— [O7 de bouleversement sera concu, les intérêts électo- raux ou individuels se remueront. Pour avoir l'air de faire grand et beau, la pioche manceuvrera, la truelle sévira, les macons et les terrassiers auront vite nivelé la cité. Tout le pittoresque de la vieille petite ville disparaîtra en des alignements arbitraires, en des élargissements de rues injustifiées, en les plus ba- nales élucubrations de l'architecture moderne. Il faut moderniser, s'écrient tous les apôtres du vandalisme, et leur rage de transformation ne tient compte d'aucun document intéressant ’'his- toire de la cité‚ d’aucun édifice charmant dans Parchaïsme de son style. Tout cela doit disparaître, parce que ce n'est point moderne et parce que c'est vieux, donc laid, dit-on. Non, cela n'est pas laid, parce que c'est vieux! C'est laid, lividement laid, lorsque cela n'a aucun caractère, lorsque c'est banal, quelconque, mal bâti, surchargé de plâtres, de simili-sculptures, comme toutes ces maisons que Yon voit partout maintenant. Les vieux remparts rappelant ’'héroïsme de la cité, monument parlant pour les sénérations futures, plantés d'arbres vénérables, sont raclés, tirés au cordeau: ils deviennent des boulevards étriqués avec quelques maisons presque sinistres dans leur isolement. On allait autrefois s'y promener en fa- mille, 'harmonie ou la fanfare locale y donnait des concerts, le tir à l'arc s’était établi à proximité. On