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IÆ PRECURSEUR, JemU t2 Janvier a 843
—S.n langue improvisée.—Le docteur M’I'herson, dans une relation
«qu’il vient de publier de l’expédition anglaise en Chine, raconte com-
ment, à la prise de Ringhaï, capitale de l’ile de Chusan, la nécessité des
relations entre les troupes et les naturels, donna naissance à un nou-
veau langage.
Après que les troupes eurent pris leurs cantonnements dans la ville,
tes Chinois, à leur retour, ouvrirent des boutiques au milieu des quar-
tiers, et trouvant les soldats abondamment pourvus d’argent, ils em-
ployèrent tousles moyens pour obtenir leur pratique. Une langue fran-
que ne tarda pas à se lormer, et se composa des jetâmes chinois, asiati-
ques, européens. L’imitation du bôiementdes troupeaux, du caquetage
des volailles, etc., y fut même introduite. La répétition des mots cavkle
cuckle fut le premier moyen dé faire comprendre qu’on avait besoin de
coqs et de poules,qu’on désigna par ca&.tandis que les canards se nom-
maient wak, et les oies kis wak. Les bœufs, les vaches, étaient appelés
boûs, ce qui venait de ce que les fourrageurs indiquaient ces animaux
en élevant leurs bras au-dessus de leur tête, de manière à figurer des
cornes, et en criant boû! boû! Les chiens, par la môme raison, furent
appelés bow-wows. C’est ainsi que tous les objets d’un commun usage
eurent promptement acquis un nom.
M. M’Pherson raconte l’aventure suivante qui arriva au capitaine An-
struther:
« Un jour, un mandarin lui envoya une succulente étuvée, garnie de
nageoires de poissons et de nids d’oiseaux,en reconnaissance d’un por-
trait qu’il avait fait de ce fonctionnaire.Anstruther,après avoir goûté le
savoureux ragoût, jeta un coup-d’œil interrogateur au serviteur qui le
lui avait apporté, et désignant le plat, dit: Quack,quack,quaek? Le do-
mestique secoya négativement la tête, et répliqua; Bow, bow, bow. »
Hélas; ce n’était point de la volaille que mangeait le digne capitaine;
c’était du chien!
Ainsi qu’il était facile de le prévoir, le prix moyen régulateur du fro-
ment pour la semaine qui vient de finir,a été encore fixe au-dessous de
20 fr. (il fr.54). Il s’en suit que conformément aux dispositions des lois
du 51 juillet 1854 et du 25 décembre dernier, les droits de 57 fr. 50 les
1,000 kilog. sur le froment, et de 21 fr. 50 sur le seigle, seront rétablis à
partir du 17 de ce mois. Il serait difficile d’émettre dès à présent une
opinion sur la durée de l’application de ces droits. On peut douter ce-
pendant de la continuation des progrès de la baisse, car s’il y avait eu
marché à Anvers, et que les ventes n’eussent pas été aussi peu considé-
rables sur les marchés où les prix sont ordinairement le plus élevés,il n’y
aurait pas eu de baisse sur le prix moyen la semaine dernière.
On écrit de Paris, le 2 janvier, à la Gazette d'Augsbourg : Je puis vous
assurer de source certaine que la cour de France a entièrement renoncé à
la pensée d’une union douanière avec la Belgique,et que des communi-
cations dans ce sens ont été faites, dans les derniers jours de décembre,
aux autres puissances européennes. Le ministère cependant, et nom-
mément M. Guizot, s’est abstenu de toute déclaration de ce genre.
La Société Générale fait publier un avis duquel il résulte que cet éta-
blissement offre au public la moitié de l’emprunt qu’il vient de conclure
avec la ville de Bruxelles.
Le prix d’émission fixé par la Société Générale est de 945 fr. pour cha-
que obligation de mille francs, rapportant cinquante francs d’intérêt
par an.
La liste de souscription sera ouverte le 25 de ce mois.
M. Jacquemin affirme que, dans les quatre parties du monde, la pro-
duction totale du sucre s'élève annuellement à 2 millards de kilogr.
