Full text |
MHldl
Trente-huitième année. « N° 358.
Abonnements <■
p ns nos bureaux et chez tous
U s Directeurs de postes (franco de
in? t', pour : , ._
Anvers..... partnm.fr. 12
nque.
La Hollande.....j
La France.'.....
L'Angleterre —
L'Allemagne —
Les Etats-Unis..
Brésil ot Indes...
50
15 —
2S.—
52.—
8.30
18.—
an, « 32.—
trim.fr.22.—
sein.»
an, «
trim. fl
sera. «
LE PRECURSEUR
» 22.
18.—
30.—
30.-
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et littéraire.
Ci numéro «O centimes.
FAI KM SNT PAR ANTICIPATION
ÉTOILE BELGE.
Pour ta ville ei la banlieue :
Le prix de l'abonnement à l'Etoile
Belge par l’entremise du Précurseur
est dé 4, francs par trimestre.
CHEMIN DE FER DE L’ÉTAT. — D’Anvers pour Matines et Bruxelles à 5 b. 55, 6.47 te
vendredi, 7.05, 9.15E. 1« 2» et 3* cl., 9.50, 10.50 E. P 2= et 3« cl., 12.IM, 1.18, ó.lp E. I», 2« et
3*cl.,3.45,4.50,5.50,0.55 E.l* 2» et 3« cl.,8.25,8.45,HO E V, 2«'et3* cl , p. Brux ; Lierre CK.
7.19,9 33,11.05, l.dô,5.27,5.53.8.17. — Termondeet Hand o.r», 9.50, 12.*>, 3.4a 4.;* H
3e cl.,8.45. — Aloat 5.55,9.50,1.13,3.45. 4.50. - Lokerena.aa,9.ÿ, 12.35,4.50 C. l«, 2« et d*
cl., S.25. — Ninove, Gramm., Lessines, Ath (par Brus.) 5.5o, 9.50, 1.ls, 3.4,«, / a. a» et o»
Cl. - Bruges, Ostendo, 5.55, 9.50. 10.50, 3.45. 4.50 E. 1», 2* et3» c . — Çourtrai, Mous-
eron, Tournai et Lille 5.55, 9.50,12.35, 3.45,4.50 E. 1”, 2“ et 3« cl. - Calais orne, 12.,to, 3.45 A.
« et 3e cl. — Datais a.aa, rsi.ao, a.
2« et 3» cl., 9.50,12.35,1.18, 4.50, TE.
t Vervier» 5.55, 9-15 E. 1« cl., 9.50,
1« et 2® cl., 4.50 7?. 1= et 2e ci.7. — LouvainS.55,9.15 7?. Ie,
1< 2« et 3« cl., 8.25,10 E. 1« et2« cl. — Tirlemont, Liège et „„„
12.35,1.18,4.50,7, (8.25 jusque Tirlem.). 1077.1« et 2® cl. — Landeno.5.a,9.o0,m-35,4.o0.— Spa
5.55,9.15 E. 1° 2" et 3» cl., 9.50, 12.35,4.50. — Allemagne, départ 5.5o, levee delà boite 5.10
matin ; départ 4.50, boîte 4.15 soir ; départ 10 h., b me 9.15 soir. _ . ,
CHEMIN DE FÉR DU PAYS DE WAKS. — D’Anvers 4.ol(Iete de Flandre^ 7.15,
8.50*, 10 50, 2.20 3.50’, 7. — De (Jànd 4.25, 7,9.25’, 10.40, 2.15, 5.30", 6.55.
P, A. DELA MONTAGNE,
DIRECTEUR-GÉRANT,
üureaux : rue de l’Amman, 1, Anvers.
CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL BELGE.
DÉPARTS i>’ i\vuns pour : Roosendael. 5.55, 7.38.10.19, 2.25, 3.40,6.21. — Moerdyk, 7.38,
lu lu. 2.25,6.21. - Breda, 5.55, 7.38, 10.19, 2.25, 3.40, 6.21. - Dordrecht. Rotterdam et au
(i.-là 7 3-< 10.19, 3.40,6.2). — Lierre. 6.55. 9.19, 9.33, 10.05, 1.45, 5.27, 5.53, 8.17. — Heren-
tbals et Turnhout (via Nvleu . 6.55. 11.05, 5.53. — Hereuthals, Turnhout et Tilbourg (vià
• - — " ......... •’ -*-* ’--- - ” 19, 9.33. 1.45, * ° *•’ ..——
et Tilbourg (vià
8.17. — otngmes,
thaïs t .......... . . .
Aerschot), 7.19.9.33,1.45. — Aerschot et Louvain, , . . _ .
7 19 9 33 1.45 5,27. — Charieroi, 7.19. 9.33.1.45. — Walcourt, Vireux et au-delà, 7.19,
1.4s! ■ Châteiineau. Givetet au-delà, 7.19, 1.45. — Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Ciia-
pelle et au-delà, 7.19, 9.33,1.45,5.27.
BATEAUX A VAPEUR. — Départs a Anvers ( Veer dam) pour Boom 8,1 ; pour Rupel-
monde 8,1. — De Boom pour Anvers 10:30, 3. — De Rupelmondk pour Anvers 11,3.30.
25 Décembre 4871
AGENTS : •
liiil \u i f -, Office de Publicité r
de la Madeleine,
h u i.i an de, M. H. Nmhh&Van Bip
3i a r, à Rotterdam, et tous iecetf
recteurs de postes du royaume.
PAHis, Havas, Lafitte, Bullifr
àt C‘«, Place de la Bourse, 8.
LONDRES, DeLIZY DaVIKS & O, 1‘
Cecil Street, Strand, et A. Maurice,
13, Tavistock Row, Covent Gar-
den.
