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Treute-septiême aimée. - Numéro L
4 Janvier 4871
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Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
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de la Madeleine, 46.
hou. \ H. Nugii * Van Drr-
m.-w à lv mrdam, et tous les Di-
recteurs de. postes du royaume.
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et Ole, Place de là Bourse, 8.
Londres, Delizy Davies et Cie, 1,
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CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL YMZLGEi (Ligne de Hollande). — Départs d’Am
vers A 7.35 b.. 10.20matin, 3.37. (6.15 soir vers. Roosendaal, Brada.et, Moerdyk.) .
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Charleroi,Chàtelmeau,Vireux,Givet;CharleviHe, Reims, Pans. Namur.Arlon, Luxembourg,
Trêves (par Ottignies) 6.55,7.22. (9.33 vers Louvain),1L05 1.44,5.32,5.42,'8.13 vers Louvain).
LIGNE DE HASSELT. — Départs d’ANVERS pour Diest, Hasselt, Maestricht etjAix-la-
Chapelle. 7.22,9.33,1.44,5.42soir. , „. , . . _
LIGNE DE TURNHOUT. - Départs d’Anvers pour Lierre, Hérenthals et Turnhout 6.55,
11.05, 5.32. -Pour Turnhout. Tilbourg, Eindhoven et Vonloo,7.22, 1.44, 5.42.
CHEMIN DE FER DU PAYS DE WAES. - D’Anvers 4.50, 7.15, 8.50, 10.50, 2.10,
4.15, 7.— De Gand 4.25,7.05,9.25,10.45,2.50,5.45,7.CS.
Insertions.
llareaux : rue de l’Amman, 1, Anvers.
BATEAUX A VAPEUR. — Départs ^Anvers (Veerdam) pour Boom et localités inter-
médiaires, 9.00 b,, 3.00 ; pour Hamme, 2.15 h. ; pour Doel, 3 h. — De Boom pour
Anvers, 7.00 h., 1. - De Hamme pour Anvers. 8.00 h. — De Doel pour Anvers,
7 h. matin.
Annonces la petite ligne de vingt
cinq lettres..............fr.0.25
Réclames (flndujoum.) lalig.» 0.73
Faitsdivers.......... » » 1.50
Rubrique Anvers...... . » 2.50
ZEP Les annonces sont mesurées
au lignométro. Les titres se paient
d’après l’espace qu’ils occupent.
RÉSUMÉ POLITIQUE.
I.e ministre de l'intérieur en France vient d'adresser
une circulaire aux préfets des départements appelés à
élire dimanche prochain des députés U l’Assemblée
nationale. Cette circulaire invite les préfets à User de
toute leur influence pour combattre ce funeste pen-
chant à l’abstention que l'on a si souvent, et avec tant
de raison, reproché aux électeurs. « Un peuple, dit le
ministre, compromet ses destiuées et perd le droit
de se jilaindre s’il déserte le scrutin, si, désinté-
ressé de la chose publique, il croit trouver, dans
uue inerte abdication de tout effort, les biens qu’il
n’a ie droit d’acquérir qu’à force d’énergie et de
patriotisme. » Ce sont là des vérités que l’on ne sau-
rait trop répéter, mais seront-elles entendues ? Nous
ne croyons pas, en tout cas, que la circulaire du mi-
nistre soif iuuLile. L'influence des préfets est grande
dansles départements,, et leurs exhortations peuvent
pousser au scrutin des électeurs qui, laissés à eux-
mêmes, sè seraient probablement abstenus. lia circu-
îaire leur recommande d’ailleurs expressément d'évi-
ter tonte ingérence qui rappellerait le souvenir des
candidatures officielles.
Le Journal officiel contient,outre le document dont
nous venons de parler, la lettreécrite au Président de
la République par M. d’Arnim pour s’excuser de n’avoir
point figuré avec le corps diplomatique à la réception
du lor janvier et expliquer les motifs de cette absten-
tion. ' ,
Le Temps «lit à ce sujet ;
•> On avait remarqué que M. le comte d'Arnim n’as-
sistait pas à la réception du corps diplomatique par
M. le président de la République. L’agence Ilavas
s’était déjà chargée d’expliquer cette anomalie appa-
rente par le fait que le représentant de l’empereur
d’Allemagne n’est pas encore officiellement accrédité
auprès*lu cabinet de Versailles; lalettre ad cessée par M.
d’Arnim lui-même à M.Thierset publiée cematinilansle
Journal officielconlirmî cette explicationettémoigne
en outre que le cabinet de Berlin semble vouloir ap-
porter dans ses relations avec notre gouvernement
tout l’esprit de conciliation que réclament les circon-
stances. Il serait puéril de prendre au pied de la lettre
les compliments du diplomate germanique, mais il
n’est pas interdit de regarder la lettre de M. d’Arnim
comme destinée, dans une certaine mesure, à effacer
l'impression produite par la récente circulaire de M.
de Bismark. »
La ligue de Y Union parisienne est décidément en-
foncée pour l’élection du 7 janvier. Une dernière fois
elle avait tenté d’avoir son candidat, mais M. Rousse,
bâtonnier de l’ordre des avocats, auquel elle s’était
adressée, a refusé. Il ne reste donc en présence que
M. Vautrain, porté par les républicains modérés, et
M, Victor Hugo, candidat des partis radicaux.