Suivant quelques statisticiens,l’Europe fabrique chaque année 100 mil-
lions de kilog. de sucre, l’Asie 017 1[4; elle en exporte 115 millions; l’A-
frique fabrique 59 millions 1|4 de kilogr. et en exporte 5S; en Amérique
le chiffre de la fabrication s’élève à 578 millions 1(2; celui de l’exporta-
tion à 008.
Les avis de Bahia, reçus par la Cères, arrivé au Havre, portent la date
du 9 novembre.
Les lettres font mention de la suspension de quelques maisons de com-
merce sur cette place.
11 n’y avait pas de changement dans la position des marchandises.
On a reçu des nouvelles de Montevideo, du 5 novembre. Le gouver-
nement dé la république de l'Uruguay a publié un bulletin annonçant
que le gouvernement de Buenos-Ayres avait refusé l’offre de médiation
faite, au nom de leurs cours, par les ministres de France et d’Angie-
terre.
On lit dans une lettre de Pondichéry, 20 novembre 1842 :
Un affreux coup de venta désolé notre ville le 24 novembre dernier.
Le baromètre est descendu d’un demi-pouce plus bas que pendant le
coup de vent de 1850. La campagne est désolée; presque toutes les plan-
tations ont péri, un grand nombre d’arbres ont été déracinés, et nous
avons à regretter la perte de plus de la moitié de nos cocotiers.
Beaucoup de maisons indiennes ont été renversées par la violence
du vent, et les maisons européennes en ont aussi beaucoup souffert; le
seul collége de la Mission aura pour plus de 4,000 fr. de réparations à
faire à ses bâtiments. On estime à 240,000 roupies (000,000 fr.) le mon-
tant des pertes éprouvées par la propriété, sans compter les perles du
commerce.
Six navires étaient en rade, le Nouveau Tropique, le Mirabeau, le
Cervantes, le Corsaire, l’Antoinette et l’Apollon; tous ont appareillé;mais
les trois premiers ont seuls reparu, et les débris rejetés les jours sui-
vants par les flots sur le rivage ne nous laissent plus guère douter de
la perte des trois derniers. Le Corsaire est hollandais ; VAntoinette et
VApollon sont anglais et appartiennent au port Louià (île Maurice.)
L’ouragan a sévi également à Madras; on signale entre autres pertes
celle de cinq ou six gros navires du commerce,
411,571 personnes ont voyagé sur les 21 chemins de fer de l’Allemagne
pendant le mois de novembre dernier. Ces chemins de fer ont trans-
porté du lr janvier jusqu’au 50 novembre 0,400,953 voyageurs. En 1841,
le nombre de voyageurs pendant les onze premiers mois était de
4,653,941. Ces chemins de fer ont donc été fréquentés, dans l’année qui
vient de s’écouler par 1,827,012 personnes de plus.
K<a tîiacliesse (i’Krléans.
On écrit de Thuringe (Allemagne), fin décembre, au Correspondant de
Hambourg :
Depuis quelque temps, les journaux français, anglais et allemands,
contiennent des articles plus ou moins longs", sur une prétendue mésin-
telligence qui serait survenue entre la duchesse d’Orléans, et la famille
royale, à raison de l’abandon dans lequel se trouverait à présent la du-
chesse, et de sa position vis-à-vis du duc de Nemours. Sans doute, tou-
tes ces insinuations perfides, qui ne sont lancées que sous le masque de
l’intérêt qu’on feint de portera la duchesse d’Orléans, ne méritent que
le mépris public, et quiconque pouvait approcher du cercle intime de
la famille de Louis-Philippe, et être témoin de l’estime, de l’amour, des
tendres égards, que le roi, la reine, toute la famille royale témoignent
chaque jour à la duchesse Hélène en considération des hautes qualités
du coeur et de l’esprit qui la distinguent, ne tarderait pas à se convain-
cre que toutes ces allégations sont d’absurdes calomnies. Mais pour tous
les nombreux amis que la duchesse d’Orléans compte en Allemagne, et
qui ne sont pas instruits du véritable état de choses, il doit être dou-
loureux de penser que cette noble princesse, que le destin a si cruelle-
ment frappée, est encore froissée dans ses relations de famille, naguère
sa seule force et sa senleconsolalion et qu’on lui dénieune position qui
lui était universellement reconnue du vivant de son époux. Pour les ras-
surer, nous pouvons affirmer de source certaine, que depuis la mort du
duc d’Orléans, rien n’est venu troubler les relations pures et sincères
qui existaient entre la duchesse et la famille royale; qu’au contraire leur
commune douleur, douleur si légitime, la constance et la dignité, avec
lesquelles la duchessea supportéson sort, n’ont rendu ces relations que
plus chères.Le duc de Nemours en particulier, plus encore que tout au-
tre, s’efforce de lui donner des marques de la plus entière confiance,de
la plus tendre prévenance.