Annonces, la petite ligne de 25
lettres.................. ej,
Réclames (fln du journal) ’
la ligne................ 0.75
Faits divers, la ligne.. *150
Rubrique Anvers, la ligne. . a’.ôo
ftv* Les annonces sont mesurées
au lignomètre. — Les titres se paient
d’après l’espace qu’ils occupent.
pEPX.'lAC&ZVat142555a
AVIS.
■ dnler «lu
jminlitl A
Les personnes qui s’abonneronl i
j.r janvier prochain? recevront le
piti'tii* <1 ta jour «le leur iiiH«-i-i|>t ion
Llles nui-mil «looit à tout ee qui a paru
la nmivelle l-i t* de 1’ A B i, K T 1' K S on v«»io
pnltlicalion. En v oici le souunnire :
i.emviuage in trésorier, par Mrae Claire De Chandenenx.
— l.K iVEZ, causai le scientifique. ■
mort, par Ernest Faligan.
de
«i«-
M'.S lllnOMO.I Ll.S DK LA
Les nouveaux abonnés recevront également
vers la fin de ce mois : 1° Les Revues politique et
commerciale de l’année; 2° l’Etat de la marine
marchande belge au 31 décembre.
!,<>■« Demi* Uvreg-Eli’ennes que nous olCrnus
h poix réduits à nos abonnés, peuvent être
examinés «If** aujonrd'imi en nos bureaux.
Les abonnés à la poste, dont l'abonnement finit
le 31 décembre, sont priés de le renouveler en
temps opportun, à leur bureau de poste respectif,
pour ne pas éprouver d’interruption dans la
réception du journal.
RESUME POLITIQUE.
La séance de samedi, à l’Assemblée nationale fran-
çaise, la dernière pour cette lin d’année, comme on
sait a été menée rapidement, ainsi qu’il advient tou-
jours à la veille des congés. L’Assemblée a pu épuiser
les matières portées comme urgentes à son ordre du
jour. Une douzaine de projets de loi ont successive-
ment défilé devant elle, et les scrutins ont eu beau
JC Parmi les lois votées, nous citerons celle qui alloue
un crédit d’un million de franes au ministre de l’inté-
rieur pour venir en aide aux victimes des inondations;
celle qui a pour but l’abrogation des décrets relatifs
aux biens de la famille d’Orléans; celle qui tend à ré-
duire momentanément de six à trois mois le temps,
exiiré des soldats pour être nommés caporaux ou bri-
gadiers. Une assez longue et confuse discussion s’est
ensuite engagée sur le projet tendant à proroger jus-
qu’en 1883 la loi qui attribue à l’Etat le monopole de
l’achat, de la fabrication et de la vente du tabac; elle
a abouti à la défaite de tous les amendements et à
l’ajournement de toutes les modifications demandées,
jusqu’après l’enquête proposée par le gouvernement
et par la commission sur l’ensemble des questions se
rattachant à l’exploitation de ce monopole.
A l’heure de la clôture et du départ, une motion im-
prévue est venue tout à coup susciter une courte agi-
tation au milieu des groupes en voie de se disperser.
Un membre de la gauche, M. Drêo, a apporté à la tri-
bune une proposition de loi demandant la nomination
d'une commission de trente membres qui serait char-
gée de « rechercher, parmi les citoyens français victi-
mes du coup d’Etat du 2 décembre, ceux qui ayant été
atteints dans leur position, dans leur fortune ou dans
leurs moyens d’existence, ont droit à une indemnité. ->
Les bonapartistes présents se sont récriés ; la Cham-
bre a repoussé l’urgence.
En annonçant le décret de sanctionnement de la loi
sur l’organisation des Cercles allemands, la Corres-
pondance provinciale de Berlin ajoute les réflexions
qui suivent : - , , ,
<• Le 13 décembre sera un des jours les plus mé-
morables du gouvernement de notre Roi Guillaume,
si riche en faits et en succès sur tous les terrains, —-
et, en même temps, une date de la plus haute et,
plaise à Dieu, de lapins bienfaisante importance pour
tout le développement intérieur de la Prusse. Puisse
cette loi être réellement une solide et sûre pierre
d’assise et pierre angulaire pour le nouvel édifice de
l’administration intérieure et du selfgocernrnent
communal. <>
Relativement ;’t la situation ministerielle, les feuil
les allemandes sont prodigues de réflexionset de ren-
seignements :
Le prince de Bismark, écrit la Correspondance
provinciale, en sa qualité de chancelier de l’Empire
d’Allemagne et de ministre des affaires étrangères de
l’empire et de Prusse, et comme ministre respon
sable pour l’Alsace-Lorraine, comme ministre pour
Lauenbourg, enfin comme président du conseil
des ministres de Prusse, était chargé d’une foule
d’affaires officielles, dont la gestion simultanée
excède en toutes circonstances les forces dun
homme, fflt-il même en pleine santé ; — il s’est
vu absolument obligé , en considération de sa
santé qui, après les fatigues excessives des dix
dernières années, exige toujours quelque ménage-
ment, de demander à Sa Majesté l’Empereur et Roi
d’être relevé de ses fonctions de ministre-president
prussien et déchargé par là du soin spécial et de la
responsabilité de l’ensemble des affaires intérieures
prussiennes, tandis qu’en tout cas il continuerait de
faire partie du ministère prussien comme ministre
des affaires étrangères.
La satisfaction de son désir ne pourra, dans la situa-
tion actuelle, être refusée au chancelier de 1 empire.
Quant au règlement nouveau de la présidence dans
le ministère prussien, ainsi que des rapports avec le
gouvernement impérial dont il faut tenir compte a cet
égard, c’est encore le sujet d’un plus ample examen
au sein du gouvernement.
La Nouvelle Gazette de Prusse annonce que M.de
Roon, ministre de la guerre, remplacerait M. de Bis-
mark, comme président du conseil; on ignore encore,
dit ce journal, si M. de Roon sera remplace comme
ministre de la guerre ou si un fonctionnaire lui :
adjoint pour administrer ce département.