On parle beaucoup dans la presse et dans le public
français de la démission de M. Dupanloup. Les jour-
naux religieux de toutes nuances, gallicans aussi bien
qu’ultramontains, approuvent chaudement ce coup
d’éclat. “ M. Dupanloup, dit l’Univers, se retire de
l’Académie. C’est un fait sans précédent. 11 y a eu des
académiciens renvoyés, chassés du corps ; on n’en cite
point qui se soient démis, c’est-à-dire qui aient au fond
chasse le corps. » Ainsi ce n’est pas, à proprement
parler, M. Dupanloup qui s’en va, c’est l’Académie qui
reçoit son congé, de sorte que M. Dupanloup, par le
fait de sa démission, reste seul académicien. (Test là
une gasconnade de haut goût.
Lorsqu’il y a quelques mois, plusieurs députés radi-
caux donnèrent brusquement leur démission de mem-
bres de l’Assemblée Nationale, parce qu’ils la trou-
vaient trop réactionnaire, il n'y eut qu’une voix parmi
les hommes raisonnables et modérés de tous les partis
pour blâmer cette résolution à la fois violente et pué-
rile, et les journaux qui la condamnèrent avec le plus
d'énergie turent justement ceux qui aujourd’hui ap
prouvent le plus' M. Dupanloup. Où est pourtant la
différence ? L’évêque d’Orléans rompt avec l’Aca-
démie parce quelle n’est pas faite à son image ,
et c’est aussi parce que l’Assemblée nationale n’é-
tait pas faite à leur image que les députés dont nous
parlons plus haut crurent de leur devoir de s'en sépa-
rer. Les raisons ne sont pas meilleures d'un côté que
de l’autre. Il est inutile de faire remarquer avec le
Journal des Débats que l’Académie n’est pas un con-
cile et n’a. point à s’occuper de questions religieuses ;
que M. Dupanloup savait fort bien, lorsqu’il y entra, que
parmi ses confrères il allait trouver des libres-penseurs
aussi libres au moins dans leurs opinions que M. Littré;
qu’il a supporté leur compagnie pendant une vingtaine
d’années, que les scrupules lui viennent bien tard, qu’il
devait les avoir il y a vingt ans lorsqu’il demanda un
siège à l’Académie, mais, que ne les ayant pas eus alors,
on ne s’explique pas qu’il les ait aujourd’hui. Ce sont là
desréflexions qui viennent à tout le monde. La démis-
sion deM. Dupanloup peut plaireà quelques fanatiques,
mais elle doit faire la plus triste impression sur les gens
sensés qui pensent qu’il n’y a point de société possible
sans la modération dans lés idées, sans une assez large
tolérance, des concessions réciproques et des égards
mutuels. Un temps doit-il donc venir où catholiques,
juifs et protestants ne pourront plus entretenir en-
semble des relations amicales, s’asseoir à la même
table et vivre sous le même toic ! On peut se demander
si ceux qui, comme l’évêque d'Orléans, prêchent par
leur exemple la desunion et la discorde ont bien ie sen-
timent du mal qu’ils font et de la responsabilité qu’ils
ne craignent pas d’encourir.
La question des chemins de fer roumains, qui était
devenue pour le ministère -et même pour le trône du
prince Charles une question d’existence, et dont au
dernier moment la solution satisfaisante paraissait
gravement compromise, par suite des efforts du parti
ultra-radical, a pris tout-à-coup une meilleure tour-
nure, grâce à la pression exercée sur la Chambre
roumaine par les communications du ministère.
Celui-ci fui a donné connaissance, en comité secret,
d’une note très-pressante de la Turquie, fortement ap-
puyée par les représentants de plusieurs grandes
puissances, dans laquelle la puissance suzeraine exi-
geait un règlement équitable de ce différend, en lais-
sant entrevoir, dans le cas contraire, l’occupation des
Principautés par les forces turques, et la convocation
immédiate d’une conférence des puissances garantes
pour régler souverainement la situation de la Rou-
manie.
Ces menaces, qui paraissaient sérieuses, ont inti-
midé l’opposition. Une dépêche annonce que la loi
approuvant la convention Bleichrœder, amendée en
faveur des détenteurs des anciennesobligations Strous-
berg, vient d’être adoptée par la Chambre des Députés
de Bucharest par 75 voix contre 48.
imàt et absorbât en quel-
mandait que « le pouvoir civil
que sorte le pouvoir religieux. »
il est mort comme il avait vécu, sans paraitre se douter
qu’il avait une âme et prescrivant que sort enterrement
eut lieu sans aucüiie éérétûotlre religieuse ou même civile.
Aussi l'Echo du Parlement déclare-t-il que l’expression de
ces dernières volontés atteste l’austérité des mœurs et
la fermeté des principes » professes par le défunt.
F Quant à nous, cette mort sans croix, sans prière, sans un
regard jeté vers le ciel, nous laisse une impression sinistre,
et les fleurs de rhétorique répandues par les croque-morts
de la presse libérale sur ce cercueil solidaire nous pa-
raissent la plus cruelle et la plus amère des ironies.
* Ne nous arrêtons pas... En voilà encore un île ceux qui
s étaient vantés d’enterrer le Nazaréen et que l’on cloue
entre quatre planches !...
Mais ce qu’il faut relever uue fois de plus, c’est que de
telles vies couronnées par de telles morts paraissent aux
journaux doctrinaires le comble de l’honneur et de la vertu
et des exemples à proposer à Limitation de la postérité.
voilà, nous dit-on, un libéral complet !
Eh bien merci ! Ce libéral est, bien fait pour accroître
Eh bien me . _____________ _______i_____ _______
dans les âmes chrétiennes l’horreur du libéralisme et pour
montrer aux esprits trop disposés à obéir à d’aveugles entraî-
nements l’abîme où on les mène et la fin qu’ils se prépaient !..