Jamais on n’a demandé à la princesse de céder ses appartements du
pavillon Marsan au duc de Nemours; jamais une diversité d'opinion à
l’égard de l’éducation du jeune princen’a amené dedifférends entre elle
et la famille royale.
, Ua duchesse vit, il est vrai, dans la plus profonde retraite; maisles vi-
sites continuelles du roi et de la famille royle qui passe toujours une par-
tie de la journée avec elle,servent à la consoler.à lui donnerdu courage,
bt qui ne sent que celle retraite est un besoin pour tout cœur si cruel-
lement frappé, et que sa prolongation au-delà de la durée du deuil d’u-
sage est une espèce de satisfaction qu’une nature noble est seule à
même d’éprouver ! — Le duc d’Orléans disait un jour à l’un de ses amis :
11 foute la force de notre famille est dans la moralité. » Et il entendait
principalement par là, l’étroite union de celle famille que ne parvien-
dront pas à affaiblir les intrigues de ses ennemis.
Cnarekpondnitec.
It’omhmtlim «le Sîoairgiîsesîres.
Parmi les communes qui n’ont pas eu l’avantage de voir élire pour
Bourgmestre, une personne prise dans le sein du conseil communal, il
faut citer celle de Santvliet (province d’Anvers), où le gouvernement a
remis en possession de cette charge, l’ancien titulaire, que les électeurs
avaient éliminé du conseil, en ne le réélisant pasaux dernières élections.
Cependant l’opinion de la commune n’est rien moins que favorable
aux choix du ministère, car outre que les électeurs n’avaient pas voulu
de son candidat, même pour simple conseiller aux récentes coinmices,
le conseil n’en voulait pas davantage pour Bourgmestre, et il s’était
assez prononcé,car.peuaprèssoninslallation. ce mèmeconseil adressa
à M. le ministre de l’intérieur, une requête pour le prier de faire tom-
ber le choix de Sa Majesté sur M. Jacq. Aerls, premier échevin. qui,de-
puis la révolution a rendu d’éminents services à la commune de Sant-
vliet. Mais oh en a décidé autrement en haut lieu et l’ancien Bourgmestre,
qui jouit de si peu de popularité, qu'il n’a pas même réuni quelques
voix pour leconseil, a été réélu. CVst tenir peu compte de l’opinion
d’une majorité qui méritait, ce semble, plus d’égards.
On conçoit que les électeurs n’aient pas vu cette réélection de très
bon œil. Elle divise même dès-â-présent la commune en deux partis
bien distincts, ce qu’on aurait évité, en accédant aux vœux du conseil.
Un électeur de Santvliet.
Tribunaux.
Une question importante, surtout pour certains établissements tels
que la Banque foncière et la caisse hypothécaire, s’agite en ce moment
devant le tribunal de première instance de Bruxelles : il s’agit de savoir
si les opérations de ces établissements, quant aux prêts qu’ils font sur
hypothèques, présentent des résultats usuraires, et si, parconséquertt,
leurs actes passés et présents nesont pas frappés de nullité légale. Cette
quesLion a été soulevée par M. de Behr, avocat à la Cour de cassation,
dans un procès que M. le général Lecharlier soutient contre la Banque
foncière de Bruxelles. Voici le résumé des calculs faits par les parties:
La banque foncière prétend qu’elle prête à 4 p. c. d’intérêt, plus 1 p.
c. de commission paran, queles emprunteurs remboursent par annui-
tés calculées de manière que, pendant la durée du prêt, des intérêts
composés à 4. p. c. leur sont bonifiés; ainsi un prêt de 100 fr., se rem-
bourse par annuités de 7-41, à payer annuellement pendant 25 ans.
