai
talent, l’expansion des réputations locales, en seront
impôts afin de mettre ainsi un terme à une agitation
factice. M. Feray propose de réserver le principe de
l’impôt sur les matières premières jusqu’à ce qu’une
commission chargée d’examiner les dits moyens pro-
posés, ait reconnu l’impossibilité d’équilibrer «autre-
ment le budget.
M: Thiers déclare accepter la proposition de M. -
Barthe, i
Néanmoins, l’Assemblée accorde la priorité à la
propo'üion de M. Feray par 377 voix contre 319.
L \ •'•iii'dée adopte ensuite la proposition Ferav par -
377 vœ\ i- a-re 30(7.
G;. , «• sensation.
TÏÏEÀTBES, C0NCEBTS, ETC.
ThêAtî'e fs'.ysil d’Anvers (direction de M. A. V/ss*
Caneghem). — Dimanche 21 janvier, abonnement courant. —
Quentin Dw'ward. opéra comiqmo en 3 actes et 4 tableaux. Au
lr acte, Danse Bohémienne.
Bureaux a 7 h.; rideau â 712 heures.
Mardi 23 janvier, au bénélicode SI. Jourdan. — Lara.
Nntionani Tooneel vnn Antwerpen (Bestuur#-
Lemair&... — Zondag 21 januari). — De Lomlensnhe Bandiet**.
d ramain 10 tafnivetén.
Begin ten 7 urc. .
MaatschaprU Vvl.je- Btiifî/Sj. ... Zatlmlilg ‘D
januurij, gkwaskcrr kn ovgf.ii \srf.rd n ac.htfeestî in de
veraenfgde zalen van lies. Théâtre des Variétés
Kaarten zijn on voorhand te verkrijgen in het lokaal der maat-
schappij. Ca/e Iielge, i omorspiaats ; in den Boer van Thtenen,
Mccuelscne Plein en m den Watergeus, (rerardstraat. aan ik*n
prijs van : fr. 2.50 voor eenen-heer en juffer. Des avonds aan het
hnrer*| : tr*. *2 voor oenen heer en fr. I voor eene juffer. |