Ce ne sont pas les bénédictions du prêtre qui font
que la vie d’un homme a été bonne ou mauvaise.
M. Defaeqz est mort en paix avec sa conscience au
milieu de l’estime universelle; son existence fut un
exemple d’austérité, d’honneur et de courage. Il
n’y a que les ultramontains pour témoigner l’hor-
reur de ces choses là.
Il parait tous les quinze jours à Bruxelles un petit
journal qui s'intitule : La Tribune des instituteurs
belges et qui porte en sous-titre : Liberté et Justice.
— RESPECT AUX CULTES. —Liberté et Vérité.
Un de nos abonnés nous a envoyé un exemplaire de
ce journal avec quelques passages soulignés qui mé-
ritent de fixer l’attention. Voici quelques citations de
ce journal d’instituteurs qui respecte les cultes.
I’E ET KOMEDIANTE.
Quand M. Anspaeh parle de l’ordre, c’est tragedicmle.
Il laisserait brûler Bruxelles pour acquérir un peu de
popularité.
Quand -M. Funck parle d’enseignement obligatoire, c’est
comediante. Seulement, cela devient tragediante... Voir
la statistique et constater la population grouillante.
Les princes d’Orléans se portent bien.
Les brigands de Versailles, encore mieux.
Toutes Tes cours (basses) de l’Europe, sauf celle de l’An-
fleterre, ont décidé d’envoyer aux galères tous les mem-
res de l’Internationale.
Les Maures chassés de l’Espagne, les protestants de
France, les juifs du Portugal, ont, parleur départ, tant
fait pour la prospérité de ces pays.
Jadis l’on disait du roi Victor-Emmanuel qu’il avait tant
crié : Vive l’Italie ! qu’il avait perdu sa voix (Savoie).
M. Anspaeh a tant crié « A bas la calotte ! » qu’il a dû se
mottrçâu lit à cause d’un mal de gorge qui lui a fait perdre
la voix.Mais, à ce point de vue, il en aura gagné (des voix)
pour les prochaines élections. En effet, n’a-t-il pas sauvé
Bruxelles d’un bombardement ? — n’a-t il pas empêché l’in-
cendié du Palais de la Nation, de l’Hôtel-ue-Ville et autres
monuments ?
Puis, n’a-t-il pas chassé le ministère, et n’est-il pas le
plus intime du Roi ? Poux1 les Grands harmonieus — peu-
plade de Bruxelles — cela doit suffire.
Veut-on savoir maintenant comment la Tribune
des instituteurs rend compte de la séance de la
Chambre du 23 novembre. Qu’on lise ces quelques
lignes :
M. Frère, chef de la gauche, furieux de n’avoir pas ob-
tenu à son profit la dissolution des Chambres, a tàcné d’ir-
riter les débats et de faire intervenir des questions poli-
tiques. Il a été honteusement battu par il. de Baels.
M. Bara s’est montré dans cette séance un Alcibiade au
petit pied. Frère, nain de Marins vaincu, a tâché de faire
éelore un N.yZia. Il n’a trouvé en M. Malou qu’une ferme vo-
lonté de l’envoyer promener.
M. Bouvier s’en est mêlé aussi. M. Bara et lui ont insisté
sur la qualité de professeur de l’université de Louvain qu’a
M. Delcourt. Quelle colossale plaisanterie ! Qu’avez-vous
fait, MM. Frère et Bara ? — Quelles outrageantes réponses
ne nous avez-vous pas faites sur la joue des instituteurs?
— Où sont vos réformes démocratiques par l’éducation du
peuple? — Où? Misérables farceurs !
Mt Jacobs, ancien ministre, a eu une tournure très heu-
reuse à l’adresse de l’archi-millionnaire non.contribuable
de Liège. M. Frère avait conclu que le ministère démis-
sionné avait été jeté à la porte parle Roi pour cause d’in-
dignité. M. Jacobs, rétorquant le mot, a dit à Nabad
“ Vous avez été mis à la porte pour cause d’indignité parla
Belgique tout entière ! Ce qui veut dire : ■■ Nous préférons
nous appuyer sur le sentiment public plutôt que sur l’ap-
préciation malade 4’un Roi qui doit constitutionnellement
etre de carton. » Lo Roi mange et ne gouverne pas !
On le voit, la Tribune des instituteurs, qui res-
pecte les cultes, outrage le Roi, M. Frère, M. Bara,
M. Anspaeh, le roi Victor-Emmanuel, mais .il n’a que
de l’éncens pour MM. de Baets, Malou et Jacobs. Il est
facile de deviner qui inspire cette basse et ignoble po-
lémique.
Rien ne répugne au parti de la morale et delà reli-
gion pour assouvir ses rancunes. Si l’on pouvait con-
serverie moindre doute sur la source d’où partent ces
coups que l’on cherche à porter dans l’ombre qui con-
vient à ces sortes de besognes,au parti libéral, on sera
convaincu par l’infamie que l’on va lire et que nous
trouvons dans le même numéro de la Tribune des in-
stituteurs.
La rancune politique est née viable sur notre sol. Des
hommes gui ont eu des raisons pour se faire naturaliser
belges ont insulté en pleine Chambre une illustration mili-
taire du pays — un homme de cœur, d’ordre, de probité, de
sacrifice — le plus brave soldat, comme le plus honnête
citoyen de nos provinces — le général Capiaumont — mais
Capiaumont est catholique ! Devenez-vous fou, monsieur
Rogier ! .