D’après le calcul des établissements en question . toutes les sommes
qui leursont payées pendant 25 ans, pour intérêts et commission, s’élè-
vent à 208-12, et les intérêts bonifiés à l’emprunteur ne sont que de
123-11, de sorte que cesétablissements retirent un avantage de fr. 85-01.
Le calcul de l’avocat de M. Lecharlier tend à établir qu’un prêt de 100
fr. à l’intérêt de 5 p. c. l’an, devrait être remboursé à l’aide de 7-41 par
an, après un terme de 23 ans ; et il n'aurait été payé que 70-56, soit 14
Tr. 55 cent, de moins que suivant le calcul des banques.
D’apres ce dernier mode , les prêteurs recevraient après rembourse-
ment d’un prêt d’un million de francs, par exemple, des intérêts usu-
raires de 145,500 fr.
Cette affaire , aux plaidoiries de laquelle les avocats de Behr et Van
Dievoet, ainsi que deux délégués de ta Banque foncière ont consacré
deux audiences, a été tenue en délibéré, et le tribunal prononcera dans
une des audiences prochaines.
Jnridielioi! Cujnmereiale.
TRIBUNAL DE COMMERCE DE PARIS.
(Présidence de M. Lebobe.)
Audience du 9 janvier 1843.
Assurance maritime, — Délaissement. — Réglement «S’avarEes. •—
Visite «lu navire.
L’action en délaissement qui n’a pas été exercée dans les deux années
du sinistre arrivé à Rio-Janeiro est non recevable.
Le réglement d’avaries ne peut être réclamé qu’au tant que le capitaine
a fait constater le bon état de son navire avant de prendre la mer,
que le procès-verbal de visite a été déposé au greffe du Tribunal de
commerce du lieu du départ, et qu’un extrait fait partie des papiers
du bord.
L’inobservation de ces formalités donne ouverture à l’appréciation du
mauvais état du navireetau rejet du réglement d’avaries, s’il estcon-
staté que ce mauvais étata amené le sinistre.
Mitjans, Cillâtes et comp., commissionnaires, contre les compagnies
d’assurances générales Mélusine, Indemnité, Océan et Lloyd français.
Ces questions importantes du droit maritime ont été résolues sur la
plaidoirie de je noRsoji, assisté de mr ecgéne eefebviie ne vikfvieee, pour
les assurés, et de m» fiiémehy, assisté de mrdesciiami>s, pour les compa-
gnies assureurs.
Les faits du procès sont suffisamment exposés aux motifs du juge-
ment. u
« Le Tribunal vidant son délibéré.
» En ce qui touche la recevabilité de l’action en délaissement, attendu
que si, par exploitdu 29 octobre 1840, enregistré, les assurés ont signi-
fié aux assureurs qu’ils entendaient délaisser le navire faisant l’objet de
l’assurance, ils n’ont pas exersé leur action en délaissementdans les dé-
lais prescrits par les articles 373 et 451 du Code de commerce.
t ^n ce dnt touche la demande en réglement d'avaries, attendu que
l’assurance a été faite sur le corps du navire espagnol V A mi stad, que
la police affranchit les assureurs des dommages et pertes provenant du
vice propre de la chose assurée, qu’il y a donc lieu de rechercher quelle
a été la cause du sinistre;
• Que la raison de décider repose sur la constatation régulière de l’é-
tat du navire au moment de prendre la mer;
» Que d’après l’art. 225 du Code de commerce, l’assuré doit, avant de
prendre charge, faire visiter son navire dans les termesdes réglements;
que le procès-verbal de visite doilétre déposé au greffe du tribunal de
commerce;
» Que le capitaine est tenu d’avoir l’extrait de ce procès-verbal à son
bord;
n Que toutes ces formalités pouvaient être remplies à la Havane, d’où
le navire est parti;
ii Attendu que si la présomption légale est en faveur de l’assuré lors-
que ces formalités ont été observées, dans le cas contraire, c’est à lui
qu’incombe l’obligation de justifier du bon état du navire assuré;
* Attendu que VArnistad a pris la mer le 5 novembre 1859 ; que si les
demandeurs produisent un document portant la date du 27 octobre pré-