La Gazette de la Bourse de Berlin, dit que la re-
traite de M. de Roon n’est qu’ajournée ; il aurait été
opposé à la nomination de nouveaux pairs, et se
serait montré aimable envers l’opposition, de meme
que M. de Selchow n’aurait voulu avoir rien de com-
mun avec les vieux catholiques. Il faut que 1 harmo-
nie et l’homogénéité se rétablissent, dit la Gazette, la
situation actuelle du ministère n’en est pas une.
i l’un autre côté, on écrit de Berlin à la Gazette de
Cologne que la présidence du conseil, besogne peu
lourde, ne serait qu’une fiche de consolation réservée
à M. de Roon qui ne l'occuperait pas longtemps.
Le maintien de la majorité libérale du ministère est
un signe indubitable que le programme réformiste
aura «on cours. ,, ,, _
Les négociations pour l'institution d une Cour su-
prême unique entre la Prusse, la Bavière et le Wur-
temberg sont entrées dans une voie qui fait esperer
une entente.
Les affaires cubaines préoccupent le gouvernement
des Etats-Unis, Une dépêche de Washington u hier
nous apprend qu’une commission espagnole-amen-
eaine va partir pour Cuba afin d’y faire une enquête
sur les réclamations soulevées par l’Amérique.
lui commises, et enseigne aux autres les moyens
de les éviter.
m Ainsi M. de Capiaumont fera bien de ne pas
oublier certaine lettre qu'il a reçue de M. le. minis-
tre de la guerre (ireim il le P juin 1857 ei ou il
était dit :
- Monsieur le lieu tenant-général, je vois avec peine dans
votre rapport qui m’est parvenu ee matin, que vous avez
disséminé vos troupes préventivement dans différents
quartiers. Il se pourrait aussi que cous les eussiez intem-
pestivement fait descendre dans la ville, alors que le
calme y régnait et que leur présence a pu tendre à le
troubler. .Je vous prie de relire avec attention l'instruction
du 9 Mars 1847 et 79 qui doit vous servir de règle de con-
duite. »
• M. de Capiaumont pourrait prendre ces lignes
pour épigraphe de sa brochure.
Et s’il veut s’élever contre la mauvaise foi de
'esprit de parti, qui sacrifie souvent à des calculs
politiques les principes les plus certains, il mon-
trera ce même ministre Greindl, qui l’avait blême
secrètement le P' mai 1857 avant toute plainte du
Conseil communal de Gand, signant plus tard,
avec ses collègues de l’intérieur et de la justice,
un arrêté royal qui annulait la délibération du
Conseil communal où les mêmes agissements de
M. de Capiaumont étaient dénoncés comme illé-
gaux en termes moins d 11 rs que ceux qu’avait em-
ployés le ministre lui-même. »
Le colonel commandant la garde civique d’Anvers,
voulant à son tour protester au nom des officiers de
sa légion contre les attaques dont cette institution
nationale a été l’objet de la part du « colonel de l’ar-
mée », vient d’adresser à tous les chefs de légions du
pays une circulaire dans laquelle il leur propose de
demander une autre satisfaction que celle du désaveu
par le cabinet de l’auteur desdites attaques.
Il veut, dit-il, que la garde civique, qui n’a jamais
manqué à ses devoirs contrairement aux assertions du
» colonel de l’armée» et qui se fait forte en toutes
circonstances de les remplir jusqu’au bout, reçoive au
moins par la stricte exécution de la loi actuelle, par
des modifications importantes et des améliorations
réglementaires indispensables à y introduire, des
preuves sincères et concluantes des sympathies du
gouvernement et de son ferme désir de la maintenir
loyalement dans toute la force que lui attribue et ga-
rantit la Constitution.
En conséquence, il s’agirait de réclamer pour elle
un nouvel armement, un nouvel uniforme, la nouvelle
théorie, des encouragements puissants au tir, des rè-
glements et des modifications indispensables à une loi
qui s’abîme d’elle-mème et qu’on ne peut laisser des-
endre à l’état de lettre morte.
Les chefs de la garde sont conviés, au nom du corps
d'officiers de la garde civique d’Anvers, à se rendre à
Anvers, le dimanche 20 décembre prochain, à l’effet
de s’y constituer en fédération ou assemblée générale,
dans laquelle on arrêterait un projet définitif de péti-
tionuement exprimant les vœux qui y auront été dis-
cutés et adoptés au vote.
Cette pétition, on la ferait circuler dans le corps
d’officiers des gardes civiques respectives, et elle se-
rait, remise au Roi par les chefs de corps et de légion.
Association libérale et constitutionnelle
d’Anvers.
Assemblée générale des membres, vendredi
prochain, 27 courant, à 8 heures du soir, au local
habituel, salle des ventes, Courte rue des Claires.
ORDRE DU JOUR :
Rapport sur la situation et les travaux de
l’Association pendant l’année 1872.
2° Renouvellement partiel du Comité centra
Nomination de 4 membres.
tard contre les indifférents. Aussi les indifférents sont rares.
L’ivrognerie est une épidémie aussi, une épidémie aussi
dangereuse et qui fait plus de victimes que le choléra. Ses
ravages ne sont pas foudroyants, mais ils n’en sont pas
moins terribles car ils s’exercent d’une façon continue et
inexorable. Elle détruit l'énergie daoufd,' la santé ensuite
et chose plus grave, etlc démoralise la jeune génération.
NI le engendre la misère, elle développe la brutalité, les
nstinots grossiers ; elle détruit le foyer, 4a vie du cœur, la
dignité humaine, le sentiment du devoir ; elle peuple
les prisons et les hôpitaux ; elle ébranla la société
dans ses bases, car ceux qui renoncent au Iravail et pri-
ent les liens de la famille sont infailliblement pousses à
rompre les liens qui les attachent à la société. Le senti-
ment de la responsabilité morale atrophié, l’homme reste
sans boussole, sans guide,sans défense contre ses passions,
fournie un bâtiment, dont le gouvernail est brisé, il vogue
au hasard, se heurte aux écueils, se brise et se détruit mi-
llième. .