M. Rogier, le vénérable M. Rogier, insulté par un
journal d’instituteurs ! Cela comble la mesure. Cela
ne se comprendrait même pas si, à coté de l’outrage
pour cet homme d’un caractère antique, iln’y avait un
pompeux éloge pour... M. Capiaumont.
Encore une fois, il est facile de voir d’où partent ces
coups. Cette dernière citation doit lever tout doute.
Nous ne pensions pas que le parti catholique fût
tombé si bas. (/. de Liège.)
Lots de Paris de 1871,
Un de nos abonnés nous écrit
Voici en quels termes le principal organe de
l’ultramontanisme en Belgique, le Bien-Public,
parle du citoyen illustre que la Belgique vient de
perdre :
■
Un des ennemis les plus acharnés des catholiques, M.
Eugène Defaeqz, président de la cour de cassation, vient de
mourir à Bruxelles, à la suite d’une longue et pénible ma-
ladie. .
L'Echo du Parlement paraît encadré de noir â l’occasion
de ce décès et il affirme que son deuil sera partagé par le
parti libéral tout entier.
Nous le croyons sans peine, car M. Defaeqz était une des
Personnifications les plus complètes et les plus saillantes
du libéralisme
Monsieur le Rédacteur du Précurseur,
min de fer de ceinture et au-delà, doit être- complètement
suspenduejusqu’au 5 janvier courant inclus.
Il est toutefois fait exception en faveur des expéditions
de li,ouille et de Coke adressées à la compagnie parisienne
du Gaz, ati service de la traction de la compagnie du Nord
et des autres compagnies de chemins' «le fer français.
Expositions internationales annuelles
DE LONDRES.
annexe b e l <; K.
L’Exposition internationale de Londres de 1871 a ouvert
avec un succès incontestable une serie d’Expositions éta-
blies dans un intérêt purement comnàèrcial, avec le dessein
de rapprocher. les producteurs et les consommateurs de
tous les paysan monde, et par suite, de donner un nouvel
essor aux relations industrielles.
Les commissaires de S. M. Britannique, désireux d’offrir
un champ plus largo aux transactions dont cette Exposi-
tion pourrait être le peint de départ, ont offert au gouver-
nement belge un emplacement dans l’enceinte môme de
l’Exposition, emplacement sur lequel il pourrait élever un
comptoir de vente comprenant l’ensemble des produits
admis à chacune des Expositions successives, et avec la
faculté de renouveler les objets au fur et' à mesure de leur
vente.
M. Corr-Van der Maeren, l’honorable commissaire du
gouvernement belge, dans un rapport adressé à la commis-
sion belge, au mois de juin 1870, attirait l’attention du pu-
blic sur les avantages incontestables qui devaient résulter
de cette offre ; plus tard, M. Gorr, revenant sur ce sujet
avec des faits nouveaux et l’expérience acquise parl’Expo-
■ sition de 1871 .démontrait de la manière la pi us convaincante
qu’une société constituée dans ce but pourrait à la fois ser-
vir les intérêts île nos nationaux et produire dei très-bons
résultats pour ses actionnaires. L’appel de M. Gorr a été
entendu : une société a été formée, sous le patronage du
gouvernement, dans le but de faire bénéfleier nos exposants
des avantages les plus étendus qu’offrent les expositions
de Londres. Cette société se chargera de leurs intéréts et
servira d’in ter médiaire entre nos artistes, nos industriels,
nos horticulteurs, nos inventeurs, etc., et le public anglais.
La société a été constituée par acte notarié passé dans
l’étude dé M«- Vermeulen, à Bruxelles, le 12 septembre 1871.
Font partie du Conseil de surveillance: MM. Wynand
Janssens, architecte, à Bruxelles; Joseph Tasson, indus-
triel, à Bruxelles; Jean-Baptistè-Théodoro Snyers, in-
dustriel, à Bruxelles.
Banquiers : MM. Delloye, Tiberghien et Cf, rue Royale,
48, à Bruxelles.
Les adhésions et communications doivent être adressées
a M. Gammon, directeur-gérant de la Société d'encou-
ragement, etc., 22; rue de 1 Industrie, quartier Léopold, à
Bruxelles.
Conseil communal d’Anvers.
Haut dignitairedelafranc-maçonnerie, il haïssait le chris-
tianisme d’une haine profonde et furieuse et l’on peut dire
qu’il a passé sa vie à le combattre.
Au Congrès national de 1830, il se montra constamment
hostile à l’émancipation des catholiques. C’était lui qui de-
Lors de la souscription ouverte pour l’émission de
l’Emprunt municipal de Paris de l’année écoulée, plu-
sieurs maisons de banque ont été désignées en Belgique
pour recevoir les souscriptions. On pouvait alors ver-
ser le premier paiement en billets de banque français.
Pourquoi, aujourd’hui qu’il s’agit de faire un nouveau
versement de 50 fr. aucune maison de banque n’est-elle
désignée officiellement pour faciliter aux souscripteurs
le second versement et ceux qui doivent suivre? Cela
bonifierait aux souscripteurs lu différence du change,
et épargnerait aux intéressés de l’intérieur des courses
et des démarches multiples.
J’espère, Monsieur, que ma réclamation tombera
sous les yeux des autorités françaises, qui, obligées
d’avoir souvent recours au crédit public, sont les pre-
mières intéressées à procurer aux bailleurs de fonds
toutes les facilités possibles. -
Agréez, Monsieur, etc. D.
Administration des chemins de fer,
et télégraphes.
postes
A la demande de la compagnie du Nord, l’acceptation des
t ’ansports à petite vitesse pour Paris (La Chapelle}, le che-
• Séance du janvier.