cédent et constatant que le capitaine a fait visiter et reconnaître le bon
état de son navire, ce document n’a acquis de date certaine que Ie 1Ï9
septembre 1840, au moment où il fut déposé au greffe du Tribunal de
commerce de la Havane, c’est-à-dire plus de dix mois après l’entrée eh
mer ;
a Attendu que l’attestation donnée les 25 septembre 1840 et 28 sep-
tembre 1842, par les agents qui ont procédé à la visite du 27 octobre 1839,
ne peut être considérée que comme un témoignage officieux, qu’elle ne
peut suppléer les formalités prescrites par la loi du 15 août 1791 et l’ar-
ticle 225 du Code de commerce;
» Qu’en l’absence de ces formalités sacramentelles, il faut rechercher
si le bon état du navire peut résulter des faits et des autres documents
du procès;
ii Attendu qu’il résulte de tous les faits de la cause que le navire était
vieux, qu’après d’importantes réparations il avait fait plusieurs voyages
de long-cours, que jusqu’au 2 septembre 1859 le livre de bord ne con-
state que des accidents de mer sans gravité, que néanmoins des voies
d’eau se sont manifestées dès cette époque, qu’il y a plusieurs contra-
dictions entre les déclarations faites par le capitaine devant le vice-con-
sul espagnol à Rio-Janeiro et les écritures du livrede bord;
» Qu’il résulte des procès-verbaux dressés les 12 mars et6 avril 1840,
par les officiers de l’arsenal de marine de Rio-Janeiro que VArnistad était
très vieux, qu’il était disjoint dans ses flancs intérieurs et dans le reste
de son corps, que le grand mât et le reste de la mâture étaient pourris,
et que ce bâtiment ne pouvait plus être réparé, qu’en présence de pa-
reilles constatations il est impossibles de douter quele sinistre doit être
attribué au vice propre du navire assuré;
ii Attendu que les seules avaries causées par fortune de mer sont si
minimes qu’elles sont absorbées et au-delà par la franchise de 5 0|o sti-
pulée au profit des assureurs;
» Par ces motifs, le tribunal déclare les demandeurs non-recevables
en leuraction en délaissement, les déclare mal fondés en leuraclionen
réglement d’avaries, et les condamne en tous les dépens. »
Clironiipje indiisErielIe et conimerciale.
Sb-PÉTEitsBOURG, ^janvier.— S. M.l’empereur a adressé l’ukase sui-
vant au sénat dirigeant :
a Nous avons, sur la proposition du ministre des finances, examiné
au conseil d’Etat etjugé utile de décréter plusieurs modifications dans le
tarif des douanes actuels dans l’intérêt du commerce et d’envoyer au
sénat dirigeant la liste des marchandises qui font l’objet de ces modi-
fications pour compléter le tarif. — Nous ordonnons en conséquence
qu’elles soient mises en vigueur.
St.-Pélersbourg, 2 (14) décembre 1842_Nicolas. »
Dans la liste de ces marchandises, publiée par la feuille «le commer-
ce de St.-Pétersbonrg, on remarque les draps et les châles, les étoffes de
coton, de soie, de laine, mêlées, anglaises, françaises et allemandes;
toutes les étoffesaveedes dessins de couleur, et brochées, dans le genre
des cachemires , pour lesquelles le larif est fixé à 9 roubles 45 copacks
par livre.
Trésor public. — Avis.
Le ministre des finances informe les porteurs de coupons d’intérêt
de l’emprunt belge de 50,850.800 fr. à 5 p.c., échéanLle l"février 1843,
qu’ils peuvent, à dater d’aujourd’hui, en recevoir le paiement chez le
caissier général de l’Etat, à Bruxelles, et chez tous ses agents dans les
provinces. (Moniteur.)
Agran«l!ssenient «le l’entrepôt d’Anvers. —Adjudication.
Le Ministre des travaux publics fait connaître que, prochaineme nt
il sera procédé à la mise en adjudication des premiers travaux à exécu-
ter, pour l’agrandissement de l’entrepôt d’Anvers.
M. le gouverneur de la province d’Anvers, par-devant qui aura lieu
cette adjudication, en annoncera ultérieurement les jour et heure.
Bruxelles, le 9 janvier 1843.