Eli bien! cette épidémie effrayante, c’est a peine si on
./inquiète de ses rapides progrès. Le danger est là, on le
voit, à chaque pas on le constate. Dans les fabriques, dans
les campagnes, dans les rues de nos villes, partout Wwu-
teuse ivresse s’étale impudemment. Hélas! elle a parions
dans ses allures un aspect grotesque qui .prête au rire. Le
rire triomphe du dégoût. 8i à côté de l’ivrogne qui chan-
celle, on pouvait voir la famille en lames dans la man-
sarde nue, sans feu, sans pain, sans couchette, la femme
malade et faible, les enfants en haillons,ddeuis par le froid,
torturés par la faim, attendant cet homme qui n’a plus sa
raison et qui tantôt, abruti et sinistre, fera taire à coups
de poing cas êtres gémissants, ah! la pitié, à son tour,
ferait expirer le rire sur les lèvres du passant! Mais, on est
pressé,on pense à autre chose,— l’esprit n’est pas toujours
à la philanthropie, — et l’on continue son chemin, sans
songer au drame dont les médecins et la justice voient
seuls le dénouement.
Notre confrère termine en insistant sur la
nécessité de prendre en sérieuse considération
es conclusions de la Fédération médicale belge
que nous avons fait connaître.
La circulaire suivante vient d’être adressée aux
membres de l’Association libérale :
Bruxelles, 19 décembre 1872.
Monsieur,
/Association libérale et Union constitutionnelle se réu-
nira en assemblée générale le jeudi 26 décembre, à huit
heures du soir, au local de la Nouvelle Cour d'Angleterre,
rue de Laeken, n° 12’, pour procéder au renouvellement
du comité.
Les membres soldants sont : MM. E. Allard, K. Defuis-
seaux, F. de l’Eau, Ch. Fontainas, F. Fourcault, Km. Hans
sons, G. Jottrand, Ch. Lemaieur, C. Laliave, Aug. Orts,
Eug. Prévinaire.O. Scailquin, Edru. Schouten, P. Vanhum-
beeek et U. Van Vreckom.
M Orts a cru devoir quitter l’Association; MM. Défais-
seaux, Fourcault, Prévinaire et Van Vreckom déclinent le
renouvellement de leur mandat.
Le poil sera ouvert le jour de rassemblée, jusqu’à onze
heures du soir; il sera continué le lendemain vendredi 27,
au local ordinaire de l'Association, de trois à cinq heures
de relevée et de sept à dix heures du soir.
Avant de procéder à l’élection du comité, l’assemblée
aura à statuer sur une proposition d’ordre du jour motivé
dont vous trouverez le texte ci-dessous.
Agréez, monsieur, l’assurance de notre considération la
plus distinguée. .
Le president,
Le secrétaire, J*, vanhlmbéeck.
GUSTAVE JOTTRAND.
ORDRE DU JOUR :
1° Résolution sur une proposition d’ordre du jour motivé
2» Renouvellementdu comité.
Le Denier des Ecoles.
Nous avons relevé la façon toute soldatesque
dont le Courrier de Bruxelles a annoncé la publi-
cation par le général Capiaumont, d’une brochure
sur l’emploi de l’armée dans la répression des
émeutes. Le Journal de Gand dit à ce sujet :
« L’œuvre de M. de Capiaumont peut avoir de
la valeur, si le général met à profit l’expérience
qu’il a acquise, avoue de bonne foi les fautes par
Le Courrier delà Semaine publie,sous la signa
ture de Rochus sur la question de l’abus des bois
sons alcooliques, dont nous nous sommes récem-
ment occupé,un article auquel nousempruntons le
passage suivant :
Il y a quelques mois, la société de Médecine eut l’dée de
mettre à l’étude la question de l’iyrognerie. Plusieurs de
ses membres l’étudièrent, en effet ; ils constatèrent la
gravité du mal et ils proposèrent différents moyens pour
Te combattre.
La Fédération médicale belge reprit cet examen.nomma
une commission pour élaborer un rapport et, après d’in-
téressants débats, adopta lgs conclusions du rapporteur,
le Dr Desguin. , L , .,
Ces conclusions, fortement motivées, ont ete reproduites
par le Précurseur qui les a accompagnées de commen-
taires approbatifs. Je crois qu’elles n’ont pas reçu de plus
ample publicité et je me permets d’en témoigner quelque
surprise. , , ., .
Lorsqu’une épidémie éclate dans le pays, le public tout
entier s’émeut, des comités s’organisent, les autorites
prennent des mesures de salubrité exceptionnelle, et
généralement trop tardives, les règlements de polme con-
cernai!! le débit de fruits verts et de boissons 'sontremis
en vigueur, la presse sonne sans relâche la cloche d alarme
afin S’entretenir la vigilance des administrations pu-
bliques. , , . , .
Même activité, avec plus d’ardeur encore, lorsqu'un in-
cendie se déclare. On court prévenir la police, les pom-
piers s’élancent vers le lieu du sinistre, l’eau coule à dots,
les pejaDes manœuvrent sans relâche, chacun se met en
ligne pour combattre l’élément destructeur. On fuit-, s il le
fant, la part du feu, mais du moins, on empêche la conta-
gion. , , , , . .