Présidence de M. l’échevin 4. r. van den bercju-elsex.
La séance est ouverte par la lecture et l’approbation du
procès-verbal de la séance précédente.
Le procès-verbal de la vérification trimestrielle de la
caisse communale astdéposé à l’inspection des conseillers.
Le Conseil vote successivement deux crédits : 1° de 925
fr., pour l’installation à l’Académie d’une classe de gravure
sur bois ; 2°, de 567 fr. pour le cirage du parquet du Musée.
m. ommeganck, revenant à un article déjà voté du bud-
get, exprime le vœu de voir consacrer un millier de francs
a l’achat Üe livres techniques pour la bibliothèque de la
m. geruits fait remarquer que, précisément, le crédit
inscrit au budget et destiné à l’achat île livres, a été majoré
de 1000 fr., comparativement à 1871. H .figure au budget de
1872: a) 4000 fb. pour achat et reliure brumaires ae livres ;
b) 2000 fr: pour des achats extraordinaires de livres ;
c) 3000 fr. pour achat d’ouvrages destinés à la biblio-
thèque populaire.
m. i.e président promet qu’on s’attachera à combler les
lacunes qui pourraient exister enfait d’ouvrages techniques.
La séance publique est levée, après que M. le président
eût fait connaître qu’on pourra probablement la repren-
dre afin devoter sur l’ensemble du budget.
Vers io 1/4 b. la séance publique est reprise.
Le budget, mis aux voix, est définitivement arrêté, en
recettes eten dépenses, à la somme de fr. 6,204,195 51. ,
Actes officiels.
SOCIETE BELGE DE CHARBONNAGES DE BOHÈME. — Pal’
arrêté royal, l’établissement de la société anonyme dite :
Société belge de charbonnages de Bohème, est autorisé et
ses statuts sont approuvés.
— Armée. — Par arrêté royal, le sous-lieutenont G. Ma-
gis, du 2e régiment de lanciers,est nommé adjudant-major.
Le pharmacien de lre classe pensionné J. Eymael est
nommé pharmacien principal ;
La démission du grade dont il est pourvu dans l’armé#,
offerte par l’élève sous-lieutenant G. Yandersypen, de
l’écoio d application, est acceptée.
Le garde du génie de 3e classe F. Verhoeven, adjoint au
commandant du génie à Termonde, est nommé garde du
génie de 2" classe ;
Le sergent F. Naegels, du régiment «lu génie, est nommé
garde du génie de 3" classe ;
Le sous-lieutenant G. Déniés, du 9» régiment de ligne, est
nommé lieutenant et la démission do son gradé est acceptée.
— Athénée royal d’Anvers. — Par arrêté royal, en
date du 28 décembre, le sieur lid. Vanderheyden est nommé,
à l’athénée royal d’Anvers, aux fonctions de professeur de
la classe préparatoire dans la section des humanités, en
remplacement du sieur Hoet, décédé.
NOUVELLES ÉTRANGÈRES
AMERIQUE DU SUD
Les nouvelles du Pérou annoncent que le général'Melga-
rejo, premier dictateur et ex-président de la Bolivie, a été
assassiné à Lima le 23 novembre. Son assassin est son pro-
pre gendre, le général .iose Aurclio Sanchez, exilé comme
lui et résidant à Lima. Dans sa prospérité, Melgarejo de-
vint amoureux d’une sœur de Sanchez, qui, pendant plu-
sieurs années, fut sa maîtresse.
La grande influence que cclle-ci exerça sur le général finit
par obtenir lé mariage delà Allé île Melgarejo avec Sanchez,
tandis qu’une autre sœur de Sanehez se maria avec un fils
de l’ancien dictateur. Tant que Melgarejo fut victorieux et
resta dans la prospérité, la famille Sanchez se dévoua à ses
intérêts ; mais sa fortune s’en allant, elle se rangea du côté
de scs ennemis. Sa femme où. sa maitresse (là sœur de
Sanchez) s'enfuit, emportant une foule d’objets précieux
appartenant au .général et que celui-ci fit tous ses efforts
pour se faire rendre, én raison de l’état de misère auquel il
était réduit.
Le jour où il fut tué, s’armant d’un revolver et sous l’in-
fluence de la boisson, il chercha à forcer l’entrée lie la
demeure de Sanchez. En ouvrant la porte, il sé trouva face
à face avec celui-ci, qui, sans qu’aucune parole ou explica-
tion eût été échangée avec le violateur de son domicile, lui
tira à bout portant deux coups de pistolet dont chacun lui
fit une blessure mortelle.
Voici, par une autre source, quelques nouvelles
complémentaires :
Les partisans de l’ancienne administration, terrorises
d’abord par les sanglantes exécutions de Nissage-Saget,
battent son pouvoir en brèche par tous les moyens. Un
grand nombre d’exilés attendent à Curaçao et à Saint-Tho-
mas un signal qui ne peut tarder, .
Le général Salomon, toujours qiroscrit malgré les services
politiques et financiers qu’il a rendus à la République, doit
être en ce moment à Saint-Domingue. -
Malgré les secours en hommes et argent fournis par Sa-
get aux ennemis du président Baez, Pilo dominicaine est
tranquille, la frontière du côté d'Haïti est gardée par les
troupes commandées par les généraux Valentin, Baez/et
Bobadick.