L. Desmaisiêres.
Les personnes auxquelles l’usageducafé ou du chocolat est défendu,
celles dont l’estomac réclame un déjeûner léger et nourrissant, trouve-
ront dans le Racahoet des Arabes l’alimentation la plus agréable et la
plus salutaire ; cet aliment est aussi très convenable aux dames, aux en-
fants , et à toutes les personnes faibles de la poitrine ou de l'estomac.
(Dépôts à Anvers, chez les principaux pharmaciens.) (1710)
THÉÂTRE ROYAL.
Vendredi 15 : Le Comte Ory. — Le Voyage à Pontoise.
pHI’t’.'ÎMUMM» IPIIIIIMIfnaMyaMMJMIMII I 'HlgJH.IMWKnP1—«OT—i——BfeMB——WÉ—
COMMERCE.
Place iS’ânvers du 18 janvier.
CAFÉ. — Nous avons appris hier trop tard pour la mentionner, une
vente de 2000 balles Sl-Domingue à 21 cents consommation.
GOMME. — On a cité la vente d’env. 70 caisses laque en feuille à prix
inconnu.
TABAC. — II s’est traité env.200 caisses Havane blond à f 13 1|4 pavil-
lon étranger.
1HAKCHËS
Revue des marclié«i des jsrains.
La mercuriale officielle des grains pour la semaine qui vient de finir,
et la première de l’année, constate une nouvelle baisse sur les prix
moyens régulateurs; la baisse est de 30 centimes sur le froment, coté à
19 fr. 54an lieu de 19 fr. 84; elle est de 21 centimes sur le seigle,qui est
descendu de 14 fr. 19 à 13 fr. 98.
Sur le froment il y a eu baisse à Louvain de 2 centimes, à Bruxelles de
7, à Hasselt de 9 et à Liège de 58. Il y a eu hausse à Arlon de 6 centimes,
à Namur de 7 et à Bruges de 1 fr. 02.A Gand et à Mons les prix sont res-
tés les mêmes, et le cours d’Anvers n’a pas été colé, parce qu’il n’y a
pas eu de marché à cause de la fête des Rois.
Sur le seigle la baisse, plus générale, a été de 6 cenlimes a Louvain,
de 9 à Bruxelles, de 31 à Namur, de 32 à Hasselt et de 40 à Liège. Il n’y
a eu hausse qu’à Bruges de 19 centimes. Les prix sont restés station-
naires à Arlon, Gand et Mons, et n-’ont pasélé cotés à Anvers.
Les ventes ont été d’une extrême insignifiance; elles ont été infé-
rieures de 5,200 hectolitres de froment et de 1,200 hectolitres de seigle,
à celle de la semaine précédente.
SSoticTilam, 10 janvier.
Tabac : Il s’est traité de gré à gré 60 bouc. Maryland, ainsi que 77 do
côtes, à des prix tenus secrets.
fijivergtooS, 9 janvier.
Coton: On a réalisé aujourd’hui 3,000 halles; les prix n’ont point
varié.
RarseiSIe, 7 janvier. — Revue de la semaine.
Soufres : Les transactions en soufres ont été assez régulières cette
semaine.il s’est traité 600 quintaux métriques en bonne deuxieme,a fr.
13 50 les 100 k ; 2000 quintaux mét. deuxième, à 1287, et 2,000 quintaux
troisième, à 11 05.
Huiles d’olive a fabrique : La liquidation de fin décembre s est ef-
fectuée d’une manière bien régulière; les vendeurs s’étaient mis en me-
sure pour livrer en nature et les acheteurs ont reçu exactement toutes
les quantités qui ont été mises en livraison. Depuis, les huiles disponi-
bles n’ont pas éprouvé de variations. Les Mételin de fr. 119 à 119 50, et
les qualités du royaume de Naples fr. 1-0 50 à 121. Deux chargements
du royaume de Tunis, de relâche à Toulon ont été vendus ail / 50, paye-
ment au mars prochain. , ,1TB
Les livrables qui la semaine dernière étaient tres recherchées et sans
vendeurs ont été offertes ces jours passés à fr. 120 50 pour les 6 pre-
miers mois, et à fr. 119 50 pour les 6 intermédiaires avec faculté de li-
vrer des Tunis à 3 fr. de moins par hectolitre. A ces divers prix, il s est
fait quelques affaires. _
Huile d’qeillette : Le calme le plus profond pèse par continuation
sur cette sorte d’huile, pour laquelle la demande est tout-à-fait nulle.