Il y a dans ces fièvres de dévouement une part de phi-
lanthropie, mais peut-être y découvrirait-on aisément une
part d’égoïsme, L’énidémie frappe à l’improviste partout
oft elle passe. Personne ivest assuré d’une sécurité absolue
L’incendie s’allume aujourd’hui chez le voisin,demain vous
en verrez les lueurs sinistres dans vos magasins, sons votre
toit. L’intérêt d’autrui est l’intérêt commun, le salut d au-
trui vptre prqprp salut. L'indifférence tournerait tôt ou
L’assemblée générale des adhérents à l’œuvre du
Denier des Ecoles a tenu hier une longue séance
dans lequel le ont été unaniment approuvées les ten-
dances manifestées jusqu’à présent par le Comité pro-
visoire dans l’élaboration de ses projets.
La discussion qui s’est ouverte sur quelques-uns des
points principaux, a prouvé combien chacun est péné-
tré de la nécessité d’agir et de-créer des œuvres dura-
bles; dès divergences ne se sont produites que sur
certains détails d’application immédiate, et la décision
finale en a été réservée à l’assemblée ultérieure des
souscripteurs, c’est-à-dire à ceux qui seront les vrais
fondateurs des institutions proposées.
Afin de mettre le public mieux à même de juger de
l’importance, de la haute utilité de l’œuvre qui com-
mence à s’édifier, nous lui présenterons ici une ana-
lyse de la séance d’hier. 1 •
Elle était présidée par M. De Roubaix. Le rappor-
teur M. F. Delvaux, a exposé dans leur ensemble les
travaux et les études du Comité provisoire. Nous
avons déjà fait connaître à nos lecteurs les résultats
de ces travaux et de ces études, ainsi que les conclu-
sions formulées par le Comité provisoire. M. Delvaux
les a rappelés et a insisté notamment sur le devoir
social qui incombe aux autorités politiques dans la
question de l’enseignement. Lintervention obligatoire
de ces autorités est un principe quia été beaucoup dis-
cuté en Belgique depuis 1830 : le parti clérical, ne
pouvant l’absorber à son profit, voudrait bien 1 abolir,
mais il importe que cette intervention reste subsister
comme une obligation de droit stript, et que 1 initia-
tive privée ne commence que là où l’Etat, la Province
et la Commune cessent d’agir.
C’est dans ce sens qu’ont été rédigées les conclu-
sions déjà connues de nos lecteurs, ruais nous croyons
utile de les produire encore ici :
A. ’
Le comité du Denier des écoles à Anvers prie le conseil
communal :
1° De répudier la Convention d Anvers ;
2° D’appliquer les subsides alloués aux écôles-gardi ennes
à la création aussi prompte que possible de jardins d’en-
fants, les uns pavants, les autres gratuits;
3» D’admettre dans ces jardins les enfants de 3 à 9 ans,
et de n’admettre dans nos écoles primaires, aucun enfant
âgé de moins de 9 ans; . . , ...
4J D’améliorer nos écoles primaires, ainsi que la position
des instituteurs, et, tant que la loi de 1812 sera en vigueur,
de ne pas en exagérer l’application ;
5‘> De réorganiser l'enseignement des ecoles d adultes et
de soustraire ces écoles au régime de la loi do 1842 ;
6° De décréter l’établissement d’écoles moyennes pour
filles, à l’instar de ce qui existe à Bruxelles, à Liège, à
Gand et dans d’autres villes; ,
7° D’établir dans chaque école une bibliothèque pour les
élèves *
8“ D’installer l’Athénée, l’Institut supérieur de commerce
et l’Académie dans des locaux convenables;
9'1 De nommer un inspecteur communal ;
10° l)e nommer pour toutes les écoles communales une
commission d’inspection et de consultation, prise par moitié
dans le conseil, par moitié hors du conseil, et présidée par
le bourgmestre ou par l’échevin de l’enseignement.
L’inspecteur communal pourrait faire partie de la commis-
sion.
B.
Le comité décide :
lo D’employer tous les ans une certaine somme pour
faire de la propagande en faveur du projet d’organisation
de l'enseignement populaire admis par la Ligue, et pour
entretenir dans le pays une agitation constante contre les
lois scolaires actuelles ;
2° D’établir une école primaire payante pour tilles ;
3» De construire et de louer à la ville le bâtiment de
l’école moyenne payante pour filles ;
4« D’intervenir dans la création et an besoin dans le main-
tien de cours d’enseignement supérieur pour ddipoiselles;
5° D’accorder annuellement, sur la proposition de la
commission d’inspection, des primes aux instituteurs et
institutrices les plus dévoués à leurs devoirs; „
6° D’accorder tous les ans, sur la proposition de la meme
commission, aux meilleurs élèves de la classe ouvrière, des
livrets d’épargne, payables à l’àgo de la majorito, et meme
avant cet âge, s’il y a lieu.
7* D'allouer pareillement une certaine somme pour déci-
der les parents pauvrps à ne pai$ retirer leur? epl’ants de
l’école avant'l age' de'14 ans ;■
8» D'étendre aux communes rurales de 1 arrondissement
l’allocution des primes, des livrets d’épargne et des se-
cours dont il s’agit dans les trois articles précédents ;
90 D’aider à fonder dans le pays un pensionnat modèle
d’enf=eignement laïque jioup fille?»,
C,
Le Comité se réserve, pour des cas exceptionnels et en
vue seulement de rendre des services éminents à iascience,
d’accorder des subsides aux déshérités de la fortune qui
auraient des aptitudes spéciales dans l’une ou l’autre
branche des connaissances humaines.
11 se réserve également d’encourager la publication de
bons livres de classe et de livrés dè 'lecture' pour les en-
fants, de soutenir des conférences, de créer et de dévelop-
per des bibliothèques populaires.
le Comité provisoire, d’après l’honorable préopinant,
de commencer immédiatement à recueillir des sous-
criptions.
Le rapporteur M. Delvaux a fait observer aussitôt
que le vote actuel des adhérents ne devant avoir que
la portée d’un appui moral pour la poursuite de l’œu-
vre, et ne devant s’appliquer qu’aux tendances géné-
rales dont s’était inspiré le Comité provisoire dans
l’élaboration des projets, il est naturel de laisser à
l’Assemblée générale des souscripteurs le soin d'adop-
ter un programme définitif.