La République de Guatemala jouit d’une paix parfaite, et
l’expulsion desjésuitesetde l’archevêque Pinola a mis fin
aux tentatives de rébellion essayées contre le president
Garcia Granados. ... ,, ,
Ce général, après avoir accueilli favorablement la pro-
position faite par les gouvernements du Honduras et du
immédiatement pour le Salvador, où le général Gonzales
l’attendait à Aochapan. , ,
L’entrovue des deux présidents a ete on ne peut plus
cordiale, et a donné lieu à des fêtes superbes. On considère,
à l’heure présente, l’annexion du Guatemala a 1 union au
Centre-Amérique comme un fait accompli.
Rien à signaler au Honduras et à Costa-Rica.
ALLEMAGNE.
(Correspondance particulière du Précurseur).
Berlin, 2 janvier.
Notre Chambre des députés s'occupera dans sa prochaine
séance d’une question capitale d’intérêt matériel. Les com-
missaires de la Chambre proposeront au gouvernement un
ensemble de mesures, de nature â faire cesser l’en«ombre-
ment actuel sur les voies ferrées.
Il sera proposé que les directions supérieures de chemins
de fer cessent de s’occuper de questions de détail, pour
exercer un contrôle sérieux dans les questions de tarifs et
d’organisation des transports ; puis, que des fonctionnâmes
péciaux soient chargés de surveiller constamment toutes
spéciaux soient chargés de
leê parties du service et l’exécution des ordres donnés par
les directions; enfin il est demandé une loi d'ensemble sur
l’organisation et la responsabilité des administrations des
chemins de fer. , . .
L’Union commerciale de Meeklembourg avait préconisé
la centralisation de toutes les lignes ferrées entre Tes mains
de l’Etat et l’extension du réseau, mais on n’a pas cru pou-
voir aller jusque-là. ,
La commission d’enquête dont ie vous ai annoncé la
nomination est une réponse anticipée du gouvernement et
prouve qu’il entend s’occuper ^sérieusement de la solution
des difficultés actuelles.
On écrit de Kattowtz au journal de Silésie que le gouver-
nement, par une circulaire, a informé l’administration com-
munale d’avoir à s’abstenir de toute mesure coercitive
contre les antiinfaillibilités qui relüsent l’impôt des églises ;
ce sont les administrations religieuses qui devront doréna-
vant. s’il y a lieu, poursuivre elles-mêmes leurs droits en
justice. •«*'', .
Les ordres sévères ont été expédiés aux autorités de la
province (rhénane) par rapport à l'épizootie.
On vient d’arrêter à Dresde M. Otto Walster, rédacteur
du Volhsboten, organe socialiste-démoeratique.
La chancellerie fédérale vient de mettre 10,000 livres d’or
à la disposition de la monnaie de Munich et celle-ci en com-
mencera immédiatement la fabrication. L’émission suivra
dès que les nouvelles monnaies seront confectionnées.
FRANCE.
Paris, 3 janvier.
A l’occasion de la nouvelle année, M. Thiers a reçu de
nombreux télégrammes; entre autres, de M. Saint-Vallier,
chargé par le général de Manteuffel de transmettre à M.
Thiers des vœux pour son bonheur et pour le succès de ses
efforts patriotiques.
Le président de la République était assez souffrant lundi,
probablement par suite des fatigues de la veille.
11 avait une fièvre violente, compliquée de douleurs dans
les articulations.
. Rien de sérieux, du reste : M. Thiers est très certainement
remis complètement aujourd’hui. (Paris-Journal).
L’incident entre les Prussiens et les habitants de Revin
est terminé. Les mesures de rigueur prises par le général
bavarois ont été levées ; les troupes envoyées chez les ha-
bitants rentrent demain dans les casernes de Sedan.
Un Français, emprisonné comme ayant excité la popula-
tion contre les Bavarois, a été remis en liberté.
Le ministre de l’intérieur a adressé la circulaire
suivante aux préfets des départements dont les élec-
teurs sont convoqués pour les scrutins du 7 janvier
prochain :
•• Monsieur le préfet,
Los électeurs de votre département sont appelés à
élire... députés à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas seu-
în droit qu’il s’agit pour eux d’exercer, c’est un de-
lement un droit qu'il s agit pou ,
ifdir, le premier, le plus grand devoir
voir qu’ils ont à rem1
du citoyen. . .
» De trop nombreuses abstentions ont, dans ces dernier?
temps, affligé les amis du pays. Ne craignez pas de blâmer
hautement ces regrettables témoignages d’indifférence ou
de pessimisme. Il n’est qu’une abstention permise, celle
que M. le président' et le gouvernement de la République
s'imposent avec scrupule en ;vous recommandant d’éviter
toute ingérence qui-rappellerait le souvenir des candida-
tures officielles. Mais nous manquerions nous-mêmes à nos
devoirs si nous ne vous engagions à convaincre vos admi-
nistrés que sans leur concours actif, sans un reveil de
l’esprit public, le pouvoir ne peut, à lui seul, réparer les
malheurs de la France, lui rendre le repos et la sécurité.
S’ils veulent un gouvernement fort, ils ont im exemple à
donner: qu’ils remplissent leur tâche en choisissant, nors
des préoccupations exclusives des partis, des mandataires
prêts à tout sacrifier au bien public, à lacause de la liberté,
au maintien de l’ordre et du respect des lois.
•• Avant tout, qu’ils déposent, sous l’inspiration de leur
consciencejeur vote indépendant dans rurneélectofale.Un
peuple maitredu choix de ses mandataires est maître de
ses destinées. Il les compromet et perd le droit de se plain-
dre s’il déserte le scrutin, si, désintéresse de la chose pu-
blique, il croit trouver dans une inerte abdication de tout
effort les biens qu’il n’a le droit d’acquérir qu’à iorce
d’énergie et de patriotisme.
