AUX SOURCES DU NIL. 267

les grandes plumes des ailes jufqu'à treize pou-
ces’ de la queues ainfi que depuis Lextrémité
de la queue jufqu'à fix pouces fur le dos.

Les proportions du bec, du tibia, de Tos
de la cuiffe, & du crâne, comparés avec les
reftes les- plus parfaits des ibis, quon a trou-
yés dans les tombeaux des momies, font abfo-
lument les mêmes. La longueur du bec, qu'on
voit dans la gravure, femble excéder celle
d'un ibis embaumé ; mais ceft un défaut qut
n'eft point dans mon deffin. Quoique les plu-
mes des ibis embaumés foient brûlées al eft
aifé d'en difcerner la couleur, & furtout le
poir des ailes & de la queuê. Mais , je le répête,
Yaccord des proportions ze Jaiffe aucun doute.

Von dit que Tibis m'étoit en fi grande véné-
ration en Egypte que parce qu'il faifoit con-
tinuellement la guerre aux ferpens & quil en
diminuoit beaucoup le nombre. Mais, pour
moi, javoue que je n'ai pas vu beaucoup de
ferpens en Egypte & il y a même tant de
raifons pour quil y en ait en petit nombre,
que je ne puis maffurer qu'ils y aient jamais
été affez abondans pour faire diftinguer l'oifeau
qui étoit leur ennemiì. L'Egypte prop!e: ceft-

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