M. Victor Lynen, reprenant et développant le motif
de l’interpellation de M. Mistler, s’est rallié à celte
manière de voir, qui a été approuvée par l’Assemblée.
La discussion ia plus importante a surgi à propos "de
lecole moyenne pour filles.
Après avoir félicité le Comité provisoire sur l’en-
semble de ses travaux ét sur ses tendances, M. Victor
Lynen exprime l’idée que plus l’œuvre est immense,
plus il est nécessaire de la limiter au début à ce qui
; est directement réalisable et de plus urgent.
' A ses yeux l’organisation de l’enseignement laïque
pour filles à tous les degrés ne souffre pas de re-
tard, et il prie l’Assemblée devoter dans ce sens.Pour
rester sur le terrain pratique, il admet que l’on com-
mence par créer l’enseignement primaire payant, mais
il veut ensuite la création d’une école moyenne par
des soins de l’initiative privée. Sur ce point il rejette
l’intervention de la Commune, et il se déclare con-
vaincu,avec beaucoup d’amis,qu’il y a place à Anvers
pour une école moyenne privée à côté d’une école
moyenne officielle.
Sur la question de l’enseignement supérieur, il est
d’accord avec le comité provisoire, qui propose de le
créer par l’initiative privée.
M. Delvaux constate que le principe défendu par
M. Lynen pour l’école moyenne estcontraire aux idées
qui ont inspiré le Comité provisoire dans tout son tra-
vail. Il s’attache à faire ressortir l’inutilité, le danger
même de créer deux écoles moyennes. Non-seulement,
sur le terrain pratique, cette simultanéité est inutile,
parce que l’expérience a prouvé qu’une seule école
moyenne suffit aux besoins actuels, mais encore, au
point de vue social, ce serait un tort très-grave de la
part des libéraux de laisser s’affaiblir le sentiment du
devoir et de la responsabilité des autorités publiques
en matière d’enseignement.
Après un long développement donné par M. Delvaux
a ces idées, M. Ragheno, se déclarant partisan du
principe exposé par M. Lynen, a fait remarquer que
lui et ses amis ne demandent pas l’organisation im-
médiate de cette école moyenne ; qu’ils veulent natu-
rellement tenir compte des ressources dont on dispo-
sera ; qu’iis n’ont voulu que défendre le principe ;
finalement, M. Ragheno propose d’ajourner le vote
sur ce point spécial.
Cette proposition, àlaquelie MM. Lynen et Delvaux
se rallient, est adoptée.
L’Assemblée approuve ensuite, sur la proposition de
M. Michiels, les tendances de l’œuvre du Denier des
Ecoles, et vote, sur la proposition de M. Gossi, des
remercîments au comité provisoire.
Deux communications faites dans le cours de la
séance ont provoqué des applaudissements chaleu-
reux ; la première c’est que le Collége a déjà inscrit
au budget pour 1873 une somme de trente mille francs,
afin de faire commencer après les vacances de Pâques
les cours d'enseignement moyen pour filles .; —„la se-
conde c’est que lè Conseil communal, ne pouvant se
soustraire entièrement à l’application de la loi de 1842,
a pris des mesures pour en restreindre l’application,
dans les limites légales, à toutes les écoles placées
sous son administration.
Nous terminerons le compte rendu de cette séance
en annonçant que dans toutes les sections de la ville
des sous-comités sont en voie d’organisation afin de
recueillir.les souscriptions annuelles. Les personnes
qui voudraient bien prendre une part active à l’œuvre
des sous-comités sont priées d’envoyer leur nom au
Comité provisoire.
Pendant l’exposé de pesponejusinnspar M. Delvaux,
des ijiscussipns £je sont élevées sur le' 3° du paragra-
phe A et sur la question de l’école moyenne pour filles,
Sur je premier de ces points,' M, Kreglinger ,
membre du comité provisoire et conseiller com-
munal, a exprimé le désir de voir réservée la limite
d’âge pour la sortie des jardins d’enfants ; selon lui, et
cet avis était celui de beaucoup d’assistants, l’âgé de
8 ans est une limite trop élevée, et il importe de 11e
trancher cette question qu après un examen ultérieur.
M. Mistler a alors pris la parole pour demander s’il
ne serait pas rationnel de convoquer une seconde fois
les adhérents, afin de discuter les objections qui pour-
raient se produire et dp permettre à chacun de se ren-
dre bien compte des poiijts en litige, rjep n’pmpêclmnt.
L’embarcadère n° 2,au contraire, s’éloigne du quai,
parce que son pilotage antérieur ne touche plus le
rond du fleuve et c’est alors le poids des pilots anté-
rieurs qui provoque l’abaissement du plancher et son
éloignement du mur de quai.
Cette suspension des pilots antérieurs prouve que
ia grande profondeur de la passe se rapproche conti-
nuellement du mur du quai. Ce creusement entraînera
un jour l’écroulement des talus artificiels qui a été fait
en cet endroit au moyen d’une quantité énorme de
pierres qui ont été jetées contre le mur pour, le main
tenir; et c’est, lorsque ce talus artificiel aura disparu1
que la partie du mur déjà eu partie déplacée, ne man-
quera pas de le suivre dans la rivière. Cela ne fera pas
de mal à la rivière, la profondeur y ayant acquis l’im-
portance de lô à lo mètres lors de la basse maree ;
mais, toute personne qui seraitentraînée avec le mur
et le talus supérieur qui s’en ira avec lui, sera une
personne immanquablement perdue.
Je crois qu il est du devoirde celui qui voit une telle
situation de Ja faire connaître et qu’il convient à la
presse de la signaler. Le danger étant plus grave qu H
ne sembleapparaitre à ia première inspection des lieiu
et par là même ils pourront provoquer de plus grands
malheurs caries lieux, une fois remblayés, pourraient
y provoquer des déchargements de steamers et des
dépôts de marchandises.