» Agréez, monsieur le préfet, l’assurance de ma considé-
ration très distinguée. ......
» Le ministre de 1 inteneur.
i CASIMIR rÉUIER. "
BELGIQUE.
ANVERS, 4 Janvier.
en attendant le moment de l’expédition il la déposa sur
son comptoir; quand il voulut l’emballer elle avait
disparu.
— De nombreux vols se commettent depuis quelques
jours à Anvers, sans que la police parvient à mettre la
main sur les coupables. On nous signale encore un vol
de fr. 150, commis dans la 2e section ; un autre dans la
rue Chapelle des Bateliers, et consistant en marchan-
dises; enfin, un troisième, commis dans la même rue.
Les voleurs y ont enlevé le tiroir du comptoir, conte-
nant environ fr. 60.
— La place occupée en bourse par les agents en
fonds publics, était décorée aujourd’hui d’un drapeau
aux couleurs nationales, à l’occasion du gain fait par
l’un d’eux, M. Ch. Coosemans, de la prime ae fr. 75,000,
dans le tirage des lots de Bucharest.
— La société royale De Dageraad annonce pour
samedi prochain un second bal masqué et paré au
Théâtre des Variétés. — C’est la 7me fête que cette
société offre cet hiver à ses membres.
— La chaloupe de pêche Succès de la maison J. Van
Baelen et Ce, vient de rentrer en notre port, aurès 23
jours de mer, avec 6,000 églefins, 150 cabillauiîs at' 20
lingues,
— Lire l’annonce du docteur Crommelinck.
La sitüation delà république du Pérou est de plus on
lus grave ; lo sang a déjà coulé dans la capitale, et toutes
plus g _
les provinces sont en pleine insurrection contre le prési-
dent.
Balta voulait se faire réélire à f out prix : incarcérations,
suppression de là liberté de la presse, charges de cavalerie
contre lapopulation de Lima, rien n’avait arrêté le chef de
l’exécutif.
Mais la population péruvienne oppose le droit à la force,
et, malgré les excitations de Balta, il est probable que le
successeur qu’il vient de désigner ne sera pas élu.
Balta veut faire élire le docteur Arenas. Le parti libéral
repousse ce candidat, l’incarnation absolue de Balta,
On craint des troubles et des rixes sanglantes dans tout
le Pérou. Jamais le pays n’avait été troublé comme au mo-
ment du départ du vapeur pour Panama.
Les nouvelles de Port-au-Ptjnce, les Cayes et Saint-Marc
sont mauvaises. Elles laissent prévoir un soulèvement
prochain contre Nissage-Saget, dont la situation devient de
plus en plus précaire.
Le rapport annuel de la direction de la bibliothèque
populaire De Toekomst constate pour 1871 une situa-
tion prospère. Cette œuvre civilisatrice mérite d'être
encouragée par. les hommes qui s’intéressent au pro-
grès de l’instruction de la classe ouvrière.
Que tous ceux qui ont des livres utiles, sans emploi,
les adressent au siège de la société, rue Maregrave,
que ceux qui n’ont pas de livres, aident la direction
dans sa mission laborieuse par uue légère rétribution
annuelle et tous auront bien mérité de l’humanité.
Renseignements météorologiques transmis par
VObservatoire de Paris.
Matinée du 4 janvier.
Vent d’assez fort à très fort entre S. et O. Couvert,
pluie.
58 Thurso : 45 Valentia, Londres, Skudesnas
55 Brest, Bruxelles, Stockholm; 65Porto, Montàuban.
Vienne : 70 Lisbonne.
CJoi*i*e»i>oii(lHiice locale.
Anvers, le 4 janvier.
Monsieur le Rédacteur,
Veuillez, je vous prie, insérer ces quelques lignes concer-
nant le salé état de la rue des Fortifications. — Les habi-
tants de cette rue et des environs sont obligés de faire un
détour par la rue d’Hérenthals pour ne pas patauger dans
une mare de boue et d’immondiees. — Pour comble d’ennui
sur une certaine longueur les trottoirs ne sont pas pavés et
les ceurs d’eau ou égouts sont dans un état si pitoyable
qu’il n’y a plus du tout moyen d’y passer.
Recevez, etc.
JPA-ITTS DIVERS.
Le Roi a donné audience, hier matin , à diverses personnes
récemment décorées de l’Ordre de Léopold.
Le Roi a reçu M. le gouverneur du Hainaut.
Sa Majesté a travaillé avec M. le ministre de l’intérieur
et M. le ministre de la guerre.
Hier, dans l’après-midi, le Roi a honoré de sa visite le
comte Van der Straten-Ponthoz, grand maréchal de la
cour, qui est malade depuis plusieurs semaines d’une at-
taque de goutte.
— La Société des Volontaires de 1830 s’est rendue hier chez
son président d’honneür, M. Ch. Rogier. Cet homme d’Etat
vénérable a reçu ses anciens compagnons d’armes de 1830
avec son affabilité habituelle, et cette réunion a été pour
le vieux commandant,comme pour ses aneiens volontaires,
un véritable jour de fête.
- La ville de Bruxelles vientd'acquérir quatre balayeuses
' ' inBlot. Ces balaveuses fonctionnent
mécaniques système Léon Blot. Ces T „
depuis plusieurs années à Paris et dans d’autres villes, où
elles procurent une économie notable sur les frais du net-
toyage de la voie publique. . .
Ces machines ressemblent à une sorte de tilbury traîne
par un seul cheval. .