Le disponible du bord est coté nominalement de fr.114 05 à 11o oü 1 hect.;
de la pile 112 50. Quelques ordres de livraison ont changé de main à ce
dernier prix. . . • x <•
A livrer, on a cité une affaire pour les six premiers mois a fr. 112 50.
nuii.ES comestibles : Les transactions sont complètement nulles tant
pour les provenances du royaume de Naples que pour celles de Toscane.
Nos cours sont pour ainsi dire nominaux. Il ne nous est parvenu que
la vente de quelques futailles en qualitéfinede Toscane dans les prix de
fr. 175 à 176 55 l’hectolitre et divers petits achats pour le menu détail
basse qualité aux prix de fr. 164 05 à .167 15 les Naples et de fr. loO o5 a
164 05 les Toscane. . a _ o .
La demande est bien restreinte pour les huiles de Provence: aussi
n’avons-nous que fort peu de chose à signaler d a n P1*0v®JJ
Bouches-du-Rhône aux prix suivants : surfines fr. llOoO les50 kil., unes
99 05 et mangeables 85 80. On a écoulé quelques futailles mangeables du
Var nouvelles à fr. 156 25 l’hect. . . . .
L’huile mangeable de sésame à froid jouit toujours d une bonne de-
mande. 11 s’est fait plusieurs ventes à fr. 68 65 les 50 kil.
Lampantes, d’olive: On nous a signalé diverses affaires en belles qua-
lités du Levant. On a vendu des Metélin à fr. 12190 l'hectolitre; des Ce-
phalu à 123 45, et des Tunis de fr. 117 2oà 118 75.
Nous n’avons rien en provenances de la Corse en débarquement, un
a écoulé seulement quelques futailles du magasin à fr. 128 10.
Colza: La demande est peu animée pour cette huile et les cours se
soutiennent faiblement. Les épurations du Nord valent fr. 100 les 50
kilogrammes et celles du Midi fr. 96 85.
Savons: La dernière huitaine a été bien calme sous le rapport des
transactions de cette pâte Nous croyons pouvoir attribuer celte pénu-
rie d’affaires à la saison actuelle qui est la moins favorable pour la con-
sommation et à la rareté des navires. Malgré la mévente, les cours con-
tinuent à se soutenir avec assez de fermeté. Les achats se sont bornes
à 3 ou 400 caisses savon bleu pâle disponible en diverses coupes et qua-
lités aux prix de fr. 43 à 44 50 les 50 kil. acquitté,et 250 caisses environ â
l’entrepôt de fr. 34 à 35. , . ,, ,
Les blancs se traitent de fr. 51 à 52 à la consommation, et derr.41 a
42 ent.
Les expéditions du mois de décembre, pourles ports de l’Océan, on
été très importantes; elles se sont élevées au chiflre de 2o,474 caisses.
Jlaiite'Yiiieo, 2o octobre.
Nous sommes en ce moment assez calmes en affaires. Les produits
fabriqués d’Europe, dont il nous est arrivé des masses et à 1 écoulement
desquels noire guerre avec Buénos-Ayres nuit beaucoup , se vendent
tous généralement assez mal. Les articles de consommation vont un peu
mieux; les liquides surtoutse placent facilement et avec bénéfice. Notre
consommation en vin de Bordeaux monte , grâce a notre population
basque, à plus de 1,000 barriques par mois.Les arrivages qui ont eu lieu
depuis six mois, ont laissé de beaux profits. Il ne nous faut pas de mar-
chandise qui revienne à plus de 150 à 160 fr. le tonneau sous vergues a
Bordeaux.
Les cuirs secs ont été tenus à des prix assez élevés pendant la campa-
gne qui se termine maintenant. Il a fallu payer la belle marchandise 3/
réaux la pesée de 40 liv. Les parties bien choisies ont cependant laisse
encore de la marge sur les prix de vente de 85 fr. au Havre.
Nous allons bientôt voir les mêmes cuirs de32 a 34 réaux et peui-eire
même au-dessous; mais alors il faudra les garder et les soigner plusieurs
fois en magasin, avant de pouvoir les expédier sans danger de piqûre. |