Je répète encore les termes de ma lettre du 23 no-
vembre dernier : En ces matières je 11e suis ni pessi-
miste ni craintif, mais je crois voir ces choses sous
leur véritable jour et devoir m’empresser de vous les
signaler.
Vendredi dernier, au Conseil communal de Verviers un
des membres de ee conseil, M. Pollet, a déposé et déve-
loppé la proposition suivante :
* J'ai l’honneur de vous proposer d’établir une taxe sur
les débits de boissons alcooliques équivalente au droit
perçu précédemment par l’Etat, et de diminuer de cinq
centimes les additionnels perçus au profit de la commune
sur les trois bases des contributions directes.
« Notre Conseil provincial ayant refusé par deux fois de
reprendre cette taxe, je crois qu’il est temps que nous sui-
vions l’exemple d’autres communes de la province et no-
tamment de celle de Liège. »
Après une assez longue discussion, cette proposition
combattue par les membres libéraux de l’assemblée, a été
repoussée par 12 voix contre 8.
A oici le tableau du mouvement commercial des denrées
alimentaires pendant la période du lr ~ ' ' '
1872 :
Bestiaux :
Espèce bovine.........
» ovine...........
» porcine.........
au 30 décembre
Import". Export».
Têtes.
3,168
2,996
2,653
Tonnes.
122
4,535
1,206
3,048
Tètes.
525
4,702
2,645
Tonnes.
168
180
1,534
lIKi
Beurre frais et salé.............
Grains: Froment, ëpeautre et métei!..
» Seigle.........................
» Orges, escourgeon et drêche..
” Pois, lentilles, fèves, fôveroles
ctvesces. .7;..............
» Avoines, maïs et sarrasin.....
p Gruau et orge perlée.........
Farines, son, fécules et moutures....
Pâtes : Biscuit', macaroni, etc......
Légumes : Pommes de terre............
Œufs de volailles (1,000 pièces).....
Riz..................................
Viandes.............................. ....... ^
Pendant la période du U au 15 décembre 1872, il a éùvex-
porté par la voie maritime, 150 tonnes de charbons de
terre (houille)»
261
220
15
1,225
22
990
608
26
220
86
264
60
710
1*
9,319
2,308
59
27d
Les eaux de l’Escaut.
Anvers, 1~ décembre,
Monsieur le rédacteur en chef du Précurseur,
Comme suite de nombreuses observations faites, re-
lativement aux eaux de l’Escaut en face d’Anvers,je n’en
peux laisser passer inaperçue une circonstance qui se
présente si rarement depuis des années savoir : celle
du jeu du fleuve lorsqu’il est convenablement alimenté
d’eaux supérieures. Si jamais les courants du flux et
du reflux se sont présentés dans ees conditions, c’est
bien en ce moment oit les eaux supérieures causent
de si déplorables calamités. .J’aurai l’honneur de vous
transmettre dans quelques jours le fruit de ces études
en commençant par l’examen de la question suivante :
Comment peut-il se faire qu’au mois de novembre 1872,
une suite de temps pluvieux, ayant produit à l’Obser-
vatoire de Paris un total de ' 127 millimètres d’eaux
tombées, c’est-à-dire une chute de 127 litres par mètre
carré, a pu produire de si énormes calamités alors
qu’une chute de 123 millimètres, ou 123 litres par mè-
tre carré, tombés au mois d’octobre 187Q (le mois
qui a suivi ia bataille de Sedan) n’a offert aucune
inondation remarquable. (Voir Observatoire de Bruxel
les octobre 1870.)
Je vous écris aujourd’hui quelques mots pour signa-
ler un fait tout matériel se rapportant à une situation
signalée daps ma lettre publiée dans votre N° du 23
décembre dernier, où je disais : que le mouvement
du mur du entai du Rhin et des embarçadères 1
et 2 pers le Nord était loin tïêtre arrêt é. (Voir cette
lettre au NTfl 328 du journal).
Une adjudication de remblai du dit quai du Rhin
a été faite récemment ; et, les travaux d’y conduire
le sable vient de commencer. Cela pourrait faire
croire que c'est ce remblai nouveau qui provoque
ce mouvement et probablement la chute prochaine
du mur dans le fleuve ; or, tel ne serait pas la yérfté.
puisque déjà depuis plusieurs jqyrs Içmouvement
ancien s'est eunsiiijmblevoeni'accentué.
La vue des lieux m'a même effrayé et je suis bien
décidé à ne plus passer sur le mur du quai à l’endroit
où il est le plus affaissé et à resteren deçà de la grande
fente qui se manifeste sur les anciens rëçqhlais à une
dixaine de urètres du bord actuel de la rivière.
Dans quelques ioupg cette fente nouvelle, indica-
trice q’un nouveau mouvement accentué, seracouverte
par des sables de remblai qu’on y conduit et alors les
dangers deviendront encore plus grands parce que jes
quais seront plus surchargés et ques les marques, qui
séparent les terres mouvantes vers le fleuve, auront
disparu.
Je crois de mon devoir de signaler cet état de
choses au public et à l’autorité compétente chargée de
veiller à la sécurité de tous afin qu’elle puisse encore
s’en assurer de sps propres yeux en examinant ladite
Crevasse derrière les embarcadères 3 et 4 du côté
Nord du nouveau quai du Rhin avant qu’elle soit
effacée.