Entre les deux roues porteuses se trouve disposé un balai
oblique, plus long que celui des anciennes machines.
Le mécanisme est de la plus grande simplicité : le mou-
vement est donné par une des roues porteuses, au moyen
d’une simple roue d’engrenage conique qui communique le
mouvement à un pignon également conique placé à l’extré-
mité du balai. Toute transmission intermediaire est donc
Pour opérer le balayage, le cocher peut, de son siège,
abaisser le balai, au moyen d’une vis, mue par une mani-
velle placée à la portée de sa main droite • il peut par la
manœuvre inverse relever le balai quand le travail est
tensité qu’il désire.
Une disposition particulière permet au balai d etre très-
libre afin d’obéir automatiquement à toutes les ondulations
Les machines acquises par la ville seront expérimentées
demain à la ferme des 1 " ‘ J ‘ J ' v'“~
___ boues. Si les essais donnent de bons
•ésuitats,-Ta ville en achètera un nombre suffisant pour
opérer tout le nettoyage de la voie publique.
— La cour d’appel do Bruxelles procédera en chambres
réunies, le samedi 6 janvier 1872, à 2 heures au lieu de
mardi 9 du même mois, aux présentations pour les deux
places vacantes dans son sein, ainsi que pour la place de
iirésideut au tribunal de première instance d’Anvers.
président au 1
— Un commis vient de disparaitre avec une trentaine île
mille francs appartenant à un changeur de monnaies, â
^Unenipiové dans l'administration d’un journal de créa-
tion récente est disparu également en emportant une somme
d’environ 800 fr.
La police de Bruxelles vient d’arrêter un individu
soupçonné être l’un des auteurs dit vol commis, il y a quel-
_______l3;_______ «wAiiiijli/ia Jno fnAiiâa Ahr*lû T»no Qg ]g, Pôtlt'B
u ues jours, au préjudice des frères Obrie, rue
Ile. Elle a reconnu en lui un ancien repris de justice des
plus dangereux placé sous la surveillance delà police a
Courtrai, où il n’a jamais paru, et qui a déjà encouru dix à
douze condamnations pour vol. Arrêté,hier après-midi, il a
été mis en lieu sûr, après avoir subi un interrogatoire qui
a duré jusqu'à la nuit.
— Un incident qui ne manque pas de gravité vient do se
produire au département de l’intérieur. M. Angenot, auteur
d’un ouvrage intitulé Le Code de l'instituteur, avait vu ad-
mettre son livre par la commission centrale de l’instruction
primaire. Quelle ne fut donc pas sa surprise en constatant
‘ ... ........ .. > fLvniwiif nno la licta flPS
que son ouvrage n i figurait pas sur la liste officielle des
livres appi ouvés ? Son étonnement fut plus grand encore
lorsqu’il apprit que cette omission était le fait d’un fonction-
naire qui. de son autorité privée, s’était permis de biffer
son travail du tableau dresse par l'administration. La chose
était d’autant plus grave, que ledit fonctionnaire, en agis-
sant de la sorte, servait sou propre intérêt d’auteur. Une
plainte a été adressée au ministre contre l’auteur de cette
supercherie, qui jouissait de la confiance toute spéciale de
M. Kervyn de Lettenhove.
— Un déplorable accident est arrivé dimanehe soir, à la
station de Châtelineau. Le garde-frein du dernier train de
voyageurs venant de Louvain, en descendant de sa guérite
fut atteint par l’express pour Namur, arrivant à 10 1/2 heu-
res à Châtelineau, qui lui broya le corps. •
La mort a été instantanée.
i nous assure qu’une femme a été renversée par
,rain à la station de Contich et qu’elle aurait été
On
un train à la stat
écrasée. .
— Ce midi, à l’heure où les nombreux ouvriers reve-
nant de leurs travaux, passent par la rue des Orfè-
vres, la partie restée debout du pignon de la maison
ineendiée, s’est écroulée etesttombée dans la rue. Par
un bonheur providentiel personne n’a été atteint ; le
passage par la rue en est obstrué et inaccessible aux
voitures. ,
| — Un pâtissier de la Grand place venait de vendre
|. uue boite représentant un bébé, au prix de 15 fr., et
— Un nouvel accident de chemin de fer s'est produit
dans notre région. Le train parti de Bruxelles à huit heures
pour arriver a Lille à dix heures 45 est entré dans la gare
de Lille avec un retard de plus d’une heure. Il avait été pris
en écharpe à la bifurcation d’Ath par le train venant de
Mons. Uue enquête sommaire a établi que le disque place
à l’entrée de la gare n’ordonnait pas l’arrêt.
Le dernier wagon, un fourgon, a seul été atteint et mis
en pièces. Le conducteur dutrain, nommé Ach, a été blesse
aux iambes ; le garde-frein a reçu quelques contusions
(Echo du Nord.)
— On écrit de Liège .-
.. Plusieurs fois on a fait la remarque qu’alors que des
grèves éclataient dans les grands centres des populations
industrielles; Liège en restait complètement preserve. Le
secret de cette condition favorable de notre ville est que,
longtemps avant que se produisirent les manifestations des
ouvriers dans plusieurs localités, pour obtenir une reduc-
tioii d’heures ue la journée de travail et une majoration de
salaire, les patrons liégeois avaient accordé ces avantages
ici au personnel de leurs établissements, sans meme qu i s
leur fussent demandés. MM. les industriels n’ont eu qua
se féliciter de leur généreuse initiative, et ils ont échappe
aitx ennuis des^chômages.
aux mains |