En ce qui regarde les embarcadères nos \ et .2 leur
mouvement s’accentue dans les mêmes conditions que
les uos 3 et 4. Le n° 1 se soulève sans s’éloigner du
quai ; le n° 2 s’éloigne du quai sans se soulever. Cela
prouve pour le n° 1 que la tête du mur marche vers le
fleuve par les fondements et pousse devant lui la terre
des talus couverts par l’eau ; c’est ce mouvement qui
soulève la terre devant lui ; il est si profond qu’il com-
prend les pilots postérieurs de l’ouvrage en hois et de
cette façon, le plancher de l’embarcadère prend un
niveau plus éleve que la pierre bleue qui couronne la
maçonnerie du mur. C’est le cas de l’embarcadère
NT J V
Le Moniteur publie ee matin les lois contenant, les bud-
gets des voies et moyens, des finances, des recettes et dé-
penses pour ordre, des non-valeurs et des remboursements
pour l’exercice 1873; la loi comprenant les titres 1 à IV du
livre l'r du code de commerce ; la loi qui alloue au départe-
ment de la guerre un crédit spécial de 10,000 francs pou,? le
payement d’une créance arriérée; et, enria, ia loi allvai&ni
des crédits supplémentaires aux budgets de la dette-pu-
blique, du ministère des finances, des non-vâlen?s et rem-
boursements de l’exercice 1872 et augmentation, du crédit
pour l’acquisition de terrains destinés à la construction
d’un nouvel hôtel des Monnaies.
Le conseil provincial du Luxembourg est convoqué nom
le 31 courant. 11 aura à s’occuper exclusivement de la pré-
sentation de candidats à la place de conseiller vacauts A
la cour d’appel de Liège. ^
Bulletin du Notariat,
La salle de
les jours de cette semaine
casion de la mise
ç’a été un
meuble.
de ventes par notaires ne désemplit na<i » « ,
cette semaine, — surtout lundi e*. mardi * r,
. mise en vente des biens de feu. AI. Lem~.fi a"
vrai steeple-chase, une vts.R. course3 a Tim-
„ b ardeur, dont nous ayons etc témoin cette semai*»
firme pleinement les prévisions fis notre dernier là.il
Aussi nous nous abstiendrons de longs comme*
aétaü affrudi
À AXYT.flS.
-—£„%con-
Aussi nous nous abstiendrons de Tonga conDSCntaires'ef
. issons immédiatement an détail ,im IL. -m'entaires et
cations de cette huitaine :
IMMEUBLES BATIS SIS
Le lundi 16 décembre ;
Par M« Steens : l r<o propriété, rua des. 'Tonneliers a» 20
comprenant plusieurs habitations, tV*me contenant 0-
287 mètres a M- Gou verdinq Antoinette
soR 125Tpar môfr4.SanS ! WS1011’ Koyennmt 36,000 fr.,
Cette propriété profluit Annuellement en lover 3020 fr
Le '
Par Mp Van S.ulper: 1» Une magnifique maison de maire
li HnqWies r>eigneST 88, aboutissant par
à hi lue du Glaive, contenant 1135 mètres, éteint»
maisons bourgeoises, rue do la Clef, 39,37,35,33 et 31, con-
tenant 38, t>2, 47,40 et 38 mètres, par accumulation à MAI.
ternand et Arnold Le Greffe, enfants mineurs de feu M. le
comte Vincent Le Greffe,oo-vemleurs, moyennant 1 PS 000
fr., soit 145 fr. par mètre. ’
2° Une maison de rentier, à coté de la précédente, coin
de la nue des Peignes et de la rue de la Clef, sans numéro,
contenant 117 mètres, à MM. les comtes Auguste, Fernand
et Arnold Le Greffe, co-vendeurs, moyennant 33,000 fr,, soit
282 fr, par mètre.
â» Une maisoa-boutique, étant le Chapelet, rue des
Peignes, 84, d'une contenance de 207 mètres, à MM. Fernand
et Arnold Le Greffe, précités, moyennant 50,000 lr., soit24l
fr. par mètre.
4° Une maison, rue de la Clef, 29, contenant 44 mètres a
Mlles Dierckxsens, sœurs, taffleuses, moyennant 8,600 fr.
soit environ 190 fr. par mètre.
5° Une maison, rue de la Clef, 27, contenant 44 mètres, à
AJ. Jean-Joseph Verbrugge, statuaire, mo\ ennant 6,450 fr.,
soit environ 147 fr. par mètre.
6° Une maison, rue de la Clef, 25, contenant 43 mèties. à
M. Godefroid Leurs, statuaire, moyennant 6,900 fr.,soit 160
fr. par mètre,
7° Par accumulation : Une maison, rue de la Clef, 23, con-
tenant 70 mètres, et deux maisons, Impasse du Glaive, lri
et 18, contenant, 30 et 37 mètres à M. Pierre-Paul Stoop
architecte, moyennant 19,200 fr., soit 140 fr, par mètre.
Le mardi 17 décembre :
parMe Van Sulper ;
1°. Par accumulation, une maison-boutique, rue des
Peignes, 88, contenant 35 mètres; une maison-boutique,
rue des peignes, 90, contenant 75 mètres et une maison de
rentier, rue de la Clef, 46, contenant 338 mètres, à M. P. ).
Trekker, négociant, moyennant 98,000 fr., soit 218 fr. par
mètre.
2° Une maisen de rentier. Rue de la Clef, 44, contenant
149 mètres, à M. J. F. Ed. Claes, médecin, moyennant
27,000 fr., soit 181 fr. par mètre.
3° Une maison, rue de la Ciel', 34, contenant 222 mètres,
à M. Victor Van de Vin, négociant, moyennant 22,l0ùfr„
soit 99 fr. par mètre.
4D Par accumulation ; deux maisons, vue de la Clef, 3 !
30, contenant. 112 et 123 mètres, à M. Ch, Üevolder, uégo-
ciaant. au prix de 21,260 fr. soit 90 fr, par mètre.
5° Par accumulation , une maison de rentier, coin du
canal au Beurre et. i ueffe aux Pommes, 2, contenant o»
métras; une maison de rentier, canal au Beurre, 5